Oggetto del Consiglio n. 1586 del 18 ottobre 2000 - Resoconto
OBJET N° 1586/XI Communications du Président du Gouvernement régional.
Viérin D. (UV)Merci. Monsieur le Président, Messieurs les Parlementaires, Mesdames et Messieurs, chers collègues. La situation dramatique que connaît la Vallée d’Aoste depuis quelques jours se passe de tout commentaire. L’ampleur du désastre est évidente, tangible. Et je ne dis pas cela parce que les organes d’information nous mettent sous les yeux les images de villages détruits, de personnes évacuées, de maisons et de quartiers inondés, de catastrophes, et nous parlent de victimes et de personnes disparues.
Non, s’il n’est pas besoin de commenter la situation c’est parce qu’elle touche tous les Valdôtains: nous sommes tous les témoins directs de cette tragédie; nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, touchés par ces événements et nombreux sont ceux qui ont été durement et directement frappés dans ce qu’ils ont de plus cher. Voilà pourquoi l’aspect humain est absolument prioritaire. Le temps des analyses et des autres évaluations est nécessaire, mais il viendra!
Aujourd’hui, la Vallée d'Aoste pleure ses morts. C’est, tout d'abord, le temps de la solidarité envers les familles éprouvées et de la gratitude pour tous les secouristes qui se sont dépensés, et se dépensent encore, sans compter, afin de limiter les effets et les conséquences de ces pluies torrentielles.
A tous ceux qui ont perdu des parents ou des amis au cours de ces heures terribles nous voulons également, en nous associant aux condoléances qui ont été exprimées par l'Assemblée, exprimer les condoléances les plus sincères du Gouvernement.
Nous tenons à assurer de toute notre solidarité les personnes qui ont été évacuées et ont dû quitter leur maison et leur village.
Nous réaffirmons, par ailleurs, notre engagement à celles et à ceux qui sont sans nouvelles de membres de leur famille ou de leurs amis et, bien sûr, à toutes les gens qui ont vu leur maison endommagée ou détruite par la furie des éléments.
Nous voulons enfin remercier les milliers de personnes qui travaillent depuis des jours à l’organisation et au déploiement des secours sur le terrain. Mais, essayons de présenter brièvement quels ont été les faits et quel a été le déroulement de ces événements.
Samedi 14 octobre, dans la matinée, la Direction régionale de la Protection civile transmet un avis invitant à mettre en alerte tous les moyens et le personnel à disposition pour tous les types d’intervention sur l’ensemble du territoire et ce, compte tenu des précipitations en cours et des prévisions météorologiques qui font état, pour les 24 à 36 heures suivantes, de pluies intenses et persistantes accompagnées de phénomènes orageux.
Le Département de la sécurité civile de la Présidence du Conseil des Ministres confirme la gravité des conditions météorologiques et prévoit 85 millimètres de pluie sur le Piémont pour la journée de samedi 14 et 65 millimètres sur le Piémont et la Lombardie pour le dimanche 15.
Toutefois, les différents sujets concernés par les problèmes dus à d’éventuelles précipitations particulièrement violentes: communes, Sécurité civile, Corps forestier valdôtain et Assessorat du territoire, de l’environnement et des ouvrages publics, sont en alerte depuis le 29 septembre dernier et ont déjà pris les mesures de précaution nécessaires. Et le 13 octobre, vendredi, l’état d’urgence est décrété sur l’ensemble du territoire valdôtain sur proposition du Directeur régional de la Protection civile.
Durant la nuit du 13 au 14 octobre, des pluies d’une intensité croissante et tout à fait exceptionnelle s’abattent sur la Vallée d’Aoste; elles persistent avec la même violence et sans interruption jusqu’à lundi 16 octobre; aucune partie de la région n’est épargnée.
En raison des températures, étonnamment élevées pour la saison, il pleut également sur les zones situées en altitude et enneigées depuis deux semaines.
Pour présenter la gravité de ce phénomène, il suffit de penser qu'au cours de ces jours plus de la moitié des précipitations annuelles, qui normalement intéressent certaines parties de la Vallée d'Aoste, sont tombées. Cogne, par exemple, qui a été l'une des communes les plus frappées, a eu plus de 500 millimètres d'eau quand la moyenne de l'année est de 800 et lorsque l'année précédente il était tombé 600 millimètres d'eau.
La limite des chutes de neige également s'est élevée tout d'abord à 3.700 mètres et après elle est descendue à 3.200 mètres, mais elle est demeurée pendant ces jours au dessus des 3.000 mètres. La situation empire donc brusquement et s’aggrave de plus en plus.
Le volume exceptionnel des précipitations qui tombent sur notre région en un laps de temps extrêmement réduit et la fonte des neiges génèrent les premiers problèmes et le débit des cours d’eau s’accroît considérablement.
Les premières informations relatives à des éboulements, ceux qui ont interrompu la circulation sur les routes régionales de Rhêmes, Champorcher et Cogne, remontent à la matinée du samedi 14 octobre.
À 11 heures, ce même jour, la route d'Etat n° 26 est fermée à Nus en raison du risque de chutes de pierres, dans une zone où un glissement de terrain s’était déjà produit quelques jours auparavant, et à Hône du fait du débordement de la Doire Baltée.
Les opérations d’évacuation de la partie supérieure du chef-lieu de Cogne commencent à ce moment-là: le torrent déborde au hameau d’Epinel et envahit la route régionale; le village de Lillaz est isolé. Les membres du Comité régional de la Protection civile sont alertés et convoqués pour une réunion en début d’après-midi, 13 heures 30. Tout le système d’intervention d’urgence est déjà actif.
À 13 heures, le syndic de Nus ordonne la fermeture des routes communales. Sont également fermées la route régionale de Valsavarenche et la route communale du Val Veny à Courmayeur.
Le Comité régional de la Protection civile se réunit donc à 13 heures 30 et décide de mettre sur pied le Centre de coordination des secours, l’organisme chargé de gérer les situations d’urgence aux termes du plan régional de sécurité civile.
À partir de ce moment-là, les liaisons le long des vallées latérales sont progressivement et inexorablement interrompues. A partir de 18 heures la circulation est également suspendue sur l’autoroute A5, d’abord de Nus à Châtillon puis d’Aoste à Morgex. C’est ensuite le tour de la voie ferrée Aoste-Chivasso.
À compter de la nuit du 14 octobre la Vallée d’Aoste est complètement isolée.
Communes, hameaux, toute la région est coupée de l’extérieur: plus de voies de communication, plus de liaisons téléphoniques, des pannes d'électricité.
