Resoconto integrale del dibattito dell'aula

Oggetto del Consiglio n. 1981 del 8 marzo 1991 - Resoconto

OBJET N° 1981/IX - Elaboration d'un programme pour l'étude des toponymes de chaque commune valdôtaine. (Approbation de motion)

Presidente - Do lettura della mozione presentata dai Consiglieri Perrin, Viérin, Andrione, Louvin e Faval:

MOTION

Rappelant que, selon la compétence primaire qui lui revient, en vertu de l'article 2 lettre v), de la loi constitutionnelle n. 4 du 26 février 1948, le Conseil régional a établi la dénomination officielle des Communes de la Région Vallée d'Aoste par la loi régionale n. 61 du 9 décembre 1976;

considérant que l'article 2 de la loi régionale susdite, dispose que les dénominations officielles des villages, hameaux, lieux-dits et toute autre localité soient établies par arrêté du Président du Gouvernement valdôtain, sur délibération préalable de la Junte et après avoir entendu les Communes intéressées et la commission permanente du Conseil pour les Affaires générales;

soulignant la nécessité d'une graphie correcte et uniforme de nos toponymes, qui sont une partie importante du patrimoine culturel de notre Vallée, la mémoire de notre passé et le témoignage, parfois, des modifications survenues dans le territoire et dans les activités humaines;

appréciant le travail effectué jusqu'ici par le Bureau régional pour l'Ethnologie et la Linguistique dans le recensement de tous les toponymes de plusieurs communes (prospection, enregistrement, catalogage, plans, etc), base pour l'établissement de la graphie officielle;

compte tenu du fait que cette enquête, probablement unique en son genre, est un travail de très longue haleine et qu'elle n'aboutira que d'ici une dizaine d'années;

estimant que dans cet intervalle de temps, il est urgent d'établir au moins une première tranche de toponymes officiels dans le but de rendre scientifique et homogène leur graphie, en vue aussi de la restitution sur les cartes topographiques des données fournies par les photos des prochaines prospections aériennes;

le Conseil régional du Val d'Aoste

sollicite

l'Assesseur à l'Instruction publique, par le biais du Bureau régional pour l'Ethnologie et la Linguistique, d'élaborer, dans un délai de trois mois, un programme pour l'étude des noms des villages, hameaux et cours d'eau de chaque commune valdôtaine, aux fins d'en proposer la graphie correcte;

engage

le Gouvernement valdôtain à porter à l'attention de ce Conseil, dans un délai de six mois, l'acte administratif concernant la mise en application du programme, les modalités d'exécution et l'engagement des dépenses pour le personnel, les experts et les moyens techniques nécessaires.

Presidente - Ha chiesto di parlare il Consigliere Perrin, ne ha facoltà.

Perrin (UV) - La toponymie valdôtaine est extrêmement riche, nos communes ont des toponymes très intéressants et même les petites communes peuvent en compter de 4 à 500, les grandes communes arrivent jusqu'à 5-6000 toponymes, mêmes si évidemment plusieurs de ceux-ci, sont identiques dans les différentes communes.

Je crois que c'est là un peu la situation de tous les pays de montagne beaucoup plus riches que non les pays de la plaine, puisque le territoire est beaucoup plus caractérisé par la situation territoriale elle-même.

Ces toponymes sont aussi une énorme richesse au point de vue culturelle, puisqu'ils représentent un peu notre passé, c'est un peu la mémoire des vieux temps. Très souvent à travers les toponymes on découvre l'ancienne réalité du Val d'Aoste, puisque les toponymes ont parfois conservé ce que le temps a modifié au cours des siècles, puisque les noms des lieux ont persisté beaucoup plus que l'activité humaine, la caractéristique du territoire et cetera Donc je crois que c'est un devoir à nous tous de les sauvegarder, surtout à travers une graphie correcte, ce qui malheureusement n'est pas toujours; il suffit de prendre les cartes topographiques pour voir de quelle façon nos toponymes ont été traités, parfois il y a des noms de lieu qui sont vraiment incompréhensibles d'après la graphie qui leur a été donnée.

Pour le respect que nous devons au passé, nous devons au contraire essayer d'établir une graphie correcte.

La lettre v) de l'article 2 du statut spécial pour la Vallée d'Aoste, a donné le pouvoir législatif primaire en cette matière au Conseil régional, et c'est justement d'après cette compétence primaire, qu'en 1976 à travers la loi régionale n° 61, ce Conseil a établi la dénomination officielle de 74 communes valdôtaines.

