Objet du Conseil n. 51 du 8 avril 1954 - Verbale

OGGETTO N. 51/54 - ESAME DELLA SITUAZIONE DELLA SOCIETÀ NAZIONALE "COGNE" NEI SUOI VARI ASPETTI. (MOZIONE DEI CONSIGLIERI REGIONALI SIGNORI DAYNE' CELESTINO, MATHAMEL GIOVANNI, PERRON MAURIZIO E BOTTEL GIOVANNI)

Il Presidente, Avv. Dr. BONDAZ, dichiara aperta la discussione sulla seguente mozione dei Consiglieri regionali Signori Dayné Celestino, Mathamel Giovanni, Perron Maurizio e Bottel Giovanni, concernente l'oggetto: "Esame della situazione della Società Nazionale "Cogne" nei suoi vari aspetti", mozione trasmessa in copia ai Signori Consiglieri con lettera in data 25 marzo 1954:

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Aosta, lì 23 marzo 1954

Al Signor PRESIDENTE del Consiglio regionale

AOSTA

I Consiglieri sottoscritti pregano la S. V. di voler includere nell'ordine del giorno del prossimo Consiglio la seguente mozione:

"Considerata la crisi che ha colpito l'industria siderurgica nazionale in generale,

sentite le voci di ogni genere che corrono sul conto della Società Nazionale "Cogne", costituente, come più volte affermato, uno dei pilastri dell'economia della Valle,

chiedono:

che il Consiglio regionale prenda in esame il problema della Società Nazionale Cogne attraverso un ampio dibattito che tenga conto dei suoi vari aspetti, economico, sociale, ecc., e riaffermi nello stesso tempo l'autonomia della Società Nazionale Cogne".

Con ossequio.

Firmati: Dayné Celestino, Mathamel Giovanni, Perron Maurizio, Bottel Giovanni.

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Mr. le Conseiller DAYNE' fait la déclaration suivante:

"Etant donné que l'activité de la Société Cogne est un des principaux piliers de l'économie valdôtaine, c'est bien logique que le Conseil régional se préoccupe de son sort et de son avenir. Or, plusieurs bruits alarmants circulent, et pas des moindres celui de la menacée autonomie de la Société, et sur lesquels je pense s'entretiendront mes collègues.

Pour ma part, je vais aborder un autre aspect de la question, aspect qu'à mon point de vue est, peut-être, le plus grave et le plus preoccupant, mais auquel, à part dans mon pays, aucun n'y pense et aucun ne se préoccupe; car je pense que bien peu de personnes, sinon aucun, même d'ouvriers de la Cogne (à part, comme déjà dit, dans mon pays) ne s'est jamais demandé combien durera encore la source alimentant les hauts fourneaux d'Aoste, source que, comme tout le monde sait, est la mine de Cogne.

Or, une mine n'est jamais inépuisable et celle de Cogne est bien loin de l'être.

A ce propos, tout récemment, dans une réunion à Aoste, on a lancé des chiffres hypothétiques et fantaisistes, chiffres qui sont bien loin de correspondre à la réalité, et pas même y correspondraient si on en était qu'au début de l'exploitation tandis que celle-ci a déjà dépassé la moitié.

Or, la réalité en est que de minéraux à exploiter en reste plus que 9 millions de tonnes ou même plus, mais neuf millions qui pourraient devenir huit et même sept, selon le système d'exploitation.

Car, il y a un-deux ans, la mine était exploitée totalement et intégralement, mais depuis lors on a changé complètement procédé d'exploitation et on peut presque dire qu'on n'en prend plus que le noyau; comme, par exemple, aux éboulements une fois on prenait le tout-venant, jusque presque au 25% de mineral, tandis que maintenant on en descend plus, du 50%, si encore on y arrive.

Ainsi de grandes quantités de mineral resteront à tout jamais ensevelies dans la montagne.

Certes qu'ainsi a été fort aise faire diminuer le coût d'exploitation et augmenter la production, mais je me demande, même au point de vue de l'économie nationale, - étant donné que l'Italie est d'une extrême pauvreté en minéraux de fer -, si dans le seul but de pousser aux extrêmes limites la production on n'exploite pas la mine d'une manière intégrale.

Et aussi ce serait souhaitable que la Cogne, pour qu'elle puisse prolonger au maximum son activité, ne pousse à l'extrême intensité l'exploitation de la mine".

Mr. le Conseiller PERRON déclare ce qui suit:

"Cette motion a été présentée ensuite des voix préoccupantes qui continuent de circuler au sujet de la situation de la "Cogne" et des faits inquiétants qui continuent à se vérifier.

C'est ainsi que l'on continue à assister à des réductions d'horaire et au licenciement du personnel. Depuis 1952 on assiste en effet à la crise de la mine de La Thuile, où de nombreux ouvriers sont menacés d'être jetés sur le pavé. Loin d'être une crise passagère celle-ci s'est étendue aux établissements d'Aoste et s'est accentuée au début de l'hiver, où au répart Ferro-Leghe l'horaire de travail a été réduit à 24 heures par semaine, mettant dans une situation critique des centaines d'ouvriers.

Dans une vingtaine d'autres réparts le horaire a été réduit à 40-42 et 44 heures par semaine.

Le prix de production a considérablement diminué aussi.

Tout cela provoque la soustraction de dizaines de millions par mois aux ouvriers et cela provoque une répercussion désastreuse en tout l'ensemble de l'économie régionale.

Pour ce qui concerne le charbon Ribolla, pourquoi on le fait venir de si loin alors que l'on ferme la gallerie directe de Morgex, que l'on n'exploite pas de riches filons et qu'on continue à licencier du personnel?

Qu'en pense l'Ingénieur Pasquali? J'espère que ces faits soient indépendants de sa volonté.

En définitive la "Cogne" est une Société nationale. Est-ce la politique de sabotage de l'autonomie qui est étendue à l'économie régionale en frappant aussi la "Cogne"?

D'autre part, en ce moment des voix préoccupantes continuent à circuler, voix qui devraient être démenties, si possible, par exemple le passage de la "Cogne" à l'I.R.I..

La "Cogne" est en crise; n'est ce pas étrange, étant donné ses conditions priviligiées, puisqu'elle possède des mines, des installations hydro-électriques pour la forniture de l'énergie et d'autres ressources?

Il semble que la "Cogne", n'est pas administrée par des administrateurs, mais bien au contraire, par des liquidateurs.

Dans la Société Cogne il y a des mystères, trop de mystères qu'il faut découvrir, que l'on doit connaître, des voix inquiétantes qu'il faut démentir - le passage dans l'I.R.I. et autres choses encore -; et si tout ceci ne peut pas être clarifié, il faut penser de prendre une position énergique.

J'invite l'Ingénieur Pasquali à bien vouloir nous donner des informations sur ces faits".

Il Consigliere Signor FOSSERET dichiara quanto segue:

"Qualche anno fa la "Cogne" aveva iniziato una galleria nel territorio di Morgex, ove prometteva gran produzione di antracite; erano già avanti un chilometro circa, quando d'un colpo la galleria venne chiusa, e con questo tutti capirono che presto sarebbe stata la fine della miniera.

Se questa avesse continuato, il carbone sarebbe costato a metà prezzo solo sul trasporto fuori miniera, mentro dove lavorano attualmente il mezzo di trasporto è difficile e costa chissà quanto di più, con tutta la manutenzione del montacarico che si trova in condizioni disastrose. Invece se il lavoro continuava nella predetta galleria sopra, si poteva eliminare il montacarico, la linea del trenino che arriva ad Arpy; questa, specialmente in inverno, viene ostacolata dalla neve e dalla tormenta e richiede ingenti spese alla Società senza nessun frutto. Si potrebbe, inoltre, eliminare la teleferica che trasporta il materiale a Morgex.

Un altro interrogativo: perché quest'autunno la Società Cogne inviò vagoni di carbone Ribolla, che dalla ferrovia fu trasportato in camion a La Thuile per il consumo degli operai, carbone che faceva un fumo soffocante da attirare altro che la silicosi? Tutti ne sono stati mal contenti.

Spero ed insisto che il Consiglio regionale prenda in considerazione l'argomento".

Il Consigliere Signor VACHER premette che intende rivolgere al vice-Presidente del Consiglio, Ing. Pasquali, alcune domande in merito all'argomento in discussione, riservandosi di prendere nuovamente la parola dopo che l'Ing. Pasquali avrà fatto la sua relazione e risposto alle sue domande.

Espone, quindi, quanto segue:

1) - questione della produzione: precisa che intende riferirsi, in particolare, al treno lamiere, la cui produzione, da due anni, è dimezzata; così pure la produzione è molto diminuita nei reparti trafileria, forni elettrici, ferro-leghe; e tutto questo mentre nello stabilimento dell'Ilssa-Viola di Pont St. Martin si lavora a pieno ritmo.

2) - questione dei cottimi: dichiara che da due anni la Direzione della Società Cogne ha ridotto i cottimi e che vi è un ufficio sindacale, diretto dall'Avv. Cuttica, che promette di occuparsi della questione, ma, in effetti, ne rinvia da una settimana all'altra la trattazione, di modo che la situazione è sempre uguale e nessuno giunge mai ad una soluzione.

Comunica che agli operai di un reparto, il cui lavoro è aumentato in seguito alla costruzione di due forni, la Società Cogne ha tolto il cottimo e in altri reparti ha ridotto il cottimo dai 7 agli 8 punti.

3) - questione applicazione del contratto: comunica che il contratto stipulato e sottoscritto da ambo le parti, cioè dall'Unione Industriali e dall'Unione lavoratori, non viene rispettato dalla Società Cogne. Informa che, secondo quanto riferito dalla Commissione interna, l'Avvocato Cuttica si è espresso in questi termini a tale riguardo: "il contratto a me non interessa; io comando e lo applico come mi pare e piace".

4) - questione della disciplina: fa presente che sono stati istituiti dei turni di sorveglianza e che vi sono degli Ingegneri, - cioè persone che hanno studiato molti anni e che sono in possesso di una laurea -, i quali impiegano la loro cultura per fare i guardiani e gli aguzzini. Cita un esempio: informa che, nei capannoni di alcuni reparti dello stabilimento, i vetri rotti sono stati sostituiti con lamiere. Informa, quindi, che una notte, verso le ore una, un Ingegnere, dopo aver alzato leggermente una lamiera, piegandola, ha guardato cosa stavano facendo gli operai nell'interno del capannone e vedendo che stavano riposando, - ciò che in alcuni reparti è cosa regolare, dopo un determinato periodo di lavoro -, è entrato ed ha fatto rimostranze agli operai perché non lavoravano.

Osserva che il rimprovero fatto dall'Ingegnere non era giustificato perché gli operai fruivano del loro regolare turno di riposo, il che fu fatto presente all'Ingegnere dal capo turno.

Dichiara che non è possibile continuare con un tale sistema di agire e rileva, in proposito, che nei reparti ferro-leghe, acciaierie, alti forni, trattamenti, ecc., vi sono brevi interruzioni di lavoro, - del che può dare conferma il vice-Presidente, Ing. Pasquali -, per ragioni attinenti al lavoro stesso (ad esempio per l'attesa della colata, ecc.).

Pone in rilievo il fatto che i "guardiani" non conoscono il procedimento delle lavorazioni e, allorquando constatano che gli operai sono inoperosi per le predette interruzioni di lavoro, applicano sanzioni nei confronti dei capi turni e degli operai (multe, ecc.).

5) - questione licenziamenti: riferisce che, secondo voci correnti, la Società Cogne intenderebbe provvedere a licenziamenti in forma assai vasta.

Fa presente che tali voci hanno destato allarme e viva preoccupazione in tutti i componenti della famiglia dei dipendenti della Società Cogne e nella popolazione intera della Valle d'Aosta.

6) - questione del carbone distribuito ai dipendenti della Società Cogne: ricorda che a tale questione hanno già accennato i Consiglieri Signori Perron e Fosseret e fa presente che intende sapere quali vantaggi ha avuto la Società Cogne nell'acquistare il carbone Ribolla, che vale molto meno del carbone estratto in Valle d'Aosta, anzi non vale quasi nulla.

Rileva che la Società Cogne ha agito in modo assurdo, poiché ha trasportato carbone della miniera di La Thuile ad Imola per i dipendenti e per lo stabilimento di detta località mentre, per i dipendenti di Aosta e di La Thuile, ha acquistato il carbone Ribolla, che ha trasportato in Valle d'Aosta. Osserva che il modo di agire della Società Cogne lascia adito a supposizioni di una certa gravità e cioè potrebbe indurre a pensare che qualcuno è stato interessato direttamente all'operazione di cui si tratta, perchè pare assurdo che una Società si assuma onerose spese di trasporto senza alcun vantaggio.

Mr. le Président de la Junte, Avt. CAVERI, relate ce qui suit:

Le problème que le Conseil régional doit examiner aujourd'hui est un problème grave et complexe.

