Resoconto integrale del dibattito dell'aula. I documenti allegati sono reperibili nel link "iter atto".

Oggetto del Consiglio n. 2033 del 12 luglio 2006 - Resoconto

OGGETTO N. 2033/XII - Iniziative di formazione per detenuti nella Casa circondariale di Brissogne. (Interrogazione)

Interrogazione

Viste le diverse iniziative di formazione destinate ai detenuti della casa circondariale di Brissogne, previsti nel programma dell'Agenzia del Lavoro;

Appreso dall'Obiettivo Lavoro News del 5 giugno, che esiste, tra gli altri, un progetto interessante, realizzato dall'Agenzia del lavoro, cofinanziato dal Fondo Sociale Europeo, dalla Regione Valle d'Aosta e dal Ministero del Lavoro e avviato nell'ottobre 2005, finalizzato a formare barman e camerieri;

Appreso, inoltre, che ci sarebbero delle difficoltà per attivare la parte conclusiva di tale corso, che prevede stages aziendali da tenere al di fuori dell'Istituto di pena, e che anche per altre iniziative di formazione esisterebbero delle difficoltà operative per l'avvio e la realizzazione di tali corsi;

i sottoscritti Consiglieri regionali

Interrogano

Il Presidente della Regione per sapere:

1) se corrispondono al vero le informazioni circa le difficoltà di avviare attività formative nella casa circondariale di Brissogne, come pure di organizzare gli stages aziendali previsti dal percorso formativo per barman e camerieri;

2) in cosa consistono tali difficoltà e cosa si sta facendo, a livello regionale, per superarle;

3) se si intravedono a breve soluzioni alle difficoltà incontrate.

F.to: Squarzino Secondina - Bortot

Président - La parole au Président de la Région, Caveri.

Caveri (UV) - En prémisse je voudrais brièvement revenir sur la philosophie, car moi je partage tout à fait la question de la formation, d'avoir une prison qui soit accueillante, mais qu'il soit clair que nous demandons de mieux connaître la destinée de la "Casa circondariale", puisque le problème de fond c'est qu'aujourd'hui cette gestion est une gestion entièrement autonome. Dans le passé j'ai visité plusieurs fois la prison quand j'étais Parlementaire, en m'occupant avec beaucoup d'intérêt de toutes ces questions et je trouvais absurde le fait que justement on demande un engagement complet à la Région, c'est-à-dire la santé, la formation, mais moi je veux comprendre qu'est-ce qui se passe, dans le sens que tout récemment j'ai su que des gens qui ont commis des "reati sessuali"... et qu'une partie de la prison a été dédiée à ces gens-là... moi je veux comprendre les raisons. Quand j'étais Parlementaire j'avais fortement contesté l'arrivée "dei mafiosi" les plus dangereux dans notre prison, qui après ont créé des problèmes, car quand la Commission "antimafia" est venue au Val d'Aoste a signalé que la prison de Brissogne a créé des problèmes, puisque des personnes qui étaient venues à la prison ont vu que notre Région était une réalité accueillante et moi je voudrais l'éviter.

Je réponds maintenant à la question. En effet depuis 1991 la Région garantit, en particulier grâce à l'Agence de l'emploi, l'organisation d'une formation professionnelle pour les détenus. Cette action s'est toujours heurtée à des difficultés qui se sont aggravées avec les années, notamment parce que les directeurs qui se sont succédés étaient plus ou moins disposés à favoriser et à soutenir un travail en réseau avec les structures régionales et les entreprises privées oeuvrant dans le domaine du social. A titre d'exemple, je tiens à rappeler certains de ces problèmes:

- les espaces: la Maison d'arrêt dispose seulement de 2 salles de classe pour organiser des activités de formation et ne possède aucun atelier. Il est donc impossible d'y organiser plusieurs cours en même temps et de réaliser des activités pratiques si ce n'est des activités dites "légères", comme l'informatique, ou celles qui sont liées aux espaces verts, pour lesquelles on utilise les espaces verts "intra-muros" et la serre qui a d'ailleurs été construite dans le cadre d'un cours de formation;

- l'admission et la permanence des élèves: les actions de formation professionnelle concourent, avec d'autres initiatives mises en place par l'Administration pénitentiaire, à la réalisation des objectifs rééducatifs de la peine à condition qu'elles soient insérées dans les projets individualisés de réhabilitation des détenus. Cependant c'est rarement le cas; en effet, l'admission à un cours est utilisée comme récompense alors que l'exclusion d'un élève, qu'elle ait lieu avant le début du cours ou pendant celui-ci, a valeur de punition. On assiste donc à une discontinuité, voire à l'interruption de la participation des élèves, qui ne peuvent porter à terme leur formation et cela c'est tout à fait négatif, car nous avons des coûts, on commence à 10... après il y a des questions de punition, je ne sais pas quoi, mais quand même il faudra régler tout cela. A ces problèmes il faut également ajouter les transferts de détenus dans d'autres maisons d'arrêt, leur éventuelle expulsion du territoire national ou encore les mesures réglementaires qui modifient les délais ou les modes d'exécution de la peine, si bien que les élèves, sans aucune possibilité de programmer par avance leur parcours, ne peuvent plus continuer à suivre les cours;

- le changement fréquent de directeurs qui n'a pas facilité la mise en place, ni le renforcement des procédures de collaboration.

