Compte rendu complet du débat du Conseil régional

Objet du Conseil n. 25 du 13 juillet 1993 - Resoconto

OBJET N° 25/X - Commémoration.

Stévenin (Président) - Messieurs les conseillers, je vous demande de vous lever debout.

Il est de mon devoir d'évoquer, en ouvrant cette séance, un douloureux événement qui a creusé un grand vide dans la communauté valdôtaine tout entière. Dimanche soir, à l'âge de quatre-vingt-un ans, le sénateur Pierre Fosson devait succom­ber à une maladie qui l'avait frappé voici quelques mois.

Avec Pierre Fosson, c'est l'un des derniers interprètes des vi­cissitudes de notre histoire de l'autonomie, l'un des administra­teurs les plus intègres et préparés que la Vallée d'Aoste n'ait connus au cours de ces quarante dernières années, qui dispa­raît. Un homme qui a aimé profondément son pays, qui a tou­jours contribué à défendre les intérêts de la communauté, qui a dédié toutes ses énergies pour mettre en route le lent méca­nisme de la création d'une Vallée d'Aoste autonome et libre, après la sombre parenthèse de la dictature fasciste. Un homme probe. Un administrateur qui faisait son travail avec une méti­culosité opiniâtre, toujours soucieux de protéger les principes de la bonne administration. Comme nombre de Valdôtains conscients des valeurs du self-government et de l'autonomie, les seuls qui auraient pu enfin reconnaître à la Vallée d'Aoste ses droits longuement refoulés, il devait rallier dès 1945 l'Union Valdôtaine, et c'est dans ce mouvement qu'il milita toute sa vie en menant un combat passionné pour préserver la minorité ethnique valdôtaine.

Il défendit tout aussi passionnément les travailleurs valdôtains ce qui le conduisit, au début des années 50, aidé en cela par d'autres Valdôtains, à créer un syndicat qui, tout en protégeant les droits des travailleurs les exhortait à faire rayonner le flambeau de l'autonomie et du particularisme valdôtain dans le monde du travail. Il fut l'animateur infatigable de ce syndicat, baptisé tout simplement syndicat Autonome des Travailleurs Valdôtains dont il occupa les plus importantes fonctions et, fort de son expérience d'employé de la société Cogne, il fut parmi les défenseurs les plus acharnés des intérêts des travailleurs au sein de la plus grande des usines valdôtaines.

Sa carrière politique à proprement parler commença en 1946 lorsqu'il fut élu conseiller de l'Union Valdôtaine à la commune d'Aoste. Le 21 mai 1949, qui vit les premières consultations au suffrage universel pour l'élection du Conseil régional, il fut élu conseiller dans la liste Démocratie Chrétienne- Union Valdôtaine et remplit les fonctions d'assesseur à l'Industrie et au Commerce pendant toute la durée de la législature, c'est-à-dire jusqu'au 8 décembre 1954. Après une pause de cinq ans, il revint au Conseil le 17 juin 1959 dans la liste du lion rampant, qui regroupait l'Union Valdôtaine, le Parti Communiste, le Parti Socialiste et le PSDI dissident. Cette législature le vit as­sesseur à l'Agriculture et aux Forêts. Reconduit le 25 novembre 1963, la charge d'assesseur à l'Agriculture lui fut à nouveau confiée jusqu'au 30 mai 1966, date à laquelle un renversement de la majorité se produisit avec l'avènement du centre - gau­che. Le 25 mai 1968, il est réélu conseiller régional et du 13 juillet 1970 au 29 septembre 1972, il est vice-président de l'Assemblée régionale. Il devait démissionner de cette charge pour se porter candidat à la Chambre des Députés lors des élections politiques du 26 novembre 1972 où il fut devancé de quelques centaines de suffrages. Le 5 juillet 1973, il revint à l'Assemblée dont il fut à nouveau élu vice-président le 19 juillet 1973. Du 28 décembre 1974 au 13 mai 1976, il remplit les fonctions d'assesseur aux Finances. Une fois de plus il démis­sionna du Conseil pour pouvoir se porter candidat aux élections du Sénat de la république du 20 juin 1976. Il l'emporta large­ment et fut sénateur du 20 juin 1976 au 2 juin 1979, du 3 juin 1979 au 25 juin 1983 et du 26 juin 1983 au 14 juin 1987.

