Resoconto integrale del dibattito dell'aula. I documenti allegati sono reperibili nel link "iter atto".

Oggetto del Consiglio n. 2186 del 22 marzo 2023 - Resoconto

OBJET N° 2186/XVI - Approbation de motion: "Modification du Règlement du Conseil afin de permettre l'utilisation du franco-provençal en occasion des séances publiques de l'Assemblée régionale.".

Bertin (Presidente) - Punto n. 11 all'ordine del giorno. Per l'illustrazione, ha chiesto la parola il consigliere Lucianaz, ne ha facoltà.

Lucianaz (LEGA VDA) - On va célébrer le mois de la francophonie, donc comme j'ai fait dans cette semaine dans les commissions, je continuerai en langue française, mais ce n'est pas du français que j'ai envie de parler aujourd'hui mais plutôt de ma langue maternelle, la langue des Valdôtains, c'est-à-dire le franco-provençal. Au mois d'octobre dernier, les députés Franco Manes et Steger du Südtiroler Volkspartei ont déposé au Parlement italien un projet de loi qui propose la ratification, la réalisation de la Charte des langues régionales ou minoritaires signée à Strasbourg en 1992. La proposition qui voit premier signataire le député sud-tyrolien Steger souhaite un rapide déroulement du processus législatif, maintes fois engagé au cours des législatures précédentes et, finalement, la conclusion définitive de sa procédure parlementaire. Je reporte leurs affirmations: "il recepimento della Carta è una delle condizioni richieste dalle istituzioni europee, in particolare dal Consiglio d'Europa per l'adesione di nuovi Paesi al contesto europeo. Si ritiene pertanto opportuno che un Paese fondatore del Consiglio d'Europa, qual è l'Italia, provveda sollecitamente all'esecuzione di questo importante strumento internazionale". De plus, les deux Parlementaires italiens soulignent que: "lo scopo della Carta europea delle lingue regionali o minoritarie redatta in seno del Consiglio d'Europa è di tutelare le lingue storiche regionali o minoritarie d'Europa che rischiano purtroppo di scomparire".

Je tiens à souligner que le droit à utiliser la langue régionale ou minoritaire dans la propre vie, soit du point de vue public, soit dans la vie privée, représente un droit inaliénable de l'être humain, prévu par le Pacte international des droits civils et politiques, adopté à New York en 1966 et rendu exécutif en 1977, conformément à la Convention pour la sauvegarde des droits de l'homme et des libertés fondamentales, signée à Rome en 1950. À ces jours la Charte européenne résulte signée par 33 des États membres du Conseil de l'Europe et par la Fédération russe. Le Traité est en vigueur depuis le premier du mois de mars 1998 après avoir atteint les 5 ratifications prévues. Aujourd'hui résulte signé seulement par 25 États, l'Italie est parmi les 9 qui n'ont pas encore signé ce Traité, elle est signataire du Traité dès l'année 2000 mais n'a pas encore approuvé l'instrument de transposition.

L'État italien, par le biais de la loi d'État 482 du 1999, a reconnu 12 minorités linguistiques définies historiques et pourtant, dans son cinquième rapport publié par le Comitato consultivo della Convenzione quadro per la protezione delle minoranze nazionali del Consiglio d'Europa, ce comité rappelle que: "i diritti di queste comunità in Italia sono protetti e attuati in modo molto assimetrico sul territorio nazionale e non tutte le minoranze godono in egual misura di diritti riconosciuti". Mais venons à nous, en parlant de "diritti non riconosciuti di cui non godono in egual misura tutte le minoranze linguistiche e storiche", l'article 7 de la loi italienne 482 de 1999 reconnaît la possibilité d'utiliser les langues minoritaires historiques d'Italie, notamment le franco-provençal, par les membres des Conseils communaux, des Communautés de montagne, des Provinces, des Régions et pour les actes publics. Au-delà de la traduction simultanée, le Conseiller peut immédiatement donner le service de traduction et en Vallée d'Aoste on a même la chance d'avoir un guichet linguistique qui marche très bien et garantit ce service, en plus il est subventionné par la loi même dont j'ai parlé et cela à partir de l'an 2001, plus précisément avec l'introduction du décret du Président de la République en 2001 qui réglemente l'actuation de la loi sur les minorités linguistiques et historiques. En particulier, à l'article 4 de ce décret où on parle de "uso della lingua da parte delle minoranze da parte dei membri dei Consigli comunali, Comunità montane, Province e Regioni", à l'alinéa 1 nous trouvons: "gli statuti e i regolamenti degli Enti locali e i regolamenti interni dei Consigli regionali, nei cui territori si applicano le disposizioni, stabiliscono le forme, le modalità degli interventi in lingua minoritaria da parte dei membri degli organi elettivi", donc on attend que le la Présidence du Conseil s'occupe de notre langue. Suivent d'autres alinéas plus techniques, mais ce que j'ai envie de demander à cette Assemblée, qui est à majorité autonomiste, les soi-disant autonomistes progressistes... auxquels je demande si ce droit peut être reconnu même pour les Conseillers valdôtains et par une loi votée par l'impitoyable pouvoir romain, mais qu'en Vallée d'Aoste n'a pas encore trouvé une probable définition.

