Resoconto integrale del dibattito dell'aula. I documenti allegati sono reperibili nel link "iter atto".

Oggetto del Consiglio n. 2103 del 5 dicembre 2011 - Resoconto

OBJET N° 2103/XIII - Interpellation: "Introduction du système prêt e-book dans le réseau bibliothécaire valdôtain".

Interpellation

Rappelant la L.R. n. 28 du 17 juin 1992 qui instituait le Système Bibliothécaire Valdôtain (SBV);

Compte tenu du rôle fondamental de la bibliothèque régionale et du réseau bibliothécaire valdôtain dans la diffusion de la culture et dans le libre accès au savoir et à l'information dans notre Région;

Soulignant la valeur du réseau bibliothécaire valdôtain, qui voit dans la capacité de mise à jour continu et dans le caractère synergique reliant la bibliothèque régionale aux autres bibliothèques du système ses points de force incontournables;

Rappelant l'opportunité offerte par les nouvelles technologies de l'information susceptibles de favoriser la diffusion et l'accès, ainsi que de diminuer les frais;

les soussignés Conseillers régionaux

Interpellent

l'Assesseur compétent pour savoir:

1) si les procédures de désherbage des collections ont été débloquées et si l'on a repéré des espaces d'entrepôt pour les livres;

2) si l'on pense adopter le système de prêt e-book, à quelles conditions et dans quel délai.

Signé: Patrizia Morelli - Bertin

Président - La parole à la Conseillère Patrizia Morelli.

Morelli (ALPE) - Merci M. le Président. J'avoue que mon interpellation a un caractère un peu technique pour les questions que je vais poser.

La première question concerne le désherbage, c'est-à-dire une action constante de rajeunissement et de mise à jour des collections, afin de rendre les fonds des bibliothèques toujours actuels et répondant aux exigences des lecteurs. A cette fin il est nécessaire de pourvoir constamment à désherber, c'est-à-dire à enlever les livres qui ne répondent plus à des critères qui sont établis par la bibliothéconomie. Pour quelqu'un il peut paraître incompréhensible de falloir éliminer des livres, mais il est au contraire inopportun de garder des livres dépassés et qui ne sont plus actuels dans une bibliothèque qui ne soit pas de conservation, mais qui soit de lecture publique censée répondre aux exigences des lecteurs. Cette opération de désherbage qui est utile dans les bibliothèques du système, doit être autorisée par l'Administration régionale et cela depuis des années, désormais, n'a plus été fait, ce qui cause même des situations de surcharge et surtout d'engouement, surtout dans les petites bibliothèques où l'espace manque toujours. En janvier 2010, à la même question, l'Assesseur nous avait répondu que l'Administration régionale était à la recherche d'espaces à destiner à entrepôt des livres; la question est: à quel point en sommes-nous.

La deuxième question est en peu plus technologique, même si elle est liée à la gestion des collections et à la première, elle concerne la possibilité pour la Bibliothèque régionale d'abord, mais même pour d'autres bibliothèques par la suite, d'activer le prêt numérique, c'est-à-dire le prêt de e-book, des livres électroniques, en permettant aux lecteurs de charger des livres pour un temps qui est déterminé par la bibliothèque sur leurs ordinateurs ou sur leurs tablettes, engins dont la plupart des personnes sont désormais dotées. Cela aurait comme effet une réduction des dépenses pour l'achat des livres imprimés et limiterait, par conséquent, la quantité des volumes à destiner par la suite au désherbage une fois qu'ils aient perdu d'actualité ou d'intérêt. C'est un projet qui a été présenté au Salon du livre du Turin en mai de cette année et qui est en phase d'expérimentation par trois régions italiennes. La question est: est-ce que la Vallée d'Aoste pense suivre, à quelles conditions et dans quel délai.

Président - La parole à l'Assesseur à l'éducation et à la culture, Laurent Viérin.

Viérin L. (UV) - Merci M. le Président.

Pour ce qui est de la première question, pour ce qui est du désherbage, la révision des collections des bibliothèques du système bibliothécaire valdôtain effectuée périodiquement par le personnel, a, dans un certain nombre de documents bibliographiques, sonores et audiovisuels, la volonté et l'exigence d'intervenir sur ce matériel qui n'est plus utilisable par les bibliothèques parce qu'il est obsolète. Les révisions sont effectuées conformément aux indications techniques élaborées par l'IFLA à la charte des services et à la charte des collections, approuvées par la délibération de mars 2008 qui définissent les critères de conservation.

