Oggetto del Consiglio n. 530 del 3 aprile 2019 - Resoconto
OGGETTO N. 530/XV - Commemorazione dell'ex Consigliere César Dujany.
Rini (Presidente) - Alla presenza di 35 consiglieri, possiamo iniziare i lavori di questa seduta. Chiediamo scusa per questa lunga interruzione prima dell'inizio, ma si sono resi necessari incontri delle forze dell'opposizione, di maggioranza e la riunione della Conferenza dei Capigruppo.
Colleghi, prima di passare alle comunicazioni del presidente e al conseguente dibattito, vi chiedo un momento di ricordo per Cesare Dujany. Dimanche 31 mars dernier, Cesare Dujany est décédé à l'âge de 99 ans. Nous perdons avec lui l'un des pères de notre autonomie moderne, avec qui nous aurions souhaité partager le 70e anniversaire du premier Conseil de la Vallée élu le 24 avril 1949. César avait en effet été élu Conseiller régional lors de la première législature de notre assemblée législative qui avait débuté le 21 mai 1949. Il a été confirmé pendant sept législatures, jusqu'en 1979 quand il est entré au Parlement italien, d'abord à la Chambre des députés et ensuite au Sénat, qu'il quittera en 1996. Un homme des institutions dont la lucidité de pensée et la capacité de projeter ont fait de lui un grand homme politique. Un grand homme politique au service de la Vallée d'Aoste qu'il aimait de tout son cœur. Pour lui la démocratie et l'autonomie étaient une conquête en même temps qu'une responsabilité. Parce qu'il avait connu le pire du XXe siècle, quand notre autonomie et notre démocratie avaient été écrasées. Et toute sa vie a été l'illustration de ce sentiment. Action, idée et espoir. Merci César. Tu nous as remis un énorme patrimoine et nous allons continuer à travailler dans ton sillon.
Collègues, je vous propose d'observer une minute de silence pour lui rendre un dernier hommage dans cette salle qui l'a vu protagoniste du Conseil de la Vallée et de notre région.
Tous les conseillers, debout, observent une minute de silence.
Présidente - A demandé la parole le collègue Bianchi.
Bianchi (UV) - Rendre hommage à César Dujany signifie saluer l'action de l'un des protagonistes de la Vallée d'Aoste. Une Vallée d'Aoste qu'il a voulu vivre dans tous ses aspects différents, jusqu'à la fin de ses jours, en conservant un esprit curieux, dynamique et, le cas échéant, critique. Il s'est profondément engagé dans la politique en incarnant les valeurs autonomistes dans lesquelles il a cru avec fermeté et sur lesquelles il s'est penché, afin de construire une Vallée d'Aoste meilleure.
Au fil des années, il est devenu un point de repère de notre communauté. Il n'a jamais voulu s'éloigner de sa communauté de valdôtains, qu'il aimait rencontrer tous les jours comme l'on rencontre des amis pour partager les opinions, les ennuis, les émotions. Et maintenant que nous sommes plus seuls, nous devons apprendre de ses enseignements, de ses valeurs, en suivant le chemin qu'il a tracé. Un chemin de démocratie, d'autonomie, de responsabilité, de fierté d'être valdôtain.
Merci César pour tout ce que tu as fait pour notre région. Le groupe de l'Union Valdôtaine adresse à sa famille ses condoléances sincères.
Présidente - La parole au collègue Aggravi.
Aggravi (LEGA VDA) - César Dujany a représenté, jusqu'au plan physique en nous quittant presque centenaire, qu'il n'avait rien perdu de sa lucidité. Le témoignage d'une génération de géants politiques qui ont marqués l'après-guerre valdôtaine et en ont façonnés les contours.
