Dans le cadre des initiatives de soutien à la Journée de la Mémoire, le 26 janvier 2006, à 21h00,  au théâtre Giacosa, se tiendra le spectacle « I dimenticati. Un’idea per ricordare » de Silvia Berruto et Giovanna Capitanio. La représentation est organisée par le Conseil régional en collaboration avec l’Institut Historique de la Résistance et le Conseil communal d’Aoste.

Le spectacle fait suite à la manifestation du train de la Mémoire qui a parcouru la ligne ferroviaire Pont-Saint-Martin – Aoste en 2004 pour rappeler les déportations politiques et raciales dans les camps fascistes et nazis. L’évocation est constituée par une exposition photographique associée à la lecture de textes et de témoignages par l’actrice Paola Roman (formée à la « Bottega dell’attore » de Florence dirigée par Gassman, elle a collaboré avec Liberovici au projet théâtrale et musical « l’opera dei bambini », avec le « Teatro dei Sensibili di Ceronetti », avec la compagnie « di Cecchi ») et à la performance di Silvia Berruto et Giovanna Capitanio.

L’histoire du genre humain a connu de nombreux génocides. Celui du 20^ème siècle contre les Juifs diffère des autres par son caractère radical et méthodique. Cela n’était jamais arrivé que des personnes habitant sur l’île de Rhodes ou en Norvège soient arrêtées et déportées dans un lieu (Auschwitz) destiné expressément à leur assassinat avec des moyens technologiques. C’est pourquoi on parle du caractère « unique » de ce génocide, caractéristique qui constitue le résultat d’une comparaison historique et non pas de la négation de son existence.
Shoah est un mot juif qui signifie catastrophe, destruction. Ce mot est de plus en plus utilisé pour définir ce qui arriva aux Juifs d’Europe, de la moitié des années trente à 1945 et, en particulier, au cours des quatre dernières années, caractérisées par le projet de l’extermination systématique de la population juive.
Ce projet fut décidé et mis en oeuvre par le Troisième Reich au cours de la deuxième guerre mondiale ; il fut réalisé avec la collaboration partielle ou totale des gouvernements et des mouvements politiques des autres pays ; il fut interrompu par la victoire militaire des Alliés et des mouvements de Résistance.
Se rappeler de ces victimes sert à conserver lla mémoire de leur existence et des raisons de leur assassinat. La mémoire de ce passé nous aide à construire le futur.
Beaucoup de pays ont instauré un « Jour du Souvenir ». L’Italie a fixé la date du 27 janvier : date de la libération du camps de concentration d’Auschwitz en 1945. D’autres Juifs, d’Italie et d’Europe, furent tués au cours des semaines qui suivirent, mais la date de la libération du camps a été retenue la plus adaptée à symboliser la Shoah.
La Shoah fut un évènement historique lié à d’autres évènement historiques, c’est pourquoi la loi italienne indique d’autres groupes de personnes dont le souvenir doit être conservé : ceux qui, au péril de leur vie, combattirent le fascisme et le nazisme et ceux qui luttèrent contre l’extermination et sauvèrent ainsi des vies.