Oggetto del Consiglio n. 231 del 6 ottobre 1972 - Resoconto
OGGETTO N. 231/72 - Commemorazione dell'ex Consigliere regionale Geom. Roberto Rollandoz - Assessore ai Lavori pubblici.
Manganone (D.C.) - (Procede alla lettura)
"La presente per comunicarLe che non potrò partecipare alla seduta del Consiglio regionale del 6 e del 9 ottobre, perché impegnato nei lavori del Congresso Nazionale degli Ingegneri in Sardegna.
La prego pertanto di voler scusare la mia assenza ed in particolare di considerarmi presente in spirito per la dolorosa commemorazione dell'amico Geom. Roberto Rollandoz, già Assessore regionale dei Lavori Pubblici.
Con i migliori saluti.
Ing. Carlo Benzo".
Montesano (P.S.D.I.) - Lettera dell'Assessore Lustrissy.
Manganone (D.C.) - (Legge la lettera dell'Assessore Lustrissy)
"Le comunico che non potrò partecipare alla riunione del Consiglio del 6 c.m. perché impegnato fuori Valle ad un colloquio internazionale organizzato dal Centre International de formation Européenne.
Distinti saluti.
Ferruccio Lustrissy".
Montesano (P.S.D.I.) - Lettera del Consigliere Andrione.
Manganone (D.C.) - (Legge la lettera del Consigliere Andrione)
"La prego di volere scusare al Consiglio la mia assenza della seduta del 6-10-1972 a causa di un mio impegno improrogabile all'estero.
La prego di gradire Signor Presidente, i miei cordiali saluti.
Mario Andrione".
Montesano (P.S.D.I.) - Prego il Consiglio di osservare un minuto di raccoglimento in memoria dell'Assessore...
(1 minuto di raccoglimento)
Montesano (P.S.D.I.) - ... si apre con la commemorazione dell'Assessore Rollandoz. Essa sarà tenuta ufficialmente dal Presidente della Giunta Dottor Dujany.
A me spetta il dovere quale Presidente di questa Assemblea di manifestare a nome di tutti i Consiglieri la profonda commozione con la quale ricordiamo il collega Rollandoz.
Il 10 settembre, quando apprendemmo la notizia della sciagura ognuno di noi rimase senza parola, sgomento delle circostanze in cui si svolse la tragedia e affranto nel comune sentimento di angoscia per la giovane vita troncata.
Oggi il posto di Rollandoz al banco del governo vuoto riporta con nitidezza nel ricordo dell'immagine e della parola la figura dello scomparso, figura di giovane entusiasta, dinamico, volitivo, capace, dirigente anche se alle volte ansioso nelle delicate e gravi mansioni di un settore particolarmente impegnativo quale quello dei Lavori Pubblici. Egli svolgeva il suo compito con passione e costanza ed anche se in questa aula alle volte si lasciava andare ad episodiche impennate polemiche con i suoi avversari politici, faceva sempre trasparire nell'atteggiamento di giovanile esuberanza una sua profonda e maturata convinzione su problemi attentamente studiati e vagliati.
Io ho apprezzato direttamente le qualità di Rollandoz nel periodo durante il quale fu mio collaboratore quale Segretario della Presidenza del Consiglio. Ho continuato ad apprezzarle nei compiti di Assessore ai lavori Pubblici dentro e fuori dai dibattiti consiliari. Rendendo oggi un accorato omaggio alla Sua memoria alla quale sono legati oltre che il lavoro fatto in comune soprattutto i sentimenti di fraterna colleganza e di cordiale amicizia, il Consiglio regionale rinnova ai genitori, alla sorella, alla vedova, così duramente provati le espressioni del suo profondo cordoglio.
Prima di dare la parola al Presidente della Giunta per la commemorazione ufficiale io desidero anche in questa occasione dolorosa, rendere omaggio e rinnovare le condoglianze alla Questura, al Corpo della Pubblica Sicurezza e alla Famiglia per la morte del Brigadiere Appuntato di pubblica Sicurezza Adolfo La Bernarda.
Credo di essere in dovere di rendere questo omaggio di rinnovare, anzi, questo omaggio per la presenza costante di questo appuntato di pubblica Sicurezza alle sedute del Consiglio regionale.
La parola al Presidente della Giunta.
Dujany (D.P.) - Monsieur le Président, mesdames, et Messieurs les Conseillers.
Voici un mois encore notre Assemblée était au complet des hommes que le peuple valdôtain avait choisi pour le représenter et diriger au mieux ses destinés.
Un seul grand deuil nous avait frappés au cours de cette législature, c'était le départ de l'ancien Président de la Junte, Monsieur César Bionaz.
