Oggetto del Consiglio n. 180 del 18 ottobre 2018 - Resoconto
OGGETTO N. 180/XV - Interpellanza: "Eventuali intendimenti in merito al "matitone" a suo tempo collocato in solidarietà a Charlie Hebdo".
Fosson (Presidente) - Passiamo al punto 19 dell'ordine del giorno, perché per il punto 18 non è ancora giunto il consigliere Bertin. La parola alla consigliera Pulz per l'illustrazione.
Pulz (IC) - L'histoire du maxi crayon de la ville d'Aoste voit le jour le dimanche 11 janvier 2015, seulement quatre jours après l'attentat terroriste islamiste, qui a eu lieu dans la rédaction parisienne de Charlie Hebdo, journal satirique français, ciblé pour ses caricatures du prophète Mahomet. Vers 11:30 du 7 janvier 2015, les frères Kouachi pénètrent armés dans le bâtiment du journal; le bilan final est de douze personnes assassinées, dont huit membres de la rédaction même. Les assassins se réclament de Al Qaeda, qui revendique ensuite officiellement l'attentat. Parallèlement, un complice des frères Kouachi assassine une policière municipale le lendemain et tue quatre personnes de confession juive au cours d'une prise d'otages.
Le retentissement de ces évènements est énorme, aussi bien en France que dans le monde entier. Quarante-quatre chefs d'Etat et de Gouvernement participent à Paris à une marche républicaine, qui ressemble plus d'un million et demi de personnes, tandis que plus de quatre millions de français défilent sur tout le territoire. Les rassemblements de soutien aux victimes ont lieu dans des nombreuses villes du monde. L'écho de ces évènements est très fort en Vallée d'Aoste, en raison de la fraternité qui l'a toujours unie à la France, à Paris en particulier, où la communauté valdôtaine a rejoint au point culminant de l'émigration dix milles présences.
La Noël 2014 venait de se terminer et le traditionnel arbre de Place Chanoux dans la ville d'Aoste, suite à l'idée d'un groupe de citoyens et à l'initiative de la Commune d'Aoste, a été tout de suite transformé dans le maxi crayon, deux mètres et demi de hauteur et une inscription très diffusée ces jours-là et les mois suivants sur les réseaux sociaux: "Je suis Charlie". Le maxi crayons a commencé sa vie sur place Narbonne d'Aoste, où les dernières trois années il a rappelé à tout le monde que la liberté d'opinion et d'expression soit un droit affirmé par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, à l'article 19: "Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit". Malheureusement, le 27 septembre 2018, le Conseil de la Commune d'Aoste, par quatorze votes, a décidé de remuer le maxi crayon, qui maintenant est abandonné à lui-même.
Le sociologue Edgard Morin avait déclaré que "La France a été frappée au cœur de sa nature laïque et de son idée de liberté". Il avait prédit une radicalisation de l'anti-islamisme et une aggravation de la peur parmi les français. En réaction à ce risque de décomposition sociale, il avait appelé au rassemblement de tous, comprenant toutes ethnies, religions et compositions politiques.
Devenu un symbole de la liberté d'expression, Charli Hebdo, toutefois, paie maintenant le prix de sa notoriété. Ses dessins provoquent régulièrement des foudres: "Curieusement, on a l'impression que les gens sont devenus encore plus intolérants à l'égard de Charlie Hebdo - explique le directeur de la publication - et les menaces de mort continuent d'affluer. Plusieurs collaborateurs vivent sous escorte; la rédaction a déménagé dans un bâtiment bunker, dans un lieu tenu secret."
Interrogé par Repubblica, l'écrivain français, Daniel Pennac, a défendu la liberté d'expression, même s'il ne comprend pas l'objet de certains dessins, exactement comme beaucoup de personnes parmi nous. "La caricature sur les victimes du tremblement de terre à Amatrice - a déclaré Pennac - ne fait rire personne. Je ne peux que conclure que ces caricatures sont irrespectueuses, face à la douleur. La première chose à montrer, face à de telles tragédies, c'est l'humanité et la solidarité" Pour autant, il appelle à ne pas remettre en cause le principe du Je suis Charlie, expression devenue symbole de l'opposition totale et en termes sans équivoques à l'assassinat des journalistes et des dessinateurs. Répondant à cette polémique, la dessinatrice Coco, a créé un autre dessin, dans lequel elle s'étonne à l'égard des réactions italiennes: "S'est pas Charlie Hebdo qui construit vos maisons, c'est la mafia".
Nous pensons que c'est utile de vous rappeler que la presse satirique est un moyen d'information et d'expression paru en France lors de la Révolution française, et la satire est un genre littéraire, qui a ses racines dans l'antiquité grecque et latine. Le fondement de sa démarche est de mettre à nu, de façon comique, un défaut, un mensonge observé dans la société, mais la presse satirique n'a pas pour seul but l'amusement, il s'agit de dénoncer les fautes morales, observées au sein de la société.
Pour conclure, donc, nous demandons à l'Assesseur à l'instruction et à la culture et au Gouvernement régional tout entier quels sont leurs éventuels projets, à propos de ce simple mais efficace symbole que la Ville d'Aoste avait choisi pour souligner le droit à la liberté d'opinion et d'expression, droit universel de l'homme et l'un des fondements essentiels d'une société démocratique et de son parcours d'amélioration.
Presidente - La parola all'assessore Sammaritani per la risposta.
Sammaritani (LEGA VDA) - Come gli interpellanti hanno ricordato in modo molto ampio e diffuso nelle premesse, il matitone appartiene al Comune di Aosta, cui compete deciderne la sorte. Il Consiglio comunale di Aosta ha recentemente approvato una mozione che ne richiedeva la rimozione: ciò poco tempo fa è stato fatto ed è stato eliminato da piazza Narbonne. Quindi l'Amministrazione regionale sotto questo profilo non ha nulla da dire.