Pour venir aux perplexités manifestées par le Président du Conseil tout à l'heure, je précise qu'il n'y a pas la nécessité de aucun parcours législatif. Comme le dit bien l'article 18 de la même loi à l'alinéa 1 "nelle Regioni a statuto speciale l'applicazione delle disposizioni più favorevoli previste dalla presente legge è disciplinata con norme di attuazione" et à l'alinéa 2: "fino all'entrata in vigore delle norme di attuazione di cui al comma 1, nelle Regioni a statuto speciale il cui ordinamento non preveda norme di tutela, si applicano le disposizioni di cui alla presente legge", on peut les appliquer tout de suite. Voilà donc il n'y a rien à s'inventer. Aurons-nous bientôt le droit à utiliser même à l'intérieur de cette prestigieuse Assemblée notre propre langue millénaire, alors que dans nombreux Conseils communaux valdôtains la loi est appliquée depuis presque 20 ans ? Je vous rappelle, collègues, que dans le passé, dès sa première année, précisément en 1946, le Conseil régional s'était déjà exprimé à faveur de l'utilisation du patois lors des travaux de l'Assemblée et même dans les années suivantes, quand la Gauche Valdôtaine était encore à faveur des expressions culturelles valdôtaines traditionnelles de chez nous, en deux moments différents le conseiller Riccarand et le conseiller Cout d'Issogne avaient soutenu l'emploi de l'arpitan en Conseil, de même on avait suivi l'intervention du conseiller Aimé Maquignaz de Valtournenche.

Voilà donc qu'avec cette motion présentée déjà au mois de décembre dernier, finalement en discussion aujourd'hui, collègues, je demande à cette Assemblée de s'exprimer pour qu'on engage le président du Conseil, la Commission du Règlement à modifier dans le plus bref délai le Règlement du Conseil afin de permettre aussi, à l'occasion des séances publiques de l'Assemblée régionale, l'utilisation de ce patrimoine unique au monde. Faisons-le pour le prestige de notre langue, ou que le prestige de notre langue soit un exemple pour toutes les autres communautés qui en France, en Suisse, dans le Piémont nous nous observent avec admiration pour la valorisation du patrimoine linguistique valdôtain et pour son prestige, pour que la Vallée d'Aoste conserve au moins quelques traits de son particularisme.

Presidente - Con l'illustrazione, si apre la discussione generale sulla mozione. Ha chiesto la parola il consigliere Cretier ne ha facoltà.

Cretier (FP-PD) - J'ai fait une petite recherche, je sais que le franco-provençal est utilisé seulement depuis 800 ans plus ou moins. Certains textes mentionnent le XVe siècle, mais cela dit, j'ai déjà exprimé dans un récent Conseil à un votre collègue la difficulté de comprendre les patois. Répandu dans beaucoup de familles, mais avec des différences évidentes d'une commune à l'autre, parfois de l'adret à l'envers de la même commune, avec des mots et d'expression différentes, je pense que chacun a le sien et pour respect pour les quelques personnes qui nous suivent nous soutenons le bilinguisme et la liberté d'expression sans forcer. L'Abbé Cerlogne, deux fois curé à Champdepraz, a écrit le dictionnaire du patois valdôtain, l'objectif de ses travaux est d'offrir aux Valdôtains un outil pour s'exprimer dans leur propre langue du cœur, jamais il n'aurait pensé à ce passage en Conseil. Aimer une langue et la pratiquer spontanément est aussi une liberté, modifier l'engagement de la motion est essentiel pour la partager, mais des doutes subsistent néanmoins, avoir un traducteur qui connaît tous les dialectes ou moins un bon nombre n'est pas facile. Cela coûte de l'argent et parfois les résultats sont désastreux. Ce n'est que devant les tribunaux qu'il faut l'imposer.