Si la question valdôtaine se vit en Chanoux lorsque à quatorze ans il aperçut qu'il ne maniait pas la langue française avec la même aisance que l'italien, peut-être on peut situer en 1932 ou 1933 le moment où le tout jeune Dujany pris conscience que la Vallée d'Aoste allait être soumise au tourment nationaliste et qu'il aurait peut-être un rôle à jouer dans cette question. Ces années ont vu le passage de la langue d'enseignement au séminaire du français à l'italien: les classes dirigeantes valdôtaines, dont le séminaire était le moule, dorénavant auraient été formées en italien. C'est un épisode qu'il rappelait souvent quand, déjà âgé, il survolait, avec cette sérénité propre aux hommes qui ont accompli leurs devoirs, l'espace qu'il avait parcouru avec sa patrie.
Résistant, la Démocratie Chrétienne lui parut l'aboutissement logique de sa formation et il devint rapidement en Conseil régional un point de repère. Il ne lui paraissait pas nécessaire et peut être dangereux de séparer une tradition catholique d'une revendication identitaire, leur opposition éventuelle pouvant s'avérer dommageable pour l'une et pour l'autre.
Son passage à la présidence fut relativement bref et pourtant marquant. On lui doit, par exemple, la loi sur la répartition fiscale en 1971, fort avantageuse par rapport à la précédente, dont celle de 1981 sera l'aboutissement, et celle sur le vert agricole pour laquelle il arriva à faire modifier l'orientation européenne, dont les prévisions initiales auraient condamné l'agriculture valdôtaine à la disparition.
Le sénateur Dujany acceptait d'être candidat en 1979 pour la Chambre des députés, ce qui à l'époque était considéré une renonciation implicite à briguer à nouveau la place de président. Tout en sachant que le gros du mérite du capital politique serait revenu au détenteur du pouvoir, il œuvra avec acharnement pour l'obtention de la répartition fiscale promise, obtenue en 1981 avec son concours décisif. Ce fut une des pages la plus belle écrite en ces années, la preuve que quand les rivalités personnelles cèdent le pas à l'intérêt commun la Vallée d'Aoste peut sortir de ses ornières.
César Dujany réussi brillamment l'épreuve suprême pour un homme politique, celle la plus difficile et qui compte les plus d'échecs, sa sortie de la vie politique active qu'il négocia en se réinvestissant dans cette culture qu'il n'avait jamais abandonné et à laquelle il pouvait finalement dédier toute son énergie. Le sénateur Dujany avait ce qui semble parfois manquer aujourd'hui: la vision d'une Vallée d'Aoste meilleure, poursuivie inlassablement en plus de soixante-dix ans de carrière active en guerre, en politique et dans le domaine culturel. La Jeune Vallée d'Aoste et tout le groupe de la Lega Vallée d'Aoste veulent rappeler un grand valdôtain avec ces simples paroles: merci César!
Présidente - La parole à la collègue Pulz.
Pulz (ADU VDA) - Je me permet de contribuer aussi puisque j'ai eu l'occasion les trois dernières années, avant d'être élue au Conseil régional, de rencontrer le président César Dujany pendant au moins deux heures par semaine. Ces rendez-vous étaient la conséquence de la précision scientifique d'un homme qui concevait sa vie comme un constant engagement envers sa communauté, en tant que président jusqu'à la fin de ses jours de l'Institut d'histoire de la résistance et de la société contemporaine en Vallée d'Aoste, dont j'ai été la directrice. Il venait dans mon bureau en cherchant avant tout les bonbons au citron qu'il adorait, les gelées, pour régler tous les problèmes d'organisation de l'activité, mais surtout parce qu'il avait une grande envie de discuter avec moi de l'actualité culturelle sociale et plus en particulier politique.
Il m'a répété maintes fois d'être préoccupé par une politique locale et nationale sans oxygène, incapable de s'ouvrir à des horizons amples au moins européens et de cultiver des idéaux. Il était fort critique envers une certaine interprétation de notre autonomie, renfermée sur soi-même et incapable de s'ouvrir davantage aux apports culturels d'autres univers francophones, auxquels il avait su regarder avec une grande attention quand il avait été assesseur à l'instruction publique, en cherchant la collaboration de l'Université de Grenoble en particulier.