Il représenta donc le Val d'Aoste au Sénat durant trois législa­tures et, à ce haut niveau, tout comme au Conseil régional, il oeuvra concrètement pour protéger les intérêts de la Vallée d'Aoste - c'est ainsi qu'il s'attela de manière efficace à l'adop­tion de la loi n° 690 du 26 novembre 1981 portant révision de l'organisation financière de la Vallée d'Aoste, loi toujours en vi­gueur à l'heure actuelle, qui assure à la Région la perception des neuf dixièmes du produit des impôts. Une loi qui a vu le sénateur Fosson s'activer aux tous premiers rangs pour oc­troyer à la Vallée d'Aoste ce succès législatif particulièrement significatif: n'oublions pas, en effet, que grâce à la loi n° 690 la Région peut compter sur des recette certaines.

Il oeuvra avec une égale vigueur dans les commissions parle­mentaires. Dans la septième législature, il fut membre actif de la Commission parlementaire chargée des procédures d'accu­sation; dans la huitième, il fut membre de la Commission par­lementaire d'enquête sur le massacre de la Via Fani et sur la séquestration et l'assassinat de M. Aldo Moro. La neuvième législature le vit membre de la Commission parlementaire sai­sie des réformes institutionnelles, mieux connue sous le nom de "Commissione Bozzi". Lors des trois législatures, il a toujours fait partie de la Commission de la planification économique, du budget et des participations de l'Etat. De plus, au cours des deux dernières années de la neuvième législature, il a égale­ment était membre de la Commission des Affaires constitu­tionnelles.

Voilà comment la personnalité complexe de Pierre Fosson s'ex­prima dans une activité immense touchant maints secteurs ou il a rempli d'importantes fonctions politiques et administrati­ves.

En se triste moment, nous nous devons de le rappeler comme un grand serviteur de la Vallée d'Aoste.

Il m'échoit également le triste devoir de commémorer Mgr Eugène Brunod, qui nous a quittés le 12 juin dernier à l'âge de 82 ans.

Chanoine de la cathédrale d'Aoste et vicaire général du diocèse jusqu'en 1991, il avait reçu du Pape Jean-Paul II le titre de prélat d'honneur de Sa Sainteté pour avoir administré le dio­cèse pendant plus de quarante ans.

Figure remarquable d'ecclésiastique valdôtain, il devait pen­dant soixante ans déployer toutes ses qualité d'esprit et de coeur pour le bien des âmes et au service du diocèse. Dans sa très longue carrière de vicaire, il sut se faire apprécier et con­naître par ses vertus lumineuses qui rayonnaient de son être, malgré son comportement extrêmement humble et d'une grande simplicité.

Nous le regrettons infiniment et formulons à sa famille les condoléances émues de l'Assemblée tout entière.

Je tiens enfin à adresser une pensée particulièrement émue aux trois "casques bleus" italiens qui, le 30 juin dernier, ont succombé dans une embuscade de miliciens somaliens, alors qu'ils étaient engagés dans une mission de paix.

Aux familles de ces jeunes qui ont sacrifié leur vie pour un idéal de paix et à tous les militaires blessés dans ce triste évé­nement le Conseil régional, profondément touché, exprime sa plus chaleureuse solidarité.

Président - Monsieur Viérin Dino, Président du gouvernement régional, a demandé la parole.

Viérin D. (UV) - Madame et Messieurs les conseillers, permettez moi d'ajouter aux paroles du Président du Conseil quelques impressions et mon souvenir personnel du sénateur Pierre Fosson.

Il a été, à n'en pas douter, l'un des piliers de notre autonomie et un défenseur acharné de la langue française en Vallée d'Aoste dont il préconisait un épanouissement incessant et en combattait le déclin.

J'admirais en lui ses qualités d'homme généreux et honnête, son humilité de montagnard, grâce auxquelles il avait gagné l'estime et l'amitié des Valdôtains.

J'admirais son sens profond de la justice qui l'avait conduit à fonder le Syndicat Autonome Travailleurs Valdôtains - ce même syndicat qui m'a donné mes premières expériences dans le domaine social - à l'heure où il se rendait compte qu'une ac­tion dans ce sens était indispensable pour défendre les droits de nos travailleurs, sans pour autant oublier la valeur des traditions ancestrales.