Presidente - Ci sono altri che intendono intervenire? Altrimenti facevo soltanto una considerazione... consigliera Minelli, a lei la parola.

Minelli (PCP) - J'ai écouté l'intervention du collègue Lucianaz et aussi l'intervention du collègue Cretier. Je partage une partie de ce que le collègue vient de dire, je suis patoisante, comme vous le savez bien, et j'ai un patois qui est un patois de la basse Vallée d'Aoste, qui est différent, beaucoup différent du vôtre et même du patois que j'entends parler dans cette salle par plusieurs collègues. C'est difficile donc établir quel patois, quel franco-provençal on peut utiliser dans cette salle. On pourrait bien dire toutes les qualités de franco-provençal qu'on parle dans notre Vallée, mais si c'est possible pour nous que nous sommes ici de comprendre... ou même - et vous l'avez écrit dans votre engagement - on peut demander que l'intervention en langue franco-provençale soit immédiatement suivie par la traduction intégrale en langue française. Mais il se pose un autre problème : la compréhension de ceux qui ne sont pas ici et qui ne peuvent pas demander, au moment où l'on parle, la traduction; il faut se faire comprendre à l'extérieur et donc il faut une traduction, mais une traduction simultanée, qui, avec les moyens qu'on a aujourd'hui, je pense ne pas être quelque chose de possible. En outre je pense aussi qu'il faut penser à cette langue comme une langue qu'on peut employer, mais alors il y en a d'autres qui pourraient être importantes même ici: je pense à tous les Calabrais, les Siciliens, toutes les personnes qui ont leur langue, leur langue maternelle... la mienne n'est pas le français comme langue maternelle, c'est le patois; la langue française, c'est la langue que j'ai appris et je suis heureuse d'avoir appris la langue française à l'école, c'est quelque chose que cette Région m'a donné, m'a garanti, mais la langue maternelle est une autre et la mienne est bien différente de celle de beaucoup de vous. Si je parle mon patois, je pense qu'il y aura beaucoup de personnes ici qui auront du mal à me comprendre et même pour l'économie des travaux qu'il faut gérer dans cette salle je pense qu'il serait un moyen très très difficile. Les interventions peut-être on peut même les donner par écrit et donc une intervention qu'ici on peut faire en italien ou en français ne peut être communiquée hors d'ici dans la langue que Monsieur Lucianaz veut employer.

Presidente - Ha chiesto la parola il consigliere Manfrin, ne ha facoltà.

Manfrin (LEGA VDA) - Intervengo perché questa è una questione che riguarda tendenzialmente il Regolamento e mi permetto di richiamare la mia esperienza all'interno del Consiglio comunale di Aosta. Una cosa che non so quanti sappiano all'interno ma anche all'esterno del Consiglio è che nel Consiglio comunale di Aosta è consentito fare un intervento in patois, in francoprovenzale e la modalità che giustamente alcuni hanno già sollevato... cioè per la necessità di farsi comprendere perché ci possono essere delle differenze fra un francoprovenzale di una zona piuttosto che di un'altra è disposto dal regolamento del Consiglio comunale di Aosta che alla fine dell'intervento si debba fare un breve riassunto di quanto si è detto in italiano o in francese. Questa possibilità quindi esiste ed è utilizzata oggi anche in un'istituzione che è qui a pochi passi da noi. Se si vuole perseguire e se si vuole andare nella direzione della proposta che il collega Lucianaz ha formulato, credo che questa possa essere la soluzione migliore, che tiene insieme tutto, tiene insieme la possibilità di esprimersi nella lingua che giustamente si sente più vicina, ma tiene insieme anche la possibilità di rendersi comprensibili a chi questa lingua non la conosce. Se una strada quindi può essere perseguita, questa credo che sia quella che può risultare più facile e maggiormente applicabile proprio perché ad oggi è già applicata senza che nessuno abbia avuto modo di protestare piuttosto che lamentarsi. Io ricordo i numerosi interventi del collega Andrione ai tempi, che era probabilmente l'unico che interveniva in dialetto francoprovenzale all'interno del Consiglio comunale di Aosta, peraltro ricordo ai tempi l'allora maggioranza e dell'allora maggioranza mi pare che fossero forse un paio che potevano rispondergli... li stimolò proprio a rispondergli nella stessa lingua e mi ricordo che ai tempi fu l'allora sindaco Centoz a rispondergli. Questa possibilità quindi c'è, viene utilizzata, quello che si poteva appunto fare per rendere comprensibile è stato fatto, recepirla credo che possa essere una strada.