En lui parlant j'avais toujours l'impression de me trouver face à un livre ouvert d'histoire valdôtaine, d'avoir la chance incroyable de me confronter avec l'un des protagonistes du siècle dernier, très lucide dans ses analyses toujours approfondies par la lecture quotidienne des journaux, surtout français, et par une attention toute particulière envers chaque occasion culturelle de débat public.
Avec notre président j'ai pu me retrouver en parfaite syntonie, surtout en raison de son attention toute particulière envers les jeunes qu'il avait toujours le désir de rencontrer. Il insistait chaque année afin que l'Institut de la résistance organise un concours régional pour aider les élèves à réfléchir sur des sujets historiques, mais encore de stricte actualité. Pour l'année scolaire 2017/2018 le président Dujany a voulu proposer aux élèves des classes terminales, qui auraient eu par la suite la possibilité de participer au voyage au camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau, le sujet suivant: exister signifie devoir toujours choisir avec responsabilité.
Il avait été impressionné par le fait que dans le dossier que l'institut élaborait pour permettre la préparation des élèves au concours, j'avais inséré aussi un texte tiré du livre interview dont le titre est: "Libres, César Dujany raconte sa vie à Giacomo Sado. Montagne, guerre et pouvoir", édité en 2015. Je vous le lis, juste un passage. "Pendant toutes ces années, combien de fois ne m'as-t-on pas demandé, et je me le suis demandé aussi, le pourquoi de notre choix. Nous nous sommes rendu compte que le moment de prendre des décisions importantes, pas seulement pour notre vie, était arrivé. Nous ressentions une nette fracture avec le passé, que nous voulions laisser derrière nous. La démocratie était en train de naître. Tout ceci avait lieu dans l'incertitude la plus noire. Aucun de nous ne pouvait savoir si c'était la décision la plus facile, celle qui convenait le mieux. Personne ne pouvait savoir, alors, la tournure que prendraient les événements futurs. Nous avions fait le choix de rompre. Je dis que nous sentions que la démocratie été en train de naître. J'avoue qu'alors je n'avais pas une pleine conscience de toutes les valeurs authentiques de la démocratie. Et comment aurais-je pu, moi comme beaucoup d'autres? A cette époque on en savait pas grand-chose, parce que peu d'entre nous avaient la possibilité d'en savoir davantage, de lire, d'étudier et on ne parlait pas beaucoup, surtout dans mon milieu, dans mon monde si simple. Le bagage culturel reçu me suffisait cependant pour me convaincre que je pouvais me battre pour une société meilleure, saine, cohérente et responsable, pour un avenir respectueux de la dignité de chaque homme et de la liberté, et surtout pour voir dans la démocratie espérée pour l'avenir, précisément le contraire de ce qu'on avait subi jusqu'à présent, le contraire du fascisme et de la dictature".
Du haut de sa vision du monde démochrétienne, que maintes fois j'ai jugé trop modéré par rapport à ma sensibilité politique, le président Dujany m'a appris, avec toute son élégance et sa finesse, ce sens de la communauté, de la valeur de son histoire, du témoignage et de l'engagement politique qui ne m'abandonnera jamais. Mes condoléances à sa famille et à ses amis à la conclusion d'une vie longue, intense et pleine de satisfactions.
Présidente - La parole au collègue Lucianaz.
Lucianaz (LEGA VDA) - Je me permettrais à mon tour d'ajouter seulement deux mot pour célébrer ce grand homme de culture, ce grand homme politique valdôtain qui était César Dujany. De ma part aucun exercice de rhétorique, seulement très modestement l'effort de suivre ses enseignements et mettre en pratique quelques-uns de ses conseils nombreux qui nous a donné. En particulier j'aimerais citer deux de ses dernières initiatives politiques que j'ai suivi avec intérêt. Tout récemment il a encore soutenu la défense de la langue française et là nous tous nous connaissons bien son attachement à la langue. L'autre, qui remonte à l'année passée, c'est d'avoir vu personnellement adhérer César à l'initiative du comité " Giù le mani dalle acque", en défense du principe que les eaux doivent être gérées par les valdôtains et ça tout en étant au-delà lui de toute contrapositions politiques contingentes et discussions entre partis. Voilà donc tout simplement deux des dernières raisons pour lesquelles moi valdôtain, j'essayerais d'hommager sa mémoire.