Occorre però, a mio avviso - naturalmente qui ognuno ha le sue opinioni - fare qualche riflessione in ordine a ciò che è accaduto, perché effettivamente, quando fu immaginato e nell'emozione seguita agli attentati che sono stati ricordati dagli interpellanti, il matitone riportò la scritta diventata poi virale in brevissimo tempo, "Je suis Charlie", che significava in quel momento riaffermare il proprio sostegno alla libertà di espressione. La formulazione però portava in sé un'ambiguità che avrebbe con il tempo potuto far nascere equivoci e infine dissensi, come infatti è stato.
La frase "Je suis pour la liberté d'expression" non sarebbe mai stata messa in discussione, invece "Je suis Charlie", considerate le oscene vignette che questo giornale ha continuato a proporre su vittime di disastri naturali, con particolare e manifesto piacere per quelle italiane, quali per esempio il terremoto del Centro Italia e la tragedia di Rigopiano, piuttosto che ultimamente, come avete visto, il ponte Morandi, non poteva che generare una reazione. Tale reazione prima si è concretizzata in iniziative a favore della rimozione, bocciate per pochi voti in Comune di Aosta, poi in una lettera del Consiglio comunale di Aosta inviata alla redazione di Charlie Hebdo, la quale naturalmente non ha ritenuto di rispondere, infine nell'approvata mozione.
A titolo personale affermo di essere il primo a difendere la libertà di espressione, ma che come aostano e italiano provavo imbarazzo a vedermi identificato con gli autori di vignette che dal sarcasmo troppo spesso sconfinano nella satira di cattivo gusto o addirittura in quel malcelato senso di superiorità che spesso qualche straniero ha nei nostri confronti. Donc pour conclure, vive la liberté d'expression, mais non, je ne suis pas Charlie.
Presidente - La parola alla consigliera Pulz per la replica.
Pulz (IC) - Anche se ci auguriamo che non sia così, vorrei innanzitutto dire che molti cittadini valdostani potrebbero pensare che la maxi matita non sia tra i principali problemi della Valle d'Aosta e noi possiamo anche in un certo qual modo condividere questa riflessione. Allo stesso tempo tuttavia occupiamo circa quindici minuti del Consiglio regionale o poco più, perché sotto la strana vicenda del matitone vi sono delle questioni di principio che sarebbe miope sottovalutare, anche di fronte a vignette che magari non tutti abbiamo gradito; sarebbe grave sia dal punto di vista culturale che politico, perché la libertà d'opinione e di espressione, come cercavo di dire, sono il fondamento stesso della democrazia e derogare su principi e su diritti risulta sempre pericoloso.
Sarebbe meraviglioso poter annunciare in apertura di giornata che la libertà di espressione e di opinione sono salvaguardate nel mondo e che il terrorismo internazionale è stato sconfitto, ma non è purtroppo questa la situazione che renderebbe superflua la nostra interpellanza. Nel 2017 i giornalisti uccisi nel mondo sono stati sessantacinque, in leggero calo rispetto ai settantanove dell'anno precedente. Il 3 maggio 2018, in occasione della venticinquesima Giornata mondiale della libertà di stampa indetta dall'ONU, per ricordare i giornalisti minacciati e morti a causa del loro lavoro, a Roma si è svolta una cerimonia. In quell'occasione il Segretario generale delle Nazioni Unite ha dichiarato che una stampa libera è essenziale per la pace, la giustizia e i diritti umani di tutti; è fondamentale per costruire società trasparenti e democratiche e per fare in modo che coloro che sono al potere siano ritenuti responsabili. I giornalisti e gli operatori dei media fanno luce su sfide globali e locali e raccontano le storie che devono essere raccontate. Il loro servizio al pubblico è inestimabile. Per il presidente Mattarella che, come diceva ieri il nostro Presidente, verrà a farci visita in Valle, una nuova stagione di violenze contro la stampa in Italia, in Europa e nel mondo sembra riaffacciarsi. Ancora oggi aggressioni e intimidazioni minacciano il lavoro di quei cronisti che non si piegano alla logica di interessi e poteri illegali e della criminalità, recando così un contributo rilevante alla causa della democrazia.
Alla luce di queste importanti riflessioni e poiché crediamo che qualche volta la realpolitik non debba dimenticare la dimensione dell'idealpolitik, noi proponiamo fin d'ora che questa interpellanza diventi oggi stesso, malgrado questo clima che forse non è dei migliori, una risoluzione che possa raccogliere i voti favorevoli di questo Consiglio. Voti segreti, però, perché stiamo parlando di libertà d'espressione e ognuno di noi deve essere da solo di fronte alla sua coscienza nella riflessione, senza condizionamenti che derivino dall'appartenenza al gruppo politico. Lo scopo è che il matitone venga conservato con orgoglio, quello che personalmente ho provato io la prima volta che l'ho visto in piazza Narbonne nella mia città, che venga adottato da questo Consiglio e venga posto in luogo da stabilire, in accordo chiaramente con il Comune di Aosta, in prossimità o perfino all'interno di questo palazzo - mi piacerebbe molto - con anche le modifiche che possiamo eventualmente proporre, perché il Consiglio stesso lavori in favore della cittadinanza valdostana e di tutti gli ospiti che potranno vedere questo monumento, in modo da ricordarsi ogni giorno che il diritto di opinione e di espressione sono stati conquistati a seguito di aspre lotte nei secoli e che, come ogni diritto, essi vanno difesi con coraggio, perché possano continuare a illuminare il cammino delle future generazioni, in Valle d'Aosta e nel mondo intero.