Nous savons tous que la "Cogne" est devenue, aujourd'hui, un des piliers principaux de l'économie valdôtaine, de sorte que, si par malheur la "Cogne" devait licencier dans la mesure qu'ont licencié d'autres industries, telles que la "Savigliano" ect., il yaurait, sans doute, immédiatement un affaissement de l'economie valdôtaine qui, uni à la crise agricole des prix, que vous connaissez, déterminerait une crise épouvantable en Vallée d'Aoste, parce que nous aurions une crise économique avec les graves conséquences que l'on peut prévoir.

Voilà pourquoi il y a eu, de plusieurs parts, des alarmes et des préoccupations.

Les ouvriers sont préoccupés et les commerçants d'Aoste aussi. Les commerçants sentent déjà qu'il y a un affaissement dans l'économie de la Ville, parce que les ouvriers gagnent moins et, par conséquent, dépensent moins, à cause de l'application de l'horaire réduit dans plusieurs rayons de la "Cogne".

Les Conseillers de la Vallée, sans distinction de groupe et de parti, sont tous préoccupés pour ce problème.

J'ai suivi attentivement les travaux d'une réunion qui a eu lieu dans un théatre d'Aoste, où on a longuement discuté le problème de la "Cogne".

Or, même si je n'ai pas assiste en personne à cette réunion, j'ai constaté avant tout qu'une affirmation souvent répétée est celle ci: "La "Cogne" è una industria sana".

Maintenant, il faut voir qu'est-ce qu'ils veulent dire avec ces paroles, parce que les médecins nous disent que les personnes qui jouissent d'une bonne santé peuvent devenir malades et que les personnes malades peuvent guérir.

Lapalisse serait d'accord sur ce principe. Peut-être il faut appeler des médecins à con- sultation pour étudier la maladie de la "Cogne", parce que aujourd'hui la "Cogne" n'est pas saine.

Peut-être on a voulu dire que l'organisme est sain comme fond, mais cet organisme a été frappé par une maladie qui frappe toutes les industries sidérurgiques et aussi textiles.

Par conséquent, il y a des causes générales qui ont déterminé, par contre-coup, la crise de la "Cogne", mais il y a aussi des causes locales et des causes particulières.

Voilà pourquoi des médecins doivent se réunir au chevet de la "Cogne": il faut faire les examens de laboratoire (l'examen du sang, ect.), afin de pouvoir connaître la maladie qui a frappé la "Cogne".

Or, je ne voudrais pas dire une chose inexacte, mais il me semble que l'on a discuté une journée entière en cette réunion; on a dit des choses intéressantes, des choses que moi même j'ignorais.

C'est donc bien d'étudier le problème.

L'on dit: les polémiques ne servent à rien. Ce n'est pas vrait et s'il en était ainsi il faudrait alors abolir la démocratie.

Cependant, il y a une question qui n'a pas été mentionnée, ou qui, pour le moins, est restée dans l'ombre, et c'est la question fondamentale, c'est-à-dire la question des prix de revient.

Est-il vrai que les prix de revient sont supérieurs aux prix de vente?

Il n'y a pas besoin d'être le roi de Danemark - Amleto - pour comprendre que le noeud de la question est tout ici.

C'est la question de la "Cogne" et de toutes les industries et c'est aussi la question de toute l'économie, parce que si un commerçant vend des pommes à un prix inférieur à celui de revient il est évident qu'il ne peut se tirer d'affaire. De même l'industrie qui vend ses marchandises à un prix inférieur à celui de revient est destìnée a faire faillite.

La "Cogne" ne peut continuer dans ce sens et la première demande que nous posons à l'Ingénieur Pasquali, somme représentant du Conseil régional dans. le Conseil de Administration de la "Cogne", est celle-ci: "Est-il vrai que les prix de revient sont supérieurs aux prix de vente?".

Autre question: Quels sont les pourcentages de cette différence?

On parle du 10, du 15 et même du 20%; évidemment les pourcentages varient selon les produits. Est-ce vrai?

Nous ne sommes pas à même de le savoir, ce sont les Administrateurs de la "Cogne" qui peuvent répondre.

On a parlé de la question des lamières et le Conseiller Monsieur Vacher a parlé des lamières de l'"ILSSA". C'est une industrie qui a largement modernisé ses installations; elle a vécu un moment de crise ces dernières années, quand il y a eu une importation de lamières japonaises, et ensuite elle s'est reprise.

En tout cas la "Cogne", ainsi que la "ILSSA", fabrique des lamières.

Or, nous posons aussi cette question à l'Ingénieur Pasquali: quel est le prix de revient des lamières fabriquées par l'"ILSSA" et quel est le prix de revient des lamières fabriquées par la "Cogne"?

Maintenant une autre question. Des personnes sérieuses affirment qu'aujourd'hui la "Cogne" a un deficit mensuel de 100 millions de lires.

Cette affirmation est-elle vraie, oui ou non?

Si c'est vrai qu'il y a une différence entre les prix de revient et les prix de vente, quelles en sont les causes, c'est-à-dire, quel est le pourcentage d'incidence, quelles sont les causes de la différence des deux prix? Quel est le pourcentage d'incidence du prix du charbon? Quelle partie de cette différence est due au fait que les installations de la "Cogne" sont trop vieilles?

Pourquoi n'a-t-on pas modernisé les installations? Pourquoi n'a-t-on pas profité du moment où les secours americains étaient bien plus massifs?

En fait de modernisation d'industries, vous savez qu'à Cornigliano on a fait une grande installation moderne. A ce propos, il y aurait plusieurs demandes à faire, mais ces questions nous ne pouvons pas les poser à l'Ingénieur Pasquali, en tant qu'elles se réfèrent à une industrie dont il n'est pas administrateur.

On a entendu dire beaucoup de choses sur cet établissement.

J'ai parlé avec des techniciens industriels qui ont visité cette installation et qui en ont été enthousiastes.

On parle d'un "treno" qui voyage à une velocité de 80 Km. à l'heure et on parle des merveilles techniques de cette installation.

D'autres techniciens, au contraire, sont un peu plus sceptiques.

On avait prévu une dépense de 60-80 milliards pour l'installation de cet établissement et on a dépensé de 120 à 130 milliards.

Selon certains techniciens le prix de vente du matériel subirait les conséquences de tout ce "supero di spesa", de sorte que cette installation, en réalité, n'est pas économique, parce qu'elle ne rend pas en proportion aux dépenses énormes qu'elle a coûtées.

On dit qu'on a rempli une "insenatura del mare" pour faire ces installations et on affirme, aujourd'hui, que ces oeuvres ne résistent pas.

Est-ce vrai? Si une affirmation de ce genre est vraie, ce serait une chose enorme. En tout cas, ceci ne nous concerne pas.

Retournons à la "Cogne" et venons à une autre question: la "Cogne" doit-elle rester autonome ou doit-elle être englobée dans un organisme plus grand? Ce problème aussi est très grave. On parle de l'I.R.I.. Qu'est-ce que c'est l'I.R.I.? Tout le monde sait que l'I.R.I. est né comme un consortium de sauvetage des industries qui étaient en train de faire faillite.

On a parlé de "Lazzareto", ce qui n'est pas très exact. Pour comprendre bien le fonctionnement de l'I.R.I. nous devons nous référer à une importante distinction qui existe en Amérique entre les Sociétés foncières et les Sociétés industrielles.

Comme vous le savez tous, il y a les "Corporations" qui appartiennent à une, deux ou trois personnes. Une chose très interessante c'est que les "Corporations" se distinguent des actionnaires, c'est-à-dire ne répondent pas des dettes des actionnaires. Elles sont très puissantes.

Il y a le système des "investments trusts", qui est essentiellement un système d'investissements. Il y a le système "holding" et, au fond, l'I.R.I. "mutatis mutandis" se rapproche beaucoup à ce système.

Il funzionamento dell'I.R.I. ci ricorda l'immagine di un basto a due bisacce (- non intendo far riferimento all'ultimo scandalo romano -): c'è la bisaccia del capitale privato e la bisaccia del capitale pubblico statale. Ora, si verifica uno strano fenomeno e, cioè, quando l'industria è fiorente la bisaccia del capitale privato è rigurgitante e l'altra è piuttosto flaccida e piatta. Invece, quando le cose vanno male, si riempie la bisaccia del capitale pubblico e si vuota l'altra.

Su questo fenomeno - mi pare, ma non vorrei sbagliare -, l'Onorevole Calamandrei ha scritto uno studio molto interessante e molto caustico, come lo sono sempre i suoi articoli, dove paragona a un gigante dalle mille braccia che comprende Società telefoniche, tipo la STIPEL, la TELVE, la TRINO, la SEAT, che è collegata con le Società telefoniche, nonché la SIP, la Fin-Sider, che a sua volta comprende infinite altre Società, la FIN-Mare e anche la FIN-Meccanica.

Il problema che il Consiglio regionale ed i valdostani, compresi gli operai della Cogne, si devono porre è questo: è opportuno che la "Cogne" entri a far parte di questo immenso complesso, dove vi sono non soltanto interessi dello Stato, ma anche interessi privati e privatissimi? È opportuno ciò?

Questo è uno degli argomenti che dobbiamo discutere.

Infine, vi è la questione dei rappresentanti della Regione in seno al Consiglio di Amministrazione della "Cogne".

Ora, dobbiamo riconoscere - perché bisogna sempre riconoscere le proprie disfatte - che siamo stati bellamente corbellati e giocati per la questione dei rappresentanti del Consiglio regionale in seno al Consiglio di Amministrazione della "Cogne".

Sono state scritte delle lettere, le solite letterine, ma sta di fatto che oggi non vi sono, in seno al Consiglio di Amministrazione della "Cogne", i due rappresentanti della Regione.

Non si creda con questo che noi prendiamo delle posizioni per difendere Tizio, Caio o Sempronio. A questo proposito, devo fare una precisazione: noi dobbiamo insistere sulla questione dei rappresentanti - due e forse tre rappresentanti - ma dobbiamo stabilire due principi che, in fondo, si riassumono e si identificano in uno solo, che è stato affermato dal Reverendo Don Luigi Sturzo, personalità molto venerata, e cioè il principio del controllo dei controllori (controllori controllati) che fanno parte dell'Amministrazione della Direzione della "Cogne", come può essere il controllo istituito o dal Parlamento o dal Governo o dal Consiglio regionale.

D'altra parte noi, che abbiamo il diritto di pretendere l'onestà, ma non l'eroismo, dai nostri rappresentanti, non dovremmo nominare come rappresentanti del Consiglio regionale nel Consiglio di Amministrazione della Società "Cogne" chi è dipendente della predetta Società, perché questi, persistendo nel trovare a ridire (questo non va, quello non va), potrebbero, ad un dato momento, subire lo stesso trattamento che hanno avuto alcuni Ingegneri che sono finiti in Africa.

Non possiamo, quindi, pretendere l'eroismo da chi è dipendente, pur riconoscendo che è bene che vi siano dei rappresentanti dei lavoratori.

Ritengo che sia interesse del Consiglio regionale di nominare, quali suoi rappresentanti, persone che non abbiano interessi con la Società "Cogne", che non siano dipendenti e non abbiano funzioni direttive presso la predetta Società, affinché non ci siano interferenze. Chiarisco e confermo che non intendo fare questioni personali.

Ritorniamo al punto di vista di Don Sturzo, di cui sono un ammiratore (non per tutto, però), alla questione dei controllori controllati.

Ecco quali sarebbero, secondo me, gli argomenti e i problemi sui quali potrebbe essere indirizzata la discussione del Consiglio regionale: questione dei costi di produzione e prezzi di vendita, delle differenze e delle cause di queste differenze. È vero, si o no, che alla "Cogne" ci sono 100 milioni di deficit mensili? Se è vero, è chiaro che bisogna pensare ai rimedi. Quali sono le cause di questa situazione? La Cogne deve rimanere autonoma oppure deve essere assorbita in quel grande organismo gigante dalle mille braccia? Sentiamo le risposte e poi esamineremo.

Ultimo argomento da esaminare: la questione dei rappresentanti del Consiglio regionale in seno al Consiglio di Amministrazione della Cogne.

L'Assessore Per. Ind. FOSSON comunica che intende porre all'Ing. Pasquali - Vice Presidente del Consiglio - i seguenti quesiti:

1) - quali sono le prospettive della "Cogne" con la piena applicazione dei listini della CECA?;

2) - se non convenga alla "Cogne" passare da una produzione di quantità a una produzione di qualità, - con una diminuzione dei quantitativi dei tipi di acciaio prodotti -, onde ottenere una più alta specializzazione ed, eventualmente, quali siano le difficoltà;

3) - richiamando quanto detto dal Presidente della Giunta, Avv. Caveri, e tenendo presente gli intendimenti attuali di una parte del Parlamento (- di riorganizzare in un Ente nazionale tutte le industrie siderurgiche e meccaniche che attualmente fanno parte dell'I.R.I. e, quindi, del Demanio -), quali sarebbero gli inconvenienti e quali vantaggi potrebbero derivare dall'inglobamento della "Cogne" nel nuovo Ente nazionale, e ciò a prescindere dall'interesse per la Valle d'Aosta che la Società "Cogne" rimanga autonoma.