Présidente - La parole au collègue Daudry.
Daudry (AV) - Évidemment quand on parle de César Dujany on parle d'un grand homme. Il a été un grand homme au niveau politique et il est entré dans cette salle en 1949 avec la Démocratie Chrétienne. C'était une alliance entre la Démocratie Chrétienne et l'Union Valdôtaine, qui pour la première fois se présentait aux électeurs avec son symbole. Il a atteint tous les échelons les plus importants de la vie administrative et politique: il a été assesseur, il a été président du gouvernement, il a été député, il a été sénateur et il a tracé, pendant cette grande activité politique et administrative, un parcours important pour l'autonomie de notre région.
Je disais qu'il est entré dans cette assemblée avec la Démocratie Chrétienne, mais son parcours politique l'a porté en 1970 à former les Démocrates Populaires, qui ensuite, avec l'apport d'autres politiciens valdôtains, sont devenus les ADP les Autonomistes Démocrates Populaires. Et c'est dans cette salle que le jour de la naissance de l'ADP il a pris la parole et dans son style simple il a dit aux valdôtains: "Si stava assistendo da parte della Democrazia Cristiana all'accentuazione sempre maggiore di uno dei suoi aspetti più deteriori: l'integralismo e una chiusura sul piano dell'autonomia e su quello del regionalismo". Je crois que cette petite citation sur son parcours politique doit être aussi, pour les autonomistes d'aujourd'hui qui gardent au futur de notre région et de notre autonomie, un phare, un conseil que César, qui nous a quitté, a voulu nous donner jusqu'au dernier instant de sa vie.
Ma è stato anche un grande uomo sotto tanti altri aspetti. È stato un uomo semplice, umile, completo. Ha amato la sua famiglia in una maniera incondizionata. Chi ha avuto modo di rendergli visita in questi ultimi tempi, penso che abbia potuto vedere nel suo studio, in mezzo ai libri, in mezzo ai documenti e ai giornali di cui mai si privava, un piccolo quadro che i suoi nipoti e le sue nipoti gli hanno dedicato. Ha amato il prossimo. La sua attività politica, il suo essere cattolico non l'ha mai abbandonato. Ha amato la sua terra, l'ambiente in cui ha vissuto.
Noi di Châtillon abbiamo anche alcuni ricordi di vita vissuta che, credo, ci accompagneranno per sempre. Anche quando lui era negli scranni più alti della politica valdostana, quand'era a Roma, ce lo ricordiamo il venerdì, il sabato, la domenica al mattino presto con la sua zappa in mezzo ai meli, in mezzo alle vigne. Ce lo ricordiamo come presidente del Corpo musicale per più di cinquant'anni, prima effettivo, poi onorario, perché tra le tante passioni e tra le tante cose che ha amato c'è sicuramente la musica. E a ogni occasione ci ricordava l'importanza della musica per i giovani, lo stare assieme, la cultura, l'educazione. I giovani del Corpo musicale in questi giorni gli hanno dedicato forse uno dei tributi più belli (lo trovate sui social network) riprendendo una sua frase che ci diceva sempre: "ricordatevi di camminare sotto le ali dell'amicizia".
È stato consigliere comunale dal 1947 al 1949 e questo probabilmente, nei vari scalini e nei vari passaggi della sua vita politica, è quello che ci raccontava con maggiore fierezza. Ha sempre, lo dicevo prima, amato con forza la sua terra. Ha sempre cercato di trasmetterci i valori dello stare assieme e dell'amministrare. Perfino negli ultimi anni della sua vita non perdeva mai l'occasione a Châtillon di partecipare anche al più piccolo appuntamento culturale, amministrativo e alle cene che normalmente facevamo. Ha sempre cercato di farci capire quello che era per lui il paragone tra l'essere agricoltore, la vita di montagna e la fatica, e lo spirito con cui si doveva amministrare in maniera corretta e condivisa.
