Oggetto del Consiglio n. 1922 del 11 maggio 2006 - Resoconto
OBJET N° 1922/XII - Communications du Président de la Région.
Président - Nous pouvons retourner en arrière avec l'examen de l'ordre du jour, comme on avait convenu dans la journée de hier, en profitant de la présence du Président Caveri.
La parole au Président de la Région, Caveri.
Caveri (UV) - J'y tiens d'abord à remercier le Conseil pour m'avoir donné la possibilité de vivre pour la première fois cette expérience de "grande elettore a Montecitorio", qui a été une expérience fort intéressante. J'ai eu hier le plaisir, à l'occasion de la IVe votation, de voter M. Giorgio Napolitano, qui devient le XIe Président de la République italienne. J'ai voté favorablement sur cette proposition et j'aurais évidemment préféré que cette votation pouvait trouver une entente plus large, mais toute une série de motivations politiques, que ce n'est pas le cas d'évoquer aujourd'hui, ont porté à cette votation, à laquelle j'ai participé avec plaisir car je connais depuis longtemps Giorgio Napolitano, qui connaît parfaitement l'histoire de la Vallée d'Aoste. Je peux le dire tranquillement, parce qu'il appartient à la génération Jotti, Pecchioli, Pajetta, donc plusieurs fois j'ai évoqué avec lui toutes les questions de l'après-guerre au Val d'Aoste et avec beaucoup de lucidité il se rappelle très clairement les différents passages de notre histoire. J'ai eu le plaisir de travailler avec lui et d'apprécier son équilibre et ses capacités quand il a été nommé Président de la Chambre des députés en 1992, à l'époque j'étais Président du "Groupe mixte" de la Chambre des députés et il avait vraiment démontré un sens institutionnel dans une période politique, celle de "Tangentopoli", qui était une période tout à fait difficile. Avec cet aplomb anglo-saxon, même s'il est Napolitain, il a toujours démontré ses capacités et son équilibre institutionnel. Je l'ai retrouvé Président de la Commission "Affaires constitutionnelles" du Parlement européen, au commencement de mon expérience parlementaire au Parlement européen et j'ai vécu beaucoup de moments politiques très importants avec lui. Je pense à la belle discussion au Parlement européen sur le Traité constitutionnel, qui avait vu M. Napolitano parmi les personnes les plus engagées, et je dois dire qu'en temps non suspects a dit toujours d'être un fédéraliste, car il a étudié le fédéralisme, donc je pense que ce sera pour nous un point de repère, en tenant compte aussi du rôle qui lui est assigné par la Constitution italienne. Quelqu'un dit le notaire de la Constitution, moi je pense que c'est un rôle encore plus important, parce que heureusement, même dans les différentes modifications de la Constitution italienne qui se sont produites avec un peu de confusion dans les dernières années, le rôle du Président de la République reste heureusement celui qui a été tracé par la Constituante. Donc je pense que M. Napolitano sera sans doute pour les autonomies spéciales, pour sa sensibilité vis-à-vis des problèmes linguistiques et pour l'attention qu'il a toujours démontré pour le fédéralisme, un point de repère pour nous et pour la tutelle du peuple valdôtain et de notre Statut d'autonomie.
Je pense qu'en ce moment il faut rappeler M. Ciampi, parce qu'il a été pour nous un grand ami, il a toujours démontré vis-à-vis de notre Vallée beaucoup de sympathie, même dans des moments de difficultés. Je pense à l'inondation de 2000, il était venu tout de suite; il y a par la suite une visite officielle de sa part tout récemment parce qu'il tenait justement à venir. Il a toujours apprécié le "Prix du journalisme Saint-Vincent" avec de belles manifestations qui se sont tenues au Quirinale. Je dois dire qu'il a toujours démontré une grande sensibilité face à la représentativité politique des Valdôtains, quand il y avait les crises politiques il recevait les Parlementaires valdôtains avec une pleine dignité et non à l'intérieur du "Groupe mixte". J'y tiens à rappeler qu'il a été toujours sensible dans des moments même de grande discussion politique vis-à-vis des problèmes des minorités linguistiques et même les paroles qu'il a dit ici à l'occasion de sa visite soit sur l'autonomie spéciale, soit sur le rôle du bilinguisme ont été tout à fait importantes. Il a eu en outre une sensibilité personnelle et institutionnelle sur la question des problèmes de la montagne, parce que, comme vous le savez, quand j'étais Président du Comité italien pour l'"Année internationale des montagnes", plusieurs fois on a eu des rencontres au Quirinale et même sur cela M. Ciampi s'est toujours démontré tout à fait sensible. Avec l'Université de la Vallée d'Aoste nous sommes en train de raisonner autour de quelque chose pour reconnaître ce rapport d'amitié avec la Vallée d'Aoste. Je l'ai déjà évoqué, en tant que Président du Conseil de l'université, nous aurons une rencontre avec le Sénat académique. Je pense qu'il faudra reconnaître quelque chose à l'ancien Président de la République lors d'une visite, moi je l'avais déjà invité quand il était venu à Aoste et je pense que ce serait tout à fait sympathique de pouvoir le retrouver parmi nous, parce que dans son rôle de Président il était tout à fait reconnaissant vis-à-vis du particularisme valdôtain et je pense que nous aussi nous avons le devoir de trouver une formule pour mieux fonder ce rapport d'amitié que nous avons eu avec lui.
