Objet du Conseil n. 68 du 13 mars 1970 - Resoconto
OGGETTO N. 68/70 - Invito al Presidente della Giunta, Bordon, a dimissionare da cariche sociali presso alcune società per azioni. (Ordine del giorno)
Caveri (U.V.) - Mais ici pour le chapitre 223 j'aurais quelque remarque à faire.
C'est-à-dire, dans la séance du Conseil régional du 12 décembre 1969 j'avais posé des demandes à Monsieur Bordon et Monsieur Bordon avait annoncé sa démission de procureur de la Société de l'autoroute à partir du 1er janvier 1970 et j'avais accueilli cette déclaration de Monsieur Bordon avec un peu de scepticisme sur le fondement de cette déclaration et, en effet, je disais: "Prendo atto del fatto della dichiarazione resosi a Bordon, cioè di aver presentato le dimissioni da procuratore... dell'autostrada a partire dal 31 dicembre, anzi dal 1° gennaio 1970".
Alors Monsieur Bordon m'avait interrompu, mais dans le verbal il n'y a pas les précises paroles de Monsieur Bordon parce qu'il a écrit... (voce di Bordon in lontananza) ...Ça c'est comme quand dans l'opéra, dans le théâtre, la voce di Giove... et alors j'avais dit comme Monsieur Bordon avait dit: "ah! oui, vu que vous me traitez mal moi je suis aussi capable de retirer les démissions", parce qu'il disait que j'étais trop polémique vers lui "alors moi je peux aussi", il disait Bordon, "retirer mes démissions".
Et alors je me suis permis de dire: "Guardi, mi permetto di darle un consiglio. Le mantenga quelle dimissioni, perché, insomma, le ha date o non le ha date? Perché, se le ritira, se le ritira". Et alors Monsieur Bordon a reprit: "Lei prenda atto di quello che ho detto io, poi vedo poi io quello che devo fare".
Et moi j'avais répondu "sì, ma lo vediamo anche noi non dubiti se lei non mantiene le dimissioni da direttore ... dell'autostrada, caro Signor Bordon, ne riparliamo un'altra volta", etc. etc.
Le plus beau c'est que dans un certain moment Monsieur Bordon avait dit que au fond il avait donné des signes de faiblesse, Monsieur Bordon a interprété sa démission comme procureur de l'autoroute comme un signe de faiblesse de sa part. Et alors moi j'avais répondu: "Ma lei va in cerca di dispiaceri. Lei che era d'accordo di moralizzare la vita pubblica adesso lei recede dalle dimissioni? Io stavo per rallegrarmi con lei che le aveva presentate le dimissioni e adesso recede?". Et Bordon avec un esprit d'humeur anglaise avait dit: "Sono segni di debolezza". Et alors je devais répliquer: "Ma potrebbero essere segni di saggezza, ma, se per lei sono segni di debolezza, comunque io prendo atto della dichiarazione che lei ha fatto, che ha presentato le dimissioni, però lei è pregato, il giorno che lei recede da queste dimissioni, è pregato di volercelo comunicare in Consiglio e allora noi ne riparleremo".
Nous sommes arrivés donc à la séance d'aujourd'hui, du 13 mars 1970, et où ne vous aviez pas dit que pratiquement votre démission est restée lettre morte. En effet, il y a ici "Foglio annunzi legali" de la Région Autonome de la Vallée d'Aoste et dans le "Foglio annunzi legali" du 7 février 1970 il y a une annonce légale qui dit: "Società Autostrade Valdostane SAV, Società per Azioni, Capitale sociale ... lire 1 miliardo e mezzo. Dunque, sede in Aosta, si rende noto che mediante modifica di procura con firma autenticata in data 23 gennaio 1960, repertorio 51.843 del Dr. Landoaldo De Mosana - drôle nom Landoaldo De Mosana, io non andrei mai da un notaio che abbia un nome simile perché mi sembra quei nomi spagnoli che c'erano a Milano nel tempo della peste del 1630, - l'Amministratore Delegato della Società, Dr. O.g. Mario Bruni ha ulteriormente prorogato dal 31 gennaio 1970 al 31 dicembre 1970 i termini di scadenza dei poteri dallo stesso conferito al Rag. Mauro Bordon, con procura speciale a firma autenticata in data 3 luglio 1969, repertorio, numero, ecc. ... dal Dr. Landoaldo De Mosana, ... su nomina consequentie revocat (?) natio il Milano, di cui al foglio, annunzi legali n. 38 del 6 agosto 1969 - Aosta li 31 gennaio 1970 Società Autostrada Valdostana S.p.A. il Presidente Alberto Chamonin, - il Cancelliere sottoscritto certifica ... ecc.".
