Info Conseil
Comunicato n° 133 del 23 marzo 2011
REJETEE UNE MOTION SUR LES MINORITES LINGUISTIQUES HISTORIQUES
Séance du Conseil régional
Le Conseil régional a discuté une motion, proposée par les Conseillers du Groupe Alpe, au sujet des minorités linguistiques historiques.
En illustrant la motion, qui a été rejetée avec 7 votes favorables et 25 abstentions (FA, PdL, SA et UV), le Conseiller Chef de Groupe Roberto Louvin a expliqué que « douze ans se sont écoulés depuis l'adoption de la loi de protection des minorités linguistiques (loi n° 482/1999) qui prévoit que 'nelle regioni a Statuto speciale l'applicazione delle disposizioni più favorevoli previste dalla presente legge è disciplinata con norme di attuazione dei rispettivi Statuti', mais cette norme d'exécution au bénéfice en particulier du francoprovençal n'a pas encore été approuvée. Notre Région marque donc un retard. Il s'agit de passer d'un état de fait (de soutien culturel au patois) à un état de droit, à savoir à un régime de protection juridique efficace de notre langue francoprovençale.»
Le Conseiller Luciano Caveri (UV), qui est rapporteur au Comité des Régions sur le thème des minorités linguistiques historiques dans le cadre du Traité de Lisbonne, a avant tout signalé l'importance de ce rapport qui se discute à Bruxelles et, en tant que membre de la Commission Paritaire, a affirmé que « nous avons abordé la question de 'l'ordinamento linguistico' à partir de l'année passée. On a bien travaillé avec la partie étatique, car on a regardé tout ce qui pouvait être considéré comme étroitement lié à nos pouvoirs. Pour le patois on a déjà beaucoup travaillé sans attendre les normes d'application du Statut. Pour le moment la Commission est congelée, mais il me paraît qu'on est dans les conditions d'approuver finalement le décret dont il est question, vu que cet argument a déjà reçu de bonnes réponses de la part des Ministères. »
L'Assesseur à l'éducation et à la culture, Laurent Viérin, a souligné l'importance de l'approbation de la loi, « qu'heureusement on n'a pas attendu pour agir. En effet la loi est très importante, c'est une conquête pour les langues minoritaires. Notre engagement se traduit avec l'activation des Guichets linguistiques et du site internet, notre intention restant la défense capillaire du patois, en tant que support pour l'entière Vallée d'Aoste. Nous réaffirmons que le patois est une langue, la langue de cœur des valdôtains. A côté de toute initiative culturelle, il faut avoir l'application définitive à travers ces normes d'exécution de la pleine connaissance du patois. Pour ce qui est de la motion, vu le moment de ralentissement de la Commission paritaire et sur la base de nos engagements, nous proposons de retirer cette proposition. »
Dans sa réplique, le Conseiller Roberto Louvin, a dit: « Je ne trouve pas de logique dans le fait de demander de retirer la motion tout en partageant ses contenus. Il s'agit d'intervenir dans le domaine juridique, où nous sommes en retard de douze ans. Tâchons de donner ici et maintenant des réponses nécessaires. Demander une petite accélération est d'une urgence indéniable.»
Pour sa déclaration d'intentions, l'Assesseur Laurent Viérin a souligné « qu'on ne veut pas un de profundis pour le patois. Notre vote sera d'abstention, tout en partageant les principes. Notre engagement en effet vise à une pleine reconnaissance du patois au niveau national et international. »
SC