La crue des torrents des vallées latérales et de la Doire entraîne des éboulements et des débordements dans pratiquement tout le bassin hydrographique de la région et cela est également l'une des caractéristiques de cet événement. Nous avons connu au cours des années précédentes d'autres inondations, mais elles n'étaient pas si étendues. Cette fois c'est tout le bassin hydrographique de la région qui a été touché.
La crue des torrents des vallées latérales et de la Doire entraîne donc des éboulements et des débordements.
La Basse vallée est entièrement inondée.
Après Cogne c’est à Nus, Pollein et Fénis que la situation devient extrêmement sérieuse: des centaines de personnes sont évacuées et l’on enregistre les premières victimes; les secouristes travaillent sans répit dans des conditions très dangereuses.
Dans de nombreuses parties du territoire régional l’approvisionnement en eau potable, en gaz et en électricité n’est plus assuré. Etant donné l’état des routes, les hélicoptères sont désormais les seuls moyens de transport utilisables.
Aoste elle-même est touchée par l’inondation le 16 octobre alors que les habitants du quartier de la Doire, complètement envahi par les eaux, sont contraints à quitter leurs habitations. Aucune communication n’est donc plus possible entre Aoste et le reste de la Vallée.
Le Centre de coordination des secours, actif sans interruption depuis 10 heures du matin, le dimanche 15 octobre a planifié les actions des personnes et des moyens de la sécurité civile.
Au cours des sept réunions qui ont eu lieu, ce comité a examiné les différents aspects des interventions d’urgence en donnant la priorité absolue au sauvetage de la population et à l’évacuation des habitants des zones à risques.
La plus grande attention a notamment été apportée:
- au suivi des zones à risques par les personnels spécialisés;
- à l’accueil des évacués;
- au suivi et à la gestion des réserves d’eau, de denrées alimentaires, de carburants et de médicaments;
- au rétablissement progressif des lignes électriques et téléphoniques ainsi que des réseaux routiers et autoroutiers;
- au tri des demandes d’aide et à l’organisation des bénévoles ainsi qu'à l’organisation de la surveillance par les forces de l’ordre des aires abandonnées par les habitants en vue d’éviter tout risque de pillage.
De son côté la Présidence du Gouvernement a pris les initiatives suivantes:
- la fermeture des établissements scolaires dès le 16 octobre par arrêté du Président du Gouvernement;
- l'interdiction de survoler le territoire régional pour tout appareil n’appartenant pas à la Compagnie Air Vallée ou ne participant pas aux opérations de secours afin que rien n’entrave l’action des services de secours et de la Sécurité civile;
- demande adressée au Président du Conseil des Ministres en vue de la déclaration d'état de catastrophe naturelle;
- demande d’aide adressée au Gouvernement français dans le cadre de l’accord intergouvernemental franco-italien en matière de sécurité civile;
- requête adressée au Gouvernement italien priant ce dernier de prendre les mesures nécessaires afin que les jeunes appelés valdôtains (fractions de contingent n° 10, n° 11 et n° 12) puissent effectuer leur service militaire dans la Vallée, bénéficier d’un congé anticipé ou être exemptés dudit service.
Grâce à la collaboration et aux efforts de toutes les personnes concernées, les résultats des différentes actions entreprises ont été positifs; si bien que - l’amélioration des conditions climatiques aidant - la tension a un peu diminué et que nous nous orientons désormais vers une normalisation progressive. Quels ont été les secours en chiffres.
Le Centre opérationnel a été actif 24 heures sur 24 depuis le samedi 14 octobre, 8 heures, dans les locaux de la Protection civile, une cellule de crise opérationnelle également 24 heures sur 24 depuis le samedi 14 octobre, 8 heures, a été constituée au Cabinet de la Présidence du Gouvernement.
Nous avons pu également compter sur la présence des membres du Gouvernement qui, ne pouvant rentrer sur Aoste, ont suivi, coordonné et organisé les opérations de secours dans leur zone de résidence ainsi que sur l'action de tous les Conseillers qui, dans leur commune, ont apporté une aide concrète pour ces mêmes opérations.
Les personnes collaborant aux secours sur l’ensemble du territoire ont été 3.345: 400 du Corps forestier, 120 du service 118, médecins et autres professions sanitaires, 25 du secours alpin valdôtain, 150 pompiers professionnels, 1.200 sapeurs-pompiers volontaires, 200 employés de l'Administration régionale ainsi que 250 volontaires de la Croix Rouge.
En plus des populations, des communes touchées qui sont intervenues directement. Nous avons adressé des demandes d'aide et de secours et ce, en étroite liaison avec les différents ministères.
J'ai été en contact directement avec les Ministres des travaux publics Nesi, de la justice Fassino, de l'intérieur Bianco, avec le Responsable de la Sécurité civile Barberi, le Préfet Crescenzo, avec le Général Lo Sardo, Commandant de la Région Piémont et Vallée d'Aoste, ainsi que - tous les jours - avec le Président de la République Ciampi.
Les premières aides nous sont parvenues de l'extérieur: une colonne militaire française des forces civiles spécialisées françaises ainsi que les sapeurs-pompiers de Bolzano, Cuneo, L'Aquila, Teramo et Biella.
Dans l'impossibilité de donner une évaluation précise des personnes qui ont été évacuées, tout en considérant les difficultés de communication que nous avons eu avec plusieurs communes et le fait que plusieurs personnes ont trouvé hébergement auprès d'amis, de parents ou d'autres structures, les données dont nous disposons donnent un total de personnes évacuées se chiffrant à 3.160. Aujourd'hui déjà ce nombre de personnes sans abri a baissé à 480.
Nous avons organisé des centres d'accueil et de secours aux Casernes Battisti et Testafochi, au pensionnat Federico Chabod, à l’Institut agricole régional, au grand séminaire, au Don Bosco, à la Maison Barillier; nous avons utilisé la salle de gym de l'école moyenne de Charvensod, des hôtels d’Aymavilles, la résidence Mont-Blanc, l’hôtel Miravalle et d'autres structures hôtelières.
Pour ce qui concerne les dispersés, ils sont au moment actuel encore au nombre de 5-6 et les victimes sont au nombre de 15-16, mais ce chiffre est encore un chiffre provisoire.
Après cette première phase d'urgence, sans pouvoir détourner donc nos énergies de la gestion de ces difficultés objectives que la calamité nous avait causées?, nous avons cru opportun de procéder sans délais à une première vérification des dommages subis et ce, aussi afin de pouvoir programmer et réaliser les interventions les plus urgentes, essentielles pour un retour progressif à la normalité.
