Info Conseil
Communiqué n° 510 de 17 décembre 2013
Le Conseil commémore le 70e anniversaire de la Déclaration de Chivasso
Réunion du Conseil des 17 et 18 décembre 2013
Le Conseil de la Vallée a commémoré le 70e anniversaire de la Déclaration des représentants des populations alpines, signée à Chivasso le 19 décembre 1943 par Émile Chanoux et Ernest Page, en tant que représentants de la Vallée d'Aoste, et Giorgio Peyronel, Mario Alberto Rollier, Osvaldo Coïsson, Gustavo Malan, représentants des Vallées vaudoises.
«Ce fut une date qui traça une nouvelle voie, qui inspira les idées, qui enflamma les espoirs et les cœurs – a dit le Président de l'Assemblée régionale, Emily Rini –. Elaborée à une époque critique de la deuxième guerre mondiale, la Charte se proposait comme un document-manifeste, une déclaration d'idéaux et en même temps une exhortation à l'action. C'était une véritable revendication d'autonomie, exaltant les principes du fédéralisme en tant qu'instrument d'organisation de l'Etat. Une déclaration de principe dont la portée allait au-delà des vallées alpines et qui pouvait s'étendre à toutes les régions italiennes. Dans un moment si délicat, où l'Italie a justement besoin de réformes institutionnelles, il est encore plus important que d'évoquer ces principes pour nous projeter dans le futur. Pour que l'on regarde avec la juste considération aux communautés territoriales, à leur autonomie institutionnelle, politique, administrative, culturelle et économique.»
Le Chef de groupe de l'Union Valdôtaine, Ego Perron, a souligné que «la Déclaration de Chivasso, signée en marge d'une réunion clandestine, a été élaborée par les protagonistes de la lutte de Résistance. Un acte qui voulait réaffirmer les valeurs de liberté et d'autodétermination des populations de montagne, qui ont souffert plus que d'autres de la centralité politique et administrative de l'Etat italien. La Déclaration lançait un modèle fédéral comme condition essentielle pour que toutes les Régions italiennes puissent se développer d'un point de vue économique et spirituel. Une large autonomie politique et administrative est la garantie pour la sauvegarde des autonomies spéciales sur le territoire et pour le renforcement du sens d'appartenance à une petite communauté. Ce sont les idéaux qui sont à la base de l'Union Valdôtaine: des principes que nous revendiquons depuis près de 70 ans et qui soulignent la modernité de notre pensée.»
Le Président de la Région, Augusto Rollandin, a affirmé que «c’est en raison du débat politique qui s’est développé à partir de la rencontre de Chivasso, à propos du droit à l’autonomie politique des populations alpines en raison de leurs particularismes culturels, linguistiques et religieux, que l’idée du respect des minorités linguistiques a pu trouver place parmi les principes fondamentaux de la Constitution républicaine. La Déclaration constitue une réaction tout à fait à l’avant-garde, qui dépasse largement le cadre local pour affirmer le principe universel du droit-devoir des minorités de témoigner l’absurdité des frontières imposées par l’idéologie belliqueuse du nationalisme outré, ainsi que leur rôle naturel de médiateurs entre nations limitrophes. Nous assistons, aujourd’hui, à une poussée néo-étatique qui vise, sous le prétexte de la "rationalisation" de la dépense publique, la diminution des ressources à la disposition des institutions régionales et locales, à l’avantage d’un Etat central qui n’a certes pas démontré, jusqu’à présent, d’être capable de mieux les gérer. Notre préoccupation s’aggrave, lorsqu’on constate qu’on ne tient en aucun compte du fait que les Régions et les Provinces autonomes gèrent des compétences propres, en soutenant des frais importants qui sont ailleurs à la charge des administrations de l’Etat.»