En ce qui concerne, par exemple, les formations de barman et de serveurs, je précise en passant qu'elles ont été cofinancées par le Fonds social européen et que, suite à un appel d'offres, leur organisation a été confiée à une coopérative d'Aoste. Ce projet était destiné à 8 élèves en fin de peine - critère nécessaire pour garantir leur permanence à la Maison d'arrêt jusqu'à la fin du parcours de formation - qui remplissaient les conditions pour l'accès au travail "à l'extérieur", aux termes de l'article 21 d'une loi de l'Etat sur l'organisation pénitentiaire. En cours de réalisation les éléments suivants sont apparus:

- le cours, d'une durée de 600 heures, dont 119 heures de stage, a été suivi par 9 élèves, dont 6 seulement ont suivi toute la partie théorique. En effet, certains élèves n'ont suivi qu'une partie du cours car ils ont été remis en liberté ou transférés et ils ont été remplacés par d'autres détenus, dans la limite de ce qui est autorisé par le Fonds social européen;

- le 13 juillet la partie théorique et les ateliers du cours s'achèveront et devraient être suivis d'un stage.

En ce qui concerne cette activité, de nouvelles difficultés sont apparues, car sur les 7 élèves qui globalement suivaient le cours 3 seulement remplissent les conditions nécessaires pour pouvoir demander à la Magistrature de surveillance de ratifier les décisions prises par le Directeur et concernant l'accès aux bénéfices visés à l'article 21. Aujourd'hui la Direction de la Maison d'arrêt ne donne pas encore d'informations sûres quant à la possibilité pour lesdits élèves de participer au stage. Je répète: ce sont des gens qui doivent sortir de la prison, donc le fait d'acquérir une compétence professionnelle est tout à fait important. A titre d'information, je signale que l'AIBES (Associazione italiana barman e sostenitori) délivrera des diplômes officiels correspondant aux 5 premiers niveaux aux élèves ayant suivi tout le cours et passé les examens y relatifs avec succès.

En sus de ces difficultés, le parcours de formation a été marqué par des problèmes techniques liés à l'absence d'autorisation de faire entrer du matériel didactique dans la Maison d'arrêt, matériel qui, vu la teneur du cours, consistait en liqueurs à utiliser pour la préparation de cocktails. A un certain point ils ont dit: "l'alcool ne peut pas entrer dans la prison", mais si moi je dois faire une formation de barman, évidemment je dois faire entrer de l'alcool, sinon comment je fais des cocktails? Ou bien la non autorisation d'y faire entrer parfois des enseignants, pour la même raison un cours d'alphabétisation en italien, financé par le Fonds social a dû être interrompu en juin 2006, car l'autorisation de faire entrer les enseignants n'était pas arrivée en temps! Alors quand on dit "une collaboration"... vous comprenez, Madame Squarzino, quoi signifie une "collaboration"... parce que je vous assure que c'est de l'argent gaspillé! La Région ne peut pas, pour des raisons évidentes, peser sur les décisions inhérentes à la sécurité de la prison, pas plus que sur les accès aux bénéfices par les détenus, elle a donc tenté, par l'intermédiaire du Directeur de l'Agence de l'emploi, de rencontrer la Direction de la Maison d'arrêt, tentatives qui n'ont pas encore pu aboutir pour des raisons organisationnelles. Je sais qu'entre temps la réunion s'est tenue et je dois dire que quand même, lorsqu'on a à faire avec l'Administration pénitentiaire c'est dur. Dans tous les cas la stratégie régionale prévoit une intervention sur deux niveaux:

- système destiné à créer les conditions pour une collaboration effective avec la Maison d'arrêt surtout pour faciliter la réinsertion sociale;

- deuxième: encourager et soutenir la réalisation d'actions en faveur des détenus.

Pour ce qui est du niveau du système, en sus des actions en cours de réalisation pour l'élaboration du protocole d'accord dont j'ai parlé auparavant, il convient de signaler que la Région donne suite à l'accord de coopération qu'elle a signé le 12 décembre 2005 et qui a été souscrit par le Directeur de la Maison d'arrêt d'Aoste. Ce n'est pas vrai donc que nous ne pouvons pas faire de la formation s'il n'y a pas d'accord cadre, parce que nous avons un accord spécifique, mais parfois on dit: "bon, il n'y a pas de grand accord"; non, parce qu'il y a eu un accord spécifique en décembre 2005. Ainsi les signataires se sont réunis le 26 juin dernier, sous la coordination de la Direction de l'Agence de l'emploi et de l'Assessorat de la santé, en présence, entre autres, d'un fonctionnaire de la Maison d'arrêt chargé d'informer les parties quant aux actions mises en place par l'Administration régionale et destinées à faciliter l'insertion sociale des détenus.