Très brièvement quelques autres communications. Je voulais rappeler M. Maurizio Buillet, qui est mort il y a quelques jours. Je le rappelle parce qu'il était non seulement une personne très appréciée surtout dans son rôle de Président de l'"Associazione nazionale combattenti e reduci", mais même parce qu'il avait été nommé par le Chef de l'Etat "Cavaliere di Gran Croce" en 2003, qui est la plus haute décoration de la République.
Dans les jours passés nous avons même rappelé le 40e anniversaire de la mort de Corrado Gex. Le mardi 25 et le dimanche 30 avril il y a eu des manifestations. Corrado Gex administrateur, politique si attentif à la valorisation de notre spécificité linguistique et à la question fédéraliste, ainsi que par des manifestations diverses on a rappelé l'aviateur, qui avait investi autant d'énergies et d'efforts en faveur du développement du vol en montagne. Tout le monde sait qu'il était devenu à seulement 27 ans un jeune Conseiller de la Vallée et puis Assesseur à l'instruction publique. Député le 11 juin 1963 et, malheureusement, le 25 avril 1966 l'avion piloté par Gex s'écrase près de Castelnuovo di Ceva. Avec Gex meurent aussi Giuseppe et Wilma Andorno, Maria Coudre, Marussa Zagari, Edy Tillot, Giuseppe Chiavenuto et Plinio Maglione. Je pense que dans l'action politique de Corrado Gex on voit une véritable capacité de vision politique tout à fait extraordinaire.
A l'occasion de la "Fête de l'Europe" nous avons finalement ouvert ce bureau, qui fait partie du réseau européen d'informations "Europe direct". Je remercie les Conseillers qui ont bien voulu être présents à l'occasion de cette manifestation. Il me paraît que ce lieu est la démonstration physique de notre attention vis-à-vis de l'Union européenne. Ce bureau permet aux citoyens et aux administrateurs d'obtenir des informations, encourage le débat local et régional sur l'Union européenne, permet aux institutions européennes d'améliorer la diffusion d'informations et enfin j'espère que dans ce même lieu les jeunes puissent se retrouver parfois pour discuter sur cette nouveauté qui fait partie de notre génération, c'est-à-dire on a ajouté une autre identité à travers la citoyenneté européenne.
Toujours la semaine passée nous avons signé le nouveau programme de coopération pour 2006-2010 avec la Communauté française de Belgique. C'est un vieux accord qui date du commencement des années '90, qui a bien fonctionné et je pense que nous avons tracé toute une série d'arguments tout à fait intéressants, qui démontreront d'un côté qu'il faudra poursuivre avec l'accord avec la Communauté française de Belgique, mais je pense qu'il faudra de plus en plus travailler avec la Région wallonne, parce que l'instance politique principale c'est toujours cette Région-là, tandis que la Communauté française a un côté culturel plus que politique, donc il faudra renforcer les deux liens.
Si le Président du Conseil permet, au-delà de la bienvenue que moi aussi je veux donner aux deux Conseillers qui nous ont rejoint à l'intérieur de ce Conseil, je voudrais profiter pour demander l'inscription d'une résolution, qui est le soutien à la candidature pour l'insertion des Alpes Walser dans la liste des chefs d'œuvre du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco. C'est une question qui a été déjà traitée par les différentes Communes et par la Communauté de montagne Walser, je voudrais tout simplement la déposer, nous aurons la possibilité d'en discuter. C'est une requête de base parce qu'elle nous vient des Communes Walser et de la Communauté de montagne Walser. C'est une démarche qui a commencé il y a quelques années et c'est la possibilité de considérer la Communauté Walser dans son ensemble, c'est-à-dire au départ des Alpes orientales jusqu'à la petite Communauté Walser de notre Vallée. C'est la requête qui avait été déjà présentée au "Gouvernement Berlusconi" d'insertion de la Communauté Walser dans la convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. C'est une résolution ouverte, présentée par le Gouvernement pour une question technique, parce que les Communes ont adressé cette requête au Gouvernement, mais la signature est ouverte et j'espère qu'à la fin de cette journée on pourrait approuver à l'unanimité cette requête avec la signature des différents groupes politiques.