Presidente - Ha chiesto la parola l'assessore Caveri, ne ha facoltà.

Caveri (AV-VdA Unie) - Mi sono a lungo occupato di queste questioni anche al Consiglio d'Europa e quindi plaudo alla scelta di Franco Manes e dei colleghi sudtirolesi di riprendere l'approvazione, la ratificazione a livello nazionale della Carta europea delle lingue regionali minoritarie, effettivamente l'Italia è uno di quei Paesi, come, ad esempio, la Francia, che non hanno ancora ratificato questa Convenzione internazionale, ricordo che il Consiglio d'Europa è questa entità molto più larga che comprende non solo Paesi dell'attuale Unione europea ma anche altri Paesi, ricorderete che pochi mesi fa dal Consiglio d'Europa è stata sospesa la Russia proprio per le vicende note della guerra.

Ci terrei però a ricostruire il perché del riconoscimento del francoprovenzale, perché esso non ha nulla a che fare con queste convenzioni internazionali, che certamente potrebbero sostenere le lingue regionali, ma la realtà è che l'articolo 6 è figlio di una norma della Costituzione... All'articolo 6 della Costituzione si dice: "la Repubblica tutela con apposite norme le minoranze linguistiche". È una norma tacitiana, molto breve, che ha una storia assai interessante. Eravamo alla fine dei lavori della Costituente, alla fine del 1947, quando il presidente Terracini diede la parola a Tristano Codignola, che era un Deputato eletto nelle liste del Partito d'Azione. Tristano Codignola intervenne a sostegno di un proprio emendamento che doveva figurare come articolo 108 della Costituzione e che partiva da una sollecitazione che era stata fatta all'onorevole Codignola dalle Comunità valdesi, ricorderete il legame tra Valle d'Aosta e Comunità valdesi che passava attraverso la Carta di Chivasso. Codignola disse sostanzialmente: "noi abbiamo risolto negli Statuti di autonomia di Valle d'Aosta e Trentino Alto Adige la questione delle minoranze linguistiche principali, ci siamo invece dimenticati di altre realtà linguistiche come quella dei Valdesi e delle altre minoranze linguistiche".

Venne quindi alla fine approvata, tra l'altro, con un intervento riassuntivo, che poi consentirà di posizionare l'articolo 6 fra le norme iniziali della nostra Costituzione. Quindi diritti fondamentali, ci fu un intervento di Emilio Lussu, che naturalmente era Deputato del Partito d'Azione ma di derivazione sardista e, tra l'altro, era il relatore alla Costituente dello Statuto di autonomia, quindi aveva una conoscenza propria e naturalmente aveva anche un interesse che ci fosse una norma di tipo generale che consentisse alla Sardegna di affermare anche la propria specificità linguistica. Per molti anni questa norma è rimasta inespressa. Era ben nota nel periodo in cui noi non avevamo la competenza esclusiva sull'ordinamento degli Enti locali che abbiamo ottenuto nel 1993, era ben nota nei Comuni valdostani, che all'epoca dipendevano sostanzialmente dal Ministero dell'interno, quindi dal Viminale, questa questione dell'utilizzo delle lingue all'interno dei Consigli comunali, quindi l'utilizzo del francese ma anche l'utilizzo del francoprovenzale. L'utilizzo del francoprovenzale che viene fatto dal Comune di Aosta non è frutto delle norme della legge di tutela delle minoranze linguistiche storiche di cui giustamente Lucianaz ha parlato del 1999, ma della legge 142/1990, che era il Testo unico degli Enti locali, all'interno del quale era consentito poter avere degli Statuti comunali e quindi parecchi Comuni della Valle d'Aosta, non solamente Aosta, hanno inserito il francoprovenzale come lingua che si può adoperare all'interno dei Comuni.