Je ne saurais passer sous silence ses qualités d'homme politi­que, d'un grand homme politique, qui a voué son existence à l'administration publique et au service de la communauté. Sa probité, son opiniâtreté, sa méticulosité étaient exemplaires, j'oserais même dire que nous devrions tous en prendre de la graine.

Enfin, il remplit ses mandats de sénateur avec la compétence que lui donnait sa longue expérience d'administrateur, mais surtout en étant, avant toute chose, le sénateur de tous les Valdôtains.

Que son épouse Odette et sa fille Jeannette reçoivent l'expres­sion de nos sentiments les plus attristés et nos condoléances émues.

Président - Le Conseiller Rollandin a demandé la parole; il en a la faculté.

Rollandin (UV) - Je veux m'associer aux paroles du Président du Conseil en présentant les condoléances aux confrères du prélat Brunod et en même temps je veux ajouter deux mots pour M. Pierre Fosson. Je veux le rappelé au nom du Groupe pour son activité à l'intérieur du Mouvement dans lequel il a milité et travaillé pendant toute sa vie et pour son activité politique. Si un aspect doit être rappeler je crois que c'est son travail, son activité pour essayer de maintenir et, le moment où n'a pas été ainsi, de travailler pour rejoindre toujours l'unité du Mouvement, dans une perspective d'être en tant que Mouvement un centre de travail, un centre d'expérience pour essayer d'unir les Valdôtains.

Dans ce sens il a travaillé pour dépasser les personnalismes, pour dépasser les problèmes et pour faire primer l'unité des intentions et du sens de la Vallée d'Aoste. Il a toujours utilisé toute son expérience pour essayer de faire comprendre que seulement un Mouvement qui avait les caractéristiques se ras­semblant aux principes que nous connaissons pouvait être utile à la Vallée d'Aoste.

Dans son activité politique il a toujours primé le sens de la con­frontation, de la dialectique et du compromis plutôt que d'exa­gérer les thèmes. Je crois que dans ce sens nous devons rappe­ler les débats auxquels il avait participé et auxquels il avait su donner toute son expérience pour résoudre des problèmes im­portants soit au niveau local soit au niveau national.

Dans son activité de défense et de valorisation de l'autonomie, je crois que, au-delà des résultats importants du point de vue social et économique qu'ils ont été rappelé tout à l'heure, il a su travailler surtout pour la défense du français, du patois et du walser. Il avait dans ce sens présenté différentes propositions de loi pour faire reconnaître le droit des minorités. Dans ce sens et sous ces aspects nous voulons le rappeler, rappeler son activité et présenter nos condoléances à la famille et à ses amis.

Président - Le Conseiller Marguerettaz a demandé la parole; il en a la faculté.

Marguerettaz (DC) - Anche noi della Democrazia Cristiana ci associamo alle parole dette finora per commemorare il senatore Pietro Fosson e mons. Eugenio Brunod e porgiamo le dovute condoglianze alla moglie e alla figlia del senatore, al Movimento dell'Union Valdôtaine ed ai familiari di mons. Brunod.

Credo che le due commemorazioni possano essere accostate l'una all'altra, proprio perché entrambi i personaggi avevano delle caratteristiche comuni: sicuramente sono stati due uomini semplici ed estremamente disponibili ad incontrare la gente, a provvedere alle sue necessità e ai suoi problemi; sicuramente entrambi si sono adoperati per il bene spirituale e materiale del popolo valdostano.

A noi, come credenti, piace pensare che questi due valdostani si trovino insieme in paradiso a sperimentare fino in fondo il sen­so ultimo di quella giustizia per cui tanto si sono adoperati nel loro cammino terreno.

Président - Le Conseiller Lavoyer a demandé la parole.

Lavoyer (ADP-PRI-Ind) - Anche il nostro Gruppo si associa alle parole di cordoglio del Presidente del Consiglio per la scomparsa del senatore Fosson ed esprime la sua partecipa­zione al dolore dei familiari ed al cordoglio dell'Union Valdôtaine.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Bich.

Bich (APA) - Non prendo la parola per ripetere pedissequa­mente il senso di cordoglio per il lutto che ha colpito la Valle d'Aosta in questi giorni con la scomparsa del senatore Fosson e di mons. Brunod, ma per aggiungere due valutazioni di tipo personale, avendo conosciuto il senatore Fosson nella duplice veste di uomo politico e di persona capace di perorare istanze e proposte in Consiglio regionale, come ha fatto fino a pochi mesi fa, per organizzare gli ex consiglieri regionali.