Osserva che su tale argomento potrà essere aperta la discussione dopo che il Consiglio avrà sentito la relazione dell'Ing. Pasquali.

Il Vice Presidente del Consiglio, Ing. PASQUALI, premette che la discussione odierna ricalca molto, quanto meno nelle linee generali, quella che è stata già fatta verso la fine del 1950 e all'inizio del 1951, allorquando egli era stato da poco designato dal Consiglio regionale, quale rappresentante del Consiglio nel Consiglio di Amministrazione della "Cogne".

Precisa di aver dato le dimissioni da membro della Direzione della "Cogne" nel 1948, perché allora non condivideva la linea di condotta della Direzione, e fa presente che, due anni dopo, su designazione del Consiglio regionale, è ritornato a far parte del Consiglio di Amministrazione della "Cogne", senza però rientrare nei quadri organici della predetta Società. Aggiunge che, praticamente, da cinque anni non è più né dipendente né dirigente della Società Cogne.

Osserva di aver fatto la premessa di cui si tratta per chiarire la sua posizione personale verso la Società Cogne.

Pone in rilievo che, nel corso delle discussioni svoltesi due anni or sono, ha fatto dichiarazioni che allora sono sembrate straordinarie e fa presente che si è visto, in seguito, se chi aveva ragione erano i pessimisti o gli ottimisti.

Ricorda che il Consiglio regionale al termine della riunione (6 aprile 1951), aveva precisato le mansioni dell'Ing. Pasquali, quale rappresentante della Regione nel Consiglio di Amministrazione della Società Cogne.

Infatti, il Consiglio aveva approvato il seguente ordine del giorno (mozione), di cui dà lettura:

"IL CONSIGLIO

dà mandato all'Ing. Pasquali, nella sua qualità di rappresentante della Regione in seno al Consiglio di Amministrazione della Società Nazionale "Cogne", di esplicare ogni possibile azione volta al maggior potenziamento della Società, nell'interesse generale della Regione e dei lavoratori della "Cogne", orientando la sua opera perché vengano evitati smantellamenti, licenziamenti e provvedimenti che influiscano sull'attuale tenore di vita dei lavoratori".

In merito ai parecchi accenni fatti a licenziamenti, a riduzioni di orario e ad altre questioni, ritiene che il modo più semplice di rispondere sia di dare delle cifre, in quanto le cifre sono controllabili e corrispondono alla realtà dei fatti.

Comunica che, allorquando ha ricevuto dal Consiglio regionale l'incarico di interessarsi della "Cogne", la predetta Società spendeva in Valle, per pagamenti di stipendi e di salari, sei miliardi e 300 milioni, cifra che è passata a sette miliardi e 200 milioni nel 1951, a otto miliardi nel 1952 e a otto miliardi circa nel 1953.

Rileva che ciò appare strano se si pensa che nel mese di gennaio 1954, che è quello più critico per l'avvenuta diminuzione di orari, si è giunti ad una media di paghe che corrisponde a sette miliardi e 800 milioni annui nel 1954.

Ritiene, però, possibile che, al termine dell'esercizio 1954, il consuntivo della spesa dia quasi la stessa cifra totale accertata per il 1953.

Ho detto è possibile, egli osserva, "perché, evidentemente, non possiamo fare dei conti esatti prima della fine dell'anno".

Pone in rilievo che, nei riflessi dell'economia della Valle d'Aosta, l'azione di tutti, compresa la sua, per quel poco che ha potuto fare, ha portato ad un risultato concreto, cioè ha fatto sì che il totale degli stipendi pagati in Valle d'Aosta sia andato lentamente crescendo anche nel 1953.

Ribadisce che trattasi di cifre e di dati controllabili.

Per quanto concerne il numero delle ore lavorative, informa che nel 1953 vi è stata una riduzione del 3% in confronto all'anno 1952, riduzione che è dovuta in massima parte alla diminuzione delle ore straordinarie.

Ritiene che nessuno, visto l'aumento avuto sulle retribuzioni, possa affermare che la diminuzione delle ore lavorative, dovuta in buona parte, come già detto, alla riduzione delle ore straordinarie, possa pregiudicare l'economia della Valle d'Aosta e osserva che non bisogna dimenticare quanto detto dal Presidente della Giunta, Avv. Caveri, e cioè che, nel 1953, c'è stato, in tutti i campi, un periodo di minor prosperità.

Ricorda che si è pure parlato di investimenti e comunica, in proposito, che nel quadriennio 1950-1953 la Società Cogne ha investito in nuovi impianti circa 4.300 milioni.

Ritiene che tutti i Consiglieri siano a conoscenza che per la miniera di Cogne si sta spendendo un miliardo e che siano altresì a conoscenza di quanto si sta facendo per gli impianti del Buthier. Fa presente che, oltre alla somma che viene spesa dalla "Cogne" per il pagamento di emolumenti (salari e stipendi), vengono spese in Valle d'Aosta da Imprese varie, per lavori eseguiti per conto della "Cogne", circa Lire 130 milioni, per cui si raggiunge una cifra totale annua che è, per lo meno, uguale a quella del 1952-1953.

Comunica che non intende trattare delle questioni inerenti ai problemi di direzione sindacale di disciplina nella "Cogne", perché ciò è di competenza delle organizzazioni sindacali e non sua per cui, precisa, non se ne è occupato perché esulava dalle sue attribuzioni, in quanto ha avuto unicamente un mandato di carattere generale.

Risponde, quindi, ai rilievi formulati circa i problemi di dettaglio:

- Miniera di carbone di La-Thuile: precisa che trattasi di un punto dolente della "Cogne", talmente dolente che preferirebbe sinceramente poter fare a meno di parlarne. Fa presente che il carbone di La Thuile ha un valore commerciale che è inferiore al prezzo di costo ottenibile con il massimo sfruttamento della miniera.

Formula l'augurio che tale miniera possa, peraltro, rimanere efficiente come è attualmente, per non provocare crisi particolari.

In merito ai dettagli concernenti le gallerie ed il carbone Ribolla, comunica che non intende entrare nell'argomento. Osserva che non sono certamente le poche migliaia di tonnellate di carbone dato ai dipendenti della "Cogne" che possono risolvere il problema delle miniere di La Thuile.

- Treno lamiere: precisa che effettivamente la produzione del treno lamiere è stata ridotta, perché si è passati dalle qualità correnti a quelle più fini (lamiere fini, nastri, piatti). Pone in rilievo che non trattasi di un problema specifico della "Cogne" né dell'Italia, ma di un problema generale. Informa che sono sorti impianti che presentano caratteristiche speciali e che producono materiale a prezzi di costo incredibilmente bassi.

Ricorda che il Presidente della Giunta ha accennato agli impianti della S.C.I. che sono costati dagli 80 ai 120 miliardi: trattasi di impianti che possono dare come produzione il doppio del consumo italiano. È evidente, egli osserva, che il costo del prodotto piatto deve essere inferiore a quello del tondo per cementi armati.

Non possiamo impedire che i nostri impianti, che sono stati fatti con ottimi criteri 20 anni fa e che allora andavano benissimo, non vadano più egregiamente oggi e che i nostri prodotti costino troppo.

Aggiunge che c'è stata una revisione nei prodotti, salvo che per gli acciai di qualità.

Comunica che di grossi impianti rinnovati ve ne sono tre in Francia e due nel Lussemburgo, ognuno dei quali può produrre il doppio della produzione italiana.

Fa presente che si spera che il consumo e, quindi, la richiesta dei prodotti piatti, abbia a quintuplicarsi nel prossimo anno. Rileva che trattasi, comunque, di un problema che sfugge alle nostre piccole mani di valdostani.

- Prezzi di costo e prezzi di vendita: premette che i Signori Consiglieri dovrebbero essere a conoscenza che il rappresentante della Regione nel Consiglio di Amministrazione della Società "Cogne" non può, nella sua predetta qualità di Consigliere, violare il codice, il quale stabilisce che ogni Consigliere deve sottostare a determinati obblighi e doveri. Ritiene, per guanto lo concerne, di aver fatto tutto il possibile per difendere l'economia della Valle d'Aosta, cioè per difendere la "Cogne". Comunica di non poter entrare nei dettagli, ma di poter soltanto dire che oggi il prezzo di costo e il prezzo di vendita degli acciai che ci interessano sono pericolosamente vicini.

Rileva che il Consigliere Signor Vacher, avendo fatto parte del Consiglio di Amministrazione della "Cogne", è pienamente a conoscenza delle possibilità che il codice dà al Consigliere. Precisa che non può, oggi, né in questa né in altra sede, riferire in pubblico sulle cause della pericolosa vicinanza del prezzo di costo e del prezzo di vendita.

Passando ad esaminare il problema della autonomia o meno della "Cogne", dichiara di poter fare la seguente precisa affermazione: in sede del Consiglio di Amministrazione della "Cogne" tale problema non è stato mai posto né si è mai parlato di tale questione.

Assicura che, se tale problema fosse stato prospettato, il suo atteggiamento sarebbe stato una solo: autonomia della "Cogne" finchè è possibile.

Comunica di non nutrire alcun dubbio su tale punto. Aggiunge di concordare con il Presidente della Giunta, Avv. Caveri, sul convincimento che la Cogne può essere difesa validamente dai valdosani finchè rimane autonoma, mentre se venisse conglobata nel predetto grande calderone industriale non potrebbe più essere autonoma.

Dichiara di essere oggi molto ascoltato, perché per 25 anni ha servito fedelmente la "Cogne", ma osserva che non potrebbe più fare molto se la "Cogne" finisse in quel tale calderone industriale con altri Enti che siano statali o che lo diventassero.

Dichiara che il giorno in cui gli venisse chiesto il suo parere direbbe che è molto meglio essere autonomi che essere legati ad un Ente industriale così grande.

In merito al quesito circa le prospettive della "Cogne" in seguito all'applicazione dei listini CECA, premette che non sono i listini CECA che preoccupano, ma bensì i prezzi praticati fuori dalla CECA.

In quanto a fiducia ritiene di goderne personalmente abbastanza, perché il Governo italiano lo ha chiamato a far parte di numerose Commissioni internazionali, tanto che attualmente sta girando l'Europa con una frequenza superiore ai propri desideri. Ne è prova il fatto che è stato per ben sette volte nel Lussemburgo per discutere di questi problemi e fa presente che può, quindi, dire con cognizione di causa che non sono i listini CECA che preoccupano.

Informa che i prezzi interni francesi e tedeschi, per gli acciai che ci interessano, sono superiori ai prezzi attuali italiani. Lo stesso ragionamento non può essere fatto, invece, per i prezzi austriaci e per quelli giapponesi, che sono i veri nostri avversari commerciali e non fanno parte della CECA.

In merito al quesito se convenga alla "Cogne" passare da una produzione quantitativa ad una produzione di qualità superiore, dichiara anzitutto che la Società Cogne produce solo acciai speciali, fra i quali vi sono acciai legati con altri elementi e che sono di alta qualità e più cari.

Comunica che la percentuale degli acciai legati era del 12% nel 1948 ed è salita al 38% nel 1949, al 54% nel 1952 e nel 1953. Pone in rilievo che, in base a tali dati, risulta che vi è, quindi, stato un preciso programma ed un. crescente aumento nella produzione degli acciai speciali.

Fa presente che le osservazioni e i suggerimenti in materia sono esatti, perché abbiamo tutta la convenienza ad aumentare ancora e a migliorare la produzione di acciai che sono già speciali.

Passando al problema della specializzazione e tipizzazione (qualità), rileva che trattasi di un punto debole della siderurgia italiana, perché ogni siderurgico ritiene di poter fare tutto, mentre invece bisogna cercare di specializzarsi per settori, in modo da poter avere produzioni singole di tipo uniforme e specializzate. Aggiunge che si sta facendo quanto possbile per giungere ad un accordo in tale senso.

Passando, infine, al rilievo del Presidente della Giunta, Avv. Caveri, concernente i rappresentanti della Regione in seno al Consiglio di Amministrazione della "Cogne" premette che intende riferirsi alla persona e non al numero dei rappresentanti e ritiene non privo di fondamento il rilievo.

