Objet du Conseil n. 3132 du 10 janvier 2018 - Resoconto
OGGETTO N. 3132/XIV - Approvazione di mozione: "Impegno per l'intitolazione ad Emilio Lussu di un luogo idoneo a ricordarne la figura".
Farcoz (Président) - Point n° 35 à l'ordre du jour. Pour l'illustration la parole au conseiller Fabbri.
Fabbri (UVP) - Avec cette résolution, nous voulons rendre hommage à Monsieur Emilio Lussu, qui a joué un rôle très important lorsque, en 1948, notre Statut d'autonomie a été approuvé, d'abord en Commission et ensuite au Parlement italien. Avec son esprit autonomiste et fédéraliste a très bien su soutenir l'esprit de l'autonomie valdôtaine. Voilà pourquoi nous demandons au Conseil de le rappeler pour ne pas oublier cette figure d'homme politique, juriste et écrivain.
Nell'imminenza del settantesimo anniversario della promulgazione dello Statuto speciale della Valle d'Aosta, questa risoluzione si propone di non lasciar cadere nell'oblio l'importanza che la figura di Emilio Lussu ebbe prima quale commissario e quindi come relatore del nostro Statuto durante l'approvazione alle Camere. Una funzione fondamentale nel gestire questo delicato passaggio, che lo vide abile sostenitore delle ragioni dello spirito autonomista valdostano condividendolo con lo stesso spirito autonomista che animava la sua terra d'origine (la Sardegna) e accomunandoci quindi in questo spirito autonomista.
Oggi dunque chiediamo di rendere omaggio a Emilio Lussu ricordando - qui nell'aula del Consiglio regionale, il luogo dove si esercita l'autonomia valdostana - ciò che lui stesso ha caparbiamente difeso e sostenuto da convinto autonomista e federalista, in comunione ideale con Chanoux e tutti coloro che hanno contribuito negli anni dell'oppressione a mantenere e a far risorgere nel popolo valdostano la coscienza autonomista.
Dico appunto negli anni dell'oppressione, dove si rischiava di perdere questo spirito e qualcuno è riuscito a mantenerlo in vita. Certo, sono stati momenti difficili, momenti di dubbio e di ripensamento, però io sono convinto che poi gli alberi si riconoscono dai frutti che danno e i frutti che hanno dato questi nostri autonomisti (Chanoux e tutti gli altri) sono stati importantissimi per tutti noi.
Questa rivendicazione all'autodeterminazione e alla specificità culturale dei popoli minoritari è ancora oggi costantemente sotto attacco. Probabilmente perché non sufficientemente difesa e motivata e vista come un privilegio e non come un arricchimento democratico e come un trait d'union tra le diverse culture.
Oggi dunque chiediamo che si realizzi un ricordo tangibile di questo pensatore, scrittore e uomo politico, affinché nella comunità valdostana non si perda la memoria di quest'uomo e di ciò che ha rappresentato per la comunità valdostana. E nel ricordo del passato, il passato ci proietti nel futuro per ritrovare lo stesso entusiasmo e la stessa determinazione che animavano i Valdostani nella causa per l'autonomia.
Président - La parole à la conseillère Morelli.
Morelli (ALPE) - J'interviens au nom du groupe ALPE pour soutenir la motion présentée par les collègues Fabbri et Grosjean, pour la valorisation de cette figure historique importante, qui a joué un rôle essentiel dans la construction de l'autonomie valdôtaine. Emilio Lussu - a déjà été dit - a été un homme politique de tout premier plan, un intellectuel, un protagoniste de la Résistance, un écrivain - "Un anno sull'altipiano" est un titre important, connu - et avec cette motion, aujourd'hui, nous avons la possibilité de remplir officiellement un vide, un manque de reconnaissance officielle, tangible, du rôle qu'Emilio Lussu a joué à faveur du Statut d'autonomie de la Vallée d'Aoste. Un rôle que cette institution a déjà eu l'occasion de lui reconnaitre, lors de sa disparition à 1975, par un discours qui a été prononcé par le Président du Conseil de l'époque, Severin Caveri, qui a justement évoqué cette figure d'Emilio Lussu en disant : " Les Valdôtains, en particulier, s'inclinent, avec la plus grande reconnaissance, devant sa mémoire, car nous ne pouvons oublier ses innombrables et énergiques interventions, tant à la Commission des Dix-huit qu'à l'Assemblée Constituante pour la défense de notre statut. Son œuvre : infatigable, sans sa présence, notre statut aurait eu moins de valeur, car même après la promulgation de ce texte constitutionnel, Emilio Lussu, intercéda toujours en faveur de notre autonomie, chaque fois que celle-ci était menacée ".
