Resoconto integrale del dibattito dell'aula

Oggetto del Consiglio n. 2628 del 22 maggio 2002 - Resoconto

OBJET N° 2628/XI Communications du Président du Conseil régional.

Président J'informe le Conseil de l'activité de la Présidence et des organes du Conseil depuis la dernière réunion de l'Assemblée:

Propositions de loi présentées:

Proposition de loi n° 160, présentée par les Conseillers Curtaz, Squarzino Secondina et Beneforti le 21 mai 2002: "Disciplina regionale dei referendum, dell'iniziativa popolare, della forma di governo e dell'elezione del Presidente della Regione e del Consiglio regionale. Modificazioni alla legge regionale 21 agosto 1995, n. 33. Abrogazione di leggi regionali in materia di elezione del Consiglio regionale e di referendum".

Réunions:

Bureau de Présidence: 2

Commission pour le Règlement: 1

IIIème Commission: 2

IVème Commission: 2

Vème Commission: 1

IIème et IIIème Commission: 1

Le 9 mai dernier, une pétition pour le maintien de l'actuelle destination de la zone verte de propriété régionale, située à Chavonne dans la Commune de Villeneuve, a été déposée à la Présidence du Conseil. La pétition, présentée par le Président et le Vice-président du "Circolo Culturale Sportivo Cogne-Aosta", signée par 1.390 personnes et dont les deux premiers signataires sont résidents en Vallée d'Aoste, a été examinée, aux termes de l'article 36 du Règlement intérieur du Conseil, par le Bureau du Conseil qui a décidé de la recevabilité et de l'admissibilité de la pétition et en a ouvert l'instruction.

Vendredi passé, la Vallée d'Aoste a rendu un dernier hommage à Madame Marie Céleste Perruchon, veuve Chanoux, décédée le 15 mai dernier. Marie Céleste Perruchon a été pour notre peuple le symbole vivant de la fidélité à un idéal, à la voie tracée par son mari Emile Chanoux. Symbole de résistance, mais aussi de la persistance autonomiste face aux abandons et aux découragements, source formidable d'énergie dont la fermeté reste gravée dans les mémoires de tous ceux et celles qui l'ont côtoyée.

Marie Céleste Perruchon, née le 27 juillet 1911 à Valsavarenche, vit une enfance ordinaire au hameau de Vielle. Après des études d'institutrice à Aoste, elle épouse le jeune notaire Emile Chanoux. Ce mariage marquera sa vie, celle d'une mère de famille frappée par les tragédies de l'existence mais qui réussit, par sa force et son courage, à affronter, jour par jour, son propre destin. Après la disparition héroïque de son mari, héritière de son idéal politique et gardien intransigeant de sa mémoire, elle fera naturellement partie de l'Union Valdôtaine fondée après la guerre pour défendre les droits de la Vallée d'Aoste et de son autonomie. Elue au Conseil communal d'Aoste pour la législature au cours de laquelle la Place Charles Albert prendra le nom du martyr Chanoux, elle entre par la suite au Conseil de la Vallée en 1954.

Lors des élections suivantes, Marie Céleste Perruchon se présente dans la liste "Scudetto Leone Rampante", une coalition qui rassemble les communistes de Bruno Germano, les sociaux-démocrates de Fillietroz et l'Union Valdôtaine. L'alliance de l'Union Valdôtaine avec la gauche suscite la désapprobation officielle de l'Évêque d'Aoste, Monseigneur Mathurin Blanchet, qui parvient en effet à convaincre trois unionistes à renoncer à leur propre candidature. "Je ne me suis jamais laissée intimider par personne - avait-elle déclaré - pour rester fidèle à mon mari; même pas quand, avec d'autres, j'ai été excommuniée par l'Évêque".

Au début des années 70, elle prend part à la fondation de l'Union Valdôtaine Progressiste avec son fils Emile Chanoux, Joseph Fillietroz et Bruno Salvadori; en 1972, ce qui marque sa fracture, pour l'espace de quelques années, avec l'Union Valdôtaine. En 1973, Marie Céleste Perruchon se présente nouvellement aux élections; elle est élue au Conseil régional dans la liste de l'UVP dont le parcours rejoindra, au cours de la législature, celui de l'Union valdôtaine dans un accord fédératif suivi en 1979 de la réunification. Au cours de ses 24 années de présence au Conseil régional, Marie Céleste Perruchon s'est occupée surtout des secteurs de la santé, de l'assistance sociale et de l'instruction. En 1978 elle abandonne définitivement les bancs de l¹Assemblée régionale, tout en continuant à suivre les événements de la politique valdôtaine et de son mouvement.

Doyenne d'âge et de fonctions parmi les Conseillères de cette Assemblée, Marie Céleste Perruchon a su concilier la tâche de mère de famille avec celle de femme politique. Sa vie a été une vie marquée par le deuil, celui de son mari d'abord et de son fils Emile ensuite, décédé il y a neuf ans. Un destin difficile et tragique qu'elle a su affronter avec courage et ténacité, grâce à son caractère à la fois décidé et empreint de délicatesse.

Le Conseil de la Vallée rend aujourd'hui un dernier hommage ému et reconnaissant à cette femme exemplaire qui a assumé, jusqu'au bout, son destin avec dignité et courage.

Est-ce que quelqu'un demande la parole sur les communications?

La parole au Président de la Région, Viérin Dino.

Viérin D. (UV) Le Gouvernement également s'associe au deuil dans lequel la Vallée est plongée en raison de la disparition de Marie Céleste Perruchon, veuve Chanoux.

Nous voulons, nous aussi, exprimer notre profonde émotion pour la mort de Marie Céleste, veuve du martyr de la résistance, Emile Chanoux. Il ne fait aucun doute qu'avec sa disparition, c'est un personnage symbole de la Vallée d'Aoste contemporaine qui s'en va, une femme qui incarnait les valeurs de la résistance et de la liberté, mais aussi celles de la souffrance et du sacrifice.

Son héritage idéal est un patrimoine commun à tous les Valdôtains, vu qu'elle a donné l'exemple d'un engagement constant et difficile, ponctué par la douleur, pour voir s'affirmer les valeurs clefs de la liberté et de l'autogouvernement; ces mêmes valeurs qui, grâce au sacrifice de plusieurs personnes, notamment de son mari, ont valu au Pays d'Aoste son essor culturel, social et économique.

Le Gouvernement exprime donc à toute sa famille ses condoléances les plus émues.