Rileva che in seno al Consiglio di Amministrazione della "Cogne" egli avrebbe potuto tenere due distinti atteggiamenti: quello del puro Consigliere, che viene convocato ogni tanto (una o due volte all'anno), raccoglie gli elementi che trova e che lo interessano e fa le sue osservazioni; oppure l'altro atteggiamento e, cioè, quello che egli ha ritenuto più conveniente di seguire. Comunica che, nella sua qualità di Consigliere e di Amministratore più vecchio della "Cogne" - ciò che non è un segreto - ha sempre cercato di fare tutto il possibile e di portare tutto l'apporto e il peso della sua competenza affinché le cose andassero per il meglio.

Dichiara che se il Consiglio regionale reputa opportuno che l'Ing. Pasquali non diventi corresponsabile del bene o del male nel quadro generale della gestione Cogne (- precisa di ritenersi corresponsabile degli 8 miliardi che vengono spesi attualmente in Valle dalla Cogne per stipendi e salari, anzichè dei 6 che venivano spesi precedentemente -) e, cioè, se il Consiglio preferisce che il suo unico rappresentante rimanga, momentaneamente, fuori da ogni responsabilità, si dichiara pronto a rassegnare immediatamente le proprie dimissioni da membro del Consiglio direttivo della Società "Cogne". Osserva che sarebbe ben lieto di venire liberato da un tale peso, perché da un po' di tempo non ha più avuto un paio di giorni per pensare ai fatti suoi e si augura, quindi, che il Consiglio lo inviti a fare il libero cittadino. Sottolinea che, effettivamente, in tal caso, non potrà più dare l'apporto che ha dato finora per il benessere della "Cogne" nell'interesse della Valle d'Aosta.

Il Consigliere Signor MANGANONI premette che il problema in discussione è fonte di preoccupazioni non solo per il Consiglio regionale ma per tutta la popolazione della Valle d'Aosta, perché si è venuta a verificare una grave crisi non solo nell'industria siderurgica, ma anche in quella tessile e meccanica. Precisa che è, quindi, giusta e legittima la preoccupazione dei Consiglieri regionali, tanto più che la situazione non appare chiara.

Constata che anche l'Italia, come altri Paesi europei, è costretta a sopportare le spese della crisi che incombe su una parte del mondo.

Osserva che diversi Consiglieri hanno oggi fatto gravi rilievi circa la situazione della "Cogne".

Da una parte vi è la Cogne, egli dichiara, - e ritiene che il suo giudizio non sia azzardato -, che sta facendo gli interessi di un gruppo di monopolisti privati e che non esita a sottoporre gli operai a riduzioni di orario, a sfruttamenti e a licenziamenti; dall'altra parte vi sono gli operai della "Cogne" che lottano, accompagnati dalla simpatia di tutti: dal cittadino al commerciante, dal Parroco al Sindaco, al Presidente della Giunta regionale.

Rileva che, tale essendo la situazione, il rappresentante del Consiglio regionale nel Consiglio di Amministrazione della "Cogne" ha fatto al Consiglio una esposizione dalla quale non si è ricavato molto.

Fa presente che il Consiglio intende sapere quale posizione ha preso il rappresentante della Regione di fronte al Consiglio di Amministrazione della "Cogne", come ha difeso gli interessi della Valle e dei lavoratori, se ha preso in considerazione le proteste unanimi della popolazione e se, allorquando si è recata a Roma la nostra delegazione, il rappresentante della Regione ha sentito il dovere - non di accompagnare la delegazione - ma di affiancarsi alle sue proteste. Ritiene che si possa rispondere negativamente alle predette domande.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, chiede al Consigliere Signor Manganoni se abbia o no assistito alle riunioni del Consiglio di Amministrazione della "Cogne" e lo invita a dire quello che è a sua conoscenza e non quello che non sa.

Il Consigliere Signor MANGANONI dichiara di non avere accusato l'Ing. Pasquali di non aver fatto nulla nella sua qualità di rappresentante della Regione nel Consiglio di Amministrazione della Cogne, ma di aver detto che l'Ing. Pasquali non ha creduto di appoggiare la delegazione.

Chiede se l'Ing. Pasquali si sia fatto portavoce presso il Consiglio direttivo della "Cogne" delle denunce quotidiane, non campate in aria, ma basate su dati di fatto concreti, denunce che vengono fuori giornalmente da conferenze e da organismi sindacali. Precisa che tali denunce sono assai gravi e concernono l'operato e l'atteggiamento della Cogne.

Dichiara che non intende ripetere tutte le denunce che sono state fatte nella presente adunanza; invita, però, l'Ing. Pasquali ad esaminare le varie questioni ed a farsene portavoce presso la "Cogne", facendo pressioni affinché siano prese in esame e siano adottati i provvedimenti del caso.

Rileva che nel complesso "Cogne" vi sono oggi 2.800 operai in meno nei confronti dell'anno 1948 e richiama l'attenzione sulla necessità del rinnovamento delle maestranze. Sottolinea che il personale, ormai invecchiato, non rende più come dovrebbe, anche se viene sottoposto a sfruttamento e rileva che, d'altra parte, non vengono più assunti elementi giovani.

Osserva che deve essere pure presa in esame la posizione del Direttore generale della "Cogne", il quale ricopre anche la carica di Presidente del Consorzio del Buthier e di Assessore ai Lavori Pubblici della Città di Torino. Constata che le tre parti interessate nel Consorzio del Buthier sono rappresentate dalla stessa persona e rileva che tale questione dovrebbe essere esaminata dal Consiglio regionale, in quanto la Valle d'Aosta potrebbe avere qualche cosa da dire al riguardo.

Richiama, poi, l'attenzione del Consiglio sul problema della vendita dei prodotti e della ricerca dei mercati per la "Cogne". Pone in rilievo che in parecchi reparti della "Cogne" è stata ridotta la produzione, perché mancano le ordinazioni e ritiene che si sarebbe potuto provvedere incrementando il commercio, ciò che poteva realizzarsi con la ricerca di nuovi mercati all'estero.

Comunica che si sono viste, nei mesi scorsi, delegazioni industriali inglesi recarsi nei Paesi dell'Est, ove hanno stipulato contratti per centinaia di miliardi per la vendita dei prodotti dell'industria inglese.

Comunica, inoltre, che si sono pure viste delegazioni di francesi, di tedeschi ed anche di americani intavolare trattative commerciali con i Paesi dell'Est.

Chiede se la Direzione della "Cogne", si sia preoccupata di cercare nuovi mercati, che sono indispensabili, come risulta da pubblicazioni apparse su vari giornali.

Informa che è stata tenuta a Genova una conferenza avente per tema la ricerca di mercati interazionali. Fa presente che, a tale conferenza, alla quale hanno partecipato tutti i grandi industriali italiani, non era presente, - per quanto gli risulta per aver letto l'elenco dei partecipanti -, alcun rappresentante della Società Cogne.

Pone in rilievo la necessità che la "Cogne", seguendo l'esempio di altri industriali, si interessi attivamente alla ricerca di nuovi mercati, anche se siamo legati dal "BATTLE ACT", il pugno di ferro americano che impedisce il libero commercio con altri Paesi. Dà lettura, a questo proposito, di uno stralcio di elenco di prodotti che la Francia vende ed esporta in Cina ed in altri Paesi. Aggiunge di aver letto, in una relazione, che la Cina sarebbe disposta ad acquistare 4 mila macchine tessili ed osserva che se la Direzione della Società Cogne avesse avuto un po' di iniziativa, avrebbe potuto assumere l'impegno di costruire tali macchine, assicurando in tal modo il lavoro per anni a centinaia di operai, anziché licenziarli.

Ritiene che si dovrebbe passare sopra a certe imposizioni di trust esteri interessati, quando si tratta di difendere l'industria nazionale e di assicurare il pane ai lavoratori italiani e, in questo caso, ai lavoratori valdostani.

Ricorda che si è parlato di costi alti, ciò che non disconosce; ritiene, però, che si debbano esaminare le cause dei prezzi alti. Comunica che l'"Ilssa", i cui operai sono retribuiti press'a poco come gli operai della "Cogne", lavora a pieno ritmo ed aggiunge che non per questo si trova in crisi, per quanto gli risulta, se le sue informazioni sono esatte.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, dichiara che il Consigliere Signor Manganoni non è bene informato in merito.

Il Consigliere Signor MANGANONI, proseguendo nella sua esposizione, lamenta che la Centrale termo-elettrica della "Cogne" sia stata lasciata inattiva tutto l'inverno. Riconosce che la centrale termo-elettrica è di tipo antiquato; fa però presente che era stata debitamente revisionata e che, se fosse stata fatta funzionare, si sarebbe dato lavoro agli operai e forse si sarebbe avuta una riduzione anche sull'alto costo dei prodotti della "Cogne".

Comunica che, pur non essendo sua intenzione di ribadire quanto già è stato detto da altri Consiglieri, non può esimersi dal fare presente che la distribuzione ai dipendenti della "Cogne" di carbone Ribolla ha provocato lo sdegno della popolazione valdostana, perché durante tutto l'inverno Aosta è stata ricoperta da un denso strato di fumo provocato dalla combustione del carbone Ribolla.

Ricorda che l'Ing. Pasquali ha detto che non intendeva entrare nel merito della questione del carbone Ribolla, forse perché - egli osserva - trattasi di un "problema sporco come il fumo di tale carbone"; ma lo studio di tale problema - dichiara - lo abbiamo fatto noi e ci siamo fatti una opinione sul perché è successo il fatto del carbone Ribolla ed anche quelli di La Thuile potrebbero dire qualcosa al riguardo.

Rammenta che è stato accennato ad Ingegneri di recente assunti, che si sono messi a fare i guardiani. Se non si vuole fare della "Cogne"' una caserma di polizia, egli dichiara, si faccia fare alle Guardie la sorveglianza e gli Ingegneri facciano gli Ingegneri.

Precisa che tali accuse sono rivolte non all'Ing. Pasquali ma alla Direzione della Società "Cogne" e prega il Vice Presidente, Ing. Pasquali, di farsene portavoce presso la predetta, Società.

Pone in rilievo che, mentre vi sono operai che non fanno più di 24, 35, 40, 42 e 44 ore alla settimana, vi sono altre Ditte esterne che lavorano per conto della "Cogne" ed osserva che tutto questo contribuisce ad aumentare il prezzo del prodotto.

Comunica che nelle stufe dei "Sider", nell'inverno scorso, si metteva carbone coke, anzichè carbone di La Thuile. Questo - egli dichiara - non è amministrare bene la "Cogne".

Fa presente che non intende riferire altro, per oggi, su tale argomento e dichiara che non bisogna accusare solo i piccoli, perché se si guarda nelle alte sfere vi sarebbe forse da dire qualche cosa di più.

Rileva che il Presidente della "Cogne" risiede permanentemente a Roma ed osserva che lo stabilimento della "Cogne" è ad Aosta, per cui il Presidente della "Cogne", se intende mantenere la sua carica, dovrebbe venire anche ad Aosta.

Dichiara di non condividere il parere dell'Ing. Pasquali, secondo il quale alla "Cogne" tutto va bene, e di ritenere che non siano di tale parere neanche gli operai che lavorano 35, 40, 42, 44 ore alla settimana.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, osserva di non aver pronunciato tale frase (che alla "Cogne" tutto vada bene) ma di aver riferito delle cifre e dei dati controllabili.

Il Consigliere Signor MANGANONI rileva che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, nella sua esposizione, se non ha pronunciato esattamente detta frase, ha lasciato però intendere una tale interpretazione della sua relazione.

Per quanto concerne la miniera di La Thuile, rammenta che l'Ing. Pasquali ha dichiarato che tale questione è un punto dolente della "Cogne" e che vorrebbe non parlarne. Fa presente che proprio perché tale questione è un punto dolente bisogna che il Consiglio ne sia edotto, perché sono proprio i problemi di tal genere che preoccupano maggiormente ed aggiunge che il Consiglio vuole togliere qualsiasi preoccupazione al riguardo a centinaia di famiglie di lavoratori.

Ritornando sulla questione delle lamiere, rileva che, in effetti, trattasi di un problema che è legato e dipendente dalla situazione internazionale oltre che nazionale della produzione siderurgica e che, quindi, non è soltanto della "Cogne".

Ricorda, in proposito, all'Ing. Pasquali, invitandolo a farsi portavoce presso la Direzione della "Cogne", che lo Stato, per proteggere l'industria automobilistica italiana, applica un forte dazio di importazione sugli automezzi importati in Italia. Osserva che, se lo Stato non avesse adottato tale misura, la "FIAT" avrebbe forse già chiuso i battenti, perché le macchine francesi "Renault" e le macchine tedesche "Porche" costano molto meno delle nostre. Ritiene che lo Stata abbia forse adottato tale provvedimento dietro pressione del Prof. Valletta, dirigente della "FIAT" che ha molta influenza. Ritiene, comunque, che lo Stato abbia fatto molto bene, perché in tal modo ha protetto indirettamente i nostri operai.

