Oggetto del Consiglio n. 3251 del 8 febbraio 2024 - Resoconto
OBJET N° 3251/XVI - Question: "Initiatives des trois institutions valdôtaines participant au projet DAHU visant sur le changement climatique dans l'histoire".
Bertin (Presidente) - Punto n. 60. Assessore Jean-Pierre Guichardaz per la risposta.
Guichardaz J. (FP-PD) - Alors, en ce qui concerne la première question - que je ne trouve pas, mais bon -, la valeur totale Italie-France du projet est de 3.000.000 ?, dont 1.500.000 ? est réparti entre trois partenaires.
Je tiens à souligner qu'il s'agit d'un projet à contenu culturel d'une forte valeur scientifique; la réalisation par l'Université de Turin d'une série d'études permettra d'aborder de manière interdisciplinaire et innovante le thème des changements climatiques dans son contexte historique, l'adaptation constante de l'homme à l'environnement et d'examiner l'élaboration mentale et physique du paysage, entendu ici comme paysage culturel et comme création conjointe de l'homme et de la nature selon la définition de l'UNESCO.
Bien qu'il ne fasse, on a aucun doute que les changements climatiques au cours de l'histoire sont un fait qui n'a pas besoin d'être démontré et les activités du projet nous fourniront un aperçu historique et culturel de ces modifications dans les domaines couverts par le projet et pour atteindre trois objectifs: la désaisonnalisation de l'offre touristique, imposée par le bouleversement à court, moyen et long terme du modèle économique montagne, tourisme blanc; le renforcement des acteurs culturels sur le territoire; la prise de conscience par la population de la nécessité d'une adaptation harmonieuse aux changements climatiques et environnementaux déjà en cours et à ceux qui arriveront, avec, si nécessaire, l'adoption de nouveaux comportements et la mise en place de nouvelles pratiques durables.
Dans le détail, la Région Autonome Vallée d'Aoste, par le biais de la Surintendance des activités et des biens culturels, et en collaboration avec l'Université de Turin, département de sciences agronomiques, forestières et environnementales et département des études historiques, réalisera sur le vallon de Saint-Grat d'Issime des études multi disciplinaires allant de l'archéologie à la géomorphologie, en passant par l'étude des bâtiments historiques et paléobotaniques, dans le but de parvenir à une restitution écologique et archéologique globale à une échelle territoriale donnée.
Parmi les activités menées par la Région, figurent: une étude toponymique, historique et ethnographique, l'achèvement de l'inventaire des bâtiments de ce vallon relevant du patrimoine architectural rural, des campagnes de prospection territoriale, des fouilles archéologiques, des études géomorphologiques, palynologiques, sédimentologiques, dendrochronologiques ainsi que d'écologie historique. En outre, les contenus des panneaux à placer dans le vallon seront définis et la commune d'Issime avec l'Association Fort de Bard, partenaires du projet, participeront à la définition des contenus destinés au centre d'interprétation d'Issime et à une exposition itinérante; l'activité participative sur le territoire d'Issime, destinée à la population, sera gérée par la Région.
Grâce aux fonds du projet, la commune d'Issime procèdera à la restauration et à la requalification de la maison Linty, ancien bâtiment aux multiples fonctions, selon le modèle de maison répandue en Vallée d'Aoste du 16ème au 17èmesiècle, ayant fait l'objet d'un lègue de la commune. Cet édifice ne servira pas simplement à présenter les résultats du projet, mais deviendra une sorte de musée lui-même; le parcours de visite, qui sera aménagé à son antérieur, visera à illustrer des résultats scientifiques du projet, afin de sensibiliser les visiteurs au thème de l'adaptation durable au changement climatique, et à permettre aux personnes fragiles ou handicapées, qui ne sont pas en mesure de parcourir le sentier en altitude du vallon, de découvrir les particularités de celui-ci.
L'Association Fort de Bard, troisième partenaire valdôtain du projet, sera chargée d'aborder de manière approfondie le thème des changements climatiques et des paysages culturels du point de vue historique, artistique, des collections d'art, en choisissant les œuvres iconographique les plus représentatives des hautes vallées de la Vallée d'Aoste (photographies, peintures, estampes); ces œuvres seront étudiées en vue d'identifier les modifications survenues dans les paysages d'altitude et les glaciers; une exposition temporaire d'œuvres d'art italiennes et françaises, issues de la collection Payot du département de la Haute-Savoie, sera aménagée au Fort de Bard et, à la fin du projet, au Conservatoire d'Art et d'Histoire d'Annecy, ainsi qu'au Musée Alpin de Chamonix.
