En occasion du 60ème  anniversaire des promulgations de la Constitution Italienne et du Statut spécial de la Vallée d'Aoste, M. Moni Ovadia traite le thème de la Shoah avec le spectacle « Canto per il Popolo ebreo massacrato », tiré du poème de Yitzhak Katzenelson.

Le spectacle a été exécuté seulement une autre fois, en 2005 : l’argument est le drame du peuple juif et l’absurdité de la « solution finale ».
Par rapport au « chanter » de Yitzhak Katzenelson chaque spectateur ne peut que s'arrêter troublé et déférent. Elle n'est pas comparable à aucune autre oeuvre dans l'histoire de toutes les littératures : elle est la voix d'un mourant, parmi des centaines de milliers de mourants, atrocement conscient de son destin individuel et du destin de son peuple. Le « Canto » a été écrit pendant Auschwitz et est poésie souvent de très haute qualité. Mais elle est même une poésie d'atroce dureté, presque insoutenable, un cri de douleur qui pourrait être arraché à Giobbe et qui tourne autour d’une grande question, peut-être la plus grande : comment est-il possible qu'aux Dieux du ciel nous avons permis tout cela? Quel Dieu peut être celui qui a laissé détruire un entier peuple et ses fils innocents? « Chacun de mes enfants tués peut être leur Dieu!», crie le poète.