Compte rendu complet du débat du Conseil régional. Les documents ci-joints sont disponibles sur le lien "iter atto".

Objet du Conseil n. 2627 du 3 octobre 2012 - Resoconto

OGGETTO N. 2627/XIII - Interpellanza: "Iniziative per contrastare un eventuale ridimensionamento del personale della Cogne Acciai Speciali, a seguito della contrazione della produzione".

Interpellanza

I dati del mese di agosto sulla produzione dell'acciaio nel mondo e in particolare nei principali paesi esportatori europei fanno registrare un'ulteriore forte contrazione della produzione.

Per questo motivo, i sottoscritti Consiglieri regionali;

Interpellano

la Giunta regionale per sapere:

1) di quanto sia diminuita la produzione nell'ultimo trimestre dello stabilimento della Cogne Acciai Speciali comparata con quella dell'anno precedente;

2) a quanto ammonta il ricorso alla cassa integrazione nel corso dei primi nove mesi dell'anno rispetto al corrispondente periodo dell'anno scorso e a quanto si stima ammonterà nell'ultimo trimestre dell'anno;

3) se le previsioni delle commesse per l'ultimo trimestre 2012 e per il 2013 sono state riviste al ribasso alla luce delle criticità del mercato internazionale;

4) se vi sono iniziative in atto da parte della Regione per contrastare il rischio di un ridimensionamento del personale e quali settori siano potenzialmente interessati a ipotesi di riorganizzazione produttiva e di riduzione del personale.

F.to: Louvin - Cerise - Patrizia Morelli

Président - La parole au Conseiller Louvin.

Louvin (ALPE) - Merci Mme la Présidente.

Nous nous associons avec beaucoup de joie à vos salutations à l'adresse de nos collègues valaisans et valaisannes, avec qui nous avons partagé hier une excellente et fructueuse journée de travail au niveau de commission, mais dont nous avons aussi partagé un esprit de grande convivialité, d'amitié dans la soirée de hier, où nous avons trouvé non seulement des syntonies de nature politique et institutionnelle, mais il faut dire aussi des affinités humaines et une certaine syntonie musicale aussi particulièrement appréciée. Nous rendons hommage aux qualités de nos collègues et en particulier de leur Président, M. Constantin.

Collègues, c'est cependant sur un autre sujet qu'il nous appartient de parler. Nous avons d'ailleurs un sujet qui est aussi en quelque sorte lié à la Suisse, puisque l'industrie dont nous nous occupons, la Cogne, est actuellement dans la propriété d'un groupe financier d'origine suisse: la famille Marzorati di Tessin. C'est donc au sujet de la situation de la production de l'acier que nous avons sollicité l'attention du Gouvernement, puisque nous avons été en quelque sorte inquiétés par certaines données qui ont paru pendant l'été au sujet de la production de l'acier au niveau des principaux Pays exportateurs européens: nous sommes le deuxième en ce moment derrière l'Allemagne et ces données sont de nature à nous inquiéter.

Il faut bien dire que l'Assesseur Pastoret a souvent l'opportunité de revenir sur cet argument, il nous avait déjà entretenus à ce propos au mois de juillet en répondant à une interpellation de la collègue Madame Fontana et je reprends le discours qu'il avait tenu à ce moment. L'Assesseur nous avait rassurés quant à la situation interne pour ce qui est de l'occupation et des emplois à l'intérieur de l'établissement de la Cogne en nous disant qu'il y avait eu juste quelques unités qui avaient diminué dans la dernière année. Ce sont des données qui nous ont paru légèrement différentes de celles qu'il a fournies lors d'une interview donnée à la presse il y a quelques jours par le Vice-président du groupe M. Roberto Marzorati, qui a parlé d'une réduction du personnel de l'ordre de 4 pour cent et cela fait à l'échelle de l'établissement de la Cogne une quarantaine de personnes. Est-ce que cela correspond aux données dont vous disposez, Assesseur, ou bien est-ce qu'il s'agit pour vous aussi d'une nouveauté?

Nous vous demandons aussi quelques précisions au sujet du montant de la diminution de la production, puisque les déclarations des propriétaires font état d'un certain optimisme, mais il s'agit d'un optimisme qui est en contretendance par rapport aux données que nous lisons sur les sources qui contrôlent le marché au niveau international et qui ne semblent pas afficher des signaux positifs pour ce qui est de l'année en cours.

Enfin vous êtes sans doute au courant mieux que n'importe qui dans cette salle des commandes qui sont passées à la Cogne par ses principaux clients et une confrontation à ce propos par rapport à l'année passée nous paraît utile.

M. l'Assesseur, j'espère vous répondrez aussi positivement à la sollicitation que nous vous adressons quant à la nécessité d'initiatives de la part de la Région portant sur les moyens d'écarter le danger de voir se réduire ultérieurement l'action de cette industrie, qui demeure toujours le pivot principal de l'économie régionale, en particulier dans la ville d'Aoste.