A cet effet nous avons déjà demandé à toutes les communes d'indiquer les interventions à réaliser prioritairement sur les structures et les infrastructures.
Une réunion avec les syndics des communes les plus frappées et avec les responsables du Conseil permanent des collectivités locales a déjà été convoquée pour demain 19 octobre. Par ailleurs, une demande de renseignements sur les dommages subis par les différents acteurs économiques valdôtains de tous les secteurs: agriculture, industrie et services, a déjà été transmise aux différentes associations de catégorie.
Sur la base des premiers éléments recueillis, au cours d'une réunion également déjà convoquée pour vendredi prochain, nous procéderons à l'examen de la situation découlant de l'inondation en rapport soit à la phase d'urgence soit aux initiatives à réaliser pour la relance du système économique valdôtain. Le Gouvernement italien, dans la réunion du Conseil des Ministres du 16 octobre dernier, a adopté l'état d'urgence pour la Vallée d'Aoste, le Piémont et une partie de la Ligurie. Cet état d'urgence sera étendu également à la Lombardie et à l'Emilie-Romagne.
Le Ministre de l'Intérieur doit maintenant adopter son arrêté de Protection civile. Nous avons suivi en liaison avec nos Parlementaires tous ces actes, nous les remercions pour leur engagement et pour leur disponibilité et par ailleurs nous attendons de connaître le texte de cet arrêté de la Sécurité civile italienne qui doit engager les 100 milliards de ressources consacrées à l'urgence.
Il a également été décidé de permettre aux collectivités locales de pourvoir aux ?uvres qui seront nécessaires par des emprunts financés pour un total de 1000 milliards de lires, le Gouvernement valdôtain, pour sa part, dans sa réunion d'hier, a décidé une première intervention en mettant à disposition 25 milliards de lires pour les interventions de reconstruction, en affectant également 2 milliards de lires au remboursement des frais et pour faire face aux frais soutenus ces jours-ci et aux urgences immédiates.
Le Gouvernement s'est encore penché sur le budget de la prochaine année en évaluant quelles devront être les modifications nécessaires afin de pouvoir disposer d'un instrument efficace, apte à favoriser les interventions de reconstruction. Il s'agit de remodeler notre planification, en attribuant ou en re-attribuant une priorité aux interventions sur le territoire, notamment aux aspects hydrogéologiques.
Nous avons aussi bénéficié d'une grande solidarité. Nous avons été en contact direct, en liaison avec les Présidents des régions avoisinantes: Nycollin de la Haute-Savoie, Gaymard de la Savoie, les représentants de l'Etat du Valais. Nous devons constater par ailleurs que l'Etat du Valais a été aussi durement touché pas ces événements, leur bilan est également lourd, Monsieur Schnyder qui nous rendra visite demain m'a parlé d'un bilan provisoire entre 15 et 18 victimes et de dégâts considérables.
Demain il sera ici et il nous a déjà annoncé que la Croix Rouge suisse a lancé une collecte de fonds sur tout le territoire suisse, fonds seront mis à la disposition également du Piémont et de la Vallée d'Aoste. Demain matin, après la venue, aujourd'hui, du Président de la Chambre des Députés Monsieur Violante, le Président de la République Ciampi accompagné du Ministre Bianco nous rendra visite. Il s'arrêtera d'abord à Turin et ensuite, en compagnie de Monsieur Ghigo, sera ici pour vérifier sur place la situation du Val d'Aoste.
Nous nous sommes donc fixé certaines priorités. Nous avons donc successivement abordé le problème des personnes, des victimes, des sans-abri en procédant à leur évacuation; nous avons formulé les demandes d'aide; nous avons également tenu à avoir un rapport privilégié avec l'information et donc dès dimanche un responsable du Bureau de presse a été affecté à la Direction de la Sécurité civile 24 heures sur 24, en essayant de maintenir ainsi une liaison avec les médias, avec la presse écrite et audiovisuelle.
Les priorités, disais-je, ont été données d'abord aux réseaux: télécommunication et électricité.
Nous pouvons aujourd'hui annoncer que cette urgence est dépassée et penser au ravitaillement, au secours, à la vérification de la stabilité des versants.
Par le biais d'une visite que nous avons effectuée dans la journée de lundi directement sur les lieux, notamment dans les communes les plus touchées - nous nous sommes rendus à Cogne, à Nus, à Fénis, à Donnas et à Issime - nous avons pu constater l'étendue de ces dommages et de ces dégâts.
Aujourd'hui nous avons donc deux priorités: tout d'abord l'organisation des secours. Nous avons créé à cet effet, à côté du siège de la Direction de la Protection civile, en utilisant le Palaceva, un centre de coordination des différentes interventions et opérations de secours parce que nous avons la nécessité qu'il y ait une seule coordination des différentes actions, les aides qui sont en train d'arriver d'un peu partout, de toute l'Italie, notamment des Régions Frioul-Vénétie-Julienne, de Bolzano, de Trento. Mais, au-delà de cette organisation priorité a été également donnée à la nécessité de sortir de l'isolement dans lequel le Val d'Aoste a été entraîné.
Quel est donc l'état de la voirie.
Le chemin de fer a ouvert entre Aoste et Pré-Saint-Didier, mais la ligne Aoste-Chivasso est gravement endommagée; on parle de mois avant que l'on puisse ouvrir cette voie de communication. La route d'Etat n° 26 est touchée, notamment à Nus et à Verrayes. Il faut compter là aussi sur un délai qui, pour l'instant ne peut être prévu, mais qui ne s'annonce pas bref.
Nous pouvons examiner le problème de la liaison par autoroute, tout d'abord en considérant la liaison autoroutière vers la haute vallée qui a été rétablie; ensuite la liaison au sein du territoire valdôtain jusqu'à Ivrée et enfin les liaisons avec Turin et Milan.
Pour ce qui est de la liaison autoroutière Aoste-Ivrée, nous pouvons prévoir que dans quelques jours cette liaison sera rétablie dans sa totalité. Déjà à partir de demain, le tronçon Quincinetto-Châtillon sera ouvert et fonctionnera donc régulièrement.
Par contre pour le tronçon Châtillon-Aoste, en raison des travaux qui sont nécessaires à la hauteur de Chambave - le torrent Arlier est passé sur la chaussée - l'on peut prévoir encore quelques jours de difficultés.
Ce tronçon autoroutier est donc encore fermé, il peut être utilisé seulement pour les secours d'urgence pour des convois de secours et pour des convois escortés par la police. Nous avons pu, en utilisant ce parcours, donner aussi une réponse positive à tous ceux qui avaient été contraints de demeurer au Val d'Aoste à cause de ces événements et donc entre hier et aujourd'hui ces personnes ont pu regagner leur lieu de résidence et de même nous avons pu permettre, tout d'abord, aux gens qui étaient bloqués à Saint Vincent et Châtillon de regagner Aoste, mais aussi à ceux qui étaient hors de la Vallée de rentrer chez eux.
Je sais que quelques difficultés ont surgi quant à la rentré des personnes qui étaient à Saint-Vincent et Châtillon. A ce propos, nous devons constater que, suite à un communiqué Ansa d'Aoste, nous avons subi une série de déboires et nous avons eu de difficultés du point de vue de l'ordre public. De même pour ce qui est d'autres situations, par exemple le danger pour le barrage de Place Moulin, nous avons dû faire face à des nouvelles qui étaient sans fondement.
Quant à la normalisation, il est de notre devoir de continuer à consacrer toutes nos énergies au prompt rétablissement des conditions normales: voilà notre objectif prioritaire.
Tout en attribuant, comme je l’ai déjà précisé, le maximum d’importance à la solution rapide des questions relevant de l’aspect humain de cette tragédie, nous sommes décidé à titre prioritaire à ?uvrer pour que les personnes évacuées puissent rentrer chez elles, surtout si leur habitation n’a pas subi de dommages ou si celle-ci n’est pas située dans des zones jugées encore à risques.
A cet égard, ce matin l'Assesseur Pastoret et la Surintendante ont examiné la situation de nos établissements scolaires, établissements scolaires qui étaient fermés à temps indéterminé.
Sur la base des données qui ont été recueillies directement par des questionnaires adressés aux chefs d'établissement et de concert avec les syndics des communes, nous avons donc révoqué cet arrêté. Il y a actuellement un processus de concertation pour ce qui est de l'école de base, vu que la compétence revient aux collectivités locales (écoles de base: école maternelle, école primaire et collège: école moyenne).
Il y a une concertation entre les responsables scolaires et les syndics des communes concernées pour définir les conditions de réouverture de nos établissements scolaires.
Il y a eu aussi vérification de la stabilité des structures scolaires, donc des bâtiments, de la disponibilité d'enseignants, de la voirie et des services, transports et cantine scolaire.
Par contre pour les écoles secondaires supérieures, la compétence revient directement à la Surintendance. C'est donc la Surintendance qui examine si toutes ces conditions sont remplies et avant la fin de l'après-midi, donc en temps utile, nous serons à même, directement et par le biais des responsables scolaires et des syndics des communes, de communiquer quels seront les établissements scolaires qui, à partir de demain et des jours suivants, reprendront leur activité normale.
L'on peut donc parler d'une ouverture graduelle par degrés scolaires et par zones tout en considérant les conditions nécessaires pour le faire. Pour ce qui est la réouverture des écoles qui s'avère urgente, elle n'en demeure pas moins subordonnée au rétablissement de la voirie et partant, de la circulation.
L'Assessorat des travaux publiques ?uvre avec efficacité pour essayer de rétablir l'ouverture des différentes routes régionales.
Nous avons deux situations qui demeurent critiques. Ce sont les routes d'accès à Cogne et à la vallée du Lys, à Gressoney; il y a également quelques problèmes pour ce qui est de la liaison entre Châtillon et Antey, donc pour le Valtournenche.
Il y a aussi la fermeture de la route menant à Issogne, à Saint Barthélemy, à Staffal dans la haute vallée du Lys tandis que toutes les autres routes régionales sont ou bien ouvertes ou elles sont utilisables pour des interventions de secours.
Pour ce qui est des sans-abri, l'on s'attache maintenant à la réhabilitation du quartier de la Doire et autant que possible au regroupement dans les casernes des personnes logées dans les différents centres d'accueil.
Cet après-midi, nous avons libéré tous les pensionnats parce que, en prévision de l'ouverture des écoles, Chabod et Institut agricole ainsi que les autres centres doivent être disponibles.
La situation est en train donc de s'améliorer.
L’ANAS, pour ce qui est de la voirie encore, s’est engagée à rouvrir dès que possible la Route d'Etat n° 26 entre Pont-Saint-Martin et Courmayeur. Le tronçon Aoste-Courmayeur ne présente pas de difficultés majeures contrairement à la partie qui traverse la commune de Nus et la Basse vallée.
Les liaisons autoroutières resteront donc problématiques direction Turin et Milan en raison des dommages considérables subis: un pont a été enlevé, le pont du fleuve Orco et la liaison Santhià-Milan a subi des dégâts considérables.
Dès le début, le rétablissement des lignes téléphoniques et électriques a constitué, disais-je, l'une de nos priorité; à l'heure où nous parlons, seul le réseau d'une portion réduite du territoire valdôtain est encore hors service: la commune de Nus et la haute vallée du Lys grosso modo.
Le tableau que je viens de vous brosser? illustre tout d'abord le déroulement de ces événements, mais aussi la considérable difficulté et l’étendue des problèmes auxquels aujourd’hui nous devons faire face.
Il s'agit d'une situation extrêmement grave, certes, mais qui, grâce aux efforts de tous, au sens de la solidarité et de l’esprit d’initiative propre aux Valdôtains, pourra petit à petit redevenir normale.
Il est évident que ce qui vient d’arriver doit nous faire réfléchir: je pense qu'il faut toujours tirer des enseignements des événements et des expériences. Et ce au delà des interventions et de la planification de nos actions que nous allons remoduler.
Nous devons réfléchir à deux problèmes majeurs: tout d'abord à l'effet isolement qui encore une fois s'est produit au Val d'Aoste et donc à la nécessité de continuer à mettre en tant qu'objectif prioritaire la nécessité de sortir le Val d'Aoste de l'isolement et nous pensons - tout le monde - je pense, à la réouverture du Tunnel du Mont-Blanc. Mais, je pense que nous pouvons également associer à cette exigence, l'indispensable établissement d’une autre voie de communication transfrontalière, telle que la liaison ferroviaire entre Aoste et le Valais.
Il faut également qu'il y ait une autre réflexion, qui nous touche directement; nous pensons qu'elle doit être étendue à l'ensemble de l'arc alpin parce que le problème des transports pour nous est si prioritaire, mais c'est de toute façon un problème général qui implique nécessairement une concertation, une vision d'ensemble pour donner des réponses positives.
