Resoconto integrale del dibattito dell'aula

Oggetto del Consiglio n. 717 del 15 luglio 1999 - Resoconto

SÉANCE DU 15 JUILLET 1999 (MATIN)

OBJET N° 717/XI Communications du Président du Gouvernement régional.

Président La parole au Président du Gouvernement, Viérin Dino.

Viérin D. (UV) Le rapport commun des missions administratives d'enquête technique française et italienne, relatif à la catastrophe survenue le 24 mars dernier dans le Tunnel du Mont-Blanc, a été présenté à l'occasion d'une rencontre qui a eu lieu jeudi 8 juillet à Courmayeur, entre le Ministre italien des travaux publics, Enrico Micheli, le Ministre français des transports, Jean-Claude Gayssot, et les deux présidents de la Commission intergouvernementale, rencontre à laquelle j'ai également participé.

A la fin de cette réunion, durant la conférence de presse, un communiqué commun a été distribué aux journalistes présents, résumant le contenu du rapport, dont, au cours de la matinée je fournirai un double, avec un double des rapports présentés par Prometeia et par l'Université de Castellanza.

Lors d'une conférence des Chefs de groupe nous concerterons la procédure, mais mon intention serait celle d'inscrire ce point à l'ordre du jour lors de l'une des premières séances du Conseil à la rentrée, au mois de septembre ou au mois d'octobre. Je pense qu'à cette époque nous disposerons de tous les éléments pour pouvoir examiner les problèmes liés à la réouverture du Tunnel du Mont-Blanc.

Comme nous l'avions déjà envisagé et soutenu les jours suivant la catastrophe, les deux ministres ont souligné dans ce document que la remise en service du tunnel ne pourra se faire que dans des conditions de sécurité très stricte et que la réouverture de cette important axe de communication doit être effectuée d'ici l'automne de l'an 2000, pour ne pas pénaliser plus longtemps les liaisons économiques entre les deux pays.

Il a été jugé nécessaire, par conséquent, de prendre des mesures concrètes et spécifiques, à savoir: l'établissement auprès de la Commission intergouvernementale d'un comité technique de sécurité, qui devra être opérationnel au cours du mois de juillet et qui formulera des avis et des propositions sur les travaux nécessaires à la remise en service du tunnel; la mise en place par les sociétés concessionnaires d'une direction technique unifiée, pour effectuer et pour suivre les travaux sur la base des projets élaborés à partir des recommandations contenues dans le rapport commun, et la création d'une direction d'exploitation unique; l'élaboration d'un plan de secours unique et coordonné avec les programmes de secours public.

Les signataires se sont également engagés à sensibiliser les organismes compétents des deux Etats, de façon à ce que l'approbation et la mise en oeuvre des projets aient lieu le plus rapidement possible, dans le respect des législations des deux pays et des dispositions communautaires, notamment en ce qui concerne les procédures d'appel d'offres.

Enfin les deux ministres envisagent d'unir leurs efforts pour favoriser le développement du transport ferroviaire des marchandises, transport combiné et ferroutage, entre l'Italie et la France, seul moyen d'optimiser le niveau de sécurité et de répondre aux besoins en matière de circulation des marchandises.

Le Tunnel du Mont-Blanc a aussi fait l'objet d'un séminaire intitulé "Valichi alpini - il caso del Monte Bianco - come adeguare infrastrutture e viabilità nella dimensione dell'Euro", une initiative des organisations syndicales de la Vallée d'Aoste, qui a précédé la rencontre de Courmayeur. Au cours de cette manifestation le Ministre Micheli, les Parlementaires valdôtains Luciano Caveri et Guido Dondeynaz, les représentants des organisations syndicales et des catégories économiques concernées, ainsi que de la société Traforo del Monte Bianco, ont tous souligné dans leurs interventions la nécessité d'associer les collectivités locales aux décisions et à la gestion des voies de communication.

A ce propos et suite aux pourparlers que j'avais eus avec le Ministre Micheli, j'avais envoyé au ministre une lettre, dans laquelle je soulignais qu'il était indispensable que la Vallée d'Aoste soit l'un des partenaires à part entière tant de la Commission intergouvernementale du contrôle du tunnel que des autres organismes qui pourraient être liés à cette infrastructure. Cette demande est d'autant plus motivée qu'en Vallée d'Aoste le Président du Gouvernement, et donc la Région, parmi l'exercice de ses fonctions, exerce également les fonctions de Préfet et que c'est donc de lui que dépendent la direction et la coordination des Forces de l'ordre, de la Protection civile et des Sapeurs pompiers. Nous avons pris acte avec plaisir de la réponse que le ministre a donnée à notre Sénateur, M. Dondeynaz, en assurant cet engagement qu'il avait pris et les propos qu'il nous avait tenus lors de ces rencontres, afin que la Vallée d'Aoste soit représentée au sein de la Commission intergouvernementale, de façon à pouvoir exprimer les propos et les points de vue de la Vallée cet axe important qui relie notre Vallée aux pays voisins.

Avec l'arrivée à Aoste dans la nuit de lundi 12 juillet du dernier contingent de nos bénévoles, la mission humanitaire valdôtaine à Valona en Albanie a pris fin. C'est là qu'un camp d'accueil avait été aménagé dans le cadre de la mission "Arcobaleno" du Gouvernement italien, sous la direction de la Protection civile et de la Présidence du Gouvernement, pour faire face à la tragédie que vivait la population albanaise du Kosovo.

Après le départ des derniers réfugiés pour leurs lieux d'origine, l'Unité de secours régionale a été démantelée; le centre qui depuis sa mise en service le 6 mai dernier avait accueilli quelque 600 Kosovars a donc été démantelé. Les réfugiés ont trouvé là pendant deux mois une aide logistique et sanitaire et du 6 mai au 8 juillet la cuisine roulante mise en place par les bénévoles a permis de distribuer chaque jour aux réfugiés deux repas chauds et un petit déjeuner, soit 93.000 repas. En outre, avec l'assistance de deux étudiants albanais, les bénévoles ont organisé des animations et des activités récréatives notamment à l'intention des enfants, ainsi qu'une école comprenant trois classes.

La gestion du camp a été constamment assurée par un fonctionnaire de l'Administration régionale, choisi parmi les membres de l'Unité de secours, tandis que les réfugiés étaient administrés de façon autonome par un conseil du camp, composé de 7 chefs de file et d'un syndic. Plus de 200 bénévoles de l'Administration régionale, de la Croix Rouge, de l'USL, du Corps valdôtain des Sapeurs-pompiers et des associations de bénévolat de la Région ont pris part à cette mission. Ils se sont relayés tous les 15 jours, effectuant ainsi 11 roulements, ce qui représente environ 3.000 journées de travail.

Je tiens, en pensant interpréter les sentiments de cette Assemblée, à les remercier tous pour la tâche importante qu'ils ont accomplie, dans un esprit qui témoigne de la solidarité caractéristique de la communauté valdôtaine, car c'est grâce à eux que notre Région a pu apporter une aide concrète à la population kosovare.

Président Je pense que toute l'Assemblée se félicite pour l'action du Gouvernement et des bénévoles qui ont pourvu à l'équipement et à la gestion du secours et du soutien des réfugiés du Kosovo.