M. l'Assesseur, vous nous avez expliqué au mois de juillet qu'il y avait un changement structurel en cours à l'intérieur de la Cogne Acciai Speciali, qu'il s'agit maintenant de faire face aux marchés par un mix différent de produits par rapport au passé; est-ce que la Région est partenaire dans cette évolution et par quels moyens? Merci.

Président - La parole à l'Assesseur aux activités productives, Pastoret.

Pastoret (UV) - Merci Mme la Présidente.

Le collègue Louvin par cette initiative permet de faire l'état des lieux en ce qui concerne l'activité de la société Cogne. Il est vrai que des questions analogues avaient été posées avant la pause estive du Conseil, à savoir à l'occasion de la séance du 16 juillet dernier, mais il est aussi bien de fournir des suppléments d'information pouvant contribuer à informer l'opinion publique et les travailleurs intéressés. Je tiens à préciser que nous tenons des rapports constants avec la Cogne, et cela pour avoir l'état des choses, et je dois aussi les remercier pour leur disponibilité, parce qu'ils nous ont toujours fourni, même sans requête, des mises au jour qui sont importantes pour nous.

Les données concernant la production de l'acier dans le monde et l'exportation européenne de ce produit ont encore marqué au mois d'août une allure négative. Cependant cela à l'heure actuelle ne représente pas une nouveauté par rapport aux prévisions que Confindustria valdôtaine et Cogne avaient rendues publiques au mois de juillet dernier et que j'avais eu l'occasion de présenter à l'Assemblée au cours de la séance du 16. C'est sur la base de ce ralentissement et de prévisions qui fixaient une possible reprise du marché seulement à partir de la période 2013-2014 que Cogne avait déjà décidé de rédiger un plan stratégique de développement, qui a été réalisé et positivement évalué par la société Roland Berger, un important Institut spécialisé dans les expertises dans le secteur de la sidérurgie et de la mécanique. C'est sur la base de ce jugement positif de ce plan que Cogne a pu obtenir des aides importantes de la part des banques. J'avais annoncé l'intention à l'époque, maintenant ce rapport avec les banques a été réalisé conformément, tout a été signé, donc cet accord a été rendu actif. Des aides qui se sont ajoutées à l'effort financier de Cogne, qui a vendu une importante société, Novacciai de Novara, et qui porté à une augmentation du capital social de 13.500.000 d'euros, en le portant de 130.000.000 à 143.550.000. A ce moment et pour le futur il est évident que Cogne devra atteindre les résultats préconisés dans le plan stratégique et Cogne, par rapport aux questions qui sont posées aujourd'hui, confirme que le plan, tel qu'il avait été conçu, est actuellement respecté.

La flexion de production pendant les premiers neuf mois de 2012 a été estimée entre 4 et 5 pour cent par rapport à la même période de 2011 et les projections pour la fin d'année confirment encore cette légère tendance à la baisse, comme prévu dans le plan stratégique. Cependant il est aussi vrai que les moments que nous vivons ne sont pas porteurs de certitude, donc il faut prendre les prévisions pour des prévisions. Il est bien de rappeler que les ordres aussi, qui dans le passé avaient une cadence annuelle ou semestrielle, aujourd'hui se fixent sur une période moyenne entre 30-45 jours, ce qui rend difficile avoir une certitude absolue sur les prévisions, même si pour le moment celles-ci ont été respectées, mais là il est aussi nécessaire avoir un monitorage constant des évolutions du marché et de la production, ce que Cogne est obligée de faire pour vérifier constamment la tenue du plan, comme requis par la société d'expertise Roland Berger.

Bien évidemment nous sommes attentifs à ce qui se passe pour ce qui est des travailleurs et de leur emploi. L'utilisation d'instruments d'aide à l'emploi, au chômage, à savoir la CIG (cassa integrazione) a été de 30 pour cent supérieure à l'année 2011 à partir du mois d'août, mais il faut aussi rappeler que cela a intéressé le 3, 4 pour cent des heures totales de travail en entreprise, c'est-à-dire un chiffre plutôt bas. Pour avoir un terme de comparaison, il est bien de rappeler qu'en 2009 la CIG - l'aide à l'emploi au chômage - avait intéressé 35 pour cent du total des heures de travail. Cependant l'entreprise a confirmé que le niveau d'emploi pour le futur ne devrait pas avoir des variations trop lointaines entre 1 et 2 pour cent, comme cela avait déjà été prévu dans le plan stratégique. La donnée de 4 pour cent que vous avez citée, et qui est reprise sur une interview, fait référence à l'ensemble des emplois à temps déterminé et à temps indéterminé, ce qui porte à un autre chiffre. D'ailleurs au mois de juillet quand j'avais présenté les données, j'avais parlé de données concernant les emplois à temps indéterminé.

