Info Conseil

Communiqué n° 78 de 6 février 2015

Réseau des femmes de l'APF: approuvées deux résolutions

Réuni à Saint-Vincent les 5 et 6 février 2015

Les travaux du Réseau des femmes de l'Assemblée parlementaire de la francophonie, réuni à Saint-Vincent les 5 et 6 février 2015 à l’invitation du Conseil de la Vallée, se sont conclus par l'approbation de deux résolutions.

La première affirme le soutien à la candidature au Prix Nobel de la Paix 2015 du Comité des Nations Unies en charge de la lutte contre les discriminations faites aux femmes (CEDEF). Le Comité, composé de 23 experts, a été créé pour assurer le suivi de la Convention pour l'élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes adoptée en 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies et ratifiée par la totalité des Pays francophones. Rappelant que la Convention constitue le premier texte qui définit de manière détaillée la discrimination à l'égard des femmes et envisage tous les aspects de leur vie (santé, éducation de base, chances de carrière professionnelle, activité sociale et politique, statut économique et juridique), ce qui en fait un important instrument de protection des droits humains, le Réseau des femmes parlementaires souligne l'importance des travaux du Comité CEDEF, son caractère impartial ainsi que la pertinence de ses recommandations, notamment dans le domaine des conflits. Le Réseau demande, ainsi, aux Parlements et aux Gouvernements francophones d'appuyer la candidature du Comité au Prix Nobel de la Paix.

«Les femmes – explique la Présidente du Réseau, la député de la Fédération Wallonie-Bruxelles Françoise Bertieauxsont les premières forces de développement et de paix, même si la réalité de millions d'entre elles en font encore aujourd'hui les principales victimes des violences, des souffrances et des conflits. Au moment où la définition du nouvel agenda 2015 de la Conférence ONU réaffirme la place des droits fondamentaux, nous estimons que le moment est venu de donner aux droits des femmes une dimension nouvelle dans l'affirmation des valeurs de paix et de justice.»

«En dépit des progrès réalisés par de nombreux Etats dans le monde, les discriminations persistent et constituent un obstacle majeur dans la lutte contre la pauvreté, et dans la recherche d'un développement durable, juste et harmonieux – dit la Conseillère Chantal Certan, membre de la section valdôtaine de la francophonie –. Nous soutenons avec conviction la candidature du Comité CEDEF et nous nous ferons promoteurs à tous les niveaux – des Institutions et de la société – pour qu'il y ait un soutien ample et déterminé contre toutes formes de discrimination à l'égard des femmes.»

La deuxième résolution condamne les viols et les enlèvements de Boko Haram dans le nord-ouest du Nigeria et marque la solidarité du Réseau avec les mères des enfants et des jeunes adolescents enlevés et enroulés de force.

«Les travaux du Réseau à Saint-Vincent – a ajouté la Conseillère Certanont été l'occasion aussi pour la section valdôtaine de l'APF et du groupe de travail pour la refonte de la loi régionale qui a institué la Conférence pour l'égalité des chances d'approfondir différents aspects à l'égard des droits humains fondamentaux qui sont le socle de la coexistence pacifique entre différentes cultures. Même une petite réalité comme la Vallée d'Aoste, qui devient de plus en plus multiculturelle, doit s'interroger sur les stéréotypes de discrimination, sur tous ces principes de respect et de solidarité ainsi que sur le rôle des différentes Institutions dans leur affirmation concrète à travers un cadre juridique clair et ponctuel.»

Le Réseau des femmes, considérant qu'aujourd'hui constitue la Journée internationale contre les mutilations génitales féminines, a aussi réaffirmé avec force son engagement visant à lutter contre les mutilations génitales féminines dans les pays de l'espace francophone. Les femmes parlementaires ont voulu rappeler le caractère inhumain de tels actes faits aux femmes et aux jeunes filles dans le monde et se sont engagées, au-delà des législations et conventions internationales adoptées, à faire régulièrement le point sur le suivi et l'application des normes juridiques sur le terrain et à partager les bonnes pratiques permettant d'éradiquer ces actes abjects.

Organisé par le Conseil de la Vallée, l'événement a réuni une soixantaine de participants issus de 23 sections de l'APF ainsi que des experts des Nations Unies et de l'Organisation internationale du travail.

 

SC