En même temps il faudra aussi une vision d'ensemble pour répondre efficacement aux problèmes de la montagne, la dimension montagne. Tout d'abord pour éviter que chaque fois que ces événements se produisent, il y ait cette opposition entre plaine et montagne.
Mais aussi parce que nous sommes convaincus que des investissements à la montagne, le fait de considérer la montagne comme un système et donc de pouvoir le considérer en tant que dimension propre, aurait certainement des effets positifs. Et ce, sur la base des deux facteurs que nous avons toujours estimés prioritaires.
S'il faut que cette montagne existe, il est vrai, qu'il faut également qu'elle soit vivante et donc il faut conseiller protection, sauvegarde de l'environnement avec les conditions nécessaires pour le développement et l'essor des communautés montagnardes.
Les événements actuels nous confirment aussi qu'il est nécessaire de continuer à intervenir sur notre territoire et là, nous, nous sommes profondément convaincus que nous avons fait des bons choix, en décidant d’investir dans le territoire, de veiller à l’entretien des montagnes, des forêts et des cours d’eau qui ont donné des résultats que nous estimons positifs.
C'est vrai, il est toujours difficile de comparer des situations avec quelque chose qui aurait pu se produire si? Mais nous devons en tant qu'élément de réflexion, nous demander quelle proportion aurait pris cette catastrophe si ces dernières années nous n'avions pas prêté l'attention voulue à notre territoire, si nous n'avions pas adopté et appliqué rigoureusement les plans régulateurs communaux, les plans d'urbanisme et le plan territorial paysager ou bien si nous n’avions pas consacré autant de ressources à la gestion du milieu naturel.
Ce sont des éléments de réflexion, et je crois qu'au cours des prochaines semaines, des prochains mois nous aurons la possibilité d'y revenir et donc d'approfondir ces aspects.
Ce que je veux souligner, encore une fois, rappeler en guise de conclusion en tout cas, c'est ce que nous avons pu constater, à savoir cette grande mobilisation de la communauté valdôtaine nous pouvons être fiers de la réaction que la communauté valdôtaine a eue, de la mobilisation et également de la collaboration, de la disponibilité, de la solidarité que nous avons constatées dans les différentes communes.
Nous avons pu le constater par exemple avec Marco Viérin à Pollein. Je cite Marco parce que nous avons fait une réunion avec les responsables communaux, mais partout où nous avons été, partout au sein de la commune ou des communes nous avons pu constater qu'il y a eu de la part des syndics, de la population une réponse qui immédiate, forte, qui a permis aussi de contrecarrer ces événements.
A cet effet il faut apprécier la disponibilité de tous ceux qui au cours de ces jours fatidiques, sans ménager leurs efforts, ont contribué 24 heures sur 24 à limiter les dommages et à commencer tout de suite cette ?uvre et ces opérations nécessaires de reconstruction de la Vallée d'Aoste.
PrésidentNous remercions le Président du Gouvernement pour les informations qu'il vient de nous livrer.
Nous savons que le Gouvernement est engagé en ce moment sur des actions concrètes, c'est la raison pour laquelle la Conférence des Chefs des groupe a établi que suite à ces communications les forces politiques puissent intervenir avec une intervention par groupe de la durée planifiée de cinq minutes.
L'ordre des interventions sera le suivant: le groupe de Forza Italia, Valle d'Aosta per l'Ulivo, DS-Gauche Valdôtaine, Fédération Autonomiste, Autonomisti et Union Valdôtaine.
Si les collègues du groupe de Forza Italia souhaitent intervenir, le Conseiller Tibaldi a la parole pour son intervention.
Tibaldi (FI)Sì, grazie Presidente. È tutt'altro che semplice prendere la parola oggi innanzi a una circostanza tragica come quella che ha coinvolto la Valle d'Aosta in questi giorni e lo dico con la voce anche rotta dall'emozione, perché penso che tutti quanti noi abbiamo potuto verificare in questi giorni, in queste ore ciò che si è rovesciato sulla Valle d'Aosta: una vera e propria calamità naturale, una vera e propria catastrofe.
A memoria mia personale e a memoria anche di persone più anziane che conosco con le quali ho parlato nessuno si ricorda di una tragedia così grande e quindi parlare oggi, parlare adesso, forse si rischia di essere anche un po' scontati nel contenuto e si rischia di essere forse superflui, forse ripetitivi.
A nome mio personale e del gruppo consiliare, della forza politica che rappresento insieme ai miei due colleghi e unitamente a quanto già detto dai Presidenti, e del Consiglio e della Giunta, esprimo il senso del più profondo cordoglio alle famiglie delle numerose vittime che sono state coinvolte da quest'evento; esprimo i sensi della massima solidarietà a tutti coloro che comunque sono stati pregiudicati e danneggiati, e sono tanti in Val d'Aosta sulla base anche delle cifre che abbiamo potuto conoscere; esprimo profondo apprezzamento per il lavoro svolto dalle forze dell'ordine, dalle forze del pronto soccorso, dai vigili del fuoco, dalla Forestale, dalla Protezione civile e tutti, non vorrei dimenticare nessuno, esprimo anche il senso dell'orgoglio con la quale la Comunità valdostana ha reagito in maniero composta, energica ed ordinata innanzi, ripeto, a questa catastrofe.
Scuso l'assenza del collega Frassy che si è dovuto allontanare dall'aula per partecipare alle esequie funebri di una delle prime vittime di questa alluvione, assenza momentanea.
Fare considerazioni oggi si rischia di fare fiumi di parole. Sembra un gioco di parole, invece di fare fiumi di parole bisognerebbe avere più rispetto dei fiumi: è per questo che mi sento di dire che la tragedia, la catastrofe, la calamità che ha colpito la Val d'Aosta non sia stata solamente causata dall'eccezionale ondata di maltempo.
Mi sento di dire, e uso l'accezione in senso più che mai lato, che la responsabilità è anche dell'uomo, e mi fermo qua: ci saranno altre occasioni per approfondire questo tema. L'esperienza già provata nel 1994 e di qualche anno successivo, evidentemente non è stata di sufficiente insegnamento e oggi la Comunità valdostana e altre comunità vicine, hanno subito un evento che non è solamente addebitale ai fenomeni meteorologici.
Apprezziamo l'opera di intervento tempestivo svolta anche della Giunta regionale. Questa non è solo la sede per poter partecipare in forma celebrativa o ricognitiva in merito alla tragedia, ma anche in forma propositiva.