Chacun de nous pourra se rendre compte, toucher et lire directement les interventions d'Emilio Lussu à l'Assemblée Constituante, dans les procès-verbaux de l'Assemblée, qui sont publiés, entre autre, dans le site du Conseil régional. Et vraiment, là, toute la finesse politique et même l'ironie d'Emilio Lussu sont exprimées.
Donc, je crois que cette initiative est une initiative à soutenir, l'on décidera de quelle façon le rappeler, comment le rappeler officiellement, mais nous croyons que par cette initiative nous allons remplir de quelque façon un vide.
Président - La parole au collègue Rollandin.
Rollandin (UV) - Je crois que cette initiative, comme a déjà été dit par les collègues, va dans la direction de rappeler, à l'occasion du 70ème de la République, de ce qui est et qui devait être la République, qui doit garantir aussi la question des autonomies spéciales.
Encore et plus davantage, on reconnait le bien-fondé du fait qu'il y a eu, pendant ces débats dans la Commission des Dix-huit et dans l'Assemblée Constituante, surtout dans la Commission des Dix-huit, une réglementation difficile à faire comprendre les raisons de l'autonomie pour lesquelles Emilio Lussu avait justement porté de bonnes argumentations pour faire de façon qu'il y ait cette reconnaissance, sans qu'il y ait d'autres entraves par rapport à toute une série des personnes qui travaillaient contre notre autonomie.
Donc, je crois que, encore une fois, l'initiative va dans la direction de faire référence à notre Statut. Il s'agit d'un Statut, dont parfois nous disons qu'il devrait être repris, en quelque sorte modifié. C'était la logique qui passait au moment du referendum - qui après a été repoussée - là où on imaginait d'avoir, comme Conseil régional, la possibilité de présenter des propositions qui puissent être débattues aves l'Assemblée Nationale; évidemment - n'ayant plus la possibilité d'un " accordo con " - on a affaibli cette possibilité d'aboutir à un raisonnement qui puisse reprendre ce que certaines Commissions voulaient faire au niveau régional, où on avait déjà travaillé dans le sens de modifier le Statut. Je rappelle, par exemple, la Commission Nicco - et même d'autres - qui a travaillé et essayé de faire comprendre quels sont les points faibles de notre Statut par rapport à l'Europe, dont la question n'était pas à ce moment, mais elle était une des questions les plus difficiles à réglementer et les plus engageantes par rapport au futur, si on reconnaît le fait que l'Europe doit rester le point de repère de toutes les nations.
Donc, dans ce sens, je retiens important de nous reconnaître dans une personne de qualité, une personne très aimable, mais qui surtout avait la capacité de convaincre les collègues du bien-fondé de ce qu'il affirmait; c'était l'une des caractéristiques de cet homme particulier, qui a travaillé beaucoup, toujours avec enthousiasme et surtout en connaissant en profondeur les caractéristiques des différentes régions auxquelles il reconnaissait le droit d'avoir un statut spécial.
Donc, nous nous reconnaissons dans cette initiative, qui sera par la suite prise en considération.
Président - La parole au collègue Bertin.
Bertin (ALPE) - Per ovviamente sostenere questa iniziativa che è, a mio avviso, molto positiva. Casomai tardiva. La Valle d'Aosta in tutti questi anni non ha mai celebrato nel modo giusto affidando o magari dedicando un ruolo significativo a questa figura che è stata fondamentale per l'autonomia della nostra regione. È pertanto molto importante che oggi lo facciamo.
Tra l'altro, a mio avviso, potrebbe essere interessante - proprio per l'aspetto istituzionale e per il ruolo avuto in Parlamento relativo all'autonomia della nostra regione - intitolare la sala Commissioni di questo Consiglio a Lussu, come peraltro viene fatto al Parlamento italiano, nel quale ricordo che esiste una sala intitolata a Bruno Salvadori.
Credo che proprio per il ruolo che Lussu ha avuto per la nostra regione, intitolare la sala Commissioni, qui all'interno del Consiglio, sarebbe una giusta scelta. Mi permetto di fare questa proposta che potrebbe, da quel punto di vista, andare proprio incontro a quell'aspetto istituzionale, a quel ruolo istituzionale che ha giocato Lussu in quegli anni fondamentali per l'autonomia della nostra regione.