Il senatore Fosson era un uomo probo ed onesto ed io lo ricordo come uomo all'antica, portatore di valori cari ai nostri padri, legati alla nostra terra e alla nostra tradizione, ma anche di alto rispetto morale e di grandi sentimenti verso la comunità valdostana, verso quanti si battevano affinché la nostra auto­nomia emergesse come elemento importante nel contesto na­zionale. Mons. Brunod, epigono del "clerger valdôtain", è stato portatore di valori analoghi e per questo lo ricordiamo con grande rispet­to e valutiamo con molta attenzione i valori cristiani che egli ha proposto ed ha rappresentato nella comunità valdostana.

Ricordo anche i tre caschi blu caduti a Mogadiscio. Bene ha fatto il Presidente del Consiglio a farci meditare su questi ca­duti, anche perché l'esercito non è più portatore di sentimenti nazionalistici, tant'è che i tre militari sono caduti mentre com­pivano una missione di pace. Oggi i giovani stanno riconqui­stando dei valori di solidarietà anche all'interno di strutture che fino a ieri potevano essere considerate come elemento di of­fesa o di conquista. Oggi, invece, l'esercito rappresenta un punto fermo ed è espressione di valori di solidarietà, di pace e di progresso.

In questo senso io credo che nelle parole di commozione e di cordoglio del Consiglio regionale si possano individuare gli alti e validi sentimenti che pervadono la nostra Assemblea.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Parisi.

Parisi (VAP) - Anch'io mi associo alle parole del Presidente del Consiglio, ma vorrei anche aggiungere che con la scompar­sa di Pierre Fosson la Valle d'Aosta perde una delle sue figure più rappresentative.

Io lo ricordo come uomo semplice, tant'è che lo si poteva incon­trare in Piazza Chanoux a parlare con la gente. Credo che il suo modo di fare politica, la sua semplicità, la sua serietà ed il suo attaccamento all'autonomia siano di esempio per tutti.

Oltre che per la sua figura così semplice e personale, capace di confrontarsi sempre con la gente, credo che il senatore Fosson vada ricordato per quanto ha fatto per la Valle d'Aosta. Credo che la sua lunga militanza politica abbia avuto un grande suc­cesso ed abbia dato un notevole contributo alla crescita della Valle d'Aosta.

Alla famiglia dello scomparso ed al movimento dell'Union Valdôtaine porgo le mie più sentite condoglianze.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Ferraris.

Ferraris (GV-PDS-SV) - Anch'io mi associo alle parole di cordoglio che sono state espresse in questo Consiglio regionale.

Aveva ragione chi ricordava il senatore Fosson come senatore di tutti i Valdostani. Personalmente lo ricordo per il suo impe­gno in uno dei momenti più difficili delle lotte per l'occupazione in Valle d'Aosta. Penso alle vicende della siderurgia, in cui l'abbiamo visto impegnato e schierato con la parte più debole, cioè con i lavoratori - credo che anche questo sia un modo per affermare l'autonomia - contro il Governo nazionale per far valere i diritti della Valle d'Aosta nel campo del lavoro.

Detto questo, mi associo alle espressioni di cordoglio innanzi­tutto per i familiari e poi per l'Union Valdôtaine.

Per quanto attiene alla Somalia, anch'io ritengo che il contin­gente italiano vi debba svolgere un ruolo di pace, perché i rischi di esiti diversi sono sotto gli occhi di tutti. Credo che al cordo­glio del Consiglio regionale della Valle d'Aosta per i tre caschi blu debba associarsi anche l'impegno affinché l'intervento in Somalia sia effettivamente una missione di pace che aiuti a ri­solvere un problema di difficile soluzione in una delle parti più delicate del mondo.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Florio.

Florio (VA) - Credo che i due Valdostani che oggi sono com­memorati possano essere un punto di riferimento per tutti noi. La loro attenzione alle questioni dell'autonomia, tenendo ben presenti i problemi del momento storico che hanno vissuto, de­ve oggi spronarci a fare altrettanto nei confronti di tale istitu­to, che non è definitivo, assodato e raggiunto una volta per tutte, ma deve essere sempre guidato verso il futuro con tutta la necessaria attenzione.