Secondo noi la Regione Val d'Aosta ha il diritto di chiedere qualcosa di più allo Stato italiano e lo Stato italiano ha il dovere di dare qualcosa di più alla Regione Val d'Aosta. È stato emanato un provvedimento d'urgenza dal Consiglio dei Ministri, un provvedimento d'urgenza più che mai benevolo e benefico, ma chiediamo che altre iniziative vengano adottate a rinforzo ulteriore della nostra Comunità che, ripeto, è in ginocchio.
Provvedimenti che riguardino dilazioni di termini per adempimenti fiscali, burocratici, per adempimenti materiali, umani, privati, per permettere la rinormalizzazione di una situazione, che è più che mai drammatica.
Invito anche il Presidente della Giunta e la Giunta nel suo insieme ad avere la massima attenzione in quella che sarà la predisposizione del nuovo bilancio regionale, dove la maggior parte delle risorse dovranno essere destinate e devolute a quella che sarà la fase di ricostruzione.
Mi permetto di presentare a nome del nostro gruppo anche le richieste che ho testé formulato in forma di risoluzione che chiedo a questo Consiglio di voler esaminare, di scrivere e discutere e votare.
PrésidentMerci collègue Tibaldi. Je vous informe, vous en êtes d'ailleurs déjà au courant, qu'aux termes de l'article 43 point n° 5 de l'ordre du jour nulle résolution ne peut être adoptée sur les communications qui sont présentées en ce moment.
La parole au conseiller Curtaz.
Curtaz (PVA-cU)Signori Presidenti, Signori Parlamentari, cari colleghi, di fronte all'enormità della tragedia che la nostra Regione sta vivendo, ogni parola può risultare vana e suonare addirittura fastidiosa eppure il nostro ruolo pubblico ci impone oggi di fare una prima riflessione.
Non è ancora il tempo per fermarsi a capire cause ed effetti, ad analizzare azioni o eventuali omissioni, non è ancora l'ora degli esami, delle osservazioni e dei commenti, quel tempo verrà e ci impegnerà tutti serenamente e severamente; oggi è il tempo del cordoglio e della riflessione, è soprattutto il tempo dell'agire.
La situazione ci richiede uno straordinario slancio di solidarietà. In questi giorni l'aiuto reciproco, prima ancora che un imperativo morale o etico, è una necessità a cui non possiamo sottrarci né come amministratori, né come cittadini.
Nell'emergenza la Comunità valdostana ha dato buona prova di sé reagendo con grande dignità e laboriosità mobilitandosi in più settori e con buoni risultati, gli episodi biasimevoli sono stati pochi e circoscritti.
Chiediamo ai cittadini valdostani di continuare così: di essere protagonisti nelle prossime settimane e nei prossimi mesi continuando a lavorare per il bene comune dando concretezza alle esigenze di solidarietà. Per noi politici c'è un obbligo in più: ripensare unitariamente ad una nuova cultura del territorio.
Nei prossimi giorni si parlerà di ricostruzione. Io credo che sarebbe un approccio inadeguato.
Non sarà più sufficiente una politica tout-court di "ricostruzione", occorrerà invece una politica nuova della "costruzione" ovvero una nuova cultura del ripristino ambientale, una cultura nuova che tenga conto del fatto che la natura non va solo rispettata, ma anche temuta come gli ultimi eventi hanno dimostrato.
Avremo dunque bisogno di una politica e di una nuova cultura del territorio che siano lungimiranti in cui i limiti dell'urbanizzazione umana non siano vissuti come un fastidio, ma come una severa necessità, direi quasi come un bene comune per evitare che simili tragedie umane e ambientali si ripetano.
È un'opportunità quella di una "nuova costruzione" che non possiamo mancare.
Permettetemi infine di esprimere, anche a nome del mio gruppo, il cordoglio per tutte le vittime dell'alluvione e personalmente voglio ringraziare per i sentimenti di condoglianze indirizzati a me e alla mia famiglia materna per la perdita di Ugo, di Grazia e del piccolo Gill.
PrésidentMerci Conseiller Curtaz.
Le conseiller Fiou a la parole.
Fiou (GV-DS-PSE) Merci Monsieur le Président. Signori Presidenti, Signori Parlamentari, colleghi, anch'io per prima cosa voglio ribadire il cordoglio per le vittime e la solidarietà con le famiglie colpite dai lutti, ma colpite anche dalla tragedia quando hanno visto magari crollare le loro abitazioni.
Voglio però nello stesso tempo esprimere un apprezzamento per l'opera del Comitato di coordinamento, della Protezione civile e di tutti i soccorritori che si sono impegnati in questi giorni con abnegazione malgrado che l'entità degli eventi mettesse a dura prova la possibilità di rispondere a tutte le richieste di intervento. Voglio poi evidenziare come già altri hanno fatto: il coraggio, l'equilibrio, la dignità dimostrati da chi, colpito gravemente da questa tragedia, è ancora costretto ai disagi dello sfollamento, delle privazioni dei servizi fondamentali.
La fase di normalizzazione e di ricostruzione può quindi contare su un atteggiamento positivo, sulla laboriosità che è retaggio della nostra gente. Però ciò responsabilizza ancora di più il ruolo specifico delle istituzioni a tutti i livelli le quali non devono deludere l'atteggiamento, appunto positivo, della gente mentre si fa fronte all'emergenza; poi, penso sia bene ed è stato già sottolineato da molti, avviare subito la riflessione sui criteri che dovranno caratterizzare la fase di ricostruzione.
Credo che ci sia un insegnamento da trarre da questa tragedia che ci propone, in merito al rapporto con l'ambiente, tutta una serie di elementi su cui fortemente riflettere: forse varrebbe la pena fin da subito pensare accanto al Comitato di coordinamento che sta gestendo l'emergenza anche a un gruppo che incominci veramente a riflettere fin da adesso su questi elementi di prospettiva. Incominciamo a guardare al futuro con la positività che anche la gente sta guardando.
Chiudo anche con un pensiero che va alle popolazioni di Piemonte, Liguria, Lombardia, Emilia Romagna, del Valais, della Savoia (anche la Maurienne è stata duramente colpita).
Esprimo loro grande solidarietà conscio anche per l'esperienza nostra della durezza di quanto devono affrontare. Grazie.
PrésidentJe remercie.
Le conseiller Martin a la parole.
Martin (FA)Signor Presidente, questa è certamente una giornata triste per la Valle d'Aosta. Numerose vite umane sono state vittime domenica 15 ottobre di fenomeni meteorologici negativi straordinari, gran parte della Comunità valdostana è stata interessata, seppur in maniera diversa, da questa catastrofe.