Voglio terminare questo breve suo ricordo portandovi la testimonianza di tante persone che hanno potuto visitarlo in questi suoi ultimi giorni di vita. Lui, nato a Châtillon, che ha firmato pochi giorni prima della sua fine in ospedale il permesso di poter ritornare a casa, perché probabilmente sentiva che il peso della vita lo stava sopraffacendo e voleva terminare i suoi ultimi giorni a Châtillon. Alle persone che lo hanno raggiunto ha detto, ancora con forza, ancora con vigore, con preoccupazione: lavorate per rimettere assieme i valdostani, lavorate per rimettere assieme gli autonomisti, lavorate per una nuova autonomia. È con questo suo ricordo che con emozione, anche come gruppo dell'Union Valdôtaine Progressiste, abbracciamo tutti i suoi familiari, rivolgendo loro le più sentite condoglianze.
Présidente - A demandé la parole le collègue Bertin.
Bertin (RC-AC) - Non sto a riprendere quanto già detto dai colleghi in merito alla figura del senatore Dujany. La sua morte lascia un vuoto importante nella società e nella politica valdostana. Nonostante i quasi cento anni, la sua morte ci ha colti di sorpresa. Negli anni era diventato un punto di riferimento importante e irrinunciabile per la nostra comunità e credo che la comunità abbia bisogno di punti di riferimento. È proprio per questo, per questo suo modo di essere, inconsciamente si pensava che questa importante figura ci avrebbe accompagnato per sempre. Purtroppo non poteva essere così e la notizia della sua scomparsa ci ha visti in qualche modo impreparati.
L'autorevolezza del senatore Dujany riporta la sua grande esperienza: è stato il testimone, il protagonista della storia della Valle d'Aosta dalla Liberazione a oggi ed era dovuta anche alla sua straordinaria lucidità nell'analizzare il passato, il presente, anche con uno spirito critico, e nel guardare al futuro.
Qualche tempo fa mi era capitato di assistere a un convegno di relatori di grande livello, accademici, ministri, eccetera, convegno al quale aveva partecipato anche il senatore. Alla fine ricordo che il suo intervento era quello che mi aveva colpito di più, che aveva lasciato il segno, a detta di molti, per la sua lucidità e per la passione che aveva saputo trasmettere, una passione e una capacità comunicata con umanità e simpatia che lo hanno caratterizzato da sempre. Una passione che lo ha visto impegnarsi fino all'ultimo. Ricordo con particolare piacere, perché vi ho partecipato, tra le tante battaglie che ha sostenuto anche negli ultimi anni, il suo impegno contro la riforma costituzionale del 2015, una riforma a impronta centralista che, da autentico autonomista e federalista qual era, non poteva che vederlo contrario. Anche in quel caso la sua presenza fu importantissima.
L'engagement d'une vie pour la liberté et l'autonomie de notre vallée. Condoléances à toute sa famille, à sa femme et à ses fils Adolfo et Roberto.
Présidente - La parole au collègue Marquis.
Marquis (SA) - Cesare Dujany, pour tous le sénateur, nous a quittés presque à cent ans. Sa vie politique a été très intense, il a toujours démontré un grand amour pour son pays et une remarquable attitude à écouter les citoyens. Il a vécu la période fasciste, l'expérience de maquisards et la libération.
