Resoconto integrale del dibattito dell'aula. I documenti allegati sono reperibili nel link "iter atto".

Oggetto del Consiglio n. 1428 del 27 luglio 2005 - Resoconto

OGGETTO N. 1428/XII - Andamento dell'economia valdostana nel 2004. (Interpellanza)

Interpellanza

Preso atto che negli scorsi giorni sono state presentate dalla Banca d'Italia le "Note sull'andamento dell'economia della Valle d'Aosta nel 2004";

Osservato che tale rapporto evidenzia uno stato di difficoltà dell'economia valdostana;

Rilevato, in particolare, che nell'ultimo anno il P.I.L. complessivo è addirittura decresciuto dello 0,3% (di fronte ad una pur modesta crescita nazionale dell'1,2%), che negli ultimi otto anni la crescita annuale si è assestata su di una media dello 0,7% (in Italia è stata dell'1,7%) e che negli ultimi otto anni il P.I.L. pro-capite è calato di dieci punti;

Ritenuto che tali dati meritino una riflessione sullo stato della nostra economia e sulle cause del suo declino;

il sottoscritto Consigliere regionale

Interpella

il Presidente della Regione per sapere:

1) quale giudizio esprime in riferimento ai dati economici emergenti dalle "Note sull'andamento dell'economia della Valle d'Aosta nel 2004";

2) a quali fattori attribuisce il lento, ma progressivo declino economico della nostra Valle, particolarmente sorprendente se rapportato alle ingenti ed ineguagliabili risorse finanziarie godute dalla Regione;

3 )quali politiche intende attivare per arrestare lo stato di difficoltà evidenziato dal rapporto della Banca d'Italia.

F.to: Curtaz

Président - La parole au Président de la Région, Caveri.

Caveri (UV) - Ce rapport annuel de la Banque d'Italie apporte, comme d'habitude, des indications utiles quant à la situation de l'économie régionale. Moi j'ai parlé, même lors de la préparation de ce dossier, avec...

Presidente - ... chiedo scusa, Presidente...

Caveri (UV) - ... excusez-moi, moi j'ai demandé la parole, mais je n'avais pas suivi qu'on était passés des questions aux interpellations...

Président - ... moi non plus...

Caveri (UV) - ... je disais que j'ai eu l'occasion de parler de ce dossier avec la Directrice du siège valdôtaine de la Banque d'Italie. Moi je n'étais pas convaincu l'année passée de ces "Note sull'andamento dell'economia" et franchement je ne suis pas convaincu cette année aussi, dans le sens que c'est une analyse qui, malheureusement, ne tient pas compte d'une série de données que nous avons analysées tout le long des dernières années et donc il me paraît une analyse plutôt superficielle, mais c'est mon impression et je m'en assume la responsabilité. C'est la raison pour laquelle j'avais demandé à la directrice, après la sortie de ces notes, d'organiser un après-midi de travail, où nous confronter sur ce type de résultats.

Pour ce qui est des aspects qui touchent la Banque d'Italie, les données sont tout à fait complètes: intermédiaires financiers, le financement de l'économie, la structure financière, les emprunts, l'endettement, l'épargne, donc l'ensemble de la matière qui revient au contrôle de la Banque d'Italie. Pour ce qui est de l'ensemble du système économique, en revanche ledit rapport on peut tranquillement le critiquer, surtout il faut critiquer le fait qu'on mêle des chiffres et des données, qui ne peuvent être comparées. Par contre il faut faire aussi de l'autocritique parce que certaines erreurs contenues dans ce rapport nous touchent, parce qu'il faut dire que notre Administration régionale est faible pour ce qui est des informations relatives à l'économie de notre Vallée. C'est la raison pour laquelle nous avons décidé, dans la dernière structure de Gouvernement régional, d'avoir un observatoire de l'économie, qui se trouvera auprès de l'Assessorat des finances, qui aura l'obligation d'avoir un rapport très strict avec l'ISTAT, comme se passe dans d'autres autonomies spéciales, telles que la Province de Trente ou de Bozen, là où il y a une capacité d'élaboration autonome des données, qui après sont utilisées par l'ISTAT elle-même.

