Resoconto integrale del dibattito dell'aula

Oggetto del Consiglio n. 2909 del 18 dicembre 2002 - Resoconto

OBJET N° 2909/XI Allocution du nouveau Président du Gouvernement et programme de la nouvelle majorité.

Président La parole au Président de la Région, Robert Louvin.

Louvin (UV) Merci, M. le Président, mesdames, messieurs les Conseillers, vous me permettrez de saluer, en premier chef, le nouveau Président de l'Assemblée. Je salue en lui le benjamin de notre Assemblée, qui a le privilège d'âge parmi nous et qui, en ce moment, a été appelé à remplir cette tâche. Je lui reconnais le respect et le rôle qui est désormais le sien, je suis sûr qu'il remplira au mieux ses fonctions, étant également épaulé par une intendance dont nous pouvons tous être fiers.

Je retrouve mes fibres partisanes dans le Conseil que j'avais quitté il y a quatre ans et demi. J'ai essayé, avec beaucoup des limites et énormément de fautes, d'assurer un rôle, comme on dit souvent, "super partes" pendant tout ce temps. Je retrouve aujourd'hui un rôle partisan dans les rangs de l'Assemblée. Une Assemblée que je salue et qui a accompli, elle, le geste souverain qui lui appartient, c'est-à-dire l'élection du nouveau Président de notre Région. Une décision qui n'est pas une ratification, une décision qui n'est pas dépourvue d'importance et de fondement: cette Assemblée n'est pas - comme l'a écrit quelqu'un il y a quelques semaines - une assemblée de ratification. Elle est une assemblée de décision, où le débat politique est représenté où prennent place les idées qui sont formulées, soutenues, négociées par des partis et mouvements, auxquels pendant quelques années on a de plusieurs côtés essayé de soustraire une légitimité qui est la leur dans notre société, que nous reconnaissons et qui doit continuer de s'exercer dans les limites qui lui sont propres. Ce n'est pas un mystère que j'ai aimé et que j'aime cette Assemblée; vous me pardonnerez, par conséquent, de me présenter devant elle sans avoir à vous remettre un document écrit et rédigé en bonne et due forme. Les temps ont manqué pour cela, vous me le pardonnerez. Vous me permettrez donc de me livrer à un exercice quelque peu périlleux, de vous représenter, plus qu'un programme défini et accompli, l'indication des sources d'inspiration de ce nouveau Gouvernement que je me prépare à vous présenter. Je ne pourrais le faire cependant sans avoir rendu un hommage appuyé au rocher sur lequel a été bâtie pendant dix ans l'action politique et administrative de cette Région. Dix années de bon gouvernement.

Dino Viérin a assumé son rôle jusqu'au bout et les mérites de son action lui seront reconnus. Le temps rendra justice à son ?uvre et à l'?uvre de tous ceux, Gouvernement et Conseil, qui ont apporté leur concours. Je l'ai côtoyé pendant de longues années, j'en suis fier, j'en demeure fier. Sa démission, il l'a dit et tout le monde l'a souligné, a été un acte de responsabilité qui a remis les choses en ordre, un acte qui a surtout établi le juste ordre des valeurs: d'abord le bien commun, d'abord la sérénité, d'abord le bon fonctionnement des institutions et, seulement ensuite, l'intérêt individuel et le prestige personnel. Un acte qui lui a fait honneur, qui fait honneur à notre région, qui fait honneur à l'"Union Valdôtaine" et à l'école de vie qu'elle a été pour nous tous.

La vie n'est pas cependant un menu à la carte, on ne choisit pas toujours, on ne planifie pas toujours et, il y a quelques jours, je n'aurais pas imaginé de devoir descendre du perchoir et voir cette Assemblée d'une autre perspective. Il y a une belle chanson qui dit: "Depende, tutto depende da che parte guardi il mondo". En effet beaucoup dépend de l'endroit où l'on se situe et de l'endroit où l'on peut avoir un angle d'observation et je reviens à ces fibres partisanes qui seront désormais différentes. L'"Union Valdôtaine" a fait appel à ma personne pour prendre la relève de Dino Viérin, mais ce n'est pas une aventure individuelle; un général sans armée n'est rien, une armée a cependant, dans notre système, besoin d'un général et je vous remercie de m'avoir accordé votre confiance. Cela arrive après un long périple de discussions politiques, qui s'est toutefois déroulé dans un très court délai de temps.

La lettre du Président Viérin, dont j'ai eu l'occasion de vous relire il y a quelques heures la teneur, invoquait la nécessité de ramener une sérénité objective, sans laquelle toute action politique et institutionnelle aurait été vaine. Cinq jours seulement, je tiens à le rappeler, cinq jours seulement se sont écoulés depuis ce moment et depuis la décision, arrêtée fermement et tous les Chefs de groupe entendus, d'engager une sorte de course contre la montre - puisque ce ne sont pas là, vous en êtes tous conscients, les délais habituels pour la formation d'un Gouvernement - dans laquelle nous avons essayé d'arriver jusqu'au bout. Nous l'avons fait sur la base d'une orientation politique, que le mouvement de majorité relative de cette Assemblée a énoncée officiellement. Un document qui marquait d'abord la nécessité de continuité, de poursuivre le travail de grande envergure engagé dans ces années dans tous les domaines de notre vie communautaire, de le poursuivre en cohérence avec les objectifs énoncés au programmes de majorité de 1998 et de 2001. De reconstituer aussi - tel était le sillon qu'a tracé en premier le mouvement de majorité relative - un climat de confiance mutuelle à l'égard des administrateurs en charge, dont la droiture et l'honneur ne doivent pas être mis en question par un climat général et généralisé de suspicion. Restaurer la confiance. Nous devions faire vite, nous devions, autour de ces éléments de vitesse et de contenu, assurer le dénouement correct et positif à la crise. Nous avons choisi de le faire au grand jour, nous avons joué la partie de la clarté.

L'"Union Valdôtaine" a fait sans détour - mais non pas en absence d'autres cartes - appel au Président du Conseil pour assurer une tentative d'éclairage au sein d'une majorité qui avait encore énoncé, il y a quelques jours, l'intention de vouloir se retrouver avec un but commun, des intérêts communs, une organisation commune. La tentative de retrouver les raisons et les formes d'une collaboration, qui avait été considérée positive, n'a pas abouti aux résultats espérés. Nous en avons informé l'opposition: les Chefs de groupe de l'opposition ont été les premiers à être informés de la tentative d'éclaircissement des conditions politiques de la majorité, et nous avons tenu à ce que même les rencontres avec les différentes forces politiques ne se fassent pas dans le secret des chambres, mais aient lieu sous les yeux de tout le monde, sachant bien quel était l'ordre des facteurs que nous entendions suivre. Nous avons, Conseiller La Torre, écