Resoconto integrale del dibattito dell'aula. I documenti allegati sono reperibili nel link "iter atto".

Oggetto del Consiglio n. 3491 del 3 aprile 2024 - Resoconto

OBJET N° 3491/XVI - Interpellation: "Prise en charge des frais pour la certification DELF B2 par l'Administration régionale, dans un esprit de promotion du français et de valorisation des compétences".

Bertin (Presidente) - Riprendiamo i lavori col punto n. 32. La consigliera Minelli si è prenotata, ha facoltà di intervenire.

Minelli (PCP) - Depuis 1985, l'Etat français propose deux certifications des compétences en langue française: le DELF, c'est à dire le diplôme d'études en langue française, et le DALF, le diplôme approfondi de langue française, qui sont sans date d'expiration et correspondent au niveau des compétences linguistiques prévues dans le cadre européen commun de référence pour les langues.

Il s'agit de diplômes délivrés par le Ministère français de l'Éducation nationale, avec le but de certifier les compétences en langue française des candidats étrangers; ils sont proposés dans plus de 160 pays et ils sont reconnus par le Ministère italien de l'éducation.

La certification DELF prévoit quatre niveaux de connaissances et donc de certification du français de A1 à B2, tandis que le DALF correspond aux deux derniers niveaux, les plus avancés; il est possible de les obtenir séparément.

Les deux diplômes valorisent les parcours linguistiques individuels et favorisent également la mobilité des étudiants et des professionnels. Récemment, l'Assesseur nous a communiqué que, au cours de cette année scolaire 2023-2024, tous les élèves de la dernière année des lycées généraux, technologiques et professionnels de notre région peuvent soutenir le diplôme de langue scolaire DELF, niveau B2, conformément à une convention, unique en Italie, approuvée en novembre dernier par le Gouvernement régional. Cette convention a été signée entre notre Région, l'Alliance française de la Vallée d'Aoste, France Education International et l'Ambassade de France en Italie; et les frais sont à la charge de l'Administration régionale.

A propos de ces certifications, nous savons que certaines institutions scolaires de premier degré, dans un esprit de promotion de la langue française et de valorisation des compétences, proposent, depuis nombreuses années, à leurs élèves une certification DELF B1 junior scolaire, qui correspond aux élèves qui ont une note sur leur bulletin scolaire de 8, 9 ou 10.

Les activités, en préparation de ces examens, sont généralement dispensées gratuitement par les enseignants de l'établissement scolaire et elles sont suivies d'un examen organisé par l'Alliance Française; mais, pour atteindre au diplôme DELF scolaire B1, il faut dépenser 98 euros, un coût que nous estimons assez lourd aujourd'hui pour beaucoup de familles.

Malheureusement, il n'y a plus aucune forme de contribution de la part de la Région; ce n'était pas ainsi, il y a quelques années, parce que les élèves qui obtenaient une bonne évaluation recevaient, après l'examen, une réduction de ce tarif.

Il y a quelques semaines, nous avons appris que maintenant, compte tenu de la possibilité future d'atteindre gratuitement le niveau B2 en fin de parcours scolaire, en classe terminale avec le baccalauréat, plusieurs familles envisagent de renoncer à la certification B1 junior pour les enfants.

De notre part, nous pensons que l'approfondissement de la langue française, assuré par certaines institutions scolaires de notre région, et visant à la certification des compétences, est important et présente l'intérêt d'apporter un soutien concret à la promotion de la langue française qui est, comme nous le savons, un axe fort de notre autonomie; ce sont les raisons pour lesquelles nous interpellons le Gouvernement régional pour savoir, premièrement, s'il pense évaluer pour les années prochaines la poursuite de l'accord signé en novembre 2023 pour la certification DELF B2 pour les élèves valdôtains en classes terminales avec la prise en charge des frais par l'Administration régionale; ensuite, s'il convient qu'il est également important d'encourager les formations certifiantes de niveau inférieur B1 junior scolaire, pour lesquelles les écoles et les enseignants se sont engagés depuis longtemps, en élargissant leur offre de formation dans le domaine des compétences linguistiques, dans une perspective de valorisation de la langue française. Et, en conclusion, si la réponse est affirmative, s'il entend envisager un soutien financier aux familles concernées selon des modalités à définir, par exemple, compte tenu du niveau Isee, ou par le moyen d'accords ou conventions avec l'Alliance française ou d'autres.

Presidente - Risponde l'assessore Jean-Pierre Guichardaz.

Guichardaz J. (FP-PD) - Dans la première question vous interpellez le Gouvernement régional afin de savoir s'il entend évaluer, pour les années prochaines, la poursuite de l'accord, signé en novembre 2023, pour la certification DELF B2 pour les élèves valdôtains en classes terminales, avec prise en charge des frais par l'Administration régionale; je confirme l'intention d'évaluer la possibilité de renouvellement de la convention pour les prochaines années scolaires, avec la prise en charge des frais de la part de l'Administration régionale. On prévoit, au mois de juin, un moment de confrontation entre les différentes parties qui ont signé la convention et les chefs d'établissement, les enseignants, les lycéens aussi et les représentants de la Consulta studentesca regionale qui ont passé les épreuves de l'examen DELF scolaire B2, pour une analyse des points forts et des points faibles, afin d'établir une nouvelle convention plus conforme à nos besoins, et donc le choix du niveau, les lieux et dates de passation des épreuves orales.

Pour ce qui concerne les questions deux et trois, que vous avez déjà exposées, mais que je relis: la deuxième, s'il convient qu'il est également important d'encourager les formations certifiantes le niveau inférieur B1 junior scolaire, pour lesquelles de nombreuses écoles se sont engagées depuis longtemps, en élargissant leur offre de formation dans le domaine des compétences linguistiques et dans une perspective de valorisation de la langue française et puis, la troisième, dans l'affirmative, si on entend envisager un soutien financier aux familles concernées selon des modalités à définir, par exemple, niveau Isee, accords ou conventions avec l'Alliance Française.

Je répète que je suis d'accord avec vous sur l'importance de l'investissement dans l'éducation, qui permet à nos élèves de développer une personnalité plus riche et plus complexe et d'accroître leur capacité à apprendre d'autres langues et cultures.

En ce qui concerne les certifications, je précise, tous les élèves du collège de la dernière année passent déjà une preuve régionale axée sur les quatre compétences, de compréhension et de production, qui certifie leur niveau de connaissance de la langue française, dans une perspective de valorisation de leur bagage linguistique et culturel; en tenant compte du budget disponible, l'Administration pourra évaluer, de nouveau, la possibilité d'élargir une forme de contribution aux établissements scolaires et aux familles, pour soutenir les frais d'inscription aux examens de certification linguistique, suite à des projets éducatifs d'approfondissement, de renforcement des compétences en langue française, allemande et anglaise.

Presidente - Per la replica, consigliera Minelli.

Minelli (PCP) - Merci monsieur l'Assesseur pour votre réponse, j'apprécie surtout la première réponse.

Il est important de prévoir la certification B2 au moment du baccalauréat et de donner, ainsi, la possibilité à nos étudiants de se voir reconnaître un parcours d'apprentissage de la langue française, utile pour leurs entrées successives ou dans le domaine professionnel, ou pour la poursuite de leurs études.

Vous avez dit que à la fin de cette année scolaire, après les examens, il y aura une analyse des points forts et des points faibles de ce projet, de cette décision qui a été prise; je pense que c'est important d'avoir prévu la présence des étudiants aussi et, parmi les points faibles, j'envisage, par exemple, qu'il y aura la question du déplacement des étudiants de leur établissement scolaire jusqu'à la ville d'Aoste pour les épreuves orales.

En ce qui concerne les certifications mineures, disons comme ça, c'est-à-dire le DELF B1 dont j'ai parlé, c'est bien qu'on fasse cette évaluation de soutenir financièrement, si j'ai bien compris, les établissements ou bien les familles qui soutiendront les frais.

Je pense aussi qu'un choix de ce type est important parce qu'il faut faire des actes concrets; souvent, nous parlons de la nécessité, de l'importance de soutenir la langue française, on fait des déclarations de principe, nous disons un peu tous que la sauvegarde du français est importante, mais avoir une possibilité d'adresser nos étudiants vers un parcours qui est aussi de qualité, et qui a une reconnaissance au niveau international, c'est important, mais, bien sûr, il coûte. Il a un coût et il faut donner un soutien aux familles; je le dis parce que 98 euros ce n'est pas un chiffre exagéré pour quelqu'un, mais peut l'être pour d'autres familles.

Récemment, le 16 mars, le Conseil régional, dans le cadre de la Journée de la Francophonie, a organisé une conférence qui a eu lieu dans la salle Maria Ida Viglino et le titre était "6 heures en classe et puis... "; 6 heures en classe ce sont les heures que nos étudiants font à l'école au cours de français, mais il y a la nécessité de commencer à faire des activités, qui sont sûrement un défi, mais il faut avoir des perspectives différentes; une réflexion intéressante qui a mis en évidence les difficultés et le manque d'impact du français chez nos jeunes, c'est quelque chose sur laquelle il faut réfléchir.

De ma part, parce que je l'ai expérimenté quand j'étais enseignante et même comme parent d'élèves qui ont fait la certification B1 junior à l'école, au collège et successivement, pas à l'école, mais autonomement, les autres certifications, je pense que c'est bien de se mettre en discussion, de chercher, d'essayer à se confronter même avec des professeurs de langue, qui sont de langue française et qui sont français; donc c'est différent que travailler seulement dans les écoles.

Donc, je suis contente si l'évaluation que vous allez faire portera à un soutien, vraiment, aux écoles qui continuent cette activité et qui l'ont organisée depuis, au moins, 15 ans.