Pour ce qui est des précisions nécessaires, première question, la permanence d'une phase de récession, surtout à l'échelon italien et européen, a également affecté le système économique valdôtain qui, en 2004, s'est trouvé face à ses points faibles et à ses problèmes. Les données qui permettent l'évaluation la plus correcte de l'évolution productive sont fournies par l'ISTAT et sont le fruit de méthodes de calcul communes à toute l'Union européenne, tandis que les données élaborées par le "SVIMEZ"... parce que, si vous regardez le départ de l'étude, c'est la comparaison entre l'ISTAT et le "SVIMEZ", mais il faut dire que les données du "SVIMEZ" ne sont pas comparables avec l'ISTAT, parce que les données suivent de différentes méthodes d'élaboration, donc il y a dès l'incipit de cette note une erreur; d'autre part, l'ISTAT elle-même affirme que:

"l'écart temporel entre les estimations à l'échelon territorial et à l'échelon national est fortement conditionné par la disponibilité des données de base. La banque de données nécessaire est en effet complétée environ 19 mois après la fin de l'année de référence: les évaluations fournies avant cette échéance ne peuvent être qu'à la fois incomplètes (quant au nombre des variables estimées et quant aux désagrégations territoriales et sectorielles) et provisoires, dans l'attente des mises à jour élaborées sur la base d'informations plus amples et plus fiables".

Qu'est-ce que signifie cela? Que, quand on fait un rapport 2004, on n'a pas les données de l'ISTAT 2004! C'est donc tout à fait difficile aujourd'hui de présenter un rapport sur 2004 quand l'ISTAT elle-même dit qu'il n'y a pas ces données; de plus il est désormais bien connu que, dans le cas de la Vallée d'Aoste, les estimations des agrégats économiques posent des problèmes au niveau de la représentativité statistique et que la fiabilité des estimations est faible. Il est donc préférable d'ajouter également aux données annuelles des analyses portant sur plusieurs années et ce pour limiter les distorsions qui peuvent découler des estimations statistiques. Il y a vraiment du point de vue scientifique un effet statistique, qui touche au fait que nous avons une taille tellement petite, dont on n'est pas suffisamment conscients au niveau de l'élaboration nationale des données. C'est ainsi que l'on observe un ralentissement de la dynamique économique en Vallée d'Aoste, surtout au cours de 2003 et notamment dans le secteur secondaire. Ce ralentissement concerne d'ailleurs l'Italie dans son ensemble et plus spécialement l'Italie nord ouest. L'économie régionale croît à un taux semblable à celui de la moyenne nationale et c'est dans le secteur tertiaire que l'on enregistre les meilleures performances. J'aurai la possibilité après, M. Curtaz, de vous donner une série de tableaux, que j'évite de vous illustrer maintenant.

Le fait de traverser une conjoncture négative en même temps que d'autres régions n'est bien évidemment pas une consolation. La comparaison nous permet quand même de placer les dynamiques du système économique valdôtain dans leur contexte. Par rapport à celles-ci, le ralentissement de l'économie régionale ainsi constaté ne doit pas être sous-évalué, donc il ne faut pas cacher la vérité, mais il faut par contre tenir compte du fait que certains pessimismes, à mon avis, ne sont pas justifiés. Par ailleurs, les recherches empiriques réalisées par l'Observatoire du marché du travail et commanditées par l'Assessorat des activités productives et des politiques du travail - qui ont été déjà analysées par le Conseil régional - ont mis en évidence que le système industriel valdôtain subit certainement le contrecoup du ralentissement global de l'économie italienne et notamment de l'économie des Régions du nord-ouest: il est en effet lié à ces dernières du fait des collaborations mises en place au niveau tant de la production que de la politique industrielle menée durant les années '90, qui était fortement axée sur la proximité territoriale, donc on a dit ce matin par exemple "l'effet FIAT", qui a eu après "l'effet Olivetti" une retombée très négative. Toutefois, la crise de l'industrie régionale a aussi des caractéristiques spécifiques liées à la structure et aux particularités des entreprises installées en Vallée d'Aoste. En effet, le grand nombre d'activités basées sur les phases les plus standardisées du processus productif, la faible diffusion de l'innovation des produits et des technologies, la croissance limitée des fonctions d'entreprise - recherche, "marketing", finances, et cetera -, le morcellement du tissu productif et la promotion insuffisante de l'internationalisation active visant à favoriser des installations stratégiques rendent le système industriel régional très sensible aux conjonctures défavorables. Le fait que l'industrie valdôtaine traverse une phase difficile est par contre confirmé par l'analyse des principaux indicateurs économiques - chiffres d'affaires, commandes et production - qui, en grande partie, font état de performances des fois négatives, des fois non optimales.