La loi régionale de 1997 modifiée, portant dispositions en matière de biens de la Région Vallée d'Aoste, indique aussi que les biens visés à l'article 822 du Code civil qui appartiennent à la Région, donc les collections des bibliothèques, relèvent du domaine régional. Donc ça a été quelque chose qui a allongé les temps, car afin de procéder au désherbage il a fallu que les documents sélectionnés soient dédomanialisés. Donc le 11 novembre de cette année nous avons approuvé la délibération n° 2587, portant à cette dédomanialisation et classement dans les catégories des biens patrimoniaux disponibles et d'un ensemble de documents bibliographiques sonores et audiovisuels devenus inutilisables. Suite à cette délibération, et conformément à l'article 26 de la loi régionale n° 12/1997, selon lequel les biens meubles devenus inutilisables sont déclarés hors d'usage par un acte motivé du directeur compétent qui en établit également la destination, le dirigeant de la direction des archives et des bibliothèques a adopté l'acte, permettant d'envoyer ce matériel au désherbage, et ça c'est la première question.

La procédure est un peu plus complexe pour ce qui est de certains documents désherbés dans la mesure où ils ne sont plus d'utilité publique, selon les critères établis par la charte des collections, qui, du fait de leur bon état de conservation ne sont pas voués à la destruction, mais plutôt à être cédés ou à titre onéreux, mais souvent c'est à titre gratuit aux termes de l'article 26 et suivants de la loi n° 12/1997. L'application aux procédures de désherbage de cette loi conçue en vue de l'aliénation des biens, outre que des publications nécessite des approfondissements pour ce qui est des rapports non seulement de la bibliothèque, mais c'est quelque chose qui est aussi du ressort de la Direction de l'économat et des assurances, en vue de l'élaboration d'un règlement spécifique actuellement en voie de rédaction, pour fixer d'un point de vue normatif ces cas. Pour ce qui est des dépôts, avec délibération d'octobre de l'année passée nous avons loué un immeuble destiné à accueillir les archives et le bureau du service de la gestion des bibliothèques; il y a eu les travaux d'aménagement de cet immeuble pour avoir les lieux aptes à cette tâche et ils ont déjà été achevés et le contrat de location va être signé. A côté de cela nous avons identifié la construction dans la zone de l'autoport des lieux destinés exclusivement aux archives, car c'est une exigence qui avance et qui doit avoir une solution.

L'autre question est moins technique, mais je vous remercie pour cette question, car je crois que l'évolution de la société doit voir aussi l'évolution des services aux usagers, et surtout l'évolution d'une partie inhérente à un moment culturel qui est moins flexible sur certaines nouvelles technologies. Donc nous avons donné indications à ce domaine aussi et là, dans ce sens, nous avons demandé de travailler sur des systèmes d'innovation aussi pour la bibliothèque; les derniers travaux vont dans cette direction. Mais aussi la question de l'e-book est désormais une réalité, donc pendant cette année tout d'abord nous avons étudié le système bibliothécaire national et pas seulement national, pour comprendre quelle était l'évolution et la tendance, car il est important de comprendre aussi les autres ce qu'ils sont en train de faire, et l'expérience des bibliothèques est variable. En Italie comme ailleurs on va de la simple expérimentation à la mise en œuvre de systèmes stables ou même à la renonce de l'adopter. Nous avons suivi avec attention cette évolution et surtout nous nous sommes déjà activés dans ce sens, nous avons fait suivre au personnel des cours de formation consacrés aux livres numériques et nous avons fait de façon qu'ils participent à différents congrès sur ce sujet, en Italie comme en France, pour être prêts et pour avoir des comparaisons. Il ressort de cela une série d'indications qui sont intéressantes, c'est un marché encore en évolution, mais les fabricants de ce nouveau support et les librairies en ligne proposent, jour après jour, de nouveaux services et produits qui ne sont pas toujours compatibles. Alors, un des problèmes qu'on nous a signalé c'est le format, même si le format standard a tendance à se généraliser, et c'est un des sujets de ces congrès qui disaient qu'il fallait donner la facilité aux systèmes de distribution différents par rapport à la technologie, parce que les e-book sont nés pour être distribués à travers l'iPhone ou l'iPad, et donc les usagers, mais surtout les systèmes bibliothécaires nationaux et internationaux, ont demandé qu'il y ait une standardisation aussi des supports.