Et voilà qu'il y a quelques jours, une étonnante nouvelle, triste et imprévue, sillonnait comme un éclair toute notre Vallée: "Monsieur Robert Rollandoz se meurt, Monsieur Robert Rollandoz est mort".
C'est lui qui avait remplacé Monsieur Bionaz dans son poste de Conseiller, les desseins de Dieu ont aussi elevé au service du peuple valdôtain, en dehors de cette Assemblée, dans ces deux dernières années, l'âme, le coeur, et l'intelligence d'Aimé Berthet, d'Oreste Marcoz, de Germain Ollietti.
Et l'on est poussé à repenser à cette introduction de Bossuet à l'une de ses oraisons funèbres: "et nunc regis, intelligete; erudimini qui iudicatis terram". "Maintenant, oh, rois, apprenez, instruisez-vous, juges de la terre".
Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la Gloire, la Majesté et l'Indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux rois et de leur donner, quand il lui plaît de grandes et terribles leçons. Soit qu'il élève les trônes, soit qu'il les abaisse, soit qu'il communique sa pensée aux Princes, soit qu'il la retire à lui-même, il ne leur laisse que leur propre faiblesse. Il leur apprend leur devoir d'une manière souveraine et digne de lui, car, en leur donnant sa puissance il leur commande d'en user comme il fait lui-même, pour le bien du monde. Il leur fait voir, en la retirant, que toute leur majesté est empruntée, et pour être assis sur le trône ils n'en sont pas moins sous sa mains et sous son autorité suprême. C'est ainsi qu'il instruit les princes; non seulement par des discours, et par des paroles, mais encore par des effets et par des exemples "et nunc reges, intelligiye; eudimini qui iudicatis terram". "Maintenant, oh rois, apprenez, instruisez-vous, juges de la terre".
Dieux donc l'avait choisi pour remplir de hautes fonctions parmi son peuple. Dieu nous l'a enlevé en pleine jeunesse, et, tant dans cette élévation soudaine que dans cette disparition, il a choisi un être qui vous représentait tous, et qui était peut-être, parmis nous, celui qui symbolisait le plus notre race pour nous donner à tous une grande et triste leçon.
Il m'éc...(testo mancante)...cette assemblée cette figure de frère cher, aimé, respecté par les siens et par nous tous et par la communauté toute entière.
Un dimanche de septembre, jour tant attendu par lui, parce qu'il représentait le premier jour de chasse, sport qu'un montagnard de grande lignée il aimait par de dessus tous, Robert Rollandoz s'en alla vers la montagne pour revenir que cadavre.
À cette nouvelle, à ce coup, qui de nous ne se senti pas frappé comme si quelque tragique accident avait désolé sa famille?
Robert Rollandoz avait monté rapidement les échelons de la vie sociale: Conseiller régional, Secrétaire du Conseil, chef de Département des Travaux Publics, en peu de temps, bien de satisfactions lui avaient été réservées. Mais, Messieurs, rien n'égalait la fermeté de son âme, ni son paisible courage qui, sans faire d'efforts pour s'élever, s'est trouvé par sa naturelle situation au-dessus des accidents plus redoutables. On le vit pendant ses années d'engagement parmi nous, on le constata au moment même de son triste départ. La vision que nous avions de son avenir était celle-là même à laquelle le prédisposaient ses qualités de coeur et ses qualités d'esprit.
Triste constatation puisque malgré son grand courage nous l'avons perdu. Et comment ne pas penser avec l'ecclésiaste à la vanité de toute chose sur la terre: "Vanitas nanita".
Mais il nous importe avant tout d'examiner pour nous-mêmes, et pour que l'exemple d'une telle vie nous permette d'élever le niveau de la nôtre, et que ce noble, et que ce modèle, soit transmis, par notre intermédiaire à tout notre peuple afin que tous en soient compénétrés.
Notre ami Robert Rollandoz était le type du valdôtain, du montagnard paysan, et cette formation il l'avait reçue dans sa famille, dans son village, au contact quotidien, dans le bain, dirais-je, de notre civilisation. Oh, admirable simplicité de la famille valdôtaine, dont nous admirons ici, dans sa dame, et dans père et dans sa mère l'étonnante grandeur. D'elle nous viennent l'âme, l'esprit, la force de notre peuple; en elle ont muri les grands hommes qui ont forgé notre destin, et la dignité de notre histoire.
Robert Rollandoz a vu, dans le quotidien exemple paternel le vrai visage, l'âme vraie du pays, dans toute sa signification.