Les recherches démontrent clairement que la situation a empiré et confirment que la phase de récession qui touche actuellement l'industrie valdôtaine n'affecte pas seulement les différents secteurs de l'économie, mais se manifeste plutôt sous forme de problèmes multidimensionnels. Il convient toutefois de remarquer que, malgré ce cadre difficile, le secteur secondaire présente aussi quelques exemples positifs, tant pour ce qui est des sites de production que par rapport à la tendance au renforcement et à la qualification des entreprises. D'autre part, la création, même si leur forme n'est pas encore bien définie, de filières ou "clusters" de production est un signe supplémentaire de l'émergence de dynamiques autour desquelles se dessinent les lignes d'une politique industrielle innovatrice. Par ailleurs, les analyses effectuées jusqu'à présent permettent d'affirmer que le secteur secondaire régional, en particulier le secteur manufacturier, traverse une phase importante de transition qui aboutira presque certainement à sa transformation. Il faut également souligner que, dès le début 2005 et malgré la permanence de certains problèmes, certains gros groupes industriels valdôtains ont également donné quelques signes de reprise. Il s'agit encore d'indications faibles, mais qui nous permettent cependant d'espérer un futur meilleur.

Deuxième question, pour ce qui concerne la situation de l'emploi dans notre Région, je souhaite à ce propos apporter quelques précisions. Tout d'abord, il est évident que le marché régional de l'emploi est marqué par une certaine stabilité plus que par les points de discontinuité et ce malgré les difficultés qui touchent le système économique. Les indicateurs les plus récents quant à l'emploi nous viennent du rapport ISTAT 2005, dont la fiabilité est limitée et dont il faut employer avec prudence car l'ISTAT a modifié sa méthode d'enquête, ce qui rend la comparaison entre les chiffres de 2003 et ceux de 2004 assez compliquée. Ce rapport nous permet toutefois de constater que le marché du travail de la Vallée d'Aoste a connu en 2004 une certaine stabilité d'ensemble. Là aussi je vous donnerai un tableau dans lequel on fait une comparaison entre la situation de la Vallée d'Aoste - hommes, femmes, total - et l'Italie. Nous remarquons notamment que le taux de chômage a diminué entre 2003 et 2004 et s'est stabilisé à hauteur de 3%, alors que la moyenne nationale est de 8%. Sous d'autres points de vue l'emploi aussi montre des signes encourageants. En effet, le taux d'occupation a atteint 67% et se révèle donc supérieur de 10% au chiffre de l'Italie dans son ensemble, alors que le taux d'occupation des femmes est de 58%, soit 13% de plus que la moyenne nationale. Ces différences revêtent une certaine importance qui, à notre avis, n'est pas suffisamment prise en compte par la Banque d'Italie. En effet, ces 2 données ont permis à la Vallée d'Aoste d'atteindre, avec plus d'un an d'avance, l'objectif prévu pour 2005 par la "Stratégie européenne pour l'emploi" - on l'appelle "stratégie de Lisbonne" -, objectif que l'Italie dans son ensemble n'atteindra certainement pas. En résumé, malgré la conjoncture défavorable, les chiffres de l'emploi dans notre Région sont encore meilleurs que ceux de la moyenne nationale. Un autre signe encourageant et d'une certaine importance concerne notamment l'emploi des jeunes. Les chiffres de l'ISTAT révèlent que la Vallée d'Aoste se place juste derrière le Trentin-Haut Adige - Région ayant le plus faible taux de chômage des jeunes - avec un pourcentage de 8,1% par rapport aux 13,6% du nord-ouest et aux 27% de la moyenne nationale. Cette tendance se confirme encore avec le taux de chômage des jeunes femmes qui est de 11,8% et classe la Vallée d'Aoste aux meilleures places avec le Trentin, la Vénétie, l'Emile-Romagne et les Marches.