Rileva che, anche per il settore agricolo, lo Stato ha adottato misure protettive, in seguito all'enorme ribasso dei prezzi dei bovini e alle proteste unanimi dei produttori; riferisce che lo Stato ha, infatti, applicato la tariffa doganale del 16% sull'importazione di bovini, provvedimento che, se non è sufficiente per risolvere il problema, ha però servito a qualche cosa.

Osserva che analogo provvedimento protettivo dovrebbe essere adottato per i prodotti siderurgici e fa presente che la "Cogne" dovrebbe fare pressioni presso il Governo affinché applichi una tariffa doganale sulle importazioni, per poteggere l'industria siderurgica nazionale e per assicurare, in tal modo, il lavoro ai nostri operai.

Rammenta che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, ha affermato di aver fatto tutto quanto gli era possibile di fare quale rappresentante della Regione nel Consiglio di Amministrazione della "Cogne" e fa presente che non intende entrare nel merito di tale argomento.

Dichiara di non essere soddisfatto della relazione fatta dal Vice Presidente, Ing. Pasquali, perché si aspettava che facesse una esposizione più completa e più rassicurante, in quanto i dipendenti della "Cogne" sono molto preoccupati per i continui licenziamenti.

Precisa che giorni or sono sono stati licenziati impiegati dei "Sider" e che nessuno conosce il motivo di tale provvedimento, salvo, evidentemente, il Dr. Cuttica.

Raccomanda, in proposito, all'Ing. Pasquali di volere, nella sua qualità di rappresentante della Regione, intervenire presso il Consiglio di Amministrazione della "Cogne" per frenare i bollori e per contenere l'azione di certi dittatorelli.

Rileva che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, non ha tranquillizzato il Consiglio sull'avvenire della "Cogne", perché la preoccupazione che c'era prima nei Consiglieri c'è tuttora e perché i dipendenti della "Cogne" non possono dormire tranquilli con la spada di Damocle che pende continuamente sul loro capo e che è costituita dal timore di ricevere, da un momento all'altro, la lettera di licenziamento.

Chiede al rappresentante della Regione nel Consiglio di Amministrazione della "Cogne" di voler pronunciarsi in merito, affinché il Consiglio sappia come regolarsi ed abbia una certa tranquillità per l'avvenire della "Cogne".

Monsieur le Conseiller PERRON considère tout à fait insuffisante la relation faite par l'Ingénieur Pasquali, qui, entre autres, en parlant de salaires, a dit que la Cogne a payé 6 milliards et 300 millions en 1950, 7 milliards et plus en 1951 et 8 milliards environ en 1952 et en 1953. Il remarque que l'Ing. Pasquali a encore dit qu'il y a eu seulement le 3% de ré- duction d'heures de travail, réduction qui se rapporte essentiellement aux heures de travail extraordinaire. Il admet qu'il n'y ait eu que la réduction de 3% d'heures de travail, mais il observe qu'il ne faut cependant pas oublier qu'au "ferro-leghe" les ouvriers ne travaillent que 24 heures par semaine, tandis que, jusqu'à présent, même en hiver, ils travaillaient 48 heures par semaine.

Il admet aussi que la dépense pour les salaires soit montée à environ 8 milliards, mais il remarque qu'il faut tenir compte que les heures de travail ont beaucoup diminué, - que ce soit le 3% ou plus -, avec des conséquences très graves, puisque à Aoste on a senti la nécessité de former un comité citadin.

Il déclare que la relation faite par l'Ing. Pasquali est un peu trop optimiste et répète qu'elle est absolument insuffisante. D'autre part, dit-il, il suffit d'écouter ce que disent en Ville les commerçants qui se rendent compte que le chiffre d'affaires est diminué.

Monsieur le Président de la Junte, Avt. CAVERI, relate ce qui suit:

L'Ingénieur Pasquali a dit d'être un pessimiste.

Je pense bien qu'il soit un pessimiste, parce qu'il a été, comme nous savons, un ami intime de Pier Georges Frassati et, par conséquent, j'estime ait une conscience chrétienne. Or, un vrai chrétien, - quand je dis un vrai chrétien je n'entends pas parler de ceux qui vont à la Messe de 11 heures et trente et, à ce propos, je dirai qu'un grand Pape niait que l'on puisse donner le nom très auguste de chrétien à ces personnes -, un vrai chrétien est toujours pessimiste et a un seul but, c'est-à-dire l'espérance du royaume de Dieu qui, évidemment, n'est pas de ce monde et qui existe seulement dans des consciences exceptionnelles qui sont très rares et que, peut être, nous pourrions compter sur les doigts d'une main.

Nous avons toujours partagé et nous partageons le pessimisme de l'Ingénieur Pasquali, même lorsque nous entendons certains discours très habiles qui affichent l'optimisme le plus rose sur le destin de la "Cogne".

S'il y a un mérite que je revendique c'est d'avoir désapprouvé toujours l'attitude de ce grand personnage si optimiste, qui était peut-être optimiste pour l'allure de ses affaires privées, parce que ce personnagre continuait à acheter des banques partout et l'autre jour encore il a acheté une banque à Naples et on peut être optimiste dans ce cas.

Mais il faut savoir se conduire en vrai chrétien; nous partageons, par conséquent, le pessimisme de l'Ingénieur Pasquali.

On a fait allusion au Consortium du Buthier; là dessus il y a plusieurs choses à dire. Des discussions très passionnées et très chaleureuses ont eu lieu au Conseil communal de Turin et je pense que vous aurez lu sur les journaux le compte rendu sur ces discussions et la prise de position des Conseillers libéraux, socialistes et communistes au Conseil communal de Turin sur le problème du Consortium du Buthier.

J'ai parlé avec un Ingénieur de la "Cogne", il y a deux ou trois ans - évidemment je ne dirai pas le nom de cet Ingénieur -, qui m'a dit que dans la question du Consortium hydroélectrique du Buthier il y a des intérêts de la "Cogne" comme Société industrielle qui a besoin d'énergie, des intérêts de la ville de Turin, des intérêts de l'Azienda Elettrica Municipale Torinese (A.E.M.), des intérêts des Chemins de fer et que tous ces intérêts sont divergeants entre eux.

Il n'y a personne ici ou ailleurs qui puisse contester ceci et toutes ces divergeances portent à des conséquences que quiconque peut comprendre.

Je ne veux pas m'arrêter sur cet argument pour qu'on ne dise pas que je fais du personnalisme, mais il s'agit d'intérêts de la Vallée d'Aoste, qui sont d'intérêts généraux et non personnels.

On a parlé de la question du charbon. Je suis d'accord que le charbon de La Thuile n'est pas un charbon excellent. Ce sont les mêmes gisements qui s'étendent à travers le Grand Saint-Bernard jusque dans le Valais (Suisse), où ces mines de charbon ne fonctionnent que pendant la guerre et viennent fermées en temps de paix. Cependant, pourquoi aller à Ribolla acheter le charbon?

C'est une localité très éloignée, située entre Grosseto et Civitavecchia, pourquoi transporter ce charbon jusqu'ici? Est-ce qu'il valait plus que celui de La Thuile? Des techniciens, que j'ai interpellé, m'ont dit que c'est exactement le contraire.

Je suis allé plusieurs fois, cet hiver, sur la route d'Arpuilles pour étudier la question de la fumée de la Cogne. L'on dit que l'Administration régionale non seulement ne fait rien à cet égard mais aussi qu'elle s'est opposée; c'est précisément le contraire. L'Administration régionale a fait ce qu'il y avait à faire, mais il y a eu l'opposition des autres; je ne veux pas m'attarder sur ces détails, car nous devons nous préoccuper d'entrer dans le "vivo della questione".

Ho accennato, nel mio intervento precedente, allo stabilimento "S.C.I.", di Cornigliano ligure, e l'Ing. Pasquali ha riconosciuto che le cifre che ho citato non sono lontane dalla realtà. Dunque, lo Stato, attraverso l'I.R.I., avrebbe speso una cifra da 80 a 120 miliardi e si è detto che questo stabilimento può produrre il doppio del fabbisogno italiano. Perché il Governo, che ci ha sempre fatto pesare e ci ha sempre buttato sulla faccia i famosi quattro miliardi dati alla "Cogne", ha speso una somma del genere con i fondi I.R.I. per uno stabilimento creato in concorrenza con altre industrie che sono dello Stato?

Gli Amministratori della "Cogne" possono essere soddisfatti!

Non sono un finanziere, ma come mai si sono spesi da 80 a 120 miliardi per creare una industria che fa concorrenza alle industrie nazionali che già sono in crisi e qualcuna anche sull'orlo del fallimento?

Ho ascoltato attentamente la relazione dell'Ing. Pasquali; si ascoltano tanto più attentamente gli interventi degli oratori quanto più grande è la competenza, l'intelligenza e la cultura di chi parla e per questo gli interventi dell'Ing. Pasquali sono attentamente seguiti.

D'altra parte, sappiamo anche con quanta abilità, maestria e polso l'Ing. Pasquali sa dirigere i dibattiti del Consiglio. Mi permetto, però, Ing. Pasquali, di dire che giudico il suo intervento un po' troppo ermetico. Non siamo più nel tempo dell'ermetismo, siamo nell'epoca della democrazia e, se non vogliamo che la democrazia sia una parola vana, bisogna che i problemi che interessano la vita di tutti, cioè i problemi collettivi, siano agitati e dibattuti alla luce del sole.

Se, duemila anni fa, vi era Pitagora che ai suoi discepoli insegnava la dottrina segreta ed ai fedeli spiegava invece favole di più facile comprensione, se allora vigeva il segreto anche nell'ordine dei templari o, anche in seguito, in altre Associazioni più vicine a noi, oggi è venuto il momento di abbandonare l'ermetismo e di essere un po' più chiari.

Comprendo che si tratta di un problema e di una posizione personale delicata: quando in una persona fisica si riuniscono diverse qualità e funzioni, evidentemente nell'animo di questa persona fisica che sente le sue responsabilità e i suoi doveri sorgono dei dubbi, dei contrasti e dei conflitti che non sorgono invece quando le coscienze sono fatte a fisarmonica.

L'Ing. Pasquali ha detto che sente dei limiti che gli sono imposti in conseguenza delle varie qualità che sono riunite in lui.

Uomo di grande intelligenza e di grande capacità tecnica, Egli è salito ad un piano molto alto: egli fa parte del Comitato direttivo della "Cogne" e, d'altra parte, ha accennato ai suoi frequenti viaggi all'estero, dove partecipa ai più alti consessi europei. Ora, noi comprendiamo tutto questo; però questo ermetismo non ci soddisfa, perché vogliamo sapere a che punto siamo ed aspettiamo che l'Ing. Pasquali risponda alle domande che abbiamo formulato, e che sono rimaste inevase, concernenti non già questioni marginali, ma questioni fondamentali sul problema della "Cogne".

Ho detto, nel mio precedente intervento, che la questione fondamentale è quella dei costi di produzione e dei prezzi di vendita. È vero che i costi di produzione sono superiori ai prezzi di vendita? È vero che c'è un deficit di 100 milioni mensili?

A queste domande non si è risposto né, conseguentemente, si è risposto alle altre concernenti le cause di questa situazione.

Se non si affronta questa questione, che è la più importante, si continua a girare attorno all'argomento principale e non si affronta il problema.

Io forse non ho ben capito la precisazione fatta dall'Ing. Pasquali, concernente i prezzi interni francesi e tedeschi i quali, secondo quanto da lui dichiarato, sono superiori a quelli italiani. Trovo molto strana una tale affermazione, a meno che ci siano dei prezzi interni e dei prezzi esterni, perché un industriale, con il quale ho parlato ultimamente a Roma, mi ha detto il contrario e mi ha portato anche degli esempi concreti. Fra altro mi ha detto che la concorrenza tedesca sta diventando sempre più temibile e sta invadendo tutti i mercati. Voglio essere obiettivo in quel che dico, perché non sono né di un colore né di un altro e non servo gli interessi di alcun partito.

Preciso che non sono d'accordo con il consigliere Signor Manganoni quando afferma che lo Stato dovrebbe proteggere la produzione della "Cogne", con l'applicazione di dazi e di dogane di importazione. Qui arriviamo ad un punto molto delicato ed importante. Non so se avete letto sulla Rivista "Il Mondo", rivista molto seria, un articolo di uno scrittore che non può essere sospettato di essere poco democratico (- non è né missino né monarchico né democristiano, ma è orientato verso sinistra -), articolo che è stato scritto con uno stile che può sembrare paradossale.

Ora, questo scrittore, un po' paradossale e sarcastico, arriva a dire questo: i siderurgici, fatalmente, sono portati ad assumere posizioni reazionarie. Paradosso questo, sarcasmo spinto ed eccessivo, che finiscono per deformare il pensiero intimo dello scrittore.