La Comunità a me più vicina, il Comune di Pollein, che ha avuto sette vittime, ha vissuto ore drammatiche; non sarà facile dimenticare l'angoscia e la disperazione che ho intravisto sui volti delle persone in fuga, persone a volte in pigiama e a piedi nudi.
Un villaggio è stato quasi interamente cancellato; non si ricorda nulla di simile a memoria d'uomo; i bambini che sono stati sfiorati dalla morte penso non potranno dimenticare tanto facilmente le ore drammatiche che hanno vissuto.
Ci sono state case distrutte, prima ancora che dalla furia delle acque, dal fango o dai massi, dallo spostamento d'aria che questa grande massa che scendeva a valle provocava; alcune testimonianze ci raccontano che una stalla, che è stata poi investita da questa enorme massa d'acqua, ha avuto il tetto scoperchiato e innalzato per più di cinquanta metri in altezza, alcuni secondi prima che venisse travolta dalle acque. Tutto questo per farvi capire la violenza di questa massa imponente che scendeva verso valle.
Penso che casi come quelli di Pollein siano successi anche altrove, forse altrove anche casi più difficili, più gravi.
Io in questi giorni, a dire la verità, non ho visto né la TV né ho letto i giornali e quindi non ho memorizzato quello che è successo altrove, ma ho avuto la possibilità di scambiare delle parole, di fare della conversazione, di scambiare delle opinioni con molti volontari, che hanno agito in Paesi diversi, a Nus, a Fénis, personale della Protezione civile, personale dei vigili del fuoco, tutte persone tra l'altro a cui va la nostra gratitudine perché si sono prodigati oltre ogni sforzo per fare il loro dovere.
Ebbene tutte queste persone mi hanno detto che anche in quei Paesi è successo veramente di tutto; è successo il finimondo e addirittura in molti posti era ancora peggio che nel mio comune. La cosa non mi ha certamente rallegrato, ma mi ha confermato ancora una volta di più che si trattava di un evento veramente eccezionale.
Ho pensato di rendervi partecipi di questi fatti che ho vissuto personalmente per cercare di farvi capire che tutto ciò che si dice non è assolutamente esagerato e non è assolutamente fuori luogo come sovente succede per fatti che vengono ingigantiti ad arte. Noi saremo chiamati in un prossimo futuro, in un futuro immediato a prendere decisioni importanti per risollevare questa Comunità valdostana che ha vissuto un'altra tragedia dopo quella vissuta poco tempo fa, ossia quella del Tunnel del Monte Bianco.
Io ho notato in queste ore immediatamente dopo la catastrofe una voglia di riscossa eccezionale in tutte le persone che sono state colpite da questa vicenda e ho visto anche con piacere, ho potuto provare con piacere l'enorme solidarietà che da più parti si è manifestata: volontari che arrivano da tutte le parti, a volte dovevamo addirittura rifiutarli perché non c'era modo di impiegarli; persone che telefonavano da tutti i comuni per mettere a disposizione la propria casa per poter accogliere qualcuno.
Questa è stata veramente una cosa che ci ha fatto capire quanto questa Comunità sia grande nei momenti importanti, nei momenti che contano, nei momenti in cui si ha bisogno di qualcuno. Però penso che questa loro voglia di riscossa non sarà sufficiente per poterli risollevare, noi dovremo aiutare questa Comunità, altrimenti questa Comunità non ce la farà.
Dovremo farlo perché ci sono veramente delle situazioni molto gravi, al di là dei lutti che numerose famiglie hanno avuto ci sono altre famiglie che hanno perso veramente tutto.
Ci sono casi che conosco personalmente, nel mio comune, di persone che hanno fatto enormi sacrifici per una vita intera per poter risparmiare un gruzzoletto per poter fare il mutuo regionale, per potersi fare una casa e oggi si trovano a pagare questo mutuo, a non avere una casa e a dover ricostruire una casa. Proprio stamattina una testimonianza: un signore che parlava con l'Onorevole Violante, col Presidente del Consiglio, con quelli che erano con noi in questo giro di ricognizione ci diceva di un caso particolarissimo, di una famiglia che ha appunto un mutuo da pagare e da poco tempo colui che sosteneva la famiglia addirittura ha perso il lavoro e quindi una situazione ancora più drammatica.
Non dimentichiamo poi le attività economiche che pure sono state colpite. Soprattutto si tratta in molti casi anche di piccoli imprenditori. Ci sono qui da fare interventi per i singoli, per le attività economiche e per il territorio. Opere di ripristino e opere naturalmente di prevenzione. So che il Governo regionale, soprattutto nelle persone del Presidente e dell'Assessore al Territorio, conoscono molto bene questi problemi, sono molto vicini a questi problemi perché si sono in questi giorni impegnati a fondo visitando personalmente le zone e quindi so che faranno tutto quanto è possibile per risolvere.
Ieri io sono stato insieme ad alcuni amministratori comunali di Charvensod e di Pollein, insieme ai colleghi Dario Comé e Marco Viérin, ai piedi della Becca di Nona per fare un sopralluogo. Ebbene lassù c'è una cosa impressionante, una cosa che non si può descrivere e il dramma del Comune di Pollein è che questa alluvione c'è stata, ma si può riverificare in qualsiasi momento perché dipende da cosa succede a monte e in questo momento non c'è nulla da fare, c'è solo da sperare, da sperare che non piova, da sperare che presto arrivi l'inverno, da sperare che in alto ci sia la neve, che insomma non ci sia più acqua.
Non si può fare assolutamente nulla, bisogna aspettare, so che stanno arrivando le conclusioni degli studi che sono stati affidati per cercare di capire che cosa si può fare a monte, ma bisogna certamente fin dalla prossima primavera riuscire a fare qualcosa perché altrimenti questi casi possono veramente ripetersi?
PrésidentConseiller Martin voulez bien conclure. Merci.
Martin (FA)? Dal punto di vista politico ritengo importante, come è stato anticipato dal Presidente della Giunta, che quest'oggi siano emersi fondamentalmente tre indirizzi: il primo che è la consapevolezza dell'intero Consiglio di trovarsi di fronte ad un momento particolare che richiede un'azione comune; il secondo che c'è la convinzione che è arrivata l'ora delle grandi scelte e delle priorità e la terza che c'è la necessità di una riscrittura, come ha detto il Presidente, del bilancio regionale, tralasciando il superfluo, riducendo gli interventi di contorno e puntando decisamente sul concreto e sulla ricostruzione, sulle opere di prevenzione.