Voilà, alors, conclusion: Monsieur Bordon est toujours procureur de la Société de l'autoroute, ce qui lui permet de retirer à la fin du mois un apanage assez considérable. Cela c'est vous qui devez le dire, pas moi... Donc, alors Monsieur Bordon est avant tout, ceci en thème de moralisation de la vie publique, vie publique pour laquelle il s'est engagé quand il a été élu Président de la Junte régionale, il est: 1°) agent général de l'INA - et c'est curieux que quand Monsieur Bordon n'était pas Président de la Junte si on lui téléphonait à l'INA, il n'était jamais au bureau de l'INA, maintenant qu'il est Président de la Junte il est toujours au bureau de l'INA, c'est un drôle phénomène, 2°) procureur de la société de l'autoroute, 3°) conseiller d'administration du Mont Blanc;, 4°) du Grand Saint Bernard, 5°) de l'ALPILA, 6°) de l'ATIVA, et peut-être j'ai oublié quelque chose et Monsieur Bordon peut suppléer aux oublis de ma mémoire en complétant cette liste de six charges sociales, de six charges sociales. Voilà.
Nous sommes à ce point.
Ces charges sociales ne sont pas gratuites et assurent à Monsieur Bordon un revenu, appelons-le comme cela, de quelques millions par mois.
Monsieur Bordon m'a demandé quel est le quid qu'il reçoit comme procureur de l'autoroute: il demande à moi... c'est moi qui demande à lui. Je demande des éclaircissements, je demande des éclaircissements sur tous les revenus des différentes charges sociales qu'il recouvre.
Je sais déjà ce que dira Monsieur Bordon, pas tout ce qu'il dira parce qu'il aura, évidemment, quelque arme secrète, il aura quelque arme secrète. Cependant, cependant je saisis quelle est sa théorie. Sa théorie est de dire "Oui, il y a l'incompatibilité pour les charges sociales quand le Conseiller régional", non, lui le Conseiller régional ne l'admet pas, "quand le membre de la Junte, du Gouvernement régional a été nommé conseiller d'administration par le Conseil régional: alors il y a l'incompatibilité. Mais, si c'est un groupe privé qui a nommé l'assesseur ou le Président à cette charge sociale, de cette société déterminée, alors il n'y a pas d'incompatibilité". Mais, je dis, mais comment, mais non, ce devrait être le contraire, encore plus grave, c'est encore plus grave lorsque le membre du Gouvernement régional est nommé par un groupe privé parce que si le membre, ou l'assesseur, ou le Président, a été nommé Conseiller d'administration, ou administrateur délégué, ou procureur ou quoi, de cette société, par le Conseil régional, et alors, quelqu'un pourrait avoir l'illusion, l'illusion que ce Conseiller régional, cet assesseur, ce Président, en ayant été nommé par le Conseil régional, s'il a un peu de conscience, ce type fait les intérêts du Conseil régional, de l'administration régionale. Mais nous avons vu qu'en certains cas, chaque, il y a eu des conseillers d'administration, il y a eu des assesseurs nommés par le Conseil régional, sauf erreur, un par la Junte régionale, ils n'ont pas fait les intérêts de l'administration régionale. Ils ont fait les intérêts de leurs poches; c'est inutile de dire des noms et de retourner sur ce chapitre. Si, au lieu un Conseiller d'administration, un assesseur, un Président de Junte ou de Conseil, est nommé par un groupe privé, mais alors c'est beaucoup plus grave, surtout si ce Président, cet assesseur, ce Conseiller d'administration a un appointement et un riche appointement. Et alors nous pouvons penser que l'individu a été acheté par le groupe privé et que l'administrateur public, en tant que Conseiller d'administration, ou administrateur délégué ou Président de cette société ne fera pas les intérêts du Conseil, mais les intérêts du groupe privé qui l'a nommé, de manière que l'incompatibilité est plus nécessaire encore lorsque l'administrateur public a été nommé conseiller d'administration par un groupe privé de manière que la thèse de Monsieur Bordon ne tient pas debout, c'est une thèse évidemment "Cicero pro domo sua", parce que Monsieur Bordon a été nommé agent général de l'INA, en suite à des accointances des questions de nature politique, lorsque la Junte Bondaz avait perdu les élections, etc. Ce sont des choses évidentes qui n'ont pas besoin de plus grandes explications. Et Monsieur Bordon a été nommé Procureur, ensuite aux pressions de l'INA, je pense, certainement pas en base aux pressions du Conseil régional.
Celle-ci est la situation. Or, la démocratie chrétienne avait fait, avait fait une déclaration qui avait paru "Programma della Democrazia Cristiana - apparso sulla Région del 17 luglio 1969 - "Pregiudizialmente la Democrazia Cristiana ritiene indispensabile - termine specifico e breve - l'adozione di un regolamento - macchè regolamento, il suffisait de faire une déclaration des directions des différents partis, il n'y avait pas besoin de faire des règlements - che sancisca l'assoluta incompatibilità tra mandati politici e mandati economico-finanziari promananti dalla Regione, con decadenza di incompatibilità".
L'histoire de "promananti dalla Regione" a été certainement insufflée par Monsieur Bordon, parce qu'il avait l'arrière-pensée, la riserva mentale, dont parlaient les Jésuites que si le mandat ne venait pas de l'administration régionale, mais lui venait d'un groupe privé, lui il était en place, tandis qu'il était moins en place encore, parce que quand un groupe privé nomme un Conseiller régional, ou un Président de Junte, ou un Président de Conseil, ou un Assesseur, comme conseiller d'administration, ou comme administrateur délégué, ou comme Président d'une société, d'une grande société financière, et alors nos doutes deviennent plus graves évidemment, et ce sont des doutes plus que légitimes. De manière que cette déclaration de la démocratie chrétienne est resté lettre morte, qui n'a pas eu de suite.
Or, dans cette situation on pourrait penser que qui devrait profiter de ceci, ce devrait être la Commune de Nus, parce que en gagnant Monsieur Bordon quelques millions par mois, et alors évidemment l'impôt de famille de la Commune de Nus pourrait s'enrichir. Au lieu cela n'est pas vrai, parce que Monsieur Bordon, jusqu'au 1969 a payé 80.000 lires par an, et la Commune avait fait un nouveau "accertamento", avait porté l'impôt à 400.000, Monsieur Bordon a fait l'appel, et il a concordé à 260.000, mais 260.000 d'impôts correspondent à un revenu qui est à peu près le revenu par an, que Monsieur Bordon gagne, au lieu, par moi.
Montesano (P.S.D.I.) - Consigliere Caveri, io La devo richiamare che se continua in queste cose personali devo fare sgomberare l'aula per questioni che riguardano ...
Caveri (U.V.) - Et alors conclusion ...
Montesano (P.S.D.I.) - Io faccio osservare il regolamento... se il Presidente della Giunta non ha niente in contrario io faccio continuare la discussione così, perché, se devo andare a norma di regolamento, Lei deve parlare di queste cose in seduta segreta... Se non ha niente in contrario il Presidente della Giunta, io faccio continuare così... Va bene?
Caveri (U.V.) - La requête de Monsieur Bordon est à son honneur parce qu'il demande que la séance continue en séance publique, mais ici ce n'est pas en question le nom d'une personne, pour haute que soit la charge qu'il recouvre aujourd'hui, ici c'est le prestige de l'administration régionale, ici c'est le prestige des institutions qui est en jeu. Parce qu'il n'y a aucun préfet qui a profité de la sorte de sa charge pour s'enrichir de la sorte. Moi je suis sûr qu'en Italie il n'y a pas un préfet qui a fait une chose semblable, et alors, beau résultat: après 40 ans de luttes, nous sommes arrivés à l'autonomie, pour voir que la comparaison entre un Président de Junte et un Préfet est à l'avantage d'un Préfet. Ceci c'est très grave pour nous qui nous sommes battus contre le centralisme administratif, pour les autonomies administratives, et on disait que le contrôle de la part de l'électorat restreint aurait servi, que les administrateurs régionaux auraient marché plus droit que les Préfets nommés du centre, mais, si un Préfet recouvrait toutes ces charges, ces six charges en de grandes sociétés financières, mais dans les 24 heures le Ministre de l'Intérieur obtiendrait la démission de ces charges du Préfet. Triste constatation, triste constatation et on veut fermer les portes pour que le public n'entende pas des déclarations du genre et qu'il ne puisse pas tirer les justes conséquences de ces faits, de ces faits, que je ne veux pas définir.
Conclusion: je présente un ordre du jour au Conseil régional et je veux voir si le Conseil régional a encore le sens de son devoir de défendre le bon nom, le prestige de l'autonomie simplement, des institutions autonomes.
"Le Conseil régional, ayant appris que Monsieur Mauro Bordon, Président de la Junte régionale est:
1°) agent général de l'INA;
2°) Procureur de la Société de l'Autoroute;
3°) Conseiller d'administration de la société du Mont Blanc;
4°) de la Société du Grand Saint Bernard;
5°) de l'ALPILA;
6°) de l'ATIVA;
que ces charges sociales assurent à Monsieur le Président de la Junte un revenu de quelques millions de lires par mois, que Monsieur le Président de la Junte s'était engagé un moment de son élection dans le sens de faire respecter les incompatibilités entre le mandat de membre de la Junte régionale et la charge de Conseiller d'administration des grandes sociétés, invite Monsieur Mauro Bordon, en sa qualité de Président de la Junte régionale, vouloir bien présenter sa démission des charges sociales, dont aux nn. 2, 3, 4, 5 et 6 de cet ordre du jour.".
Bordon (D.C.) - A me pare, innanzitutto, di dover chiedere scusa al Consiglio regionale se gli porterò via 10 minuti o un quarto d'ora perché, di fronte alla lunga chiacchierata che ha sentito, fatta dal Consigliere Caveri, indubbiamente qualche cosa devo rispondere. Io penso che a qualsiasi Consigliere, qui in quest'aula, che non fosse il Consigliere Caveri, da noi ben conosciuto, a nessun Consigliere, dico, sarebbe passato in testa, parlando del bilancio regionale, di approfittare dell'articolo, non so neanche, non so neanche quello che ha citato, per poter venire fuori con una dichiarazione di questo genere.
Bene. Vedete, entra nelle abitudini del Consigliere Caveri, approfittando di una certa immunità che regna in questo Parlamento, discutibile questa immunità, ogni tanto, di partire con la lancia in resta, facendosi paladino di certa onestà, che nei suoi riguardi non so come possono essere giudicate, perché non credo che sia la perfezione dell'onestà in persona, perché se fossero vere certe voci che qualche volta si sentono correre, ma alle quali noi non abbiamo mai dato peso, non sarebbe poi tutto, tutto, completamente onesto, come è. Però noi su queste voci non ci siamo mai basati, non abbiamo mai dato nessun peso e, naturalmente, io dirò che oggi è toccato a me quello che giorni or sono era toccato a Benzo, era toccato a Balestri e che probabilmente prima era toccato a Chabod e a tanti altri perché qui dentro questa è la sua abitudine, è quella di poter eventualmente andare a cercare tutte le pecche che uno può avere, grandi o piccole o anche inesistenti, e di tirarle fuori con il sistema che le ha tirate fuori oggi.
Ora, immaginate un po', innanzitutto, fosse poi in grado di poter portare delle cifre quando dice che uno guadagna dei milioni, ne sarei veramente lieto, ve lo garantisco, e se mi venisse offerta questa occasione, certamente non la ripudierei, perché non so chi la ripudierebbe. Però, quando voi sentite una chiacchierata di questo genere, io devo per forza richiamare la vostra attenzione, ma io sono agente dell'INA dal 1960, e penso che questa sia la mia professione, come quella dell'avvocato Caveri di fare l'avvocato.
Naturalmente i giudizi sono sempre generosi da parte dell'avvocato Caveri, perché sarei andato all'INA per motivi politici, per aver perso le elezioni, e, naturalmente, quando uno aveva finito di fare l'Assessore al Turismo, qui alla Regione, e aveva perso le elezioni, come le perdono tutti, io non so se l'avvocato Caveri avrebbe desiderato che uno si mettesse a chiedere l'elemosina sotto i portici del Municipio di Aosta, perché credo che ognuno di noi, finita l'attività politica, si sarà dato da fare per tirare avanti, salvo che faccia della politica una professione, come ha sempre fatto l'avvocato Caveri, cosa che noi non abbiamo mai fatto ...
Quindi, quando noi siamo arrivati a dover fare dell'amministrazione l'abbiamo fatta; quando abbiamo perso le elezioni ci siamo ritirati e quindi sono tutte considerazioni che poi non voglio neanche prendere così nei particolari, perché darei troppa soddisfazione a questo, al Consigliere Caveri, che io cerco di non definire perché certamente se qui dentro c'è un uomo pieno di fiele e di cattiveria, indubbiamente è quel signore lì. Signore che, lo sappiamo, non sempre ragiona come ragioniamo noi, perché lo vediamo anche in certi suoi scatti e in certi suoi atteggiamenti. Mi si dice che probabilmente non è colpa sua, tutta colpa sua, che, insomma certe impostazioni che dà alla materia che discute, gli provengono da eventuali tare che ha, ma a noi questo non interessa per niente e gli auguriamo di non avere queste tare. Gli auguriamo di godere di ottima salute, gli auguriamo di non avere nel suo sangue delle sostanze che lo facciano andare fuori dai fogli, perché noi questo non lo abbiamo mai fatto e non lo auguriamo a nessuno.