Mais cette loi prévoit aussi à l'article 2, que les dénominations officielles des villages, des hameaux, des lieux-dits et de toute autre localité, soient établies par un arrêté du Président du Gouvernement régional, sur préalable délibération de la Junte régionale, après avoir entendu les communes et la commission permanente du Conseil pour les affaires générales.

Depuis lors un grand travail a été fait par l'Administration régionale, à travers le bureau régional pour l'ethnologie et la linguistique, qui depuis quelques années s'adonne à la prospection, enregistrement, catalogage, à l'application sur des plans des toponymes des communes valdôtaines.

Ce travail a été réalisé de façon complète pour plusieurs communes, je crois désormais pour une quinzaine des communes le travail est terminé, pour d'autres il est en voie d'action et c'est là cependant un travail qui sera énormément long, vu aussi la profondeur du travail même, la méthode scientifique qui a été adoptée pour sa réalisation. Et donc il faut penser qu'au moins encore d'autres dix années s'écouleront avant que ce travail soit terminé.

Dans ce temps il y a malheureusement la possibilité qu'un tas de toponymes disparaissent, ou qu'ils pénètrent de façon erronée dans les documents publics, dans la cartographie et cetera, puisque très souvent les administrations communales, qui sont celles les plus concernées, croyant faire de leur mieux en fixant le nom des villages et des hameaux, adoptent des graphies un peu improvisées, mais parfois très incorrectes. Il faudrait réagir à cela, et pour cela nous estimons que ce soit bien de commencer à fixer la graphie correcte d'un certain nombre des toponymes et donc en extrapolant de ce travail général les noms des villages, des hameaux, des cours d'eau ou en tout cas, une partie de cela.

C'est pour cette raison que nous avons demandé que l'Assesseur à l'instruction publique, auquel nous reconnaissons sa sensibilité à ce problème, se penche sur cette question et que par le biais du bureau régional pour l'ethnologie et la linguistique, bureau extrêmement capable dans le secteur, qui a donné l'épreuve de son intelligence, de sa méthodologie et de sa capacité dans les recherches qu'il vient d'accomplir, de rédiger un programme dans ce sens.

Nous prions l'Assesseur de porter à l'attention du conseil (nous disons dans un délai de trois mois, mais nous sommes prêts à modifier ce terme) le programme, qui doit contenir les idées, et donc le nombre du personnel qui sera nécessaire pour cette enquête spécifique, l'argent qui sera nécessaire à ce fin et cetera; et dans six mois de présenter le programme même au Conseil régional à travers une délibération, qui puisse prévoir l'organisation pour mettre en marche cette action.

Il est urgent de parvenir à établir pour un minimum de toponymes leur graphie exacte. Ce serait impossible d'arriver dans un terme suffisamment bref, à établir la graphie exacte de tous les toponymes valdôtains, même si plusieurs d'entre eux se répètent dans plusieurs communes, mais je crois qu'en extrapolant uniquement les villages et les hameaux, au moins les principaux de ceux-ci, on puisse donner cours à l'article 2 de la loi 61/76.

Nous remercions dès maintenant s'il y aura cette sensibilité de la part de l'Assesseur.

Presidente - Ha chiesto di parlare il Consigliere Faval, ne ha facoltà.

Faval (UV) - Je ne veux rien ajouter à ce qui vient de dire M. Perrin pour solliciter la sensibilité de l'Assesseur sur cette question.

Je profite de l'occasion pour lui signaler par rapport au travail qu'il va faire, qu'a été déposée au bureau de l'Assessorat au Tourisme une liste des toponymes concernant les communes, qui sont intéressées aux sentiers de haute montagne. Liste qui a été sollicitée directement par les bureaux, justement pour pouvoir dresser une guide des sentiers de montagne. Si vous allez lire cette liste, vous vous apercevrez quel est l'état de la graphie concernant la toponymie et la "fantaisie? qui a été utilisée pour dresser cette liste.

Je me permets de demander à l'Assesseur au Tourisme de collaborer avec l'Assessorat à l'Instruction Publique, de façon que la liste ne sorte pas avant qu'il y a eu un minimum d'étude sur la liste qui vous a été envoyée, parce que vraiment il y a des choses sur lesquelles il faudrait peut-être réfléchir un moment, avant de les publier.