Se si parte dal principio che per risolvere i problemi di certe determinate industrie basta l'istituzione di dazi doganali, allora gridiamo viva Mussolini, che ha rinchiuso l'Italia in quella serra calda di dogane di ogni genere, il che è stato proprio la causa dell'infiacchimento dell'industria italiana e della crisi della siderurgia italiana; infatti, mentre molti Stati hanno provveduto alla trasformazione ed alla modernizzazione dei loro impianti, per difendersi nella lotta economica con le altre industrie, l'industria italiana si è adagiata sul letto comodo dell'autarchia con la protezione delle dogane e dei dazi protettivi.

Si dice: ci sono dazi che proteggono alcune industrie e non altre.

Noi possiamo condividere questa opinione, ma, comunque, dobbiamo avere il coraggio, come sempre, e dire a tutti, anche agli operai, che non è con il sistema dei dazi doganali di protezione che si risolvono le questioni, perchè questi non sono che palliativi, in quanto la resa dei conti verrà più tardi.

Se siamo veramente degli internazionalisti, o meglio dei sopra-nazionalisti, dobbiamo volere fermamente che dal mercato nazionale si passi sempre più ad un mercato europeo, a un mercato mondiale, perché allora i prezzi finiranno per avvicinarsi ai prezzi più bassi, con vantaggio per le classi meno abbienti.

Sono d'accordo che la politica di commercio estero fatta in questi ultimi anni non è stata delle più opportune e delle più favorevoli, perché si sono liberalizzati alcuni settori ed altri no, anche se questo avrebbe potuto risolversi a vantaggio della nostra economia. Voglio sperare che, a poco a poco, si riuscirà a superare questo stato di cose.

Ho fatto questa parentesi perché volevo dimostrare che conservo la mia indipendenza di giudizio.

Ora, ritorniamo alla questione della "Cogne": le nostre domande sono rimaste senza risposta. Comprendiamo che il problema è delicato; si è parlato di responsabilità e di corresponsabilità. Il mondo giuridico, come quello morale, si regge su questo grande principio della responsabilità.

Mi viene in mente un film, intitolato "Siamo tutti assassini": ed io dico "nous sommes tous des responsables", cioè, di fronte al problema della "Cogne" siamo tutti responsabili - e non solo il nostro rappresentante nel Consiglio di Amministrazione della "Cogne" - e con una gradualità di colpa.

Infatti c'è la colpa grave, meno grave, lieve e lievissima, c'è la responsabilità diretta e quella indiretta. Ad ogni modo siamo tutti responsabili e, se non vogliamo che domani gli operai della "Cogne", valdostani e non valdostani, e gli agricoltori della Valle d'Aosta ci facciano il rimprovero di non aver pensato a tempo a questo problema, dobbiamo volere che queste nostre varie domande, che più non ripeto, abbiano una risposta.

Solo così potremo avere una visione chiara della situazione attuale della "Cogne" per invocare i necessari rimedi.

Con questo avrei finito, per il momento.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, risponde, anzitutto, al Consigliere Signor Manganoni e ricorda che lo stesso gli ha chiesto se era o no al corrente delle varie manifestazioni svoltesi in Valle d'Aosta. Dà assicurazione che è stato sempre pienamente a conoscenza di tutte le manifestazioni pubbliche, delle delegazioni e degli ordini del giorno ed informa che ogni volta ha vagliato quanto c'era da fare, quanto poteva fare e quanto era inutile fare.

Rileva che è presumibile che possa non avere condiviso certe opinioni del Consigliere Signor Manganoni e non è detto che dovesse condividerle.

Pone in rilievo che, comunque, è sempre stato a conoscenza di tutto e che ha tenuto nel debito conto quanto vi era di motivato e di fondato.

Per quanto riguarda la parte commerciale, comunica che si è avuto premura di esaminare le zone di attività, i mercati ed il numero dei clienti. Osserva che non si può, peraltro, non tener presente che la Cina è, relativamente, non troppo lontana dal Sud-Africa e dal Giappone, che sono Paesi esportatori di queste merci; né si può ignorare che l'ultimo forte ribasso nel prezzo della ghisa è dovuto in buona parte alla recente importazione di ghisa dalla Russia. Aggiunge che non si può esportare in Russia l'acciaio Cogne, perché la Russia è esportatrice di acciaio; rileva pure che il mercato cinese importa acciaio dalla Russia.

Osserva che l'esposizione fatta dal Presidente della Giunta, Avv. Caveri, riflette un quadro molto più ampio e che, per quanto riguarda i rilievi che lo concernono, non si tratta solo di sensibilità, ma di osservanza del codice.

Per quanto riguarda il problema specifico dei dati sui costi di produzione e dei prezzi di vendita, obietta che, avendo detto che i due dati (costi e prezzi) sono pericolosamente vicini, gli si potrà dire che ha dato una risposta inadeguata, ma non gli si può dire che non ha risposto. Precisa che non gli è possibile comunicare cifre di dettaglio a tale riguardo e che non sa quale potrà essere la situazione nel prossimo futuro.

Chiarisce che allorquando ha dichiarato che i prezzi interni francesi e tedeschi erano superiori ai nostri ha, altresì, precisato "per gli acciai che ci interessano", ciò che è un fatto riconosciuto.

Pone in rilievo che i dazi doganali, lungi dal contribuire a risolvere il problema, sono soltanto un sonnifero per addormentare gli industriali, il cui risveglio può essere in seguito troppo brusco. Fa presente, d'altra parte, che l'abolizione dei dazi non può essere applicata in modo totale ed improvviso, ma deve essere lenta e graduale e comunica al Consigliere Signor Manganoni di avere recentemente, nelle riunioni avvenute nel Lussemburgo, svolto proprio una azione in tal senso. Aggiunge che si spera di arrivare a qualche cosa di concreto in modo da permettere che i nostri costi possano adeguarsi. Richiamandosi a quanto già detto chiaramente sulla questione delle proprie responsabilità, dichiara che intende ora fornire alcune cifre in relazione alle dichiarazioni del Consigliere Signor Perron. Precisa che sono 150 gli operai che lavorano soltanto 24 ore alla settimana - situazione transitoria - e che si agitano molto e gridano mentre gli altri cinque mila operai fanno dalle 44 alle 48 ore settimanali e stanno quieti e zitti.

Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, premesso di avere accennato all'ermetismo, o semi-ermetismo, del Vice Presidente, Ing. Pasquali, rileva che non gli sembra esatta l'affermazione dell'Ing. Pasquali, il quale ha detto che, come Consigliere di amministrazione della "Cogne", non può rispondere alle domande che gli sono state poste. Ritiene che vi sia un certo limite, in quanto, se è vero che un Consigliere di Amministrazione ha certi determinati doveri, doveri che i Signori Consiglieri conoscono molto bene, è altresì vero che l'Ing. Pasquali nel tempo stesso ha ricevuto un mandato dal Consiglio regionale della Valle d'Aosta.

Rileva che le conseguenze di tale mandato erano già chiare al momento in cui il mandato stesso gli è stato conferito di pieno accordo con la Direzione della "Cogne". Ammette che vi possano essere dei contrasti e dei limiti: osserva però, fra l'altro, che se detti limiti sono troppo ristretti ed angusti veniamo a trovarci in una situazione molto strana.

Ribadisce che il rappresentante del Consiglio regionale in seno al Consiglio di amministrazione della Soc. "Cogne" deve dire qualche cosa, sia pure con certe cautele e con certi riguardi, perché i Consiglieri interpellanti, i quali desiderano che si dia una risposta alle loro domande, sarebbero costretti, in caso contrario, a rivolgere dette domande in altra sede e si uscirà dal campo regionale, in quanto la questione sarà posta in campo nazionale, forse davanti al Parlamento, perché trattasi di una Società nazionale.

Mr. le Conseiller PERRON remarque que l'Ing. Pasquali a dit que les 150 ouvriers du ferro-leghe crient et s'agitent, tandis que les autres 5 mille ouvriers, qui font 48 heures par semaine, ne crient pas.

"Combien d'heures travaillent-ils par semaine les mineurs?", demande-t-il.

"N'ont-ils pas eu l'horaire de travail réduit"?, ajoute-t-il encore.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, dichiara che i 220 dipendenti addetti alle miniere lavorano attualmente 40 ore alla settimana.

Mr. le Conseiller PERRON prend acte et constate que, hors des 150 ouvriers du ferroleghe, qui ne font que 24 heures par semaine, il y a encore les 220 ouvriers de La Thuile, qui ne font que 40 heures. Il rappelle que l'ing. Pasquali a déclaré de ne pas pouvoir répondre aux demandes qui lui ont été posées et alors, dit-il, à quoi sert avoir un représentant, s'il ne peut répondre aux questions que nous lui avons posées et si on ne peut éclaircir les mystères et découvrir les affaires louches qu'il y a à la Cogne?

Il Consigliere Signor MANGANONI osserva che non è sua intenzione di fare della polemica ma che, tuttavia, intende sottolineare che, se non ci fosse la protezione della dogana, i 60 mila dipendenti della FIAT sarebbero dei disoccupati, perché la parola "liberalizzazione" è un termine che serve soltanto ai trusts americani. Ritiene, quindi, che la invocata protezione doganale debba servire a difendere i prodotti italiani, pur convenendo che detto sistema ci può riportare al periodo dell'autarchia. Fa presente che non vi è ora altra via per difenderci dai trusts americani o inglesi e per tutelare gli interessi dei nostri operai.

Ricorda che l'Ing. Pasquali ha detto che non poteva condividere tutti i pareri personali e collettivi delle note manifestazioni operaie. Ritiene tuttavia che, tali pareri essendo stati condivisi e ribaditi dai Signori Consiglieri regionali, l'Ing. Pasquali debba farsene ora portavoce presso la "Cogne", in quanto riflettono oggi il punto di vista del Consiglio regionale.

Per quanto concerne gli acciai, fa presente di non aver detto che l'Italia debba esportare acciaio in Russia, essendo perfettamente a conoscenza che la Russia è una forte produttrice di tale materiale e che ne esporta in altri Paesi. Rileva di aver, invece, prospettato la possibilità di produrre e di esportare macchine in altri paesi per assicurare il lavoro agli operai della "Cogne".

Osserva che le riduzioni di orario sono come un campanello di allarme per gli operai, in quanto essi sanno che dalla riduzione di orario si passa al ridimensionamento e, cioè, al licenziamento. Rileva che se l'Ing. Pasquali partecipasse a qualche riunione potrebbe rendersi conto che la preoccupazione è generale non solo fra gli operai, ma anche fra gli impiegati, perché ogni mese c'è qualche impiegato che viene trasferito o licenziato.

Prega l'Ing. Pasquali di voler interessarsi di tale questione e chiede la ragione dei continui licenziamenti.

Sottolinea che la Direzione della "Cogne" continua a diminuire i cottimi ed i salari e, per non rendere palesi le sue intenzioni, trasferisce operai da un reparto ad un altro e motiva la diminuzione della paga col fatto che in questo nuovo reparto le retribuzioni sono inferiori. Precisa che vi sono riduzioni di paghe, di cottimi, di orari e licenziamenti, mentre l'Ing. Pasquali sostiene che il monte salari è sempre uguale. Ma allora, egli chiede, dove vanno a finire i denari?

Ricorda che il Consigliere Signor Perron ha parlato di misteri della "Cogne" e ritiene che abbia ragione.

Ritornando sulla questione del carbone Ribolla, osserva che trattasi di un esempio tipico dei fatti che succedono alla "Cogne" e di cui tutti hanno potuto rendersi conto.

Rileva che la Direzione della "Cogne", continuando col sistema attuale, verrebbe anche a colpire tanto la categoria dei commercianti e degli artigiani che la categoria dei contadini. Si dichiara non soddisfatto e invita l'Ing. Pasquali a farsi portavoce presso il Consiglio di Amministrazione della "Cogne" di quanto è stato esposto dai Signori Consiglieri regionali nella adunanza odierna e della grave preoccupazione che permane in tutti i valdostani.

Formula viva raccomandazione, all'Ing. Pasquali, di voler riferire al Consiglio regionale, quanto prima, sui provvedimenti che verranno assunti dalla Direzione della "Cogne", affinché si possano tranquillizzare tutti i valdostani.

Il Consigliere Sig. VACHER, dichiarandosi non soddisfatto, pone in rilievo che, allorquando faceva parte del Consiglio di amministrazione della "Cogne" egli ha sempre convocato i Commissari di reparto, prima o dopo le riunioni, per sentire i loro pareri e per renderli edotti di quanto era stato discusso nel Consiglio di amministrazione ed osserva che alcun appunto gli è mai stato fatto dalla Società.

Comunica che nel Consiglio di amministrazione della "Cogne" vi è stato un grande cambiamento dal 1946 al 1952. Precisa, infatti, che nel 1946 ogni membro del Consiglio di amministrazione riceveva i verbali del Comitato esecutivo, con le comunicazioni del Presidente o del Direttore Generale della "Cogne" e non si temeva, allora, di informare dettagliatamente i Consiglieri di amministrazione.