Ora, la legge 482 invece, di cui sono immeritatamente uno dei papà, ha cambiato la situazione, cioè ha esplicitato in modo chiaro quali fossero quelle minoranze linguistiche e l'utilizzo del termine storico "minoranze linguistiche storiche" derivò proprio dalla necessità in qualche maniera di distinguere queste lingue storiche dalle altre lingue che nel tempo, con i flussi migratori, sono arrivate in Italia, o anche da quelle lingue, come, per esempio, il Veneto, che, pur avendo una grande dignità linguistica, non avevano quelle caratteristiche di specificità rispetto invece all'italiano. Alla fine quindi vengono citate le popolazioni albanesi, quelle catalane, quelle germaniche - all'interno delle quali c'è naturalmente il problema dei Walser non valdostani, perché il problema dei Walser valdostani era stato risolto con l'articolo 40bis dello Statuto che riconosce le parlate germanofone della Valle del Lys, ma, per esempio, quelli di Macugnaga piuttosto che quelli di Alagna non erano riconosciuti. Le greche, le slovene, le croate, ci sono i Croati al centro Italia, e lo sloveno ha poi avuto una legge a sé stante; quelli parlante il francese, e qui naturalmente c'è il riconoscimento proprio delle vallate valdesi dove in alcune zone si parla il patois, in altre si parla l'occitano, ma una koinè è la conoscenza della lingua francese; poi altre lingue: il friulano, il ladino, l'occitano, il sardo, che poi ha creato in termini interpretativi qualche problema perché sappiamo che in Sardegna si sovrappongono diverse lingue e anche il francoprovenzale. Noi quindi possiamo dire che con la legge del 20 dicembre del 1999 - questa è la data di pubblicazione sulla Gazzetta Ufficiale - noi abbiamo ottenuto il riconoscimento del francoprovenzale.

Ora spetta decidere al Consiglio regionale e non a noi della Giunta - naturalmente io parlo qui come Consigliere regionale, quindi non è una posizione ufficiale della Giunta -, perché è giusto che questa materia regolamentare sia nelle mani dell'intero Consiglio regionale in una discussione che deve riguardare appunto l'utilizzo eventuale del francoprovenzale. Il meccanismo della legge ha una serie di ambiguità che riguardano, ad esempio, la percentuale delle persone che parlano una lingua minoritaria nelle province; la percentuale di parlanti una lingua di minoranza all'interno dei comuni e il cenno rispetto alle Regioni risulta ambiguo, a suo tempo, d'intesa nella I Commissione Affari costituzionali della Camera, che è stata quella che ha iniziato la discussione su questa legge, che poi, di fatto, è stata approvata telle quelle nel passaggio al Senato, si era appunto inserita questa norma che è stata citata dal consigliere Lucianaz, cioè "nelle Regioni a statuto speciale l'applicazione delle disposizioni più favorevoli previste dalla presente legge è disciplinata con norme di attuazione dei rispettivi Statuti". È vero poi che c'è il comma 2: "fino all'entrata in vigore delle norme di attuazione nelle Regioni a statuto speciale il cui ordinamento non preveda norme di tutela - e questo è un po' ambiguo - si applicano le disposizioni di cui alla presente legge".

Io ci tenevo a fare un po' di storia di come si è arrivati al riconoscimento del francoprovenzale perché credo che sia stato un passaggio politicamente importante perché fino a quel tempo nello Statuto di autonomia si dava atto dell'italiano, del francese e naturalmente delle parlate walser, ma non si citava il francoprovenzale. Qui si può dire che il francoprovenzale è stato sdoganato a beneficio nostro ma anche a beneficio delle vallate piemontesi a noi vicine, dove è ancora vivo e adoperato. Allora io francamente credo che la soluzione che verrà prospettata al Presidente del Consiglio, con cui abbiamo parlato, che è quella di fare un approfondimento giuridico su quale sia la scelta migliore, cioè una norma di attuazione, un'applicazione immediata o altro. Ovviamente io non ho una risposta, queste sono materie assai complesse. L'unica cosa che posso dire è che in passato un primo testo di norma di attuazione era stato elaborato, poi, per ragioni di cui io non ho piena contezza, a un certo punto questo testo è stato lasciato.

