Oggetto del Consiglio n. 93 del 4 agosto 1950 - Verbale
OGGETTO N. 93/50 - RICHIESTA DI SCIOGLIMENTO DEL MOVIMENTO SOCIALE ITALIANO. (Approvazione di Mozione - Ordine del giorno)
Il Presidente, Avv. Dott. BONDAZ, dichiara aperta la discussione sulla seguente mozione dei Consiglieri regionali Signori Perron Maurizio, Fosseret Feliciano, Mathamel Giovanni, Cheillon Clemente, Bréan Giuseppe, Dujany Cesare e Manganoni Claudio, relativa all'oggetto: "Proposta di approvazione di ordine del giorno richiedente lo scioglimento del Movimento Sociale Italiano (M.S.I.)", mozione di cui copia è stata trasmessa ai Signori Consiglieri unitamente all'ordine del giorno della adunanza:
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Aoste, le 28 mars 1950
Monsieur le PRESIDENT du CONSEIL REGIONAL
Nous vous prions de bien vouloir insérer la motion suivante dans l'ordre du jour de la prochaine réunion du Conseil:
LE CONSEIL DE LA VALLEE
constatant
la recrudescence d'activité des éléments néo-fascistes appartenant au Mouvement social italien
proteste
contre la continuation de cette activité néfaste dont le but est d'instaurer un nouveau régime d'oppression, et ne peut que favoriser le recours à la violence et fomenter le désordre
souhaite
que le M.S.I. parti anti-démocratique tendant à la réorganisation sous d'autres formes de l'ex-parti fasciste soit dissous conformément à la XII disposition finale de la Constitution.
Signés: Perron Maurice - Félicien Fosseret - Mathamel Jean - Cheillon Clément - Joseph Bréan - Dujany César - Claude Manganoni.
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Mr. le Conseiller PERRON fait remarquer que la motion dont il s'agit a été présentée à la Présidence du Conseil vers la fin du mois de mars dernier, lorsque les adhérents au Mouvement social italien renouvelaient leur activité néfaste, fomentant des désordres dans plusieurs Villes.
Il pense, cependant, que l'ordre du jour en question est toujours d'actualité, vu l'activité intense du M.S.I. dans la Ville d'Aoste et dans la Commune de Châtillon.
Il observe, à ce sujet, qu'il serait à même d'indiquer les noms de certaines personnes dont l'intention ne consiste certainement pas à défendre les libertés démocratiques, mais plutôt à se servir de ces libertés pour instaurer un régime nouveau d'oppression.
Il pense que le Conseil de la Vallée fera tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher la restauration d'un nouveau régime d'oppression, demandant que, conformément à la XIIème disposition finale de la Constitution, soit dissous le M.S.I. et les autres mouvements antidémocratiques qui comptent des hommes qui ont porté la misère, la barbarie et la destruction dans le pays.
Il Consigliere Sig. DUJANY propone che l'ordine del giorno surriportato sia completato con il seguente emendamento aggiuntivo, di cui dà lettura:
"Il Consiglio della Regione... (omissis)... davanti ai tentativi di neofascismo che cercano di affiorare anche in questa Regione, e segnatamente d'inquinare i sistemi di educazione e di istruzione della gioventù, più facilmente accessibile perché, in gran parte ignara delle immani sofferenze causate alla umanità da un infausto regime negatore della libertà e dei diritti della personalità umana,
DEMANDA
ai singoli reparti dell'Amministrazione, la più accurata vigilanza per sventare tale insidia, preservando in particolar modo le giovani menti dalla nefasta influenza delle pubblicazioni di coloro che con gli scritti favorirono e comunque accolsero le idee e le finalità fasciste".
Il Consigliere Sig. MANGANONI dichiara che i Consiglieri del gruppo social-comunista concordano su quanto esposto dal Consigliere Sig. Perron ed approvano l'ordine del giorno surriportato.
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Mr. le Président de la Junte, Avt. CAVERI, déclare que la Junte s'associe, bien entendu, à la motion qui à été présentée par différents Conseillers.
Il attire, en même temps, l'attention du Conseil sur l'esprit d'intolérance, de violence et de conquête, qui n'a pas encore disparu dans la vie politique. Ceci avait déjà été remarqué en 1946, par un écrivain suisse dans son livre "Hitler in uns" (Hitler en nous). Il ne suffit pas de présenter des motions contre les mouvements antidémocratiques, poursuit Mr l'Avt. Caveri, il faudrait supprimer en nous-mêmes toute trace de mentalité fasciste, abolir toute idée de dictature, qu'elle soit de droite ou de gauche.