È indubbio che il contesto storico ambientale in cui da ragazzo si formò lo portò a conoscere il valore della libertà, della democrazia e dell'autonomia. Un uomo umile, semplice, che si è affacciato alla politica attiva con il passo del montanaro, un passo alla volta, senza mai cercare scorciatoie e dando il giusto peso all'ambizione personale. Ha ricoperto tutti i più alti ruoli istituzionali. Prima consigliere comunale, poi consigliere regionale, assessore all'istruzione, presidente della regione e infine deputato prima e poi senatore della Repubblica. Fu eletto in Consiglio Valle nel 1949, l'anno successivo all'approvazione del nostro Statuto. Da quel momento e sino a pochi mesi fa ha offerto il suo grande contributo sia alla politica, sia al mondo dell'associazionismo.
Dujany è quindi stato una persona e un politico che merita tutto il nostro rispetto e la nostra profonda stima, in considerazione oltre che della sua grande personalità, anche del suo straordinario percorso politico. Fu fautore del pluralismo autonomista e della difesa e valorizzazione dell'autonomia, intesa come uno strumento e non come un fine.
Una persona mai banale. Amava essere informato, studiare e approfondire i vari argomenti. La competenza e la conoscenza erano da lui poste alla base dell'agire politico e privato. Questo è un messaggio forte che lascia a tutti, alla generazione attuale e soprattutto a coloro che credono che l'esperienza e la competenza siano un limite piuttosto che un valore aggiunto. Come non ricordare che fino a pochi mesi fa, pur essendo ormai quasi centenario, partecipava ancora da oratore a convegni e conferenza o sosteneva discussioni, confrontandosi ancora con gli interlocutori con estrema lucidità e chiarezza di pensiero in materia di autonomia, di futuro della nostra Valle e della situazione politica nazionale. Credo che per tutti noi sia importante rileggere i suoi scritti, le testimonianze che ci ha lasciato, perché con grande lucidità pensava ancora al nostro avvenire, si interrogava sul futuro della Valle d'Aosta ed evidenziava la necessità di una strategia, di una visione che deve essere alla base dell'agire politico, senza la quale non si riesce a dare una prospettiva di benessere alla nostra comunità.
Cesare lascia una forte impronta nella storia della Valle d'Aosta, dalla quale le attuali e le future generazioni potranno attingere per ispirare la propria azione al servizio della comunità. E a noi tocca raccogliere il testimone, valorizzare i suoi insegnamenti e riaffermare la centralità dell'autonomismo e dei valori fondanti. In questo difficile momento, a nome personale e del gruppo consiliare della Stella Alpina e del movimento, porgo le più sentite condoglianze alla moglie Augusta, ai figli Adolfo e Roberto e alle rispettive famiglie, e al fratello Faustino e famiglia.
Présidente - La parole à la collègue Morelli.
Morelli (AV) - ALPE se joint au sentiment de regret exprimé par la Présidente et par les collègues pour la disparition du sénateur César Dujany et présente ses condoléances sincères à son épouse Augusta, à se fils Adolfo et Roberto et à toute la famille.
Nous n'allons pas retracer les étapes du parcours de César Dujany, mais nous voulons simplement dire qu'il y a des hommes que l'on pense qu'ils ne mourront jamais, tellement leur présence est solide et rassurante, et il n'est pas question de taille ou d'âge, il est question de droiture morale, d'exemple, de personnalité. César Dujany, le sénateur Dujany était un de ces hommes. Il suffisait de serrer sa main, grande, ferme, un peu noueuse pour le travail manuel qu'il aimait aussi faire, pour se rendre compte de qui on avait affaire. Il suffisait d'échanger quelques propos avec lui pour comprendre la finesse de jugement, la lucidité et la profondeur de la pensée, dont il était doué et dont il a fait preuve pendant toute sa longue et intense vie.
Il avait la capacité d'arriver immédiatement au cœur des questions, des problèmes, tout en ayant également le regard d'ensemble. Pour beaucoup d'entre nous qui avons fait de la politique presque un choix de vie, surement une grande passion, il était un point de repère important, avec qui se confronter dans les moments où il fallait prendre une décision importante, dans les moments critiques.
