Info Conseil

Comunicato n° 407 del 27 dicembre 2006

CONVENTION SUR LA PROTECTION ET LA PROMOTION DE LA DIVERSITE DES EXPRESSIONS CULTURELLES

La Convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles - adoptée par la Conférence générale de l'UNESCO en octobre 2005 - entrera en vigueur le 18 mars 2007, soit trois mois après le dépôt du trentième instrument de ratification, effectué le 18 décembre au Siège de l'UNESCO.

Le dépôt, lundi 18 décembre, des instruments de ratification ou d'adhésion de treize pays européens a porté le nombre de ratifications reçues par le Directeur général de l'Unesco Koïchiro Matsuura à trente-cinq. « Il s'agit - a affirmé Ego Perron, président de la Commission de l'éducation, de la communication et des affaires culturelles (CECAC) de l'Assemblée parlementaire de la francophonie - d'une victoire de la Francophonie qui a joué un rôle de précurseur dans ce dossier et a fait de la diversité culturelle une priorité stratégique de son action ». Une affirmation qui trouve une première confirmation dans le fait que la majorité des ratifications provienne des Etats de la Francophonie. « L'APF - a souligné M. Perron -, par le biais de notre Commission CECAC, a joué pleinement son rôle d'avant-garde dans ce processus grâce à une mobilisation sans précédent, qui a conduit à un rythme inédit de ratification: aucune convention de l'UNESCO dans le domaine de la culture n'a été adoptée par autant d'Etats en si peu de temps».

Fruit d'un long processus de maturation et de deux années d'intenses négociations, jalonné par de nombreuses réunions d'experts indépendants, puis gouvernementaux, parmi lesquels l'Assemblée parlementaire de la francophonie et l'Organisation internationale de la francophonie, ce texte vise à réaffirmer les liens qui unissent culture, développement et dialogue et à créer une plate-forme innovante de coopération culturelle internationale. « Elle réaffirme - a constaté M. Perron - le droit souverain des Etats d'élaborer des politiques culturelles en vue, d'une part, de protéger et promouvoir la diversité des expressions culturelles et de créer, d'autre part, les conditions permettant aux cultures de s'épanouir et interagir librement de manière à s'enrichir mutuellement».

Cet instrument juridique consacre le rôle de la culture comme acteur du développement, mobilise la société civile pour la réalisation de ses objectifs , et place la solidarité internationale au cœur de son dispositif. Enfin, elle souligne aussi « l'importance des droits de propriété intellectuelle et réaffirme que « la liberté de pensée, d'expression et d'information permettent l'épanouissement des expressions culturelles au sein des sociétés ».

« De ce dispositif juridique étendu - a conclu le président Perron - découle, désormais, une plus ample possibilité de voir respectée la féconde diversité des cultures et de voir facilitée la libre circulation des idées par le mot et par l'image ».