Evénements et anniversaires

14 mars 2018

"La Femme de l'année" 2018: Isoke Aikpitanyi, Waris Dirie e Margarita Meira

Saint-Vincent, Centre de congrès Grand Hôtel Billia, 21 heures

Pas une, mais trois: Isoke Aikpitanyi, Waris Dirie et Margarita Meira sont "La femme de l'année" 2018. Tel est le verdict du jury de la vingtième édition du Prix « La femme de l'année », qui a établi un ex aequo entre les trois candidates finalistes. Leurs histoires particulièrement touchantes parlent de souffrances telles qui ne leur ont pas permis des choix.

Isoke Aikpitanyi, nigérienne, après avoir réussi à se libérer de l'exploitation de ceux qui l'avaient forcée à se prostituer, a décidé d'aider les filles victimes de la traite; Waris Dirie, un modèle autrichien naturalisé somalien, a mené une lutte incessante contre les mutilations génitales féminines et à faveur des droits des femmes; Margarita Meira, après avoir perdu sa fille, victime de la traite des êtres humains en Argentine, a créé, avec d'autres mères, une association pour lutter contre l'exploitation sexuelle en soutenant les femmes maltraitées.

La remise des prix a eu lieu lors d'une cérémonie réalisée et conduite par la directrice artistique Paola Corti et par la présentatrice Katia Berruquier. Marraine de cette édition du prix, la chanteuse malienne Inna Modja, qui, par son énergie excitante, a témoigné de sa propre expérience dramatique de vie et de sa lutte empruntée contre la violence à l'égard des femmes.

Le jury du Prix, présidé par le Président du Conseil de la Vallée, Joël Farcoz, et composé du Président d'honneur François Stévenin, du Vice-Présidente du Conseil régional, Patrizia Morelli, de l'Assesseure régionale à l'éducation et à la culture, Emily Rini, des Conseillères régionales Chantal Certan et Marilena Péaquin, de la Conseillère du Soroptimist international club Valle d'Aosta Maria Paola Battistini Varda, de l'Assesseure à l'éducation, aux sports et aux services sociaux de la commune de Saint-Vincent, Lucia Riva, de la Directrice de QC Terme Pré-Saint-Didier Federica Bieller, de la directrice de l'Institut régional A. Gervasone de Châtillon, du Vice-Syndic de Issogne, Stefania Anardi, de la directrice du Lycée classique, artistique et musical d'Aoste, Daniela Sarteur et de la rédactrice en chef de « Donna Moderna» , Liliana Di Donato, a motivé sa décision par ces mots: "Une jeune femme qui, après avoir été vendue et acheminée à la prostitution, a retrouvé sa dignité et, aujourd'hui, a grandi et continue son chemin vers l'indépendance en retournant dans son pays natal pour empêcher d'autres horreurs. Une fleur de désert qui a miraculeusement survécu à la torture, qui peine à arrêter une tradition aberrante sans chercher des héros, mais en éduquant que tous peuvent aider à changer et à améliorer le monde. Une mère qui ne peut plus serrer à soi sa fille victime de la traite humaine mais peut accueillir dans ses bras les filles qui risquent le même sort, quelles que soient les conséquences pour sa vie. Trois femmes exceptionnelles, trois histoires très émouvantes, de grandes souffrances mais également de rédemption. Impossible de faire un choix: Isoke Aikpitanyi, Waris Dirie et Margarita Meira, avec leur vie passée pour apporter la lumière là où il n'y a que l'abîme de la violence, sont la Femme de l'année 2018. "

Compte tenu de cet égal mérite, 15 mille euros ont été attribués à chacun des finalistes du prix "Femme de l'année".

Cette année le public a pu participer directement par web à la votation des finalistes préférées pour l'attribution du "Prix de popularité": ayant obtenu 54% des voix, Margarita Meira a été symboliquement reconnue.

Encore a été remis par le vice-président Silvana Sensi et par le past president Maria Paola Battistini Varda, le Prix Soroptimist International Club Val d'Aoste, ce qui revient à 2.500 euros, à Rosa Pepe, avocat de la Campania qui soutient les femmes victimes de violence: « dans un territoire très difficile, trop souvent oublié par les institutions, se lève une voix courageuse, celle du procureur Rosa Pepe qui avec son Association Artemide a construit étape par étape une structure de soutien juridique et psychologique aux femmes victimes de violence. Elle a également décidé d'offrir à ces femmes une chance de réintégration sociale et d'indépendance financière par VIVA Bistro, le restaurant symbole de l'émancipation des femmes fondée sur le travail».

Mais les prix ne se terminent pas là: l'hebdomadaire « Donna moderna » a décerné une plaque à Waris Dirie, « pour le courage, la force et la ténacité avec laquelle elle a pu transformer une terrible douleur personnelle dans un message universel contre la violence aux femmes. Cette plaque est une reconnaissance du chemin fait jusqu'à présent et un souhait que Waris atteindra son objectif: celui d'éduquer les filles d'aujourd'hui, qui seront les femmes de demain, à connaître leurs droits afin que personne ne pourra les contester".


Le Bureau de la Présidence du Conseil régional, composé par le Président Farcoz, les Vice-Présidents Vincenzo Grosjean e Patrizia Morelli et les Conseillers secrétaires André Lanièce e Carlo Norbiato a accordé deux mentions spéciales à deux organisations travaillant dans la région et engagées dans la lutte contre la violence sexiste: le Centro Donne contro la Violenza" et "Dora-Donne in Valle d'Aosta", "pour leur engagement dans la Vallée d'Aoste en faveur de la femme, pour défendre ses droits et lutter contre la violence de genre." Les présidentes des deux associations, Giacinta Prisant et Anna Cane, retirent la mention.

Le prestigieux prix international est soutenu par le Conseil régional de la Vallée d'Aoste, sous le parrainage de la Chambre des députés, de la Présidence du Conseil des ministres - Département pour l'égalité des chances et le Ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale, en collaboration avec le Commune de Saint-Vincent et le Soroptimist International Club de la Vallé d'Aoste, avec la contribution de la Fondation Cassa di Risparmio di Torino et avec Donna Moderna et Mondadori Store en tant que partenaire média.

Le prix, créé dans le but de renforcer le rôle des femmes dans la société, la culture, le monde du travail, la politique, la communication, les arts et le divertissement, cette année met l'accent sur le thème "Disons non à la violence dans toute forme de manifestation! ». Il vise à grandir et renforcer la voix de ceux qui défendent les femmes battues dans le monde, victimes de mauvais traitements, humiliées, persécutées, privées de tous les droits fondamentaux jusqu'au plus sacré de la vie.