Ad ogni modo, continuando qui, per quanto riguarda l'INA, io garantisco l'avvocato Caveri, che è la mia attività professionale, che è quella che mi dà la possibilità di non ambire a posti politici, perché oggi sono il Presidente di Giunta, domani potrei anche non esserlo più, ed è proprio grazie a questa sicurezza che mi si consente di andare avanti onestamente, di fregarmene, delle poltrone politiche che lui ha sempre cercato perché, grazie a Dio, a casa mia ho potuto vivere senza, né la Presidenza di Giunta, né l'assessorato al Turismo.
Quindi, questo per la prima parte.
Addirittura lo si nota la cattiveria, la telefonata all'INA o non all'INA, questo lo giudicherà l'elettorato, come l'ha sempre giudicato, lo giudicano quelli che vengono in ufficio, che mi trovano, e su questo punto potrei dire che conviene qualche volta passare soltanto sei o sette ore, otto ore, come passo anche il sabato e la domenica in ufficio, lavorando, e non dormendo, o leggendo dei libri di 300, 400 anni fa, come forse ha fatto qualche mio predecessore.
Questo stabilito, questo stabilito, veniamo alla sostanza.
Dunque, tanto per cominciare... avevo una procura alla SAV che scadeva il 31 gennaio 1970, procura che non mi dà lauti stipendi, perché manderò certamente il bollettino, - e me l'aspettavo questo discorso, è per quello che mi ha trovato abbastanza preparato, perché, se non fosse così, non sarebbe facile, di fronte ad una requisitoria di quel genere, fatta da un avvocato, con la cattiveria che usa Caveri tutte le volte quando ci mette il naso. Quindi manderemo dove ci saranno degli "appointements" come li chiama lui, di milioni, che corrispondono a 150.000 lire, che corrispondono anche per le spese e quindi non so che cosa possa essere questo. Ma, effettivamente, forse, alla scadenza del 31 gennaio, mi è stata riconfermata questa procura, cosa che io sto trattando e avrò la riunione il giorno 16, per cercare di toglierla di nuovo, perché io faccio parte di questa SAV, non in veste di Consigliere regionale, e, quindi, dice l'avvocato Caveri, - la teoria - e già la teoria, questa non gli aggrada. Perché? Perché smonta un po' questo castello di carta pesta, pieno di veleno che ha voluto costruire con la sua ben nota capacità, che non gli ha mai però portato fortuna. È vero? Questo d'accordo.
Allora, per quanto riguarda la SAV, quando mi fece quella discussione qui dentro, dissi, "però, però, in fondo, in fondo, perché dovrei quasi, quasi dimostrare di avere paura di avere una procura della SAV?" Ma, la procura della SAV non c'entra niente con la Regione, lo ha proprio detto lui prima, perché sa che è vero, perché la procura della SAV viene fuori, non come Regione, ma viene fuori come agente dell'INA, che fa parte della centrale di Milano e quindi, essendo sul posto l'autostrada, io devo fare parte di questa amministrazione. Ma non voglio entrare in questi particolari, perché non glieli devo al Consigliere Caveri, perché se il Consigliere Caveri avesse già potuto farmi qualche danno, me l'avrebbe già fatto da lunga data, perché non rispetta mai nessuno, non rispetta neanche, non so - no, ho promesso di essere molto calmo, quindi... - non rispetta nessuno, se può infanga tutti ed è facile per lui infangare tutti, perché, se c'è un uomo sporco è proprio lui, quindi quello che tocca deve insozzare per forza.
Allora, andiamo avanti, rimane il Monte Bianco, il Gran S. Bernardo. È un'inesattezza, Consigliere Caveri, non ho mai fatto parte della Società del Traforo del Gran S. Bernardo. Rimane il Monte Bianco, rimane l'ATIVA, e rimane l'ALPILA.
Lei, l'altra sera, ebbe a dire qui dentro "Vorrei sapere che cosa hanno avuto all'ALPILA, e dal momento in cui fu costituito l'ALPILA, e mi sono testimoni gli altri Consiglieri regionali, come Chabod, ecc., noi, attraverso circa due anni, all'ALPILA abbiamo avuto ben 10.000 lire di rimborso spese. Naturalmente non abbiamo niente da chiedere, perché in fondo, in fondo, non ci è dovuto niente, facciamo parte di una amministrazione regionale.