Il attire, ensuite, l'attention du Conseil sur le phénomène suivant qu'il juge extrêmement grave. Il appris, en effet, qu'une bonne part des lycéens d'Aoste est composée de fascistes fanatiques, lisant et répandant des livres, des pamphlets et des journaux fascistes. Il affirme que l'école ne doit être ni communiste, ni démochrétienne, mais neutre. C'est-à-dire "l'école" tout court, le temple où l'on éduque et instruit la jeunesse. Elle ne doit donc pas seulement instruire, mais former aussi les consciences, en cultivant l'amour de la liberté et les principes de la démocratie.
Passant à la question du M.S.I., il rappelle qu'il a été accusé de faiblesse à l'égard des fascistes demeurant dans la Commune de Châtillon, qui a le triste privilège, dit-il, d'héberger le plus fort groupement de toute la Vallée.
Il fait remarquer que les possibilités légales du pouvoir exécutif sont limitées, et que des difficultés d'ordre juridique et légal empêchent le pouvoir exécutif d'intervenir, tant que la Magistrature n'aura pas décidé, si le Mouvement Social Italien est ou n' est pas un parti fasciste reconstitué, s'il tombe ou non sous l'art. 12 de la Constitution.
Il termine en souhaitant que la Magistrature se prononce affirmativement afin que le pouvoir exécutif puisse tirer d'une telle sentence les conséquences que tout le Conseil souhaite.
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Il Consigliere Geom. G. NICCO chiede, per la precisione, che il Presidente della Giunta dia atto che gli appartenenti al M.S.I., residenti a Châtillon, sono elementi immigrati da altre Regioni e non già elementi locali.
Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, dà atto che quanto dichiarato dal Consigliere Geom. G. Nicco corrisponde a verità.
Il Presidente, Avv. Dr. BONDAZ, constatato che nessun altro Consigliere intende prendere la parola, pone ai voti in primo luogo, per alzata di mano, l'approvazione dell'emendamento aggiuntivo proposto dal Consigliere Sig. Dujany.
Si dà atto che l'emendamento aggiuntivo viene approvato dal Consiglio all'unanimità.
Il Presidente, Avv. Dr. BONDAZ, pone, quindi, ai voti, per alzata di mano, la mozione-ordine del giorno surriportata completata con l'emendamento aggiuntivo del Consigliere Sig. Dujany.
IL CONSIGLIO
ad unanimità di voti;
Delibera
di approvare il seguente ordine del giorno:
LE CONSEIL DE LA VALLEE D'AOSTE
constatant
les recrudescences d'activité des éléments néo-fascistes appartenant au Mouvement social italien
constatant
les tentatives de néo-fascisme cherchant d'affleurer même dans cette Région et de souiller particulièrement les systèmes d'éducation et d'instruction de la Jeunesse, qui est plus facilement accessible parce que, en grande partie, elle ignore les terribles souffrances causées à l'humanité par un régime funeste, niant les libertés et les droits de la personnalité humaine
proteste
contre la continuation de cette activité néfaste dont le but est d'instaurer un nouveau régime d'oppression et ne peut que favoriser le recours à la violence et fomenter le désordre
demande
à tous les Départements de l'Administration régionale la plus diligente vigilance, afin d'éventer ce guet-apens, en préservant ainsi les jeunes intelligences de l'influence néfaste des publications de ceux qui, par leurs écrits, favorisèrent et, d'une façon ou de l'autre, accueillirent les idées et les finalités fascistes,
souhaite
que le M.S.I., parti anti-démocratique tendant à la réorganisation sous d'autres formes de l'ex-parti fasciste, soit dissous conformément à la XIIème disposition finale de la Constitution.
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Il Presidente, Avv. Dr. BONDAZ, dichiara aperta la discussione sulla interrogazione dei Consiglieri Signori Geom. Valleise Augusto, Dayné Celestino, Dujany Cesare, Cheillon Clemente, Fosseret Feliciano, Perron Maurizio, Dr. Norat Desiderato, concernente l'oggetto: "Posizione personale del Dr. Cesare Matassi, già dipendente dall'ex Amministrazione provinciale di Aosta."
Il Consigliere Dr. NORAT chiede che la discussione sulla mozione avvenga in seduta segreta, trattandosi di questioni di persone.
Si dà atto che il Consiglio, su proposta del Presidente Avv. Dr. BONDAZ, soprassiede allo svol-gimento dell'interrogazione, rinviandone la discussione in seduta segreta al termine dello svolgimento delle mozioni elencate nell'ordine del giorno.
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