Info Conseil

Comunicato n° 156 del 21 marzo 2012

Interpellation sur l'introduction de l'enseignement du franco-provençal dans les écoles valdôtaines

Séance du Conseil de la Vallée

Le Conseiller du groupe Alpe, Roberto Louvin, a illustré une interpellation sur l'introduction de l'enseignement du franco-provençal dans les écoles valdôtaines.

Le Conseiller Louvin a mis l'accent sur le fait que «le 1er mars dernier s'est tenue à Aoste une conférence des services organisée par l'Assessorat régional de l'éducation et de la culture au sujet de la 'mise en œuvre de l'enseignement du franco-provençal', allant se réaliser dans le cadre des activités extracurriculaires d'élargissement de l'offre de formation
Le Conseiller a voulu savoir, en détail, «sur quelle base législative se fonde l'introduction de l'enseignement du patois dans les écoles valdôtaines; si la réalisation des cours de patois sera subordonnée, dans les intentions du Gouvernement, à un nombre minimum d'adhésions de la part des familles; si l'Assessorat estime que les cours devront être tenus par des enseignants titularisés ou par des experts autrement titularisés, et dans ce cas quels titres seront requis et quelle formation professionnelle spécifique sera organisée pour les enseignants de patois; si le Gouvernement régional considère que l'enseignement devra se tenir en utilisant un code linguistique standardisé ou bien suivant les variantes locales

Dans sa réponse, l'Assesseur à l'éducation et culture, Laurent Viérin, a affirmé que «la valorisation du patois - et du walser aussi - est au centre de notre politique au cours de ces dernières années. Et pour ce faire, nous avons choisi une approche différente: non seulement tradition, mais aussi modernité. Voilà les valeurs qui guident notre action. Il s'agit de valoriser la langue de nos ancêtres, qui est aussi langue d'intégration, qui devient langue d'ouverture, devenant patrimoine de toute la communauté. Le trend étant en croissance, on a décidé d'insérer le patois dans les écoles, en inscrivant officiellement cette langue dans le plan de l'offre de formation, lui conférant la dignité institutionnelle qui lui manquait. Ce projet se concrétisera dans l'insertion, au cours de l'année 2012, de l'enseignement du patois à titre expérimental et facultatif.»
«Les fondements législatifs
- a ajouté l'Assesseur - sont ceux de la sauvegarde des minorités linguistiques contenus dans la loi n°482/1999; pour ce qui est des propositions didactiques, elles reposent sur la loi régionale 19/2000 portant sur l'autonomie des institutions scolaires. Je rappelle aussi la délibération du Gouvernement régional n° 2771/2011, par laquelle une commission d'étude a été instituée, chargée de soumettre une proposition aux institutions scolaires pour l'organisation de cours extracurriculaires mais compris dans l'offre de formation. Avant le lancement des cours, il y a une enquête pour évaluer le volume d'adhésion, et pour la prochaine année scolaire les cours seront organisés en trois zones, à savoir haute, moyenne et basse Vallée, et devront être tenus par des experts titularisés sur la base d'un cours de formation que les experts techniques, linguistiques, ethnographiques et pédagogiques du groupe de travail sont en train d'élaborer. Enfin, je précise que l'enseignement devra respecter et prendre en considération toutes les variantes locales du patois.»

Le Conseiller Louvin a répliqué que «le point de départ - à savoir la nécessité de promouvoir le patois et les dialectes germaniques de la Vallée du Lys - est certainement commun. Il y a toutefois une approche différente: ces dernières années, à notre avis il y a eu une 'rhétorique du patois' un peu trop soutenue, avec un éventail d'initiatives qui risque de faire une parodie, une spectacularisation exagérée, du franco-provençal. Il faut affronter sérieusement la question. Nous pensons que vous n'êtes pas en train de travailler dans le sillon de la loi n. 482/1999, surtout pour ce qui est de la formation des enseignants. Avoir une certification au niveau universitaire peut porter autre chose par rapport aux cours de formation que vous avez envisagés. Cela risque de faire de sorte que le patois soit considéré une activité extracurriculaire et finalement marginale. Si vous croyez vraiment, au-delà des slogans, à l'intégration du patois dans l'école, il faut que les instituteurs soient partie prenante de cet effort. Si vous vous appuyez uniquement sur des sujets externes, vous aurez probablement un effet de folklorisation du patois, contraire à nos attentes.»


MM