Il était une figure digne du plus grand respect, un respect qui allait bien au-delà des affinités politiques. Il était un exemple pour tous et son opinion comptait. Et c'est toujours avec plaisir et une grande déférence qu'on le rencontrait dans les différentes occasions officielles, en tant que représentant des associations culturelles, en tant qu'homme des institutions ou en tant qu'ancien maquisard de la Brigade Marmore, témoin précieux, lien inlassable des valeurs de la résistance, qui n'a jamais arrêté de promouvoir et de diffuser.
Défenseur de la langue française plus par la pratique que par la théorie, il était tout naturel de s'adresser à lui en français. Il était un homme de grande culture qui jusqu'à la fin de ses jours n'a jamais arrêté de lire, de se former, d'informer et de s'informer.
La communauté Valdôtaine lui doit beaucoup, pour son engagement dans la défense et la valorisation de l'autonomie. Avec le regretté Mario Andrione il fut le protagoniste du dossier de la répartition fiscale, pour son esprit innovateur, pour sa droiture morale pour sa disponibilité, pour son exemple discret et constant d'homme politique qui, tout en restant au service de sa communauté, avait su faire, un certain moment, un pas de côté pour favoriser le renouvellement. Nous croyions que celle de César Dujany soit une figure exemplaire, qui doit inspirer notre action politique et en ce sens nous lui adressons une pensée reconnaissante. Merci sénateur Dujany, merci César.
Présidente - La parole à la collègue Nasso.
Nasso (M5S) - Anche noi vogliamo esprimere il nostro sentimento di ricordo verso la grande personalità che era Dujany, uomo di grande spessore che con i suoi ideali e la sua passione ha sicuramente onorato la nostra Valle. Ci ha lasciato un pezzo della politica valdostana, della politica quella buona, deputato, senatore, presidente della regione e punto di riferimento per la collettività. Chi mi ha preceduta ha ben fatto una cronistoria del suo egregio percorso. Ci ha lasciato delle idee e dei valori di cui tutti dovremmo fare tesoro e il suo engagement dovrebbe essere il faro di quella politica che troppo spesso perde la retta via. È stato quindi Dujany una figura nevralgica per tutta la politica valdostana. Esprimiamo le nostre sentite condoglianze alla famiglia e agli amici e un sentito grazie.
Présidente - A demandé la parole le collègue Gerandin.
Gerandin (MOUV') - César Dujany ha attraversato il Novecento e ha traguardato il nuovo millennio con il piglio del montanaro deciso, ma soprattutto con la schiena dritta, senza mai mollare la sua passione per la politica, una politica impegnata e colta, una politica con la semplicità e la signorilità che veniva da un'epoca in cui la sobrietà e l'educazione erano importanti. Usava in certe circostanze la sua mano di ferro, il guanto di velluto, soprattutto quando doveva difendere e spiegare le ragioni della nostra autonomia e affermarne i diritti, sapendo però che c'erano per contro dei doveri. Temeva la deriva morale. Voleva che la povertà di valori di certa Valle d'Aosta odierna non compromettesse il futuro della nostra autonomia, che lui voleva fosse studiata e compresa, soprattutto amata e difesa. La sua valdostanità era intensa, vissuta, direi scolpita in lui stesso. Aveva esercitato il potere, ma senza mai dimenticare una dimensione di contatto con il suo popolo, conoscendo ogni zona della Valle e la genealogia di famiglie e comunità, grazie a una memoria prodigiosa che ha esercitato fino alla fine. Nous sommes certains que des nouvelles pousses vont s'épanouir dans sa mémoire. Adieu César et toutes nos condoléances à sa famille.
Présidente - La parole au Président de la Région.
