Karina Atkinson a remporté la dix-neuvième édition du prix international "la Femme de l'Année". Le prix lui a été remis, mercredi 31 mai 2017, au Centre des congrès du Grand Hôtel Billia à Saint-Vincent.

Le biologiste écossais a exploité une zone du Paraguay riche en biodiversité menacée d'extinction par l'agriculture industrielle intensive, créant ainsi la réserve naturelle protégée de Laguna Blanca. Le lieu est devenu une destination pour les chercheurs du monde entier et une source de revenus et de développement pour la population locale. Karina Atkinson, choisie parmi une liste de noms proposés par des associations et des ONG du monde entier, a reçu un prix de 20 000 euros, qu'elle utilisera pour compléter le projet pour lequel elle a été sélectionnée.

Le jury du prix, présidé par le Président du Conseil de la Vallée, Andrea Rosset, et composé des Conseillères régionales Patrizia Morelli et Emily Rini, de la Conseillère du Soroptimist international club Valle d'Aosta, Maria Paola Battistini Varda, du représentant de Libera Valle d'Aosta, Donatella Corti, de la rédactrice en chef de l'hebdomadaire "Donna Moderna", Liliana Di Donato, du directeur du bureau d'information du Parlement européen en Italie, Gian Paolo Meneghini, de l'Assesseur communal à l'education de Saint-Vincent, Lucia Riva, et du directeur général Radiotelevisione di Stato della Repubblica di San Marino, Carlo Romeo, a motivé son choix: "De Glasgow où elle a terminé ses études, à Laguna Blanca, où elle les a mis à profit, Karina a réalisé son rêve en effectuant un modèle où recherche scientifique et innovation ne sont jamais séparées de l'engagement social. Karina Atkinson a personnifié la valeur du "devoir"  - thème de cet an du Prix - lorsque, en collaboration avec la communauté locale, elle a transformé un environnement naturel (à risque sérieux de spéculation économique) dans une réserve riche en biodiversité, également au profit de la populations résidentes. Le chemin est encore long et difficile et ce prix incite à continuer avec force et ténacité. Dans l’esprit de Karina, les aspects du "devoir" se déclinent en obstination, renonce à soi-même, courage, solidarité, protection de l’environnement, intégration. "

 Cette année également, le public a pris part directement à la votation de son finaliste favori pour l'attribution du "prix de la popularité". Alessandra Farris, une entrepreneuse sarde qui a créé la nouvelle start-up IntendiMe, un système de détection de son à l'usage des personnes sourdes.

La troisième finaliste est Monika Hauser, une femme médecin qui a consacré sa vie au traitement et au soutien des victimes de violences sexuelles dans les conflits du monde entier, de la Bosnie à l'Afghanistan, et qui se bat afin que les politiques européennes s'opposent à cette pratique de guerre et intègrent le viol de guerre dans les motivations donnant droit à l'asile.

Au cours de la soirée, le Soroptimist international club Valle d'Aosta a attribué un prix à Elisabetta Rossi, engagée contre la faim en Érythrée avec le projet Moringa Oleifera (une plante à fort potentiel nutritionnel et dont les besoins en eau sont réduits). Le prix a été remis par le président du Soroptimist international club Valle d'Aosta, Wally Orsi, en compagnie de la conseillère Maria Paola Battistini Varda et du secrétaire et président de l'Unicef Vallée d'Aoste, Ester Bianchi Trasino, avec la motivation suivante: "Femme dotée d'une grande sensibilité, Elisabetta Rossi souhaite apporter une valeur ajoutée à un choix de vie déjà exigeant, tel que celui d'un cardiologue. Elle l'a fait dans un pays pauvre, qui vit des moments dramatiques et qui, selon le dernier rapport de l'ONU, est le théâtre de "violations graves et généralisées des droits de l'homme". Son engagement humanitaire assidu, la lutte contre la malnutrition et l'amélioration des conditions de vie de la population, en particulier des femmes, considérées comme de véritables "pierres angulaires" de la famille et de la société, en font la lauréate du prix soroptimist idéale.»

Enfin, une spéciale "Plaque de Donna Moderna", a été attribuée à l'entrepreneuse sarde Alessandra Farris par la directrice de l'hebdomadaire Annalisa Monfreda. «…..pour le courage avec lequel elle a lancé la start-up IntendiMe et pour la détermination avec laquelle elle mène le projet innovant d'un détecteur de son universel pour sourds - déclare la rédactrice en chef du magazine Annalisa Monfreda -. Alessandra a réussi à transformer une expérience personnelle douloureuse pour aider tous ceux qui, comme ses parents, vivent leur quotidienneté avec le handicap invisible de la surdité. La plaque de Donna Moderna se veut une reconnaissance des objectifs déjà atteints par cette jeune entrepreneuse italienne et un encouragement à en atteindre de nouveaux. »

La cérémonie de remise des prix a été conduite par l'actrice Paola Corti, directrice artistique du Prix, selon une formule qui a mêlé le réalisme des récits racontés par les finalistes à l'harmonie du Choeur de voix blanches Canto Leggero dirigé par Luigina Stévenin et les notes de l'auteur-compositeur-interprète Esmeralda Sciascia, accompagné de Federico Puppi au violoncelle, de Maurizio Amato à la basse, de Manuel Pramotton au saxophone, de Marco Giovinazzo aux percussions, de Federico Monetta au piano et de Giacomo Reggiani à la batterie. La championne du ski alpin Federica Brignone, actrice exceptionnelle de cette édition du Prix, a été témoin des valeurs d’engagement, de passion et de dévouement au sport incarnées dans le domaine social par les finalistes du Prix.

Le prix a été promu par le Conseil régional, en collaboration avec le Soroptimist international club Valle d'Aosta et la commune de Saint-Vincent, avec une particulière reconnaissance du Président de la République, sous le parrainage de la Chambre des députés, de la Présidence du Conseil des ministres et du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, et de l'hebdomadaire féminine Donna Moderna en tant que partenaire média.