Fa presente che, nel 1952, egli si è trovato isolato e veniva considerato come un estraneo.

Ritiene che l'Ing. Pasquali, nella sua qualità di rappresentante del Consiglio regionale in seno al Consiglio di amministrazione della "Cogne", abbia l'obbligo di riferire dettagliatamente sulla situazione attuale della "Cogne"; dichiara che il Consigilo regionale deve essere a conoscenza della esatta situazione della "Cogne", anche perché, se fra un mese o due la Direzione della "Cogne" venisse nella determinazione di licenziare, ad esempio, due mila operai, il Consiglio regionale non potrebbe estraniarsi dalla questione, ma dovrebbe intervenire immediatamente e fare tutto quanto è possibile perché i licenziamenti non avvengano. Esprime parere che l'Ing. Pasquali, qualora non ritenga di riferire in seduta pubblica sulla situazione esatta della "Cogne", dovrebbe riferire in seduta segreta, per la ragione, più volte ribadita, che il Consiglio regionale deve conoscere l'esatta situazione della "Cogne".

Ricorda che, per quanto concerne il sistema di disciplina in atto presso la "Cogne", l'Ing. Pasquali ha affermato che tale questione non lo interessa. Precisa di non condividere tale opinione, perché l'Ing. Pasquali non è un semplice Consigliere, ma fa parte del Comitato esecutivo della "Cogne", che assume decisioni e dà direttive anche all'Ufficio sindacale. Dichiara di ritenere anche l'Ing. Pasquali responsabile della situazione attuale della "Cogne" e ritiene che lo stesso deve rispondere alle domande postegli concernenti l'applicazione dei contratti, la questione della disciplina e della produzione e quella ben più grave concernente i licenziamenti.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, premesso che vi deve essere un equivoco, dichiara di aver risposto a tutte le domande salvo a quella concernente il quesito: "La Società Cogne perde o no cento milioni al mese?".

Il Consigliere Sig. VACHER obietta che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, ha parlato soltanto della questione degli stipendi e salari, ma non ha risposto alle sue domande concernenti i cottimi - che sono stati diminuiti -, l'applicazione dei contratti e i licenziamenti.

Precisa che intende conoscere la reale situazione della "Cogne" nel periodo 1950-1953, quante ore di lavoro sono state eseguite, quale è stata la retribuzione e quale la produzione.

Per quanto riguarda l'anno 1953, sottolinea che vi è stata la svalutazione della lira e fa presente che, se la spesa complessiva per retribuzioni non è diminuita, ciò non significa però che la "Cogne" abbia aumentato le paghe.

Ricorda che vi è stato un accordo nazionale e comunica che dal 1948, e precisamente da quando la Soc. Cogne ha tolto la possibilità ai rappresentanti dei lavoratori di recarsi in varie aziende similari alla Cogne per confrontare e analizzare le retribuzioni, i sistemi di lavoro e il funzionamento, i dipendenti della "Cogne" non hanno più avuto aumenti aziendali. Aggiunge che la "Cogne" non ha rispettato il contratto per quanto concerne l'ultimo aumento che vi è stato in campo nazionale per i premi di produzione, anzi, per la categoria impiegati, ha ridotto i premi del 13%, del 10%, del 7%.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, pone in rilievo di non aver mai ritenuto che il mandato conferitogli concernesse anche questioni di dettaglio, anche perché la disponibilità di tempo che ha è assai limitata.

In merito alla richiesta-invito, del Consigliere Sig. Manganoni, di farsi portavoce presso il Consiglio di amministrazione della "Cogne" delle preoccupazioni del Consiglio regionale, dà assicurazione che riferirà tutto quanto è stato detto ed esposto dai signori Consiglieri nella adunanza odierna.

Riconosce di essersi rifiutato, e si rifiuta, di rispondere a un preciso quesito: "È vero o no che la "Cogne perde attualmente cento milioni al mese?". Aggiunge che non si sente di rispondere a tale domanda.

Osserva di aver risposto adeguatamente alle altre domande.

Per quanto concerne i costi di produzione e i prezzi di vendita, ricorda di aver detto che sono pericolosamente vicini.

In merito al rilievo di carattere particolare concernente le multe e la questione della disciplina, ritiene inutile entrare nel dettaglio più di quanto ha già fatto.

Dichiara di avere assunto responsabilità nel quadro generale e rammenta di aver detto che, in complesso, le retribuzioni sono rimaste uguali. Comunica che è pronto a dare eventuali altre informazioni al riguardo, ma fa presente che il mandato che ha ricevuto è un mandato di carattere generale, per cui non ha mai ritenuto che il mandato stesso si riferisse ai dettagli.

Ricorda che gli è stato chiesto quale atteggiamento avrebbe assunto in seno al Consiglio di amministrazione della "Cogne", qualora il predetto Consiglio avesse discusso la questione dei licenziamenti, e comunica di non avere mai detto che non ne avrebbe informato il Consiglio regionale. Fa presente che non gli risulta alcun che al riguardo.

Rammenta di avere dichiarato che gli orari stanno tornando alla normalità.

In merito alla questione del carbone Ribolla, fa presente di non avere detto che si sia agito bene o male, ma di avere soltanto sottolineato che le poche migliaia di tonnellate di carbone date ai dipendenti non avrebbero certamente risolto il problema della miniera di La Thuile.

Per quanto concerne la questione degli ingegneri, alla quale è stato accennato in precedenza, comunica di non essersene mai interessato.

Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, si dichiara disposto ad accettare che si tralasci di discutere delle questioni marginali e di dettaglio e sulla questione scandalistica quale è la questione del carbone Ribolla, in quanto, egli osserva, i Consiglieri sanno che la scelta del carbone Ribolla si concreta in percentuali di guadagno che vanno a finire a beneficio di qualcuno.

Ritorna, quindi, sulla questione centrale, concernente il quesito già posto all'Ing. Pasquali: "È vero o non è vero che la "Cogne" ha oggi un deficit mensile di cento milioni?". Pone in rilievo che è questa la questione più importante e si domanda come si possa essere tranquilli finchè non si risponde a tale quesito.

In merito agli altri quesiti ("Quali sono le cause di questo deficit? Quali sono i rimedi da adottare per risanare, per quanto è possibile, una tale situazione?"), osserva che il Consiglio regionale non pretende che gli Amministratori della "Cogne" siano degli eroi o dei geni e risolvano loro stessi le difficoltà e i problemi che sono di più vasto raggio, cioè nazionali, internazionali, di tutto il mondo. Rileva però che, finchè non si risponde alla prima domanda, si può dire che non si fa luce sul problema della "Cogne", ma che c'è e rimane il buio più profondo.

Il Consigliere Sig. MANGANONI rileva che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, ha dichiarato di aver ricevuto dal Consiglio il mandato di svolgere ogni interessamento per il maggior potanziamento della "Cogne" e per impedire che avvenissero licenziamenti, ecc.

Esprime parere che l'Ing. Pasquali non sia riuscito nel suo compito, perché la Società "Cogne" ha licenziato e licenzia continuamente mano d'opera e diminuisce l'orario di lavoro.

Precisa che non si può parlare di potenziamento della Società "Cogne", quando si agisce in tal modo contro gli interessi dei lavoratori e della Valle d'Aosta. Osserva che non si può affermare che il mandato conferito dal Consiglio regionale sia stato espletato e prega l'Ing. Pasquali di riferire sulle difficoltà che gli hanno impedito di espletare il mandato ricevuto.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, rammenta che il Consiglio regionale gli aveva dato mandato di esplicare ogni possibile azione per il maggior potenziamento della Società "Cogne" e che egli non aveva potuto dare assicurazione di poter raggiungere determinati risultati.

Ricordando che il Consiglio ha, altresì, discusso il problema della crisi agricola, ritiene che ogni Consigliere abbia svolto ogni azione possibile per evitare il verificarsi di una tale crisi: osserva che nessun Consigliere è stato incolpato per il verificarsi di detta crisi e fa presente di avere, dal canto suo, svolto ogni interessamento per il potenziamento della Società "Cogne", la cui situazione, egli afferma, è migliore di quella degli anni scorsi e, comunque, certamene migliore della situazione di altre Società industriali ed anche di altri settori economici, ad esempio, di quello agricolo.

Rileva che, se si fosse in possesso di una bacchetta magica, sarebbe molto facile di risolvere ogni problema.

Ribadisce di avere fatto tutto quanto era nelle sue possibilità e di ritenere che, nel quadro generale, i risultati conseguiti dalla Società "Cogne" siano i migliori che si potessero ottenere in determinate circostanze.

Il Consigliere Sig. MANGANONI pone in rilievo che la situazione della "Cogne", nell'anno 1954, non è uguale ma è peggiorata in confronto a quella degli anni precedenti e peggiora sempre più, perché sia li numero dei dipendenti che il numero delle ore lavorative sono inferiori rispetto agli anni precedenti.

Mr. le Conseiller PERRON remarque que la constitution du Comité citadin spécial, précédemment mentionné, prouve que la situation de la "Cogne" s'est aggravée en Vallée d'Aoste, parce que, s'il n'était ainsi, on n'aurait pas senti la nécessité de former ledit Comité. D'autre part, dit-il, que la situation se soit aggravée c'est un fait, puisque à Morgex, - pour ne parler que de cette localité -, il y a eu plusieurs licenciements (32 ouvriers), sans compter la diminution d'horaire de travail dans tous les secteurs de la "Cogne". Vouloir ignorer ces faits et affirmer que la situation ne s'est pas aggravée c'est vouloir fermer les yeux.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, precisa di avere detto che la situazione è aggravata nel settore agricolo con il ribasso dei prezzi, ma non nel campo siderurgico in rapporto alla situazione nazionale. Aggiunge che il fatto di esplicare da parte sua ogni possibile attività non significa di poter senz'altro ottenere tutti i risultati desiderati.

Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, rileva che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, parlando della crisi agricola conseguente al ribasso dei prezzi, ha affermato che nessuno ha fatto colpa di tale crisi al Consiglio regionale. Osserva che quanto detto non corrisponde al vero, perché alcuni propagandisti, visitando i Comuni della Valle, hanno affermato che i responsabili del ribasso del prezzo della fontina sono l'Avv. Caveri e l'Assessore Per. Ind. Fosson.

Il Consigliere Sig. MANGANONI ricorda che il Consiglio ha nominato apposita Commissione consiliare per lo studio di tale problema e che detta Commissione ha già iniziato i suoi lavori.

L'Assessore Geom. ARBANEY fa presente che la questione dei prezzi della fontina esula dai compiti della predetta Commissione, che, d'altra parte, non può fare praticamente nulla per risolvere tale questione.

Il Consigliere Sig. MANGANONI obietta che il problema al quale ha accennato rientra nel mandato conferito alla Commissione consiliare, in quanto questa può esaminare la possibilità della costituzione di cooperative per sottrarre gli agricoltori alle speculazioni di sfruttatori e ottenere soluzioni favorevoli ai produttori e ai consumatori.

Riconosce che il Consiglio regionale non potrà risolvere la crisi agricola perché trattasi di un problema nazionale che non può essere risolto che dal Governo. Ritiene, però, che si possa in campo regionale costituire delle cooperative, contribuendo in tal modo a risolvere, nel limite delle possibilità locali, il problema della crisi agricola nel territorio della Valle d'Aosta.

Sottolinea che il Consiglio regionale ha posto i quesiti, in precedenza enunciati, al suo rappresentante nel Consiglio di amministrazione della "Cogne", per cercare di conoscere la situazione di crisi della "Cogne" per studiare e suggerire i rimedi atti a migliorare tale situazione.

L'Assessore Per. Ind. FOSSON premette che i Consiglieri regionali non escludono che l'Ing. Pasquali, quale rappresentante del Consiglio regionale in seno al Consiglio di amministrazione della Società "Cogne", abbia svolto ogni interessamento per conseguire le migliori soluzioni possibili per i vari problemi della predetta Società.

Ritornando al punto fondamentale della discussione odierna, ritiene che il Consiglio debba essere informato sulla reale situazione della "Cogne", anche per quanto concerne i progetti di legge che sono stati sottoposti all'esame del Parlamento e che contemplano l'assorbimento della "Cogne" nei grandi complessi industriali nazionali, e ciò affinché il Consiglio possa esprimere chiaramente il suo punto di vista in merito.

Pone in rilievo che tutti i Consiglieri sono d'avviso che la "Cogne" debba rimanere autonoma, ma osserva che vi potrebbe essere qualcuno, interessato nella questione, il quale potrebbe mettere il Consiglio nella situazione di non poter sostenere la propria tesi.

Dichiara che, pertanto, è assolutamente necessario che il Consiglio sia edotto della reale situazione odierna della "Cogne", per poter pronunciarsi in modo chiaro e per fare i passi necessari prima che i progetti di legge presentati al Parlamento siano approvati e siano messi in attuazione.

