Oggetto del Consiglio n. 1387 del 13 luglio 2005 - Resoconto
OGGETTO N. 1387/XII - Situazione del fenomeno migratorio nella Regione. (Interrogazione)
Interrogazione
Preso atto che il fenomeno delle migrazioni interessa in modo sempre più massiccio l'Italia e l'Europa, costituendo una vera e propria emergenza sociale;
Considerato che tra le preoccupazioni in tal senso vanno senza dubbio evidenziate in primis quelle di carattere umanitario quelle relative all'ordine pubblico;
Ricordato che è stato da poco istituito in Valle d'Aosta il Comitato regionale territoriale per le migrazioni;
Tenuto conto che il problema deve essere studiato in modo approfondito al fine di individuare gli interventi e le risposte più efficaci;
i sottoscritti Consiglieri regionali
Interrogano
Il Presidente della Regione per sapere:
1) quali sono le valutazioni della Giunta in ordine al fenomeno migratorio in Valle d'Aosta;
2) se esistono studi relativi alle tendenze del fenomeno stesso, considerato che, monitorandolo, è possibile quanto meno ipotizzare quanti ricongiungimenti familiari ci saranno nell'immediato futuro e quante nuove immigrazioni saranno trascinate dalle precedenti;
3) quali sono le risorse e le strutture che sono disponibili e al servizio delle politiche relative a questa problematica;
4) quale ritiene sia la soglia numerica di nuove immigrazioni accettabili in Valle d'Aosta per evitare che il fenomeno assuma caratteristiche preoccupanti e negative.
F.to: Lanièce - Viérin Marco
Presidente - La parola al Presidente della Regione, Caveri.
Caveri (UV) - En effet je dois vous dire qu'il n'y a pas, pour le moment, d'étude globale sur ce phénomène de la migration et surtout sur ces tendances, parce que même si un grand nombre de sujets au Val d'Aoste s'occupe de ce problème, chacun l'aborde sous l'angle qui le concerne; donc, dès le départ, je vous dis qu'il faudra étudier le phénomène qui est remarquable. Il faut trouver des règles démocratiques, bien connues, pas de clôture, mais d'ouverture, en sachant qu'aux droits suivent aussi les devoirs.
Je vous assure que dans des délais raisonnables ce sera de notre devoir de trouver une solution scientifique, ou au moins étudier le problème pour calculer ses conséquences dans le futur. Quand même nous avons des chiffres: à l'heure actuelle, en Vallée d'Aoste, il y a 3.764 ressortissants des pays ne faisant pas partie de la CE, titulaires d'un permis de séjour régulier, chiffre qui comprend les membres de leur famille, figurant sur le même permis de séjour. Ils étaient 770 en 1999, 2.413 en 2002, 3.117 en 2003. Il est évident que le phénomène est en rapide croissance. Je vous rappelle que ces immigrés, surtout si c'est la première fois qu'ils arrivent en Italie, ont tendance à se déplacer énormément, ce qui signifie que le nombre de permis délivré par une Questure ne correspond pas nécessairement au nombre des immigrés qui résident sur le territoire de la zone en question.
Autre donnée disponible est la scolarisation: durant l'année scolaire 2004-2005 nos écoles ont accueilli 214 élèves issus de l'immigration dans les écoles maternelles, 276 dans les écoles élémentaires, 155 dans les écoles supérieures du Ier degré et 97 dans celles du IIe degré. A titre de référence je peux vous dire que, pour 2001-2002, 94 fils et filles d'immigrés ont été inscrits dans nos écoles maternelles, 157 dans les écoles élémentaires, 68 dans les écoles supérieures du Ier degré et 60 dans celles du IIe degré. Il y a eu donc une croissance énorme des élèves fils d'immigrés.
Passons à l'emploi: les dernières données disponibles font état de 527 travailleurs étrangers inscrits sur les listes de placement au 31 décembre 2003, tandis que 1.770 travaillent surtout dans l'industrie, mais aussi dans le secteur tertiaire; par ailleurs 182 étaient employés par des entreprises agricoles et 234 effectuaient des travaux domestiques.
Nous disposons aussi de quelques informations intéressantes quant au lieu de résidence des ressortissants des pays ne faisant pas partie de la CE; ils habitent pour la plupart Aoste et sa banlieue ou bien la Basse Vallée où ils se concentrent surtout dans les Communes de Châtillon, Saint-Vincent et Verrès. A Verrès il y a ce phénomène des Indiens qui travaillent à la "Meridian": il y a quelqu'un qui arrive, il trouve que le milieu est positif et donc il y a une logique d'attractivité d'une certaine localité.
Pour ce qui est des tendances des flux migratoires, nous devons prendre en compte la législation en vigueur. La loi "Bossi-Fini" a mis en place un cadre plus rigide pour l'entrée en Italie, la délivrance et le renouvellement des permis de séjour réguliers. On peut dire, sans tenir compte des exceptions prévues par la loi, ni de l'immigration clandestine, que seules les personnes détenant un contrat de travail pourraient aujourd'hui immigrer légalement en Italie et que la durée de leur séjour devrait être strictement liée à celle dudit contrat. Cela dit, en Vallée d'Aoste, comme dans le reste d'Italie, le phénomène migratoire a connu une augmentation considérable au cours des 10 dernières années et les caractéristiques des immigrés ont aussi évoluées progressivement.
Au début des années '90 les flux migratoires étaient essentiellement composés d'hommes à la recherche d'un emploi, notamment dans le secteur du bâtiment, de l'agriculture, et qui changeaient très souvent de région. Au contraire, à partir de la moitié des années '90 jusqu'à aujourd'hui, l'immigration est devenue une affaire de famille, qui est marquée par l'arrivée des femmes, des adolescents et des enfants, et caractérisée par une forte tendance des familles à s'installer de façon stable. Il est donc évident qu'en Vallée d'Aoste, comme dans le reste de l'Italie, le nouvel aspect du phénomène migratoire engendre de nouveaux besoins, requerrant des solutions appropriées. Nous sommes passés d'une demande d'assistance à des besoins d'ordre social, concernant les services, les politiques liées à la famille, ainsi qu'à ses conditions de revenu et de logement. En ce sens, la question relative aux structures et aux ressources liées au phénomène migratoire est une mauvaise question, car bien qu'il existe des institutions spécifiques, comme par exemple le Conseil territorial pour l'immigration, qui s'est réformé récemment, chargé de s'occuper de façon globale et impliquant toutes les personnes concernées, le phénomène migratoire touche aujourd'hui l'ensemble des secteurs de la société et de l'administration publique.
Pour répondre à la dernière question, je ne vois pas pourquoi les flux migratoires, qui sont le fait des personnes en situation régulière et respectueuses de la législation, devraient avoir un caractère préoccupant et négatif. Nous pourrions tout aussi bien considérer que c'est grâce à l'immigration des ressortissants des pays ne faisant pas partie de la CE et grâce aux immigrants qui, dans le passé, sont venus des autres régions d'Italie et des autres pays membres de la Communauté, que le bilan démographique de la Vallée est positif, c'est-à-dire le bilan démographique reste encore négatif, mais moins négatif grâce au fait que les immigrés sont là, dans certains secteurs. Ça suffit aller dans les alpages pour se rendre compte que nous avons aujourd'hui une immigration qui couvre des postes de travail que personne veut occuper, sans parler des extra-communautaires; on pourrait citer l'expérimentation que nous sommes en train de faire avec une zone de montagne de la Pologne, là c'est une tentative, vu que pour le moment les Polonais sont un peu comme des extra-communautaires, car il y a encore des limites jusqu'au 1er janvier 2006, mais c'est un exemple remarquable, parce qu'à mon avis le problème de fond est celui de trouver des formules qui puissent permettre d'éviter qu'à gérer l'arrivée des immigrés soit une logique presque mafieuse ou de clan.
Personnellement je retiens que le problème de l'intégration est un problème important à poser, parce que la multiculturalité est positive dans le sens que chacun apporte à notre communauté son apport de l'extérieur, mais il y a un rélativisme culturel qui s'arrête au respect des droits que nous connaissons en tant que telle: le respect de la femme, le respect des enfants, le respect des coutumes que nous avons. Donc je pense que sans poser une logique d'opposition de cultures qui pourraient être à la mode, suite aux événements dramatiques qui touchent l'Europe occidentale, le problème de fond est de faire partager nos habitudes sans les imposer, mais en sachant qu'il y a des devoirs et, surtout, des droits qui doivent être respectés.
C'est tout à fait impossible, pour le moment, de tenter de fixer un plafond pour les nouvelles vagues d'immigration. La loi "Bossi-Fini" pose toute une série de limites. Moi je pense qu'il faut œuvrer d'une double façon: d'un côté, je pense qu'il faudra de plus en plus aider à éviter l'immigration, dans le sens que s'il y a eu dans l'histoire récente de nos pays une faillite terrible, a été l'aide aux pays du Tiers Monde, et aujourd'hui le manque de démocratie et la pauvreté de certains pays de notre planète engendrent des phénomènes d'immigration qu'il faut respecter, et donc il y a l'aide et l'accueil, mais, de l'autre côté, il faut de plus en plus intervenir sur les pays d'origine, pour améliorer la situation de ces populations, qui sinon se trouvent obligées à l'immigration, qui est quand même douleur, fatigue et déracinement de la logique d'appartenance d'une culture.
Compte tenu de la législation actuelle en la matière, je dirais qu'il s'agit aujourd'hui de savoir combien d'immigrés le système économique et productif est en mesure d'absorber et, encore, pour prendre le problème à l'envers, quels sont les besoins dudit système en matière de main d'œuvre venue de l'intérieur et de l'extérieur. Il est important d'assurer de niveaux d'aide public, le "Welfare State" doit assurer aux immigrés un niveau, en sachant qu'il y a des limites naturelles. On ne peut pas, aujourd'hui, penser aux logements pour tout le monde, car nous avons déjà des problèmes, aujourd'hui, et donc là aussi il faut trouver des solutions raisonnables, parce que le phénomène du racisme et de la xénophobie, qu'heureusement pour nous il me paraît qu'au Val d'Aoste n'existe pas, c'est un fait dont il faut tenir compte et il suffit de regarder l'historique des banlieues parisiennes pour comprendre de ce qu'on parle!
Je pense que la chose la principale c'est de faire une véritable étude sur le phénomène, parce qu'il me paraît qu'aujourd'hui nous ne pouvons pas affronter le problème en suivant les chiffres, mais il faut connaître le phénomène dans ses perspectives.
Presidente - La parola al Consigliere Lanièce.
Lanièce (SA) - Prendo atto della risposta fornita dal Presidente.
In effetti questa iniziativa era nata per capire qual è la situazione del flusso migratorio in Valle d'Aosta, quanti e dove sono, quanti sono legali e quanti clandestini e quali politiche possiamo portare avanti, quali analisi possiamo fare, perché qui si tratta di aver dei dati per potere governare e seguire il fenomeno. Un fenomeno importante, anche alla luce di tutti i fatti recenti, ma soprattutto perché è in forte crescita e, dai dati che ci ha fornito il Presidente, si vede che nel giro di qualche anno sono quasi raddoppiate le presenze in Valle di immigrati.
È giusto affrontare il problema in tutti i suoi aspetti, anche perché il fenomeno dell'immigrazione riguarda l'aspetto scolastico, l'aspetto abitativo, l'integrazione - altro problema importante e di non facile attuazione -, tenuto conto, giustamente, che si deve tener conto sia dei diritti che dei doveri. È giusto dare ospitalità, ma è giusto anche far rispettare le nostre tradizioni, e in questo caso si può parlare di vera integrazione, altrimenti diventa difficile poter affrontare questo fenomeno!
Ovviamente è un fenomeno che ha degli aspetti di carattere umanitario, ma anche aspetti di ordine pubblico; quindi entrambi questi aspetti devono essere seguiti con attenzione in modo da governare il fenomeno e dare delle risposte esaurienti, tenuto conto che sono forti i ricongiungimenti familiari, come sottolineava il Presidente. Questo comporta problemi di ordine sociale da affrontare e quindi bisogna porre in essere delle azioni politiche atte a monitorare il fenomeno e a dare risposte adeguate: per questo abbiamo presentato questa iniziativa, per avere dei primi dati da studiare e analizzare.
Il Presidente ci ha detto che c'è la volontà di studiare a fondo il fenomeno. Ne prendiamo atto, e valuteremo in futuro le iniziative che la Presidenza vorrà porre in essere a fronte di questo importante fenomeno.
Presidente - La parola al Consigliere Viérin Marco.
Viérin M. (SA) - Chiederei al Presidente Caveri, visto che ci ha dato una risposta dettagliata, di prendere atto anche della nostra posizione, che non è una posizione che vuole essere dirompente o diversa sulla sensibilità dell'accoglimento e dell'aiuto che va dato a qualsiasi persona. Qui si sta verificando - anche convalidato dai dati che lei ci ha fornito - che la crescita demografica "zero" della Valle d'Aosta è mantenuta grazie agli extracomunitari, e noi, come "Stella Alpina", non siamo d'accordo che l'obiettivo sia questo. Credo che invece dobbiamo governare questa crisi delle nascite in Valle d'Aosta in altra maniera, altrimenti non possiamo che essere dissenzienti su questo aspetto. Condividiamo, al contrario, il discorso della gestione di questo fenomeno; è ormai indispensabile, lo abbiamo capito anche dall'intervento del Presidente. Condividiamo, lo ribadisco, il principio dell'aiuto e dell'accoglienza, ma devono essere governati alcuni fenomeni.
Ad esempio il problema della casa: sempre più abbiamo famiglie con 6-7 figli, che sono presenti in Valle da parecchie generazioni, e che si vedono denigrati, mentre qui si parla di rispetto della dignità delle persone, da certe situazioni che rispondono, sì, a certe necessità, ma non rispondono ad altre! Abbiamo famiglie che cominciano a dover vivere in grandissima povertà, che sono qui da sempre. Poi c'è il discorso della scuola affrontato da noi anche in altre occasioni, con il Presidente Perrin, ma anche prima. Non possiamo dimenticare alcuni fatti successi anche da noi, quindi il discorso va ridefinito: "diritti sì, ma anche doveri". Dovremmo avere il coraggio di dire alcune cose chiare, è giusto il principio dell'accoglimento, ma è anche giusto che chi è qui da una vita non si veda usurpato da principi venuti da lontano, altrimenti sarebbe ancora più grave!