Questo penso sia quello che si aspetta la gente da questa Assemblea e questa è la strada che noi indichiamo al Governo regionale.
PrésidentJe vous remercie, je donne la parole au Conseiller Collé.
Collé (Aut)Signor Presidente, colleghi, il Gruppo degli Autonomisti partecipa come ogni Valdostano peraltro al grande dolore che ha attraversato e sta vivendo l'intera Regione così come esprimiamo il nostro cordoglio alle famiglie che hanno perso i loro cari.
In questo dramma abbiamo riscontrato che tutti hanno fatto il loro dovere, dal Prefetto, e quindi il Presidente della Giunta, all'ultimo vicino di casa, passando per gli organismi istituzionali degli enti locali mi pare giusto ricordare qui come gli eletti nei nostri comuni siano stati punto di riferimento concreto, nessuno ha aspettato che altri facessero, ma non vogliamo dimenticare gli organi preposti alla sicurezza, all'informazione, tutti i volontari e coloro che stanno in queste ore faticosamente raggiungendo la nostra Valle per aiutarci.
Ci pare inevitabile che dopo quanto è successo si debba riscrivere il bilancio della Regione. Lo stesso dovrà essere misurato sulla necessità della ricostruzione della Valle, della sua rinascita e rilancio. Noi ci siamo responsabilmente come abbiamo avuto precise certezze che ci sia la popolazione della nostra Regione, dignitosa e seria, in un momento gravissimo che avrebbe anche potuto giustificare reazioni emotive e scomposte.
Qui dentro tutti si devono considerare amministratori, per questo motivo oggi più che mai non è richiesto il gioco delle parti, inutile anzi dannosa la ricerca di pretestuose responsabilità. I nostri cittadini che hanno immediatamente compreso l'assoluta eccezionalità dell'evento non ci capirebbero, vogliono da noi segnali forti e immediati di concreta collaborazione, prima tra di noi e poi verso di loro. Diamo anche noi in quest'aula, troppo sovente sorda e triste, la certezza di essere un vero spaccato della nostra Comunità che anche in questa orribile occasione ha dato con i suoi innumerevoli gesti di solidarietà la precisa indicazione di essere Comunità vera.
Terminando il Gruppo degli Autonomisti si rende disponibile fin d'ora a qualsiasi forma di partecipazione e collaborazione e ad ogni proposta operativa finalizzata ai primi interventi di ripristino e sistemazione dignitosa dei numerosi evacuati e per la necessaria programmata ricostruzione della nostra regione.
PrésidentMerci, la parole au Conseiller Cottino.
Cottino (UV)Non nego che prendere la parola in questa occasione, in un'occasione di così eccezionale evento è molto difficile, molto difficile perché è pressoché impossibile esprimere a parole quello che purtroppo è rimasto, come qualcuno ha detto, nei nostri occhi. Credo comunque sia mio dovere innanzitutto esprimere le più sentite condoglianze a tutte quelle famiglie che hanno perso i loro parenti, hanno perso i loro cari e in modo particolare credo che sia giusto esprimere le più sentite condoglianze al Consigliere collega Curtaz.
Sicuramente è stato ?, anche se in questi giorni ho sentito di tutto e purtroppo il contrario di tutto, un evento eccezionale. Eccezionalità che pare lapalissiana dai dati che il Presidente della Giunta ci ha testé fornito e che deve farci riflettere.
Effettivamente non è ancora giunto il momento di fare delle analisi precise e puntuali, questo però non deve significare che non si debbano fare in seguito e che non si debba porre un'attenzione del tutto particolare a quanto è successo. Lo si deve fare soprattutto per verificare, io credo che saranno poche, quante possibilità abbiamo effettivamente per evitare o limitare eventuali catastrofi di questo genere. Io ritengo sia giusto che ognuno di noi per il ruolo che ha, faccia il possibile per trovare tutte quelle vie possibili per riportare il più presto possibile la nostra regione alla normalità. Credo che in questi giorni anche gli amministratori abbiano ricevuto delle lezioni di vita, delle lezioni estremamente importanti soprattutto dalla gente più semplice che ha saputo reagire con capacità impensabile e con dignità assolutamente eccezionale a questo evento.
Vi voglio raccontare un aneddoto: io ieri sera ho fatto visita a una persona isolata, a un ottantenne che pensavo si trovasse in difficoltà. Bene, alla fine del colloquio mi ha detto: "Non preoccuparti, vedrai ci risolleveremo". Io credo che, di fronte ad affermazioni di questo genere, che ci vengono fatte da gente che ha ottant'anni e che dunque, almeno in teoria, dovrebbe avere meno slanci verso il futuro? deve effettivamente farci non solo riflettere, ma darci quella spinta, quello sprone necessario per riportare nella normalità la Valle d'Aosta.
Io non ho ancora proposte precise e non vorrei neanche farle sia perché non mi pare ancora il momento più opportuno, sia perché mi è mancato il tempo sufficiente per approfondirle. Il collega Martin ha detto: "Non ho visto la televisione e non ho sentito il telegiornale in questi giorni". Credo che non sia l'unico, il sottoscritto, per quanto ha avuto la possibilità di fare, si è impegnato altrove.
Ho partecipato a questo Consiglio perché mi sembra sia doveroso che ognuno di noi faccia al più presto la sua parte e spero che le proposte concrete possano essere espresse nel modo più unitario possibile.
C'è già stata forse qualche piccola polemica, cerchiamo di dimenticarla, cerchiamo di rompere quelle incomprensioni che sicuramente ci sono state e che sicuramente ci saranno ancora in futuro. Presentiamoci al popolo valdostano il più uniti possibile in modo da dargli quella sicurezza di cui hanno necessità, ma soprattutto prendendo da loro quelle lezioni di cui in certi momenti anche noi necessitiamo.
PrésidentMerci Conseiller Cottino. Collègues conseillers comme vous le savez l'ordre du jour annoncé pour aujourd'hui est reporté à une réunion successive.
La Conférence des Chefs des groupe sera convoquée à cet effet pour déterminer la date du prochain Conseil.
Le Conseil prend acte.
Je me bornerai, en levant la séance, à remercier tous les présents, tous ceux qui, chacun dans son rôle, chacun par ses moyens, sont intervenus publiquement ou sous forme privée pour faire face à cette grande catastrophe.
Je remercie les Parlementaires qui ont témoigné, par leur présence, de leur participation.
Nous levons la séance d'aujourd'hui.