Al di là di questo, credo che la figura di Lussu sarà importante anche per quella battaglia culturale, politica che dovremmo fare non come Valdostani ma, in generale, come federalisti per riaffermare un'idea di Stato diversa rispetto a quella che si sta purtroppo sempre più delineando. Lussu e i pensatori come lui, che avevano una visione piuttosto ampia delle cose e un approccio federalista, dovranno svolgere un ruolo importante in questo senso, e sarà da rilanciare anche da questo punto di vista.
In questo periodo, tra l'altro, c'è stata una pubblicazione del professor Louvin sul rapporto tra Chanoux e Lussu. Un periodo nel quale questa figura sta di nuovo assumendo un ruolo importante proprio per quell'idea per cui bisogna avanzare il progetto di uno Stato federale. Iniziamo con dargli almeno un riconoscimento con l'intitolazione, magari, di una sala Commissioni.
Président - La parole au collègue Marquis.
Marquis (AC-SA-PNV) - Condivido a livello personale questa iniziativa, credo che sia importante per valorizzare la nostra storia, la nostra autonomia, il percorso che ci ha portati al nostro Statuto nel 1948, e credo che sia importante sottolineare la figura di Emilio Lussu, perché ha assunto un ruolo veramente fondamentale in quel periodo di discussione.
Credo che nell'ambito della Costituente abbia esercitato per la Valle d'Aosta un contributo convinto, un contributo da federalista, da autonomista. Nel suo importante ruolo di relatore, ha espresso le ragioni per riconoscere la nostra autonomia e credo che sia stato anche importante il recente contributo dato dalla pubblicazione del professor Louvin e di un altro docente sardo, dove è stato fatto un importante parallelo sul contributo di Lussu e di Chanoux a livello di visione federalista e autonomista.
Credo che sia importante - soprattutto per la Valle d'Aosta, per i giovani, per lasciare il ricordo, la testimonianza di questi contributi, per far conoscere la storia - riconoscere attraverso l'intitolazione di qualche iniziativa, di qualche luogo a questa figura, ritengo che sia un percorso importante per rinnovare la memoria e per riuscire a tramandare, a far conoscere, questo contributo.
Se non ci fosse stato Lussu, per il percorso della nostra autonomia sarebbe stato più difficile arrivare a compimento, perché negli ultimi anni del 1947, quando è stato preso in mano da parte della Costituente l'ultimo Statuto delle autonomie speciali, vi è stato un momento intenso di lavoro, sono stati un paio di mesi in cui si è arrivati, attraverso questa importante mediazione, a fare riconoscere il nostro Statuto, che non sarà un documento perfetto però ha creato le basi dello sviluppo della nostra regione e ci ha consentito di portare del benessere e, ancora oggi, è la base per rilanciare il nostro percorso autonomista.
Président - La parole au Président de la Région.
Viérin (UVP) - Nous saluons d'une façon positive cette initiative, nous remercions le collègue Fabbri pour avoir été à l'origine d'une motion qui va, en effet, rappeler Lussu dans le panorama de toute une série de personnages dont on a souvent évoqué le travail, l'action, non seulement ici au sein de cette assemblée, mais aussi dans notre communauté, personnages qui ont fait l'histoire et qui ont lutté pour un idéal dans lequel ils croyaient.
Cela dans un moment où l'autonomie, qui aujourd'hui semble une valeur figée, acquise, mais qui chaque jour - et nous le voyons quotidiennement non seulement pour les questions financières, mais aussi pour des revendications autonomistes - doit être réaffirmée vis-à-vis de l'Etat. Il s'agit de luttes d'éminents personnages et d'hommes politiques qui ont su voir notre communauté projetée vers l'avenir.
Le thème du fédéralisme n'était pas si escompté, les mots d'Emile Chanoux qui sont écrits dans cette salle nous le rappellent. Ce sont des théories, on parlait de la Déclaration de Chivasso, on parlait, ces derniers temps, de septantième anniversaire de notre Statut d'autonomie mais, à l'époque, des hommes clairvoyants ont su théoriser pour notre région non seulement un système d'autonomie, d'autogouvernement, mais aussi un système de fédéralisme, ce qui est un modèle, à l'intérieur des Etats, qui aujourd'hui est retourné à la une et qu'aujourd'hui Emile Chanoux nous rappelle à travers ses écrits. Il parlait de la Suisse, en se refairant aux petits peuples et paradoxalement aujourd'hui l'Europe est née et la Suisse n'en fait pas partie, même si de temps en temps, nos amis Valaisans relancent le fait d'appartenir à la communauté européenne, non celle qui malheureusement existe aujourd'hui, mais celle à laquelle nous songions, celle que nous rêvions, c'est-à-dire l'Europe des peuples.
