Info Conseil
Communiqué n° 18 de 14 janvier 2025
Question sur les données sur les dialectes parlés en Vallée d'Aoste
Lors de la séance du Conseil du 14 janvier 2025, le groupe Lega Vallée d’Aoste a demandé des informations sur les données statistiques concernant les dialectes parlés en Vallée d’Aoste.
«Lors de la Journée internationale de la montagne, qui a également célébré les 25 ans de la loi nationale sur la protection des minorités linguistiques (n° 482/1999) à Gressoney-Saint-Jean, le Président de la Région a présenté une statistique de 2021 transmise au Ministère, selon laquelle 67 % de la population comprend ou parle les dialectes et 45 % les utilise presque quotidiennement - a rappelé le Vice-Chef de groupe Erik Lavy -. Nous aimerions savoir de quelle statistique il s’agit et en vertu de quelle législation elle est réalisée et transmise au Ministère.»
«L'information au Ministère de l’intérieur rentre dans le cadre de la communication annuelle sur le suivi de la mise en œuvre de la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales, signée à Strasbourg le 1er février 1995 - a détaillé le Président de la Région, Renzo Testolin -. Il n'y a pas eu de mises à jour significatives par rapport à ce qui avait été indiqué dans les communications précédentes relatives à la réalisation des mesures de protection en faveur des minorités linguistiques et aucune enquête récente n’a été effectuée sur ce thème. Les chiffres indiqués sont considérés substantiellement stables, au vu d’autres données disponibles, comme le fait que 73 cours de patois ont été organisés durant ces dix dernières années, que deux cours de langue walser ont été activés depuis 2023 et que près de 5.000 personnes y ont participé. Par ailleurs, au cours des dix dernières années (2014-2024), des enfants des écoles de l’enfance, élémentaires et moyennes avec leurs enseignants se sont inscrits au Concours Cerlogne, pour un total de plus de 21.300 participants. En 2025, le Concours se tiendra à Aoste, à l’occasion des célébrations du 2050e anniversaire de la fondation de la ville et on attend 1.400 participants. Depuis deux ans, des collaborations ont été mises en place avec les écoles valdôtaines dans le cadre du "Projet de civilisation valdôtaine", qui comprend des cours en français et en francoprovençal, ainsi que sur le portail internet www.patoisvda.org, qui est géré par le Guichet linguistique du francoprovençal Lo Gnalèi, dont l’activité a commencé en 2008. En 2024, ce portail a été visité par 114.000 utilisateurs, dont 61.000 situés en Italie, 26.000 en France et les autres dans différents Pays comme la Suisse, la Russie, le Canada et les États-Unis. Donc, le fait de définir comme "minoritaires" les langues et les cultures locales n’est peut pas être particulièrement approprié à notre région, car non seulement elles ne disparaissent pas, mais elles restent bien vivantes et continuent de se diffuser.»
Le Vice-Chef de groupe Lavy s’est dit «étonné par cette “réponse à la valdôtaine” où tout va bien! L’information transmise au Ministère ne fournit presque aucune donnée: quels sont les dialectes parlés? S’agit-il uniquement des langues valdôtaines, ou aussi de dialectes comme le calabrais, qui est assez répandu chez nous, ou encore de la langue chinoise et arabe? Nous n’avons aucune recherche récente sur ce sujet et notre demande de recensement a été rejetée. On nous dit que 45 % de la population parle en dialecte, mais selon l’étude de l’Istat, le pourcentage est de 19,8 %. Un écart vraiment important! Nous avons proposé de lier l’aspect touristique de la Vallée du Lys avec le monde germanophone, mais notre proposition a été rejetée par ce Gouvernement, qui, au contraire, à Gressoney-Saint-Jean proposait cette idée comme fondamentale. Quelle hypocrisie! Il est nécessaire d’être clair à ce sujet et de ne pas prétendre que tout va bien: la question linguistique ne doit pas être négligée. »
La séance est suspendue et reprend à 15h00.
LT