Il Capogruppo del PD-SVdA, Raimondo Donzel, ha evidenziato che «anche nei prossimi anni torneremo a ricordare e celebrare i valori e le proposte della Carta di Chivasso che sono rivoluzionari ancor oggi. Innanzitutto va riconosciuto il coraggio degli uomini straordinari che elaborarono la Carta di Chivasso, prospettando uno scenario per l'Italia liberata, da realizzare attraverso una moderna proposta federalista, che mantiene una profonda attualità. Essi rischiarono la vita per costruire l'Autonomia della Valle d'Aosta; e il documento redatto a Chivasso fu ripreso nel 1944 dal Comitato nazionale liberazione alta Italia che sostenne con convinzione il diritto per la Valle d'Aosta di essere autonoma. Molti di quegli attori valutarono più soluzioni. C'era chi immaginava una Valle d'Aosta parte della Confederazione elvetica, o annessa alla Francia, o un principato autonomo, o ancora pensava a un modello vincente di regione autonoma, che trovò la sua concretizzazione prima nei decreti luogotenenziali e successivamente nello Statuto speciale. C'era alle spalle un lungo lavoro culturale e politico dalla Jeune Vallée d'Aoste e già negli anni '30 l'Abbé Trèves si esprimeva per un'idea repubblicana e federalista. Allo stesso modo nel mondo valdese, la teologia di Karl Barth faceva da retroterra culturale al pensiero federalista. E a Milano circolava il Manifesto di Ventotene di Altiero Spinelli. Si affermò un modello tuttora attuale e moderno che dobbiamo perseguire: il federalismo è la strada del futuro per l'Italia e per una nuova Europa, che ci consenta un giorno di essere pienamente cittadini europei.»
Per il Capogruppo del M5S, Stefano Ferrero, «la Carta di Chivasso offre molti spunti per riflettere su ciò che sta accadendo adesso, con particolare riguardo alla situazione economica attuale. Le pecche che erano imputate al Governo centrale possono essere oggi riversate sul Governo regionale. Sembra di assistere alla riesumazione dei cadaveri, mentre ai giovani non è rimasto nulla. Le dichiarazioni che abbiamo ascoltato sembrano note stonate di un trombone arrugginito e non parole sincere proferite con qualche intento. La Carta di Chivasso è rimasta una mera dichiarazione: tutto ciò che veniva preconizzato, pur condivisibile – e in particolare pensando al federalismo cantonale svizzero – non è stato fatto. Siamo lontani dallo spirito di quelli che l'avevano scritta, lontano dalla loro forza di sognare e dal loro guardare in alto.»
Il Capogruppo di Stella Alpina, Stefano Borrello, ha sostenuto che «per il periodo in cui fu concepito, per la densità dei contenuti, il documento esprime pienamente il sentimento e la volontà di gettare le premesse per un'Europa dei popoli, di cui era fervido sostenitore Altiero Spinelli, fondatore del Movimento federalista europeo. La Dichiarazione dei rappresentanti delle popolazioni alpine racchiude un progetto oggi più attuale che mai, nel momento in cui le Istituzioni europee sono chiamate a ricercare con forza una nuova visione condivisa pr lo sviluppo dell'autonomia in un contesto europeo.»
La Cheffe du groupe Alpe Patrizia Morelli a remarqué «la clairvoyance des hommes qui ont élaboré la Charte, lorsque la guerre battait encore son plein, à une époque où les populations alpines étaient opprimées politiquement, culturellement et linguistiquement. La Charte peut être considérée comme la première déclaration pour une politique de la montagne: on parle de politique fiscale pour contrecarrer le phénomène du dépeuplement; on parle de thèmes qui ont été développés par la suite, comme l'agriculture; on fait référence au bilinguisme comme charnière qui met en communication les Etats. La vision d'Emile Chanoux et des autres est une vision d'ouverture extraordinaire qu'il vaut la peine de redécouvrir au-delà des moments de commémoration.»
Pour le Chef de groupe de l'UVP, Luigi Bertschy, «à 70 ans de sa signature, la Charte est une déclaration qui conserve toute son actualité. Un document qui nous met dans la condition de travailler encore aujourd'hui, puisque on y évoque l'autonomie politique, culturelle, linguistique, économique. Vivre en montagne est plus difficile qu'ailleurs et, aujourd'hui, la crise économique a aiguisé cet aspect. La montagne n'est pas un parc aventure. La question qui se pose de nos jours est la suivante: sommes-nous à même de reprendre ce parcours, de travailler pour une Vallée d'Aoste forte, de nous mettre au service des Valdôtains? Le commemorazioni servono anche per attualizzare i valori e i principi. Per ripensare alla nostra azione politica, alla nostra capacità di sviluppare un modello che, partendo da un vero federalismo, renda la nostra regione protagonista e interprete di un bisogno di cambiamento che la comunità attende per vivere un nuovo benessere e un nuovo sviluppo.»
SC