Oggetto del Consiglio n. 1005 del 27 gennaio 2010 - Resoconto
OBJET N° 1005/XIII - Question: "Convention avec la RAI pour les émissions en langue française pour la Vallée d'Aoste".
Question
Rappelant le Statut Spécial pour la Vallée d'Aoste, loi constitutionnelle n. 4 du 26 février 1948;
Vu le décret du Président du Conseil des Ministres du 3 décembre 2007 portant approbation de la convention entre la Présidence du Conseil des Ministres et la Rai-Radiotelevisione italiana S.p.A. concernant l'offre télévisée et radiophonique en langue française pour la Vallée d'Aoste;
Estimant fondamental que les émissions de la télévision et de la radio publiques tiennent en juste compte l'utilisation correcte de la langue française, en considération du particularisme linguistique de la Vallée d'Aoste;
les soussignés Conseillers régionaux
Demandent
au Gouvernement régional pour savoir:
1) si la répartition des temps d'émission en langue française entre les services journalistiques (Tg) et les programmes à caractère informatif, artistique et culturel est fixée préalablement et si les pourcentages assignés sont respectés par les deux secteurs;
2) quel est le montant annuel du financement versé à la Rai pour les émissions en langue française en Vallée d'Aoste;
3) dans quelle mesure les services journalistiques en langue française sont produits par le siège régional et dans quelle mesure ils sont acquis à l'extérieur.
Signé: Patrizia Morelli - Bertin - Giuseppe Cerise - Chatrian - Louvin
Président - La parole au Président de la Région, Rollandin.
Rollandin (UV) - Merci, M. le Président. Je remercie les collègues pour avoir encore une fois voulu examiner ce thème, surtout la question des émissions en langue française.
Je viens aux questions qu'on m'a présentées. La première: "si la répartition des temps d'émission en langue française entre les services journalistiques (TG) et les programmes à caractère informatif, artistique et culturel est fixée préalablement et si les pourcentages assignés sont respectés par les deux secteurs"; pour ce qui est de ce premier point je dois avouer qu'il n'y a pas de fixation préalable des pourcentages, donc la réponse est négative, il n'existe pas cette modalité de prévoir une répartition entre les deux. En effet, la convention de 28 décembre 2009 entre la RAI et le Département pour l'information et l'édition de la Présidence du Conseil des Ministres établit, comme les conventions précédentes, que la RAI réalise et diffuse chaque année 110 heures d'émissions radiophoniques et 78 heures d'émissions télévisées en langue française. Cette convention précise également que lesdites émissions doivent comprendre aussi bien des reportages que des programmes d'information ou ayant un contenu artistique et culturel, reflétant les exigences particulières des populations concernées. Aucun quota n'est donc prévu au préalable pour la répartition des heures de programmation entre ces deux types d'émissions.
Pour ce qui est du point 2: "quel est le montant annuel du financement versé à la RAI pour les émissions en langue française en Vallée d'Aoste", aux termes de ladite convention le Département pour l'information et l'édition de la Présidence du Conseil des Ministres doit verser à la RAI, avant la fin de l'année qui suit la fourniture des services prévus par la convention même, un montant annuel plafonné à 2.031.757 euros, TVA incluse.
Pour ce qui est du point 3: "dans quelle mesure les services journalistiques en langue française sont produits par le siège régional et dans quelle mesure ils sont acquis à l'extérieur", le Directeur du centre RAI pour la Vallée d'Aoste nous a précisé qu'aucun reportage n'est acheté à l'extérieur, les images ou les services journalistiques provenant de l'étranger sont proposés de façon autonome sur la base d'une convention, prévoyant les échanges réciproques entre la rédaction régionale de la RAI et la rédaction du centre de Grenoble de France 3. S'il y a encore des précisions, on est disponible pour les donner dans un deuxième temps. Merci.
Président - La parole à la Conseillère Patrizia Morelli.
Morelli (VdAV-R) - Merci, M. le Président.
On dit que c'est la télévision qui a unifié du point de vue linguistique l'Italie, ceci pour dire l'importance de la télévision en tant qu'instrument non seulement d'information, mais aussi de formation, de promotion et d'enrichissement linguistique.
La convention qui est signée entre la Présidence du Conseil des Ministres et la RAI pour les émissions en langue française en Vallée d'Aoste, va dans ce sens; moi je n'ai pas la dernière version, j'ai la précédente de 2007, mais vous dites qu'elle est confirmée, et là, comme vous le dites, je cite: "Le trasmissioni devono comprendere servizi giornalistici e programmi di contenuto informativo, artistico e culturale, aderenti alle particolari esigenze delle popolazioni interessate". Or, je crois que chaque citoyen valdôtain qui suit le journal télévisé ou La Voix de la Vallée et qui est un peu attentif à l'utilisation de la langue française faite par le service public, peut constater qu'à l'intérieur des services journalistiques du journal télévisé et de La Voix le français est beaucoup moins utilisé par rapport aux programmes plus à titre culturel qui suivent, justement.
Je crois que vous êtes d'accord avec moi que la valorisation et la promotion de la langue française ne peut pas percer à travers quelques minutes, je dirais même quelques secondes de l'utilisation de cette langue à l'intérieur des services journalistiques, où souvent nous voyons des émissions qui sont confectionnées à l'extérieur. Alors, le fait qu'elles soient confectionnées à l'extérieur... au moins je me réjouis du fait qu'elles ne soient pas achetées, mais qu'elles viennent en échange, mais si elles sont confectionnées à l'extérieur, à mon avis elles ne répondent pas à l'exigence que j'ai citée auparavant di "essere aderenti alle particolari esigenze delle popolazioni interessate", parce que si nous sommes intéressés à ce qui se passe au Valais ou en France nous avons la possibilité de le faire en regardant TSR, France 2. Donc je pense que vous êtes d'accord avec moi quand je dis que le français dans les services journalistiques est un français de façade, qui a le but de respecter certains minutages, mais qui n'est pas toujours finalisé à l'utilisation de la langue française et, parfois, même là il faut reconnaître qu'il y a des limites linguistiques de la part des professionnels de l'information, je ne veux pas dire des limites en sens professionnel tout court, mais en sens linguistique, c'est sûr.
Je me demande: est-ce prétendre trop que de vouloir entendre bien prononcer au moins les noms des nos communes, des nos villages, les noms des familles, l'anthroponymie? Votre nom qui est cité très souvent, 9 sur 10 n'est pas cité correctement Rollandin, mais c'est plutôt Rollandinne et les communes c'est la même chose. Dans la convention on prévoit que la Région se fasse l'interprète auprès du Ministère de ces manques, donc je suis sûre que vous serez porte-parole de ces soucis.