Eh bien, dans ses écrits Emile Chanoux - comme l'ont fait d'autres grands hommes historiens et hommes d'action aussi - a théorisé le fédéralisme et l'autonomie; c'étaient des années où il y avait de fortes attentes dans notre communauté, même des poussées du peuple qui demandait plus encore que l'autonomie. L'autonomie a été une autonomie octroyée et les chefs de famille, à travers le plébiscite, avaient revendiqué l'annexionnisme, l'autodétermination de la Vallée d'Aoste. N'oublions pas la valeur de l'autonomie: elle a été une autonomie octroyée, donnée à notre communauté dans un moment historique bien défini.
La Conférence de paix de Paris n'a pas reconnu à la Vallée d'Aoste la garantie internationale - que le Südtirol et d'autres communautés ont obtenu -, mais ce qui est positif est le fait que d'autres autonomistes, dans ce cas Emilio Lussu, et d'autres peuples qui ont les germes du fédéralisme, entre autres la Sardaigne, même si l'épilogue n'a pas été dans le sens qu'on voulait, ont vu aux élections européennes les autonomistes et les fédéralistes européens unis - c'était la pensée de Bruno Salvadori - avec des listes communes. Le fait d'avoir ce lien avec les peuples frères signifie aussi que les hommes d'action et les idéaux des hommes des autonomies ont fait la différence. Le fait d'avoir eu quelqu'un qui à l'intérieur du Parlement a su défendre le texte de la Constitution et la loi constitutionnelle du Statut de l'autonomie a été un atout pour la Vallée d'Aoste, qui aujourd'hui mérite d'être reconnu.
Le collègue Marquis a bien fait de rappeler l'ouvrage qui a été produit et qui a été, par ailleurs, distribué au niveau national et a été reconnu comme très important, ce qui n'exclut pas que d'éminents personnages ont eu des reconnaissances à l'intérieur de notre communauté et il nous semble juste que aussi ces personnages voient leurs mérites reconnus.
D'autres personnages valdôtains étaient reconnus en dehors de notre Vallée. On citait tout à l'heure Bruno Salvadori : les idéaux fédéralistes - qu'en Vallée d'Aoste étaient prêchés et promus dans les années soixante-dix et quatre-vingt - étaient rapidement interprétés par d'autres. Il y avait, par exemple, le mouvement de la Lega Nord - de la Lega Lombarda d'abord et de la Lega Nord ensuite - mais ces principes ont été couvés en Vallée d'Aoste et, encore aujourd'hui, Bruno Salvadori est rappelé au niveau national : dans le Parlement par l'attribution de son nom à des sièges politiques, bien évidemment, mais c'est un personnage qui a fait aussi la différence.
Certes, il est de notre devoir de rappeler tous ces personnages, non seulement à travers la rhétorique, souvent présente dans les commémorations, mais avec des actes concrets.
Donc, il est juste de reconnaître que les Valdotains non seulement ont su défendre, mais ils ont su s'ouvrir, c'est un peu l'esprit de notre communauté, de notre peuple, celui d'être enracinés dans notre identité, mais aussi ouverts vers l'avenir, vers l'extérieur; ce qui a fait que les réseaux qu'il faudrait relancer ont représenté et pourraient représenter de nouveau notre lien de solidarité et d'entre-aide avec communautés qui sont des identités culturelles, linguistiques et surtout des minorités qui appartiennent à l'Europe et qui doivent être défendues en particulier si on a une approche quantitative. En effet, nous sommes une communauté de 100.000 individus dans un Etat de 60 millions et plus. Nous sommes insérés dans une Europe qui est globalisée, nous voyons que le thème de la Catalogne aujourd'hui est redevenu d'actualité, probablement le Gouvernement est en train d'être formé, mais à quel prix, avec un représentant des institutions qui est en quelque sorte hottage hors de son Pays, des règles même de son Pays.
Cela pour dire qu'un petit geste est une petite goutte dans l'océan, mais il s'agit d'un geste concret pour rendre hommage à un grand personnage, ce qui en effet méritait d'être fait, surtout à la veille du soixante-dixième anniversaire du Statut d'autonomie.
Président - Y-a-t-il d'autres? Je ferme la discussion générale. Discussion générale fermée. Y-a-t-il des répliques? Pas de répliques.
Déclaration de vote. Qui souhaite intervenir? Nous n'avons pas de déclarations de vote. Alors, je mets en votation. Votation ouverte. Votation fermée.
Présents: 32
Votants: 32
Favorables: 32
Le Conseil approuve à l'unanimité.
Vista l'ora, proporrei di riaggiornarci domani mattina alle 9:00. Buona serata a tutti.
La seduta termina alle ore 19:52.