En revanche, pour ce qui est du niveau opérationnel, la Région a maintenu l'offre formative et les services à l'emploi en faveur des détenus. Dans le cadre du Programme "Equal" elle a classé parmi ses priorités la "définition d'un plan d'action intégré pour l'accompagnement au travail des personnes détenues". De ces priorités est issu le Projet "Equal Pari: plan d'action pour réaliser l'insertion", dont l'une des mesures principales concerne la Maison d'arrêt d'Aoste. Je signale enfin que, dans le cadre d'une collaboration laborieuse, mais jamais interrompue, les Responsables de l'Agence de l'emploi ont rencontré la Direction de la Maison d'arrêt pour définir les contenus des actions de formation, qui étaient soutenues par l'objectif 3 et qui comportent maintenant une fiche d'action destinée à la population carcérale.

Président - La parole à la Conseillère Squarzino Secondina.

Squarzino (Arc-VA) - Non si può dire che non manchino problemi, ostacoli e difficoltà. Ringrazio il Presidente per questa descrizione chiara e precisa di tutte le difficoltà, che ci consente anche di fare una fotografia di cosa capita all'interno. Condivido la filosofia di lettura della situazione... cioè il carcere è un po' un mondo autonomo con cui è difficile collaborare ed entrare in contatto, perché si seguono regole totalmente diverse dalle regole delle altre amministrazioni e direi addirittura del buon senso e dell'uso corretto delle risorse e rispetto di programmazione, di accordi, di percorsi che sono stati avviati. Credo anche che, di fronte a questa situazione, giustamente non ci dobbiamo arrenderci, non bisogna stare a guardare, aspettando che le cose cambino.

L'Agenzia del lavoro giustamente continua a fare il suo lavoro di contatto, di incontri, di proposte, di programmazione e la Regione giustamente continua a farsi carico di questo mondo, perché la Casa circondariale è ubicata in Valle d'Aosta e con essa dobbiamo fare i conti. Queste persone prima o poi usciranno: alcune se ne andranno da altre parti, ma altre rimarranno qui e il fatto di riuscire a dare loro un minimo di competenze per inserirsi nel mondo del lavoro aiuta non solo tali singole persone, ma si trasforma anche in ricaduta positiva per l'intera Comunità. Plaudo, ad esempio, a questa tipologia di corso per formazione di barman fino al conseguimento di un diploma ufficiale, cioè quando usciranno potranno esibire un diploma e delle competenze, quindi potranno inserirsi alla pari nel mondo del lavoro.

Chiedo al Presidente di attivarsi ancora di più per quanto riguarda il protocollo, perché la firma del protocollo è fondamentale per impostare un discorso più generale e soprattutto sarebbe utile individuare una strategia per riuscire a modificare, a cambiare all'interno la situazione. Faccio due proposte, poi magari ci torneremo sopra. Credo che, a fronte alle difficoltà che sicuramente la Casa circondariale incontra... perché all'esterno risultano solo queste difficoltà di tipo regolamentare per la gestione dei detenuti, ma vi sono anche delle difficoltà strutturali all'interno e che dovremmo, se possibile, come Regione concordare con la Casa circondariale dicendo: "noi veniamo incontro con una serie di elementi che vi facilitano, voi allora in cambio ci date questo...". Propongo due cose molto concretamente: la prima, a fronte della mancanza di personale, non parlo della polizia penitenziaria, su cui non abbiamo competenza, ma degli educatori forse è possibile un'azione da parte della Regione. So che il Piemonte ha fatto un'azione di supplenza dicendo: "mi rendo conto che il Ministero non è in grado di garantire queste figure di educatore, e quindi interveniamo noi come Regione." Nel carcere di Brissogne ci sono 2 educatori per 250 detenuti, uno di questi andrà presto in pensione. Allora non è possibile prevedere che la Regione metta a disposizione degli educatori facilitando così sia il clima dentro le carceri, sia una maggiore collaborazione con la casa circondariale? Seconda cosa: per quanto riguarda l'USL è prevista la presenza di uno psicologo, ma sono garantite solo 7 ore al mese per 250 persone; mi sembra che questo tipo di supporto sia minimo rispetto alle esigenze, se proponessimo alla Direzione: "noi all'interno del protocollo ci impegniamo concretamente in questi due settori...", vediamo in cambio cosa è possibile avere. Domani comunque ci sarò anch'io, Presidente, ho avuto un invito ufficiale e verrò di persona; magari si parlerà con i Responsabili e forse qualche spiraglio di risposte possibili si potrà avere.