Credo che sarebbe effettivamente interessante, almeno dal mio punto di vista personale non dilatorio, il fatto di poter avere un momento di approfondimento che ci possa in qualche maniera consentire di valorizzare il francoprovenzale, perché credo che sia anche superata l'epoca arpitanista, quella in cui negli anni Settanta c'era stata una sterile contrapposizione fra il francese e il francoprovenzale considerando il francese quasi come se fosse una lingua colonialistica che era stata imposta ai Valdostani; in realtà, sappiamo perfettamente che nella storia valdostana, dopo il latino, c'è stata una convivenza assolutamente perfetta in una logica di bilinguismo, in cui poi ovviamente, con la progressiva italianizzazione, si è creato un quadro linguistico del tutto diverso. Ritengo però che in qualche maniera la lettura delle norme ci possa consentire, probabilmente con l'aiuto di esperti che ci possono anche in tempi rapidi aiutare a trovare una soluzione, di dare quella valorizzazione al francoprovenzale che effettivamente oggi è già in parte garantita in alcuni Comuni della Valle d'Aosta, perché, eccettuati i tre Comuni walser, in parecchi Comuni è già stata fatta, in altri invece si è fatta la scelta di non adoperarlo. Credo quindi che sia, dal punto di vista tecnico-giuridico, utile avere un quadro della situazione.

Presidente - Se posso, vorrei intervenire soltanto per alcune considerazioni. L'obiettivo proposto da questa mozione è assolutamente interessante e condivisibile. Vi sono da considerare molti aspetti tecnici giuridici piuttosto complessi, come sono stati evidenziati dalla discussione. Lo Statuto speciale della Valle d'Aosta riconosce il francese e l'italiano e dà una riconoscenza alle parlate tedesche della Valle di Gressoney, mentre non fa cenno al francoprovenzale. Il francoprovenzale, come è stato evidenziato, è invece presente nella legge del 1999 alla quale si accennava in precedenza, che l'assessore Caveri ha anche ricostruito dal punto di vista dell'elaborazione storica.

Restano alcune complessità giuridiche relativamente a quest'aspetto, oltre all'applicazione di questa legge, tra le quali quelle della necessità o meno di una norma di attuazione. Vi sono poi ovviamente anche questioni pratiche che venivano evidenziate in precedenza, che vanno prese in considerazione anche queste, proprio al fine di fare un lavoro serio rispetto a tale questione, che, come dico, ha delle implicazioni tecnico-giuridiche e anche sul piano pratico piuttosto importanti.

Quello che proporrei, è un emendamento alla mozione nel dispositivo, vale a dire sostituendo una parte, e lo vado a leggere: "engage le Président de l'Assemblée régionale à convoquer la Commission du Règlement pour prendre en charge le dossier et élaborer la voie juridique appropriée afin de permettre l'utilisation du franco-provençal même en occasion des séances de l'Assemblée régionale". Ciò permetterebbe di fare un approfondimento e di raggiungere l'obiettivo con la certezza, nel caso, che questo si possa fare con lo strumento giusto.

Ha chiesto la parola il consigliere Baccega, ne ha facoltà.

Baccega (FI) - Grazie collega Lucianaz e grazie per avermi dato la parola. Io non parlo il patois e come me molti altri che probabilmente in questo momento ci ascoltano e questo non vuol dire che voglio bloccare un'iniziativa, che in qualche modo mi sembra rispettosa di una lingua, il francoprovenzale, che è sicuramente praticata. C'è da dire una cosa però: che molte volte il patois lo capisco: capisco il patois de veulla [traduzione letterale dal patois: città] ma nella misura in cui vado a Cogne, non lo capisco più, e poi se mi sposto a Fénis, non lo capisco più di nuovo, ecco che ci sono degli oggettivi problemi anche poi organizzativi per far capire alle persone che ci ascoltano che cosa si dice all'interno di quest'aula e soprattutto anche noi che non capiamo perfettamente il patois rischiamo di avere delle oggettive difficoltà a recepire. Il dover fare un résumé alla fine di un intervento in patois, o in francese, o in italiano mi pare un allungare ulteriormente il percorso di un Consiglio che mi sembra abbia già corposità piuttosto significativa nei vari provvedimenti che ci sono. Per carità, andiamo in Commissione a valutare questi aspetti, però mi rendo conto che ci sono delle oggettive difficoltà, traduzioni simultanee diventano oggettivamente difficili.