Enfin le panorama économique de la Vallée d'Aoste présente donc un jeu de contrastes caractérisé par des secteurs qui font preuve de vitalité et de capacité à se développer, alors que d'autres souffrent davantage des difficultés liées à la conjoncture et des facteurs externes au système économique et productif régional. En conclusion je retiens que ces "Note sull'andamento dell'economia della Valle d'Aosta nel 2004" restent un instrument dont il faut tenir compte, je trouve que de plus en plus avec un observatoire de l'économie fiable cela pourra nous permettre de donner des chiffres et des pourcentages pour cette étude, qui pourra sans doute améliorer la qualité de cette étude, je considère que certaines considérations face à un cadre très pessimiste ne sont pas acceptables, car je retiens qu'il y a des éléments négatifs qu'il faut reconnaître, mais dans un cadre de l'économie valdôtaine qui n'est pas assez négatif. Je retiens donc que de plus en plus il faudra se confronter avec le siège régional de la Banque d'Italie pour avoir des instruments de plus en plus performants pour l'analyse de l'économie valdôtaine.

Président - La parole au Conseiller Curtaz.

Curtaz (Arc-VA) - Sarà una replica breve, vista l'ora... sarebbe interessante sviluppare ulteriormente tali temi, perché mi sembra che, quando si parla di dati economici in Valle, si "brancoli sempre nel buio" e condivido l'analisi in questo senso che ha fatto il Presidente. I motivi sono essenzialmente due: uno è quello della difficoltà di avere dei dati economici significativi perché il campionamento è necessariamente distorto in una realtà tanto piccola; inoltre, sono d'accordo anch'io quando il Presidente dice che viviamo in una realtà in cui vi è quasi un'atavica debolezza dell'approfondimento economico; per esempio, è difficile trovare in Valle d'Aosta delle persone che si occupino di economia: vi sono tanti storici che scrivono dei bei libri sulla storia della Valle d'Aosta, ma è difficile trovare delle analisi economiche sulla nostra Regione, anche se poi qualche bravo giovane c'è, ad esempio abbiamo recentemente scoperto che l'amministratore delegato di una delle più grosse assicurazioni a livello europeo è valdostano.

Mi vede d'accordo la proposta del Presidente di un approfondimento con un nucleo di esperti, direi il più possibile indipendenti, che sappia "masticare" questa materia e fare delle proposte concrete. Circa la nota della Banca d'Italia, prendo atto delle osservazioni che ha fatto il Presidente, che dice: "per quanto riguarda la parte finanziaria, è sicuramente corretta perché hanno degli strumenti molto affidabili; per quanto riguarda invece l'analisi economica, ho qualche perplessità per tutte le ragioni che ci siamo dette e per altre ancora". Può essere anche condivisibile questo ragionamento, però faccio presente due cose: intanto la fonte è autorevole. Le note della Banca d'Italia sono aspettate dal mondo finanziario ed economico con interesse ogni anno perché sono una fonte autorevole; in secondo luogo, al di là del dato statistico che può essere più o meno corretto nel dettaglio, indica tuttavia una tendenza che è particolarmente interessante in economia, perché è una tendenza che con un effetto volano si accresce. Così, se siamo convinti di essere in un periodo di recessione, la recessione aumenta perché nessuno fa investimenti, si cerca di risparmiare... questi dati indicano una tendenza di un certo declino dell'economia valdostana; poi possiamo dire che i dati non sono allarmanti e sono abbastanza d'accordo: vi sono delle situazioni difficili, vi sono però anche situazioni più brillanti; il tutto indica una tendenza di difficoltà. Faccio una domanda allora: ma cosa sarebbe questa economia valdostana se non avessimo tutte le risorse che abbiamo e che bene o male - secondo me, più male che bene - ridistribuiamo alla popolazione! Non a caso le Regioni che hanno un tasso di disoccupazione più basso sono la Valle d'Aosta e l'Alto Adige, perché sono anche le Regioni che hanno delle risorse pubbliche maggiori e quindi riescono a fare da ammortizzatore sociale. Molto bene se questo non significa cattiva economia reale; il mio dubbio è che - ma qui andremmo oltre e non abbiamo il tempo per fare questo ragionamento compiutamente - spesso la ripartizione delle nostre risorse penalizzi l'economia reale, nel senso che non si produce vera ricchezza, ma vi è quello che viene chiamato assistenzialismo, per cui stiamo tutti abbastanza bene, ma non produciamo ricchezza. Credo che questi siano argomenti su cui il Consiglio e il Governo regionale dovranno ancora riflettere, perché sarà uno dei passaggi decisivi per la nostra Regione nei prossimi anni.

Président - Avec ce point nous terminons nos travaux pour ce matin. Les travaux reprendront à 15 heures 30.

La séance est levée.

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La séance se termine à 13 heures 8.