Fosson (GM) - La Vallée d'Aoste viens de perdre l'un des derniers acteurs des événements qui ont été à l'origine de la définition et de l'affirmation de l'autonomie valdôtaine. César Dujany était et restera toujours pour nous, pour toute la Vallée d'Aoste un des grands témoins des premiers pas de l'organisation de notre région et de son histoire politique et institutionnelle. Ces moments-là ont constitués pour lui un enracinement convaincu, sincère et militant dans les valeurs les plus profondes de l'autonomie valdôtaine: l'amour de sa terre, la reconnaissance du français comme sa langue maternelle, l'utilisation du patois dans sa vie quotidienne, l'attachement à la lutte des partisans pour la libération, le respect des institutions, la sauvegarde des traditions, sa culture religieuse, la participation à la vie de l'église valdôtaine et la foi dans notre forme d'haute gouvernement, dans le cadre d'une collaboration loyale et fructueuse avec l'état.
Hier nous avons entouré de sa famille, partagé sa douleur, face à la disparition de ce grand homme, qui pour eux était avant tout un mari, un père. Mais aujourd'hui dans cette enceinte c'est à César Dujany l'homme politique que nous voulons et devons rendre hommage. Sa haute figure restera un exemple de sérieux et d'engagement au service de cette communauté valdôtaine, qu'il a toujours représenté avec une parfaite dignité. César Dujany: un exemple à suivre pour chacun d'entre nous, un véritable Chevalier de l'autonomie.
Présidente - La parole à la collègue Minelli.
Minelli (RC-AC) - Les collègues qui m'ont précédée ont très bien tracé les caractéristiques du sénateur Dujany en tant qu'homme politique autonomiste valdôtain, enraciné dans son territoire. Je voudrais ajouter deux petits souvenirs personnels. Le premier remonte aux années 1970, plus précisément à la période de la fondation du mouvement des Démocrates Populaires. À côté de monsieur Dujany, entre autres, il y avait à ce moment-là le curé de mon village, l'abbé Ernest Challancin, auteur d'un petit livre "Politica nuova per uomini nuovi", une réflexion sur la situation politique du moment et sur la proposition qu'il allait faire aux valdôtains. Eh bien moi, petite gamine alors, je regardais à cet homme qui venait souvent à Fontainemore avec sympathie, parce qu'il sortait toujours de sa poche des bonbons, et respect, parce que je comprenais - je comprenais alors! - qu'il était un personnage important, tout petit mais tout droit. Pendant les années suivantes, en grandissant et en commençant à m'occuper de politique dans ma communauté, j'ai bien compris quelle était sa réputation morale et je l'ai profondément appréciée.
Il secondo ricordo risale a tre anni fa e a un progetto che con la mia scuola avevo portato avanti e presentato al senatore Dujany, in qualità di presidente dell'Istituto storico della Resistenza. Il Senatore aveva voluto che i ragazzi gli illustrassero tutte le fasi del lavoro e li aveva sollecitati a spiegare anche il perché del titolo che avevano scelto per il loro progetto. Era un progetto sui diritti e sull'Europa e si intitolava "Liberi e diritti" e questo era piaciuto molto al senatore Dujany, che aveva indirizzato ai ragazzi un lungo messaggio e aveva raccomandato di portarlo nelle loro case. Avevamo allora fatto le fotocopie di questa lunga lettera del Senatore e le famiglie erano rimaste molto colpite dal fatto che un personaggio così importante si fosse occupato di ragazzini. Quello che vorrei ricordare è questo: la sua attenzione nei confronti dei giovani, il suo volerli spronare a occuparsi della loro regione, ma con una visione aperta sul mondo.
Ieri, durante l'omelia, don Andrea ha ricordato queste caratteristiche del sanatore Dujany, dicendo e sottolineando che era un uomo in ricerca. Credo che questa sia forse la più importante delle caratteristiche del senatore Dujany, che io ho ritenuto fosse da imitare: essere in ricerca. La sua è un'eredità per tutti i valdostani. Per tutti, nessuno escluso, senza differenze di appartenenza politica.
Presidente - Grazie anche per questo momento di commemorazione. In questa settimana triste la Valle d'Aosta ha perso anche un altro suo figlio, Corrado Hérin. Dopo le comunicazioni il Presidente della Regione farà un ricordo anche di quest'altro figlio della nostra regione.