Presidente - Ha chiesto la parola il Presidente della Regione, ne ha facoltà.

Testolin (UV) - Je voulais remercier tout d'abord Monsieur Lucianaz pour me laisser la parole avant de s'exprimer. Je voulais remercier pour son intervention le collègue Caveri qui nous a rappelé le parcours normatif, législatif qui est arrivé dans les dernières 25 années environ et je crois aussi qu'on doit remercier cette motion d'avoir apporté une question qui est tout à fait intéressante mais pas seulement intéressante, c'est quelque chose que les Valdôtains portent dans le cœur et alors on doit l'aborder dans une façon très sérieuse. Je crois que on doit recueillir de la proposition du président Bertin la possibilité de commencer un parcours ensemble pour essayer de trouver une solution adéquate à cette thématique. Je me permets de souhaiter que de la part des proposants puisse y être une attention tout à fait particulière envers cette proposition pour démontrer qu'on a envie de résoudre le problème et que ce n'est pas seulement une question de principe. Le but c'est le même, au moins parmi beaucoup de nous et je crois qu'il vaudrait la peine d'essayer à commencer un parcours ensemble, c'est ce que je souhaite et j'espère pouvoir recueillir de la part des proposants un okay sur la proposition.

Presidente - Ha chiesto la parola il consigliere Lucianaz, ne ha facoltà.

Lucianaz (LEGA VDA) - Continuerò in italiano perché io ho l'impressione che qua qualcuno non mi capisce probabilmente, io non parlo il verlan, però il mio francese sicuramente non è la prima volta che crea problemi in quest'Assemblea e poi comunque le regole sono da definire da parte dell'ufficio del Regolamento. Si dice che al termine dell'intervento ci sarà una traduzione, quindi tutte le varianti di patois... non ha assolutamente nessun senso parlarne. Ci sarà una traduzione, tutti quanti sappiamo più o meno parlare l'italiano e quindi in italiano o in francese in qualche modo riusciremo a tradurlo nei tempi previsti dell'intervento, quindi non allunghiamo la minestra.

Il discorso è che qui il fatto formale mi sta anche bene perché a qualcuno può dare fastidio la lingua dei Valdostani, ripeto, è una lingua per la quale noi ci batteremo, ci siamo sempre battuti; il Fascismo ha contrastato il francese tanto quanto il francoprovenzale. Io vi ricordo che Vincent Piccone è stato arrestato in Piazza Chanoux quando si è messo a cantare la sua canzone: "no sen de cetta benda" [traduzione letterale dal patois: "siamo di questa banda"] dal Partito fascista, non cantava in francese. Siamo quindi a chiedere, dopo 80 anni, a degli eletti in Valle d'Aosta, rappresentanti del popolo valdostano, di sostenere la nostra lingua e ci sono ancora delle resistenze, una volta erano a Destra, adesso sono a Sinistra, le resistenze ci saranno sempre ma noi non molleremo, è la nostra lingua e non ci fermeremo qui.

Quanto all'intervento interessante del collega Caveri, io mi sono letto i suoi interventi a Roma in Commissione, lei non ha mai parlato di francoprovenzale in Commissione, giustamente ha difeso lo Statuto e le prerogative dello Statuto più volte, ma interventi a favore del francoprovenzale io nei suoi diversi, mi pare tre o quattro interventi, non ne ho visto parlare. Stessa cosa sullo Statuto di autonomia, bisogna arrivare al 2023 per vedere sullo Statuto di autonomia neppure il termine citato del francoprovenzale, una lingua che è antica altro che 800 anni! Risale al substrato influenzato dal latino. Mi pare quindi che la storia sia ben più vecchia.