Presidente - Ha chiesto di parlare l'Assessore alla Pubblica Istruzione Rusci, ne ha facoltà.

Rusci (PRI) - Je vous remercie pour avoir présenté cette motion et je dis que je suis d'accord sur l'importance, voire sur l'urgence de fixer la graphie des toponymes.

La toponymie est une partie importante de notre patrimoine culturel, est un résultat de notre histoire et souvent le témoignage d'activités ancestrales. Les toponymes sont étroitement liés au territoire et méritent notre plus grande attention et notre respect.

M. Perrin nous a déjà rappelé que la Vallée d'Aoste a une compétence de premier degré en matière et je veux rappeler que le décret du Président du Conseil de la Vallée du 15 janvier 1946 a rétabli la graphie française des noms des communes valdôtaines, et que la loi régionale 61/76 a fixé une nouvelle dénomination officielle des communes et précisé les démarches administratives pour l'officialisation des dénominations des autres toponymes. Il s'agirait maintenant de poursuivre le travail qui a abouti à la loi régionale de 1976 et fixer la graphie avant tout des villages et des hameaux, puis des cours d'eau et j'ajouterais des alpages et des sommets. Comme le Conseiller Faval vient de nous dire qu'il existe une liste des toponymes des sentiers de montagne, on pourrait même se pencher à ce niveau.

Le bureau régional pour l'ethnologie et la linguistique (B.R.E.L.), a lancé en 1986 une enquête systématique pour relever tous les toponymes, y compris les micro-toponymes existant sur notre territoire. L'enquête avait des objectifs éminemment scientifiques, mais dès le départ le B.R.E.L., qui a rédigé le projet, a envisagé la possibilité d'utiliser les matériaux recueillis pour l'établissement successif d'une graphie officielle des toponymes.

L'enquête est en train de se dérouler. La recherche a été complétée dans douze communes et est en cours dans neuf autres. La moisson des toponymes a été extrêmement riche et elle varie en fonction de la surface des communes entre 600 et 2000 toponymes.

Pour chaque toponyme nous avons un enregistrement sonore et une fiche technique.

En vue des objectifs que la motion se pose, les données se rapportant aux douze communes où l'enquête est achevée, seraient déjà disponibles; dans un très bref délai deux autres communes seront achevées: Ayas et Pont-Saint-Martin.

Avant la fin de l'année, d'autres communes encore pourront être terminées, mais il est évident que nous ne pouvons pas attendre la fin de l'enquête en cours, si nous voulons atteindre rapidement nos objectifs.

Selon l'avis du B.R.E.L., il est possible d'ac-célérer les opérations en mettant sur pied une enquête parallèle, qui privilégerait les noms des villages, des hameaux, des alpages, des cours d'eau et des sommets et encore des sentiers de montagne. Le programme pourra être prêt d'ici trois mois, comme il est requis par la motion.

J'avais donné une autre interprétation là on nous donnait un délai de six mois pour présenter, d'une façon complète, au Conseil régional l'organisation pour aboutir aux résultats que nous voulons nous donner. Je dis alors que les opérations sont complexes, il faut prévoir le recrutement des enquêteurs, la sélection des candidats, l'organisation de petits stages de formation, et d'autres opérations qui nous seront plus évidentes quand le programme sera prêt, mais avec l'interprétation que j'ai entendu par la voix de M. Perrin, je peux dire que six mois - sept mois, peuvent représenter un délai de temps acceptable.

Il est entendu que le B.R.E.L. ne pourra que préparer la documentation utile en vue de l'établissement de la graphie des différents toponymes. L'officialisation des toponymes sera faite le moment venu par l'arrêté du Président du Gouvernement régional, après avoir évalué les propositions venant d'une Commission expressément nommée, conformément à l'article 2 de la loi régionale 61/76.

Presidente - Ha chiesto di parlare il Consigliere Perrin, ne ha facoltà.

Perrin (UV) - Simplement pour remercier d'avoir accepté cette motion, je crois que c'est quand même très important de pouvoir parvenir le plus tôt possible, à établir la graphie des villages, des hameaux et des autres lieux-dits avant que ces mêmes toponymes disparaissent. Donc, vu l'urgence, merci d'avoir dit oui.

Presidente - Pongo in votazione la mozione in oggetto:

Esito della votazione

Presenti, votanti e favorevoli: 27

Il Consiglio approva all'unanimità

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