Mr. le Conseiller DAYNE', étant donné que la situation de la "Cogne" n'est pas du tout claire et que les réponses données par le représentant de la Région ne sont pas satisfaisantes, exprime l'avis que le Conseil doive proposer la nomination d'une Commission parlementaire, intégrée par quelques Conseillers régionaux, pour l'étude de la question de la "Cogne".

Il Consigliere Sig. MARCHESE si richiama a quanto detto dall'Assessore Per. Ind. Fosson e pone in rilievo che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, nella sua qualità di rappresentante del Consiglio regionale presso il Consiglio di amministrazione della Società "Cogne", non può interessarsi di questioni di dettaglio. Ritiene, quindi, che il Consiglio non debba insistere su tali questioni, ma debba, invece, dichiarare se abbia o no sempre fiducia nel suo rappresentante Ing. Pasquali.

Dichiara che, per quanto lo concerne, ha tuttora piena fiducia nell'Ing. Pasquali, in quanto è certo che lo stesso ha fatto quanto era nelle sue possibilità per espletare il mandato conferitogli dal Consiglio regionale.

Sottolinea che i Consiglieri sono a conoscenza delle traversie che hanno passato tutti gli stabilimenti siderurgici e pone in rilievo che, in Italia, soltanto la "Cogne" non è venuta a trovarsi nelle condizioni degli altri stabilimenti siderurgici italiani e ciò anche per merito, in parte, dell'Ing. Pasquali.

In merito alla questione dell'eventuale inquadramento della "Cogne" nell'I.R.I., informa che vi è stata la famosa mozione presentata da Di Vittorio in Parlamento, con la quale si chiede il raggruppamento nell'I.R.I. di tutte le aziende con capitale azionario dello Stato.

Ricorda le conferenze tenute a Genova dalla C.G.I.L. e dalla C.I., nelle quali, dopo discussione, sono stati approvati ordini del giorno per il conglobamento della "Cogne" nell'I.R.I.

Fa presente che lo stesso argomento è stato pure trattato nel recente Convegno di Aosta e rileva che le organizzazioni politiche e sindacali locali hanno fatto pressioni per rivendicare la completa autonomia della Società "Cogne", anche nel caso di eventuale riorganizzazione delle Aziende industriali aventi capitale dello Stato.

Precisa che tale atteggiamento è giustificato "dalla preoccupazione di mantenere alla "Cogne" la piena occupazione di mano d'opera e la produzione, perché un eventuale incorporamento indiscriminato della "Cogne" nel complesso I.R.I. o in complessi affini significherebbe lo smantellamento di una buona parte dei suoi impianti, vedi: lavorazione lamiere, trafilati, fucinati e vergella".

Propone, quindi, il seguente ordine del giorno, di cui dà lettura:

"IL CONSIGLIO REGIONALE

nella riunione ordinaria del giorno 8 aprile 1954, esaminata la situazione Cogne in relazione alle varie posizioni assunte in campo nazionale - vedi: Mozioni, C.G.I.L., rapporto La Malfa, ecc.

consderate le ottime possibilità della Società "Cogne" in campo produttivo e qualitativo;

considerata l'importanza capitale che riveste il complesso "Cogne" nell'economia della Valle;

chiede

che nella riorganizzazione degli enti produttivi nazionali, con capitale dello Stato, sia tenuta presente la necessità che alla Nazionale Cogne sia conservata la sua piena autonomia direttiva ed amministrativa, favorendone le larghe possibilità di potenziamento".

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Il Consigliere Sig. MANGANONI comunica che intende richiamare l'attenzione del Consiglio sulle seguenti due questioni:

- prima questione - la proposta del Consigliere Sig. Dayné, concernente la nomina di una Commissione parlamentare integrata da tre Consiglieri regionali.

Ritiene che detta proposta possa essere presa in serio esame, in quanto oggi, il Consiglio regionale ha un suo rappresentante in seno al Consiglio di amministrazione della Società "Cogne", mentre tale proposta, se attuata, darebbe la possibilità alla Regione di difendere meglio i suoi interessi, avendo tre altri suoi rappresentanti in una Commissione parlamentare.

- seconda questione - il progetto al quale ha accennato il Consigliere Sig. Marchese.

Premette che è pericoloso pronunciarsi su un progetto di cui non si conosce il testo ed esprime parere che il Consiglio regionale debba prima conoscere il predetto Progetto. Informa che tale progetto prevede il controllo del Parlamento sulle Società e sugli stabilimenti industriali aventi capitale dello Stato. Ritiene che detta proposta non possa che essere approvata da tutti i Consiglieri, perché il controllo di determinate attività da parte del Parlamento, come accennato dal Presidente della Giunta, va a tutto vantaggio dello Stato e dei contribuenti.

Informa, inoltre, che detta proposta prevede che le Regioni autonome debbano avere loro rappresentanti in seno ai gruppi parlamentari di controllo, il che, a parere suo, va a beneficio delle Regioni, in quanto è più facile sapere cosa avviene in tali organismi industriali quando si hanno parecchi rappresentanti negli organismi stessi.

Ribadisce che ritiene necessario conoscere e studiare bene la predetta proposta di provvedimenti prima di pronunciarsi in merito alla proposta stessa.

L'Assessore, Per. Ind. FOSSON, si dichiara d'avviso che il Consiglio non debba, nell'adunanza odierna, passare all'esame del progetto di legge presentato al Parlamento.

Comunica di avere già esaminato detto progetto di legge e di non condividere, a tale riguardo, tutti i pareri espressi dal Consigliere Sig. Manganoni.

Ritiene che i Signori Consiglieri siano convinti, come già nel passato, della necessità che la "Cogne" rimanga del tutto autonoma; osserva, però, che essi potranno dare un giudizio più concreto su detta questione se sarano resi edotti della reale situazione della Società "Cogne".

Fa presente che non intende discutere se l'Ing. Pasquali, nella sua veste di rappresentante della Regione presso la "Cogne", possa o no comunicare ai Signori Consiglieri i dati che gli sono stati richiesti; ritiene tuttavia necessario che il Consiglio debba Pronunciarsi con piena conoscenza ed alla luce di tali dati. Precisa che bisogna, quindi, trovare il sistema che dia la possibilità al Consiglio di venire a conoscenza di detti dati.

Mr. le Conseiller PERRON déclare que la proposition de Mr. le Conseiller Dayné, concernant la nomination d'une Commission parlementaire intégrée de trois Conseillers régionaux, mérite d'être étudiée attentivement, en tant qu'il retient que ce soit l'unique système pour que le Conseil puisse venir à connaissance des données que l'Ing. Pasquali a affirmé de ne pouvoir communiquer. Il ajoute que le Conseil doit savoir ce qui se passe à la "Cogne" et éclaircir les mystères qu'il y a dans cet établissement.

Il Consigliere Sig. VUILLERMOZ premette che si è sempre affermato che i valdostani debbano fare da sè ed esprime la sua meraviglia per il fatto che si proponga ora la nomina di una Commissione parlamentare.

Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, comunica di concordare pienamente su quanto esposto dai Consiglieri Signori Dayné e Perron.

Precisa che è necessario chiedere al Presidente del Senato e al Presidente della Camera che la proposta formulata sia prima inoltrata alle Commissioni parlamentari e, quindi, alla Camera e al Senato.

Chiarisce, rispondendo al rilievo del Consigliere Sig. Vuillermoz, che tale passo si rende necessario perché da parte di qualche personaggio è stato affermato che la "Cogne" non è nostra, ma dello Stato. Contesta tale affermazione, sottolineando che la "Cogne" interessa il Consiglio regionale in quanto una crisi di tale complesso industriale avrebbe riflessi sulla economia di tutta la Valle d'Aosta. Osserva, d'altra parte, che la Cogne è una Società nazionale.

Pone in rilievo che, non sentendosi il rappresentante della Regione presso la "Cogne" in grado di informare il Consiglio sulla reale situazione della "Cogne", risulta chiaro ed evidente che l'unico sistema per squarciare i veli e per conoscere la verità sulla situazione della "Cogne" è proprio quello della nomina di una Commissione Parlamentare integrata da Consiglieri regionali.

Il Consigliere Sig. MARCHESE esprime parere che non sia opportuno né conveniente portare in Parlamento la questione della "Cogne", in quanto teme che si possa ottenere il risultato opposto e, cioè l'incorporamento della "Cogne" nel grande complesso dell'I.R.I.

Ritiene, quindi, che non si debba insistere sulla proposta di nomina di una Commissione parlamentare e aggiunge che il Consiglio regionale e la popolazione valdostana desiderano che la "Cogne" possa lavorare e progredire rimanendo autonoma.

Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, dichiara che i Consiglieri dell'Union Valdôtaine sono pienamente d'accordo sulla necessità della autonomia della "Cogne" e hanno sempre sostenuto tale tesi. Osserva che, se non si vuole che si parli di Commissione parlamentare, bisogna che l'Ing. Pasquali risponda alle domande postegli. Rileva di non vedere altre possibilità ed invita i Signori Consiglieri di suggerire un eventuale altro sistema.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, fa presente di avere una certa titubanza - il che ritiene sia logico - a comunicare in seduta pubblica dati finanziari precisi sulla gestione della "Cogne", in quanto teme che si potrebbe creare una situazione di allarme. Osserva che vi è già un certo qual disagio in Valle d'Aosta, per cui non si deve correre il rischio di aumentare, con dichiarazioni non abbastanza meditate o male interpretate, questo senso di disagio e di turbamento.

Precisa che ciò non esclude, però, la possibilità di dare, in seduta privata, i necessari chiarimenti e le notizie richieste dai Consiglieri, dopo averli ben ponderati.

Esprime parere che tale soluzione sia accettabile e propone a tal uopo una seduta privata del Consiglio.

L'Assessore, Per. Ind. FOSSON, precisa di rendersi perfettamente conto della particolare delicata posizione dell'Ing. Pasquali e ritiene che il Consiglio sia favorevole alla proposta di comunicazione dei dati in seduta privata anzichè in seduta pubblica. Aggiunge che la proposta del Consigliere Sig. Dayné era l'ultima soluzione alla quale avrebbe dovuto fare ricorso il Consiglio qualora non avesse potuto venire a conoscenza dei dati e delle notizie di cui si tratta.

Il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, precisa che gli è necessario un po' di tempo per preparare e studiare i dati da comunicare al Consiglio e ciò non già perchè intenda rinviare la comunicazione dei dati e dei chiarimenti, ma perché non potrebbe, nell'adunanza odierna, rispondere a tutte le questioni di dettaglio.

Il Consigliere Sig. MARCHESE esprime parere che il Vice Presidente, Ing. Pasquali, potrebbe, oggi, rispondere ai quesiti formulati dal Presidente della Giunta tralasciando, per ora, le questioni di dettaglio.

Raccomanda, peraltro, all'Ing. Pasquali, a nome del Consiglio, di farsi portavoce presso la Direzione della "Cogne" di quanto è stato esposto dai Signori Consiglieri nell'adunanza odierna.

Il Consigliere Sig. MANGANONI osserva di avere constatato, in precedenti occasioni, che le raccomandazioni formulate dai Signori Consiglieri non danno, in genere, alcun esito concreto.

Comunica di essere disposto ad aderire alla proposta che è stata formulata; ritiene però che si debba stabilire la data della adunanza in cui l'Ing. Pasquali dovrà comunicare i dati di cui si tratta. Precisa che in detta adunanza dovrebbe altresì intervenire, come da richiesta formulata nella adunanza di ieri, e fare la sua relazione il rappresentante del Consiglio regionale in seno alla Commissione di Coordinamento.

Il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, propone che una prima seduta privata abbia luogo oggi stesso alle ore quindici, all'inizio dell'adunanza pomeridiana.

Propone, pertanto, che il Consiglio soprassieda all'esame della proposta dei Consiglieri Signori Dayné e Perron, concernente la nomina di una Commissione parlamentare, integrata da Consiglieri regionali, salvo riprendere in esame la proposta stessa qualora i chiarimenti dell'Ing. Pasquali non fossero sufficienti ad illuminare il Consiglio regionale sulla reale situazione della "Cogne".

Segue breve discussione tra il Presidente della Giunta, Avv. CAVERI, il Vice Presidente, Ing. PASQUALI, e il Consigliere Dr. DUJANY.

Il Consigliere Sig. MANGANONI dichiara di aderire alla proposta formulata dal Presidente della Giunta, Avv. Caveri.

Si dà atto che, su decisione unanime del Consiglio, la continuazione della discussione sulla mozione concernente l'esame della situazione della Società Nazionale "Cogne" nei suoi vari aspetti viene rinviata all'adunanza pomeridiana, da tenersi in seduta segreta (ore 15).

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Si dà atto che l'adunanza viene sospesa alle ore dodici e minuti trentacinque e rinviata alle ore quindici.

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