Info Conseil

Comunicato n° 203 del 31 maggio 2005

LE PRESIDENT DE LA I COMMISSION « INSTITUTIONS ET AUTONOMIE » S’EXPRIME AU LENDEMAIN DU REFERENDUM

Constitution européenne : le non français une déception profonde

«Le résultat du référendum français sur l’adhésion à la nouvelle constitution européenne représente une déception profonde. Le processus d’intégration politique de notre continent subit une interruption éclatante, mais sans équivoque ».

Le commentaire de Guido Cesal, président de la première commission du Conseil, « Institutions et autonomie », au lendemain de la victoire du non à la Constitution européenne est clair.

« Les effets pratique en ce moment - ajoute Cesal -  sont difficilement évaluables, mais il est clair qu’ils pèseront lourdement sur le débat en cours et auront des retombées aussi dans la vie quotidienne. Le rêve d’une Europe politiquement forte, solidaire, cohérente et protagoniste sur l’échiquier mondial apparaît, actuellement, lointain pour ne pas dire tout à fait irréalisable ».
Par ailleurs, l’analyse du président de la première commission souligne que le « non » français est confus et contradictoire, car les pulsions populistes de l’extrême droite jointes aux petites revendications de quelques représentants gauchistes ont permis d’obtenir ce résultat incontournable.
« Un résultat – met en évidence Cesal - qui brise ce processus de construction qui dure depuis longtemps, souvent lourd, quelquefois incompréhensible, mais qui paraissait l’unique réponse à la décadence politique, économique, sociale et morale qui lentement, mais inexorablement frappe l’entière société du vieux continent ».
« La faute des tenants du oui est tout simplement – continue Guido Césal - de n’avoir pas su parler aux gens, de n’avoir pas eu la capacité de partager les choix, de rassembler les forces pour un objectif si important, représente le moment le plus bas de ce parcours. Il ne faut pas oublier qu’il s’agissait d’un dessein qui aurait dû enthousiasmer plutôt qu’épouvanter les citoyens français. Le procès d’intégration va donc s’arrêter et la conclusion souhaitée apparaît aujourd’hui lointaine et inaccessible ».
« J’espère – observe encore Cesal - que cette journée amère pourra se transformer dans le début d’une nouvelle phase, plus claire, plus démocratique, plus partagée, mais surtout plus proche des aspirations profondes des Peuples qui composent ce continent ».