Oggetto del Consiglio n. 2620 del 23 febbraio 2017 - Resoconto
OBJET N° 2620/XIV - Interpellation: "Soutien de l'appel des associations culturelles valdôtaines pour la prononciation correcte des mots propres à notre Région".
Farcoz (Président) - Point n° 12 de l'ordre du jour. Pour l'illustration, la parole à la collègue Morelli.
Morelli (ALPE) - Nous revenons sur un thème que nous avons déjà abordé à l'intérieur du Conseil régional, c'est-à-dire la prononciation correcte, en particulier dans les médias, à la télévision et à la radio, des toponymes et des patronymes valdôtains. C'est un problème qui, d'un point de vue absolu, est un problème marginal, mais qui à l'intérieur d'une Région comme la nôtre, à Statut d'autonomie, avec une autonomie qui se fonde sur un particularisme identitaire, qui est un grand parti linguistique, est un thème qui assume une certaine importance. En effet, ce thème a été repris par les associations savantes : l'Académie de Saint-Anselme, l'Association valdôtaine des archives sonores, le Centre d'études franco-provençales René Willien de Saint-Nicolas, le Comité des traditions valdôtaines, l'Union internationale de la presse francophone, section de la Vallée d'Aoste. Ces associations ont tenu à lancer une sorte d'appel pour faire de façon qu'en particulier dans les médias et dans l'information parlée, ainsi que dans les audiovisuels qui sont produits en Vallée d'Aoste, l'on respecte la prononciation correcte.
Nous avions déjà abordé le thème dans une précédente initiative qui avait porté à une audition en commission avec les dirigeants du siège régional de la RAI et là on nous avait mis à part du problème du recrutement du personnel qui est fait au niveau national. Comme nous savons qu'il existe une convention entre le Ministère de l'intérieur et la RAI pour faire respecter la loi sur les minorités linguistiques, nous demandons au Gouvernement régional si l'entend mettre en acte des actions pour faire de façon que ce problème soit résolu en imaginant une collaboration directe entre le siège régional de la RAI et l'Administration régionale. C'est un thème cher aux valdôtains, c'est un thème probablement perçu comme marginal et qui a, de notre point de vue, une grande importance. Nous questionnons donc le Gouvernement régional pour savoir d'abord s'il partage l'appel, chose que nous donnons pour escomptée, mais si l'on partage quelque chose, après l'on doit donner cours et agir de conséquence.
Dalle ore 10:23 riassume la presidenza il Presidente Rosset.
Rosset (Président) - A demandé la parole l'Assesseur Rini.
Rini (UV) - Merci collègue Morelli. Notamment le Gouvernement régional partage pleinement l'appel évoqué dans l'interpellation. L'appel préconise une prononciation correcte des toponymes et des patronymes valdôtains, en particulier il s'adresse notamment, comme a très bien rappelé la collègue Morelli, aux professionnels de l'information radiotélévisée, donc aux journalistes de la RAI. Vous avez bien rappelé tout, donc même l'audition faite au sein de la commission, mais je ne veux pas retourner sur cela.
Quant aux actions concrètes à mettre en œuvre, pour se tenir à cet appel, comme l'indique l'interpellation et comme j'ai dit, cette question a déjà été soumise à la Direction de l'antenne régionale de la RAI le 26 septembre dernier lors d'une audition devant la IIe Commission. Par ailleurs, l'Administration régionale œuvre depuis toujours pour la protection et la valorisation du particularisme valdôtain et à l'occurrence pour l'écriture et, notamment, aussi la prononciation correcte des toponymes de notre région. En effet, ce même appel des associations culturelles valdôtaines fait référence à la loi régionale n° 61 du 1976 concernant la dénomination officielle des Communes de la Vallée d'Aoste et la protection de la toponymie locale, ainsi que la possibilité pour quiconque d'écouter la prononciation exacte des noms de Communes valdôtaines, en visant des sites internet de la Région à la section "Collectivités locales". Plusieurs autres initiatives lancées et réalisées par l'Administration régionale et notamment aussi par l'Assessorat de l'éducation et de la culture vont dans le sens préconisé par cette interpellation. Il suffit de penser aux Concours Cerlogne, à l'École populaire du patois aussi, à la Fête internationale des patois, au Guichet linguistique Lo Gnalèi et bien d'autres encore dans le domaine scolaire.
L'engagement du Gouvernement régional dans cette direction est donc continu, il n'est pas facile même d'arriver au but, mais nous sommes bien disponibles pour évaluer toute proposition éventuelle visant à mieux sauvegarder encore notre particularisme linguistique et culturel.
Président - Pour la réplique, la parole à la collègue Morelli.
Morelli (ALPE) - Je n'avais pas de doutes sur le fait que le Gouvernement régional partage cet appel, mais je crois qu'aux bonnes intentions, aux déclarations de principe il faut faire suivre des actions ponctuelles et là, permettez-moi, Assesseur, je ne vois pas cette réaction dans ce que vous m'avez répondu.
La Province autonome de Bolzano a passé un accord direct avec le siège régional de la RAI et c'est ce que nous devrions faire pour établir exactement ce qui nous nous attendons de leur part. Évidemment de notre côté, du point de vue de l'Administration régionale, nous devrons mettre à leur disposition nos structures: je pense, par exemple, au Bureau régional de l'ethnologie et de la linguistique, à l'Office de la langue française pour donner la possibilité, même sur base volontaire - parce qu'on ne peut pas obliger des professionnels qui sont recrutés avec un contrat national - de pouvoir s'engager à apprendre ce qui est le minimum, parce que respecter la prononciation correcte des toponymes et de patronymes est le minimum qui est dû au respect du particularisme linguistique en Vallée d'Aoste. On peut imaginer aussi une campagne promotionnelle adressée même aux administrations locales, parce que malheureusement nous savons combien notre langue, le patois et la langue française en Vallée d'Aoste sont de moins en moins pratiqués et la prononciation correcte est de moins en moins respectée, même à l'intérieur des administrations, donc une campagne promotionnelle qui aille sensibiliser les citoyens bien sûr, mais d'abord les administrations. Dans les écoles apprenons à nos enfants dès l'enfance à prononcer correctement, ils ne vont plus jamais oublier, mais si nous laissons qu'à faire "école" aux citoyens de la correcte prononciation soit le système public radio-télévisé, eh bien, nous avons les résultats que nous avons. Désormais les moyens d'information sont d'une importance et d'une pénétration et pervasivité telles que ce sont eux qui font école et donc si l'on entend prononcer régulièrement de façon incorrecte les noms, on finira par les prononcer tous de la même façon ; on se rend très bien compte, même à l'intérieur de cette salle, combien de fois l'on entend mal prononcer les noms des familles et les noms des Communes. Je crois qu'au-delà des déclarations de principe, sur lesquelles nous sommes tous d'accord et nous apprécions l'initiative qui a été faite par les associations savantes, évidemment manquent d'autres initiatives ponctuelles, les associations font ce qu'elles peuvent, c'est-à-dire lancent des appels à la bonne volonté des citoyens, mais de la part de l'administration publique il faut des réponses plus ponctuelles que cela, donc essayons d'imaginer des actions ponctuelles à travers les structures de votre Assessorat en première.