La valorisation et la diffusion des résultats des études fera l'objet d'initiatives spécifiques sur les différents sites, visites des chantiers, conférences et comportera la création de contenus partagés destinés à alimenter le Centre d'information du projet qui sera ouvert à Issime, le Musée Alpin de Chamonix, l'exposition temporaire itinérante et les contenus didactiques élaborés par le Fort de Bard.
Certaines activités seront également spécifiquement dédiées aux experts de ce secteur, avec un cours estivale destiné aux jeunes chercheurs et une conférence finale du projet, dont les contenus scientifiques seront rassemblés dans une publication.
Enfin, des actions d'information spécifique seront organisées à destination des porteurs d'intérêts de la haute montagne, guides de haute montagne en premier lieu, afin de les sensibiliser à l'évolution des paysages culturels d'altitude, liée notamment au recul des glaciers avec pour conséquence directe la réapparition de vestiges archéologiques, des témoins de l'occupation humaine de ce milieu; des actions seront réalisées pour assurer une formation sur les bonnes pratiques en cas de découverte accidentale.
En ce qui concerne la question numéro 2, le Climate Tipping Points Hub, lancé lors de la réunion annuelle du Forum économique mondiale 2024, est un environnement immersif basé sur des données scientifiques, qui propose un espace dynamique pour comprendre et visualiser les impacts futurs des changements climatiques sur les régions polaires et les écosystèmes globaux. Cet environnement est alimenté par métavers vise à rendre visible l'invisible, en transformant les projections scientifiques en connaissance expérientielle pour promouvoir une action forte en faveur du climat; il s'agit d'un environnement virtuel qui n'est donc pas un rapport avec le contexte ou les objectifs spécifiques du projet DAHU, pour ce qui étend de l'échelle territoriale d'application que des fins d'utilisation des données scientifiques; en ce qui nous concerne, nous n'avons connaissance d'aucun projet qui traite du Climate Tipping Points Hub.
Presidente - Per la replica, la parola al consigliere Lucianaz.
Lucianaz (RV) - Bien, Monsieur l'Assesseur, je ne peux pas vous dire que la réponse n'a pas été généreuse, parce que on vient d'apprendre plein de choses; j'ai même perdu le fil de toutes les initiatives qu'il y a, j'aurais le plaisir de lire tout ça.
Dans le concret, nous avons 607.000 ? pour la commune d'Issime, qui se concentrent sur le réaménagement de la maison Linty - si j'ai bien compris -, qui va devenir un musée. Ainsi, nous avons 427.000 ? pour le Fort de Bard et ses activités (bien sûr, l'exposition itinérante et les études que vous venez d'exposer), et 465.000 ? destinés à la région Vallée d'Aoste qui sont concentrés sur l'activité dans le Vallon de Saint-Grat... c'est ça, donc les recherches anthropologiques, archéologiques, alors là j'ai déjà compris quelque chose.
Ecoutez il y a sûrement des choses intéressantes, avec 3.000.000 ?, dont la moitié destinés à la Vallée d'Aoste, on peut faire plein d'études : vive! La culture c'est toujours quelque chose de très intéressant. Je suis content aussi que le Climate Tipping Points Hub ne font pas partie de ça, au moins, parce que je m'attendais quelque chose de ce genre, comme nous avons la digitalisation qui avance de façon étonnante chez nous ; la seule chose que je veux remarquer c'est que c'est la première fois, à ma mémoire, qu'il y a une étude : on dépense justement de l'argent public pour faire des études sur le changement climatique.
Alors, vous le savez mieux que moi : le changement climatique est la chose la plus naturelle qu'il y a au monde ; dès qu'il y a le monde, il y a eu des changements climatiques, autrement la Vallée d'Aoste ce ne serait pas une vallée : s'il y avait un glacier qui était haut jusqu'à 1200 mètres sur Aoste, ça signifie qu'il a fait froid et si cette glace a fondu, ça signifie qu'il a fait énormément chaud. Donc, ce n'est sûrement pas la première ni la dernière fois qu'on voit des températures hautes. De plus, je viens d'apprendre que dans le nord de la Suède et de la Finlande cette année il y a des températures baisses, à moins de 40 degrés: c'est quelque chose que ça fait des décennies que ça ne passait pas. Donc, il y a le froid dans certaines zones du globe et il y a des périodes de chaud, il y a les précipitations, et cetera.
Alors, si c'est le cas de faire des recherches anthropologiques, c'est toujours de l'argent public que le gouvernement d'une certaine façon veut destiner, mais je crois que se concentrer sur le changement climatique et la nouvelle pratique durable... écoutez, je crois qu'il y a, à mon avis, des objectifs plus intéressants et plus prégnants à suivre.
De toute façon, je vous remercie pour cette réponse assez complète.