Veniamo ai fatti concreti, i fatti concreti sono che si parla di trovare un percorso di condivisione. Qua siamo davanti all'UCAS perché si complicano le cose semplici, io vi ho riportato tutte le leggi e i commi, la cosa è fattibile, volete approfondire, approfondite, vogliamo portare in Commissione, tutto lavoro inutile, con tutto quello che c'è da fare impegnate strutture, inserite anche l'Avvocatura e quel che ci vuole, la cosa è semplice, in Friuli funziona, in Sardegna funziona, va beh, fate il vostro percorso, continuiamo di questo passo a complicarci le cose semplici, poi formulate il vostro emendamento, io mi consulterò con il mio gruppo se è d'accordo, penso che saremo d'accordo, piuttosto che niente, piuttosto, però rasentiamo il ridicolo.

Presidente - Ha chiesto la parola l'assessore Caveri per fatto personale, ne ha facoltà.

Caveri (AV-VdA Unie) - So di non esserle simpatico, ma lei non è simpatico a me, quindi è vicendevole. Volevo dirle che io sono uno degli autori della legge, ho fatto il giro d'Italia di tutte le minoranze linguistiche per scrivere questa legge e il caso ha voluto che io fossi Sottosegretario di Stato con delega alle minoranze linguistiche quando questa legge è stata approvata. Tutto quindi posso accettare ma non che io non mi sia occupato delle minoranze linguistiche e se c'è scritto "francoprovenzale", è perché io ero presente in Commissione.

Presidente - È pervenuto l'emendamento che ho già letto in precedenza, è stato anche sottoscritto dal proponente della mozione, pertanto se non vi sono altri interventi... ha chiesto la parola la consigliera Minelli per dichiarazione di voto.

Minelli (PCP) Per dichiarazione di voto e anche per una precisazione che ci tengo a fare: quando ero Consigliera comunale, io ho chiesto nel mio Comune, che è ovviamente un Comune molto piccolo, di inserire nello Statuto, perché allora si stava discutendo lo Statuto, la possibilità di intervenire in Consiglio comunale in patois e ricordo praticamente tutti i nostri Consigli comunali fatti in patois, però con un obbligo: quello che in qualsiasi situazione ci si trovasse in cui fosse presente o un Consigliere non patoisan ma anche semplicemente una persona che in tribuna come pubblico o un giornalista assistesse alla seduta, si parlava o in italiano o in francese, senza traduzioni sul momento, senza possibilità di consegnare testi successivamente, ma questo perché? Perché in una situazione di discussione, di comunicazione appunto quale può essere una seduta di Consiglio comunale o Consiglio regionale, io credo che debba essere comunque privilegiata la possibilità di comprensione da parte di tutti e se in un Comune può essere veramente raro che ci sia qualcuno anche ad assistere o che non comprenda il patois e il francoprovenzale, in un'aula, in un'assemblea come quella regionale, che è seguita comunque da tanti cittadini, io credo che non sia corretto per quello che è il fine ultimo, che è farsi comprendere.

Vorrei quindi che fosse chiaro che non è una contrarietà all'utilizzo del francoprovenzale in quest'aula, ma anche fare il percorso che è stato proposto e che è stato previsto, e lo ha detto il collega stesso, non so a che cosa esattamente porterà. Io credo pertanto che, da un punto di vista proprio del rispetto di tutti coloro che seguono e ascoltano, sia più corretto utilizzare la lingua italiana e la lingua francese.

Presidente - Ha chiesto la parola il consigliere Lucianaz.

Lucianaz (LEGA VDA) - Solo una battuta rapidissima: io apprezzo tutta la sua sensibilità verso chi ha difficoltà a capire la lingua che in Valle d'Aosta... guardi, io andassi a vivere in Sicilia, la prima cosa che vorrei fare è imparare il siciliano, poi ognuno faccia le sue scelte; comunque il suo atteggiamento è proprio quello che porterà alla fine di una lingua.

Presidente - Metto in votazione la mozione così come emendata. La votazione è aperta. La votazione è chiusa.

Presenti: 35

Votanti: 33

Favorevoli: 33

Astenuti: 2 (Minelli, Guichardaz Erika)

La mozione è approvata.

Con questo punto all'ordine del giorno si interrompono per oggi i lavori del Consiglio regionale, che riprenderanno domani alle ore 09:00.

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La seduta termina alle ore 20:00.