Joseph Bréan l'a dit: "la Terre est en effet leur propre créature, le fils retrouve en elle le fruit des labeurs de toutes les générations; il y a mêle les siens; c'est ainsi que les peuples des alpes forgent le visage de leur pays natal; celui-ci, à son tour, forge le caractère de ses habitants. Sur la terre du pays natal les montagnards vivent plus intensément en leur père et en leurs aieux. Voilà pourquoi les montagnards aiment intensément leurs montagnes quoiqu'il leur faille lutter sans cesse contre elles".
Qui donc sera à même un jour de décrire dans toute son ampleur la grandeur de la famille paysanne valdôtaine? Robert Rollandoz n'avait-il pas le caractère et les caractéristiques même des montagnards? Ne marchait-il pas, physiquement, moralement, intellectuellement, du pas du montagnard? Sa vie d'ailleurs fut gouvernée par ces qualités que Joseph Bréan reconnait aux valdôtains de bonne lignée: la sobriété, la force de caractère, le calcul dans les réactions, l'amour de la méthode, le sens des responsabilités, et, finalement, par-dessus tout, le culte des fidélités.
Et tout cela ce n'était ni la société, ni l'école qui le lui avait donné: il avait emmagasiné, petit-à-petit, jour après jour, à l'exemple d'un père et d'une mère, d'une famille, d'un entourage de parents, d'amis, de villageois; la vie valdôtaine avait été son modèle: il sera un modèle de vie valdôtaine.
Pourquoi était-il resté si attaché à son village, à tel point de préférer y habiter, même au moment où il aurait été tenté de s'en éloigner pour les commodités de la ville? Pourquoi, alors que se sont présentés les choix décisifs de la vie publique fût-il amené à adopter une ligne plus décidément et plus foncièrement valdôtaine? L'appel de la conscience, formée par son père et ses aieux, plasmée par sa famille valdôtaine l'engageait sur ce chemin, tout comme autrefois ils avaient réveillé le courage de celui qui reste symbole de tous les valdôtains: Emile Chanoux; tout comme celui-ci écrivait à Trèves, Rollandoz aurait pu dire "Je suis un étudiant paysan; je dépose assez souvent les livres pour prendre la faux et la pioche et je suis content de cela: j'aime la terre".
On a justement remarqué lors de son décès que Robert Rollandoz arrivait presque toujours le premier là où quelque malheur s'était abattu sur notre terre: de Valgrisanche à Rhêmes, de Champorcher à Morgex: il savait réconforter, il savait donner du courage par quelques mots et parfois, par son silence de campagnard valdôtain; car, là aussi, comme les siens il comprenait qu'il fallait agir dans cet esprit de solidarité qui est du paysan des Alpes et des guides, et de toute notre population, afin de soulever, non en paroles, mais en action, l'adversité et l'affliction qui sont descendues sur nos frères.
Mais tout cela était couronné à nos yeux par une autre qualité qui tenait aussi de son éducation: un christianisme actif. Il était chrétien, non seulement dans la prière, dont il attendait secours, mais surtout dans son action quotidienne, toute dirigée à édifier la société d'aujourd'hui, un monde où la justice, où le droit, la charité et l'amitié, triomphassent des misères où l'humanité, hélas, se débat encore toute entière.
Je vous ai donné, Mesdames et Messieurs, de Robert Rollandoz ce portrait que me dictait la profondeur et la fraternelle amitié qui me liait à lui, l'admiration que j'avais pour un collaborateur sérieux, sincère, tenace franc et souvent effacé.
Plus jeune que nous, il a été emporté avant nous; meilleur que nous, il n'a pu, hélas, rendre à sa famille, à son village, au Pays, tout ce que ceux-ci lui avaient donné à pleines mains. Dieu a ses saintes et éternelles vues pour mieux nous faire admirer un portrait, il le détache de la masse afin de mieux nous le faire contempler.
À vous, chers parents que nous considérons comme les nôtres, à vous épouse de son cœur, au Conseil tout entier nous renouvelons en cet instant toutes nos condoléances et puisse le Dieu de miséricorde accepter toute votre affliction et la nôtre en sacrifice agréable. Puisse-t-il placer notre ami dans la paix éternelle et, apaisé par les maux que nous avons dû supporter, épargner désormais à sa famille et à tout notre peuple de si terribles malheurs.
Montesano (P.S.D.I.) - La seduta è tolta in segno di lutto.
Il Consiglio è convocato per lunedì 9 alle ore 9,30 e i Signori Consiglieri sono convocati nella sala delle pre-consiliari per esaminare alcune questioni interne.
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La seduta termina alle ore 16,43.