Per quanto riguarda i giovani morti e feriti di Mogadiscio, cre­do che si debba sottolineare con emozione il nuovo ruolo che l'esercito potrebbe assolvere nel nostro Paese, ma credo che siano soprattutto da sottolineare il rispetto per la morte di quei tre giovani e la necessità di una rinnovata attenzione per ciò che significa essere oggi presenti a Mogadiscio. Si tratta di de­cidere perché ci siamo andati, perché continuiamo a rimanerci, e poi dobbiamo chiederci se quello che accade oggi era presente tra gli obiettivi che ci eravamo posti. Noi abbiamo l'impressione che le cose non stiano più così e pertanto riteniamo che la no­stra stessa presenza debba essere riconsiderata alla luce di quelli che dovrebbero essere i veri e soli obiettivi dell'ONU.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Chiarello.

Chiarello (RC) - Anch'io mi associo alle condoglianze alla famiglia ed all'Union Valdôtaine per la scomparsa del senatore Fosson, anche se penso che potremmo ricordarlo meglio lavo­rando per i Valdostani, come lui ha fatto in tutta la sua vita. Con questo voglio dire che il nostro impegno quotidiano do­vrebbe rispecchiarsi nelle sue idee, così la comunità valdostana potrebbe vivere meglio ed avere un futuro migliore.

Mi associo anche alle condoglianze del Presidente del Consiglio per i caschi blu caduti in Somalia, però nel chiedermi come si possa portare la pace con le armi, credo che dovremmo rivedere certe nostre posizioni o perlomeno ripensarle.

Al cordoglio per la morte dei tre caschi blu ed alla partecipa­zione al dolore per i feriti vorrei associare anche il cordoglio per i cinque giornalisti che sono morti in Somalia e che non erano armati. Proprio questa circostanza mi fa dubitare che si possa portare la pace con le armi.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Tibaldi; ne ha facoltà.

Tibaldi (LN) - A nome del Gruppo della Lega Nord esprimo il più profondo senso di cordoglio alla famiglia del senatore Fosson, che possiamo considerare senz'altro un grande perso­naggio della storia della Valle d'Aosta, un elemento di cemen­tificazione della nostra autonomia in momenti anche difficili della storia valdostana. Pertanto, rivolgo le più sentite condo­glianze alla famiglia del Senatore e a tutto il Gruppo dell'Union Valdôtaine.

Presidente - Ha chiesto la parola il Consigliere Lanivi.

Lanivi (PVA) - Ho chiesto la parola per associarmi a quanto è stato detto finora, per esprimere le condoglianze ai familiari del senatore Fosson ed al movimento dell'Union Valdôtaine, ed an­che per esporre due brevi considerazioni.

Le vicende umane, politiche e professionali delle due persone che oggi ricordiamo si sono svolte lungo un arco storico molto importante per la Valle: si sono formate nella fase che ha pre­ceduto l'esperienza repubblicana, hanno vissuto l'esperienza e le speranze del dopoguerra e poi si sono inserite nel dibattito immediatamente successivo quando la Valle d'Aosta, da co­munità prevalentemente agricola e con una forte presenza in­dustriale, si avviava a diventare la realtà che oggi conosciamo. Pertanto dalla scomparsa di questi due personaggi possiamo trarre l'invito a riflettere sulla loro esperienza e quindi su quella dell'intera Valle d'Aosta.

Qualcuno ha scritto: "Non esiste futuro senza memoria". Credo che in una comunità piccola come la nostra, dove il valore delle persone è importante, la riflessione sull'esperienza di queste due personalità ci possa far riflettere su ciò che siamo stati, sul modo in cui personaggi eminenti hanno vissuto momenti tra­vagliati e difficili, e su come, riferendoci ai valori profondi della cultura valdostana, sia possibile partecipare e contribuire nel migliore dei modi possibili alla crescita collettiva della comuni­tà valdostana.

Dico questo perché, nel momento in cui il passato e la tradizio­ne sembrano essere solo un pesante fardello, forse dalla risco­perta delle esperienze di coloro che ci hanno preceduto possia­mo trarre indicazioni per affrontare con più sicurezza l'avve­nire.

Per quanto poi attiene ai tre militari caduti in Somalia, mi as­socio alle parole già espresse dal Presidente del Consiglio.