D'autres problèmes qui ont été mis en évidence c'étaient qu'un texte libre de tout droit est gratuit, ce qui n'est pas le cas dans les textes protégés par un copyright, soit presque dans tous les textes parus au XXe siècle. Le coût de ces derniers peut varier de un euro à une somme qui est légèrement inférieure auprès des livres traditionnels; pour pouvoir apprêter un livre numérique il est nécessaire de négocier avec les éditeurs au moins s'il y a une possibilité...voilà. Donc, à l'heure actuelle, la plupart des éditeurs protègent leurs textes à l'aide des systèmes de RM et prévoient la possibilité de les copier pendant une période de temps limité, 15 jours en général, et un certain nombre de fois seulement - 26, par exemple - avec Amazon, nous avons donc à faire avec un marché complexe et qui ne s'est pas encore stabilisé.

Mais à part cela, je crois que l'important c'était d'agir et donc, à partir de cette année qui va venir, nous avons l'introduction à la bibliothèque de cette nouvelle formule à titre expérimental, de façon à corriger s'il y a des problèmes, donc le prêt des livres virtuels et déjà nous sommes en train de décider pour l'achat des documents numériques, ce qui va dans la direction que vous souhaitiez. Cette nouvelle activité pourrait prendre trois aspects, ce sont des suggestions et des éléments pour le débat: utilisation sur place des différents lecteurs de livres numériques, sur lesquels il serait à télécharger divers textes, le personnel de la bibliothèque et les usagers pourraient ainsi expérimenter les diverses technologies disponibles sur le marché - écran tactile, écran rétroéclairé, écran électronique, et cetera - et l'opinion des lecteurs pourraient contribuer à l'orientation des choix. Deuxième volet: prêt aux lecteurs des livres numériques offrant une large gamme de livres classiques de tout droit, que l'usager pourrait emprunter pendant une ou deux semaines afin d'expérimenter ce système chez lui. Service de prêt numérique, à savoir téléchargement des livres récents, généralement protégés par un système anti-copie et un délai d'utilisation, sur le lecteur numérique de l'usager ou sur un lecteur mis à la disposition de ce dernier par la bibliothèque. Ce sont seulement des hypothèses, mais je crois que l'important c'est de commencer à le prévoir, car c'est une réalité à laquelle on doit faire face...même s'il y a souvent des difficultés on ne peut pas arrêter le progrès!

Ces différentes initiatives permettraient à un certain nombre de lecteurs de découvrir les nouvelles technologies. Moi je ne vois pas l'antagonisme forcement entre nouvelles technologies et lectures, et l'e-book en est un exemple. Elles permettraient aussi au personnel du système bibliothécaire valdôtain d'en savoir plus sur les différentes opportunités techniques pratiques inhérentes à ces nouvelles technologies, l'e-book c'est le dernier, mais sûrement d'autres nouveautés vont arriver, ainsi qu'explorer la législation qui les régit et qui ne dépend pas de nous, mais à laquelle nos usagers, à travers notre personnel, doivent être prêts. Merci.

Président - La parole à la Conseillère Patrizia Morelli.

Morelli (ALPE) - Merci M. le Président.

Assesseur, pour ce qui est de la première question je dis: enfin, nous sommes arrivés à un point important, et je crois que les bibliothécaires apprécieront finalement ce tournant auquel nous sommes parvenus, car le fait de pouvoir alléger les collections est quelque chose de positif.

Pour le deuxième point je sais qu'il y a quatre Régions qui sont en train d'expérimenter le système, on pourra comprendre quelles ont été leurs difficultés et éventuellement se confronter: c'est la Lombardie, l'Emilia Romagna, la Toscana et l'Umbria. C'est des Régions qui, dans le domaine des bibliothèques, sont à l'avant-garde et le fait que l'intention soit de suivre cette voie, évidemment nous réjouit.

J'appartiens à une génération qui aime encore feuilleter des livres en papier, mais je me rends compte que le futur est aussi dans le e-book pour un tas de raisons, pour la rapidité de l'information et pour le fait aussi que le e-book va produire des épargnes sous plusieurs points de vue, soit économiques que du papier, donc j'ai apprécié votre réponse.