Tenant compte du fait que tous les instituts de recherche européens estiment une reprise possible de l'économie seulement à partir de 2104, il faut considérer que, pour des raisons constantes du marché, les reprises sont toujours anticipées d'un semestre par le secteur de la sidérurgie, pas seulement ici, mais dans le monde et donc cela a fait estimer à Cogne - et leur plan le prévoit - qu'une amélioration pourrait déjà se produire à partir de la deuxième moitié de 2013.

En conclusion, puisque je vous ai fourni des données qui en large partie étaient déjà connues, je veux rappeler deux faits importants: le premier concerne le fait que Cogne, malgré toutes les difficultés vécues du secteur industriel et de la métallurgie, au cours de ces dernières cinq années a continué à produire et à assurer la sauvegarde des places de travail, compte tenu aussi des interventions importantes que la Région dans le récent passé a voulu faire à l'égard de cette entreprise; le second fait concerne la nécessité de la réorganisation interne de la production, ce que vous nous avez demandé à la fin de votre intervention. Aujourd'hui il y a des produits qui ont une baisse sur le marché, à savoir le secteur des barres (la vergella), une baisse importante entre 10 et 15 pour cent et ce surtout à cause de la concurrence incontrôlée du même produit venant de Chine et d'Inde. Cogne a décidé donc d'orienter sa production sur des secteurs ayant des marchés plus dynamiques et des produits de plus haute qualité (automobile, gaz, énergie, médical). Certes, pour ce faire la société a prévu une réorganisation du point de vue de l'utilisation du personnel et ce pour renforcer ce secteur sur lequel Cogne vient de s'orienter et sur lequel elle compte pouvoir développer davantage sa production future selon les indications ressorties du plan stratégique...qui lui-même a individué ce changement d'objectifs productifs et une réorganisation interne donc donnera la possibilité de conquérir des nouvelles tranches de marché.

Je termine en disant que c'est justement sur la base de ce nouveau plan industriel que Cogne a dû pourvoir à une modification de son capital social et avoir des aides importantes financières surtout des banques, au-delà de l'engagement direct de la famille propriétaire de l'établissement, pour pourvoir à la réorganisation interne, structurelle et après de l'organisation du travail à l'intérieur de la Cogne pour viser ces nouvelles productions que le plan estime pouvoir être plus rentables dans le futur.

Président - La parole au Conseiller Louvin.

Louvin (ALPE) - Je vous remercie M. l'Assesseur pour ces informations, dont nous nous réjouissons d'abord, d'amélioration de la situation financière par rapport à cet établissement. Vous nous aviez anticipé les opérations en cours et le fait que l'on nous rassure sur la solidité financière de la société elle-même en ce moment est une donnée certainement positive. Nous suivons avec beaucoup d'attention l'évolution structurelle de cet établissement, vous avez évoqué ce mix de produits comprenant entre autres le secteur de l'automobile, un secteur qui en ce moment est particulièrement en crise en Italie, un mot tout récemment qui vient d'être introduit c'est la notion de démotorisation que nous avons entendue pour la première fois ces jours passés et il est intéressant qu'un micro-établissement tel qu'il est dans l'ensemble de la production européenne et mondiale, quoique situé dans un secteur performant, s'oriente aussi sur d'autres créneaux et ne dépend strictement de l'automobile. Par delà les considérations de nature idéologique, nous considérons qu'il y a un grave danger à se figer uniquement sur un secteur.

Deuxièmement nous voudrions vous dire que nous estimons, dans le cadre de la discussion budgétaire qui va démarrer dans les jours prochains, qu'une attention particulière devra être consacrée au soutien au secteur industriel. Nous avons à revoir l'ensemble de notre budget, mais si des initiatives intéressantes et innovatrices peuvent ressortir notamment par le biais de la recherche, sur laquelle la famille Marzorati a déclaré avoir des intentions particulières, je reprends toujours de l'article que nous avons mentionné...de voir une évolution de cet établissement dans la direction d'une industrie de plus en plus de coproductions et avec un rapport inversé entre le niveau de production et celui de recherche à un horizon de moyen et long terme, nous estimons que la Région doit être partenaire de cette opération dans un moment où ce n'est plus sur les épaules de la finance publique que peut reposer l'ensemble de l'économie régionale. Nous devons avoir beaucoup d'attention à ce qu'un établissement, qui a été un point de repère dans l'économie valdôtaine pendant près d'un siècle, ne soit pas l'objet de délocalisations, comme cela est arrivé à d'autres établissements dans les années passées. Nous nous réjouissons que cet établissement ne porte pas le nom d'ILVA, qui avait eu quelques relations avec notre Région dans le temps et qui a laissé, pendant un été particulièrement chaud pour l'économie, une trace négative cette année.

Voilà donc, en vous remerciant pour ces précisions, il m'appartient de vous confirmer que nous continuerons à suivre avec vous avec la plus haute attention le développement de ce secteur.