Per quanto invece riguarda le altre società, abbiamo né più né meno che quelle medaglie di presenza che tutti hanno percepito, che, se non sbaglio, hanno percepito i Consiglieri, non vorrei dire delle inesattezze, ma, forse, Fosson, quando ha fatto parte del Traforo del Monte Bianco, non mi ricordo se c'era Fosson, se c'era Manganoni, quindi sanno perfettamente loro che razza di appointements ci sia, che quando si dovesse poi prendere l'aereo, o calcolare le spese di viaggio, se uno non presenta subito la nota, immaginatevi se ci rimetteva di tasca, ma neanche su questo non ha importanza. Naturalmente, il colmo della fesseria, dove vedete proprio la cattiveria, l'individuo che è verme, perché questa è la parola giusta, che vorrebbe sporcare, infangare tutto, è quando ti dice, per esempio, che guadagnando due milioni al mese... ma vada a vedere la mia Vanoni, riderai, Cavaliere, Consigliere - non so se è cavaliere - Consigliere Caveri ... non lo sei? Bravo, difatti hanno fatto bene a non farti, perché avresti disonorato tutta la categoria; naturalmente il Consigliere Caveri dovrebbe sapere che, percependo dei denari attraverso un'agenzia come l'INA che è ente di Stato, è tutto registrato, non sfugge una lira, non un centesimo. Difatti per fare la Vanoni si prendono le entrate e le uscite da un registro che è controllato primo, ed è controllabile. Ma io mi dilungo perché queste soddisfazioni non è che le dia al Consigliere Caveri, le do ai Consiglieri regionali, a quelli che hanno sentito questa requisitoria velenosa. Naturalmente che cosa ne viene fuori? Ne viene fuori che poi dalle altre società e i Consiglieri regionali che siedono qui, non so, come Savioz che ha fatto parte dell'ATIVA, se non sbaglio, perché quando me ne andai come Assessore al Turismo entrò lui, io credo che anche in quel caso, io non so che grandi "appointements" possano venire fuori, ma d'altronde, anche se venissero, ogni anno a quest'epoca si riceve un papiro sul quale c'è scritto quanto noi abbiamo percepito, papiro che viene comunicato all'Ufficio delle Imposte e quindi la Vanoni corrisponde alla realtà.
Naturalmente, vedete la cattiveria a che punto può arrivare. Qui ha voluto portare addirittura il problema del Comune di Nus, perché sono i suoi piccoli satelliti che questo fanno, degni compari suoi. Questo, siamo d'accordo, ma io potrei dirvi qui, ma questa soddisfazione non ve la do, potrei dirvi che a Nus ci sono degli avvocati che sono tassati perché hanno un determinato colore 30.000 lire all'anno di tassa di famiglia e ce ne sono altri, non avvocati, ma perché sono agenti dell'INA che dovrebbero pagare 600 o 700.000 lire. Però questa discussione io mi rifiuto di continuarla, perché risponderei a una vecchia serva del Borgo di S.Orso, perché proprio questa è la sua ... Sissignore, le è già stato detto una volta qui, non è neanche una frase mia e lo hanno dipinto veramente bene, quindi, con questo io mi rimetto a quello che dice il Consiglio. Tutto quello che vuole fare, perché Lei effettivamente ha sentito un po' odore di crisi in Valle d'Aosta, in questo periodo, e dice, tutto fa brodo, come dice la réclame alla televisione. Per me faccia pure brodo, perché Le dico oggi, come Le ho detto ieri, che occupavo questo posto perché mi avevano chiamato e ritenevano che potessi fare qualche cosa di buono, ci sono venuto e ho detto "Appena c'è un altro Presidente di Giunta che può prendere il mio posto e che può fare meglio di me, io me ne vado immediatamente e questo lo riconfermo oggi".
Montesano (P.S.D.I.) - Chiusa questa parentesi che non rientrava nella discussione di bilancio, io desidero richiamare all'attenzione del Consiglio, che questi episodi si ripetono, sono fatti personali che a norma di Regolamento devono essere discussi in seduta segreta. Ricontinuiamo l'esame del bilancio. Consigliere Caveri, io Le devo leggere, prima di dare la parola, Le devo leggere il Regolamento.
Caveri (U.V.) - Il Consigliere Caveri presenta l'ordine del giorno, poi Lei fa quello che vuole ...
Montesano (P.S.D.I.) - Ecco, presenti l'ordine del giorno. A me non l'ha presentato ancora, però io, a norma di Regolamento, devo, se nel caso si voglia continuare questa discussione, rileggendo quello che è disposto del Regolamento, devo fare sgombrare l'aula. "Delle sedute - art. 88 - Le sedute del Consiglio sono pubbliche. Il Consiglio può tuttavia deliberare di riunirsi in seduta segreta, o di continuare in seduta segreta la discussione su determinati argomenti. Il Consiglio deve discutere in seduta segreta allorquando si tratta di questioni riguardanti persone".
Questo è il Regolamento, che non ho fatto io, l'hanno fatto ai tempi dell'origine, qui, del Consiglio regionale, e quindi, perciò, io prego anche il Consigliere Caveri, quando mette in ballo delle questioni personali di ricordarsi che esiste questo articolo del Regolamento.
Allora, continuiamo con l'esame del bilancio... (voce di Caveri) ...sì, lo presenti e io lo metto ai voti... io lo metto a votazione, non è che me lo metto in tasca l'ordine del giorno suo.
Caveri (U.V.) - Chiedo che venga messo ai voti e chiedo lo scrutinio segreto a nome dei Consiglieri del gruppo dell'Union Valdôtaine.
Montesano (P.S.D.I.) - Ma niente affatto, voi dovete seguire il Regolamento, il Regolamento è quello che impone a tutti dei diritti e dei doveri. E io sono responsabile che venga applicato il Regolamento, non può essere seguito o non seguito a seconda se fa comodo o non fa comodo... (voce) ...io rispondevo al Presidente della Giunta ...
Caveri (U.V.) - (in lontananza) ...Ripeto che chiedo la votazione a scrutinio segreto in base... d'altra parte è anche giusto perché, appunto, Lei dice che è una questione personale, mentre non è soltanto una questione personale qui c'è di mezzo il prestigio dell'autonomia, facciamo delle figure da chiodi ...
Montesano (P.S.D.I.) - Lei lo sa meglio di me che è una questione personale, avvocato Caveri, lo sa meglio di me.
Caveri (U.V.) - Siamo perfettamente d'accordo, ma la discussione mi pare che sia anche finita ...
Montesano (P.S.D.I.) - Allora, c'è la richiesta di messa in votazione dell'ordine del giorno, e c'è un'ulteriore richiesta, all'articolo 58 "Durante la discussione generale o prima del suo inizio possono essere presentati da ciascun Consigliere ordini del giorno concernenti il contenuto delle disposizioni della legge o del provvedimento legislativo o del Regolamento, che ne determinano le modifiche del concetto e servano di norma alla Commissione di studio. Tali ordini del giorno sono votati prima che sia posto termine alla discussione generale". Va bene, questo vorrebbe dire che l'ordine del giorno può essere anche non accolto, però io lo accolgo, per evitare qualsiasi discussione, anche perché non c'è opposizione da parte del diretto interessato, che è il Presidente della Giunta.
Si oppone a questo ordine del giorno, il Presidente della Giunta? No?!
Bordon (D.C.) - Io chiedo scusa, forse Lei non lo ha capito. Io volevo dichiarare che non voto e volevo assentarmi dalla sala perché fa ridere, io non voglio mica stare qui a coartare la volontà di nessuno con la mia presenza. Era solo questo.
Montesano (P.S.D.I.) - Allora, si passa alla votazione dell'ordine del giorno, spiego ... chi è che chiede la parola?
Germano (P.C.I.) - ...se lo rileggeva un momento...
Montesano (P.S.D.I.) - (legge l'ordine del giorno)
Caveri (U.V.) - Je demande, en suite à la déclaration de Monsieur Bordon, je demande qu'on efface les paroles "du Grand St. Bernard", Monsieur Bordon dit qu'il n'est pas conseiller d'administration du Grand St. Bernard, il en reste suffisamment ...
Montesano (P.S.D.I.) - Allora, si passa alla votazione a scrutinio segreto.
Germano (P.C.I.) - Vorrei fare una dichiarazione di voto brevissima. Noi non vogliamo fare spazientire il Presidente del Consiglio aggiungendo o continuando la discussione su questo argomento. Potremmo dire anche di più, però noi auspichiamo veramente nell'interesse del funzionamento dell'amministrazione che il Presidente della Giunta accetti questo invito e dia le dimissioni da questi altri incarichi. Il Presidente della Giunta deve fare il Presidente della Giunta, non deve avere altre cose e ne ha veramente abbastanza di questo, e noi auspichiamo che questo ordine del giorno sia votato e sia anche accettato dal Rag. Bordon.
Tonino (P.S.I.U.P.) - Io sono d'accordo sull'ordine del giorno presentato dal Consigliere Caveri, per tutti quei motivi di moralità di cui lo stesso Caveri ha elencato e penso che questo ordine del giorno vuole porre fine a un tipo di eccessive prebende, che noi sappiamo tutti, che corre sulla bocca di tutti i valdostani, che sanno dire come si istituiscono dei carrozzoni e come i più interessanti fanno parte di posti responsabili della Giunta.
Io sono d'accordo soprattutto nel dire che le giustificazioni che poco fa il Presidente Bordon, che anziché gli addebiti sul piano logico amministrativo che ha travolto tutta la discussione sul piano ... dico appunto, la discussione sul piano personale nei confronti dell'avvocato Caveri e dato, che il proverbio dice che la verità sovente offende, ecco il motivo per cui io sono d'accordo sull'ordine del giorno del Presidente Caveri, non tanto perché corrisponde, naturalmente, non assolutamente perché corrisponde al nome del ragioniere Bordon, e questo è stato detto anche dal Consigliere Caveri, ma per quello che il ragioniere Bordon rappresenta in questo Consiglio e per il popolo valdostano, cioè il Prefetto della Valle d'Aosta.
Sono d'accordo anche sulla proposta fatta dall'avvocato Caveri a nome dell'Union Valdôtaine e che io ripropongo a nome del Partito socialista di Unità proletaria, che la votazione avvenga per scrutinio segreto.
Pollicini (D.C.) - Il gruppo consiliare della democrazia cristiana respinge recisamente il tono e gli obiettivi dell'intervento e dell'ordine del giorno del Consigliere Caveri e nel contempo esprime la sua solidarietà e rinnova la sua stima al Presidente Bordon.
Milanesio (P.S.I.) - Noi distinguiamo nettamente il problema della moralizzazione della vita pubblica dal riferimento, in questo caso, alla persona del Presidente della Giunta.
Io devo dire che in tema della moralizzazione della vita pubblica ci trova sensibili, ma non credo che trovi sensibili solo noi, dovrebbe trovare sensibili anche altre forze. L'ordine del giorno presentato e le caratteristiche che sono state date all'illustrazione di questo ordine del giorno, però, implicano, se un voto positivo ci fosse su questo ordine del giorno, considerazioni di sfiducia nei confronti del Presidente, considerazioni che noi non possiamo condividere nel modo più assoluto.
Quindi i socialisti voteranno contro questo ordine del giorno.
Chamonin (M.A.V.) - Mi associo a quanto è stato detto dal Consigliere Pollicini e dall'Assessore Milanesio per i loro gruppi e quindi noi voteremo contro questo ordine del giorno.
Manganoni (P.C.I.) - Io non voglio aggiungere assolutamente niente a quanto è stato detto da Germano. Voglio solo ricordare, però, alla Democrazia Cristiana un suo impegno pubblicato dalla Regione: il programma della Democrazia Cristiana. Non lo leggo tutto, vi leggo due brevi passaggi.
"Pregiudizialmente, la Democrazia Cristiana ritiene indispensabile e va posto un termine specifico e breve, l'adozione di un Regolamento che sancisca l'assoluta incompatibilità fra mandati politici e mandati economici e finanziari promananti dalla Regione, con decadenza di incompatibilità". Primo ultimo tratto, ultimo passaggio: "Ed ancora nel lamentare un certo atteggiamento clientelare per i posti di, cosiddetto, sottogoverno, la Democrazia Cristiana indica la necessità di tale affidamento a persone competenti, indipendentemente dalla loro estrazione politica o dalla loro solidarietà clientelare."
Pertanto io penso che forse è bene ricordare alla Democrazia Cristiana i suoi impegni che dimostra sempre di dimenticare.
Pedrini (P.L.I.) - In sede di votazione sulla costituzione di questa Giunta e della sua Presidenza noi abbiamo già allora espresso che cosa pensiamo del Presidente Bordon e diamo la nostra completa fiducia all'uomo Bordon.
Bordon (D.C.) - Vorrei solo richiamare e precisare questo, ovviamente, non è qui, ringraziare quello che hanno detto, perché insomma fa sempre piacere anche questo; è logico che la parte avversa faccia quello che ha da fare, non col sistema del Consigliere Caveri, ad ogni modo una dichiarazione di voto.
Mi si richiedono in conclusione delle dimissioni dai nn. 2, 3, 5 e 6 cioè dalla SAV, dal Monte Bianco, dall'ALPILA e dall'ATIVA. Faccio presente che non posso dimissionare, - o questo ci penserò poi io, ma certo che per quanto riguarda i nn. 3, 5 e 6, vale a dire il Monte Bianco, l'ALPILA e l'ATIVA, io li occupo come designato dalla Giunta regionale, quindi come delegato della Giunta regionale, per la dichiarazione di voto, non posso che ovviamente che astenermi, e chiedevo di potermi allontanare dalla sala ...
Montesano (P.S.D.I.) - Va bene. Allora si passa alla votazione. Pallina bianca approva l'ordine del giorno, pallina nera respinge.
(si procede alla votazione)
Risultato della votazione: Presenti 33 - votanti 33 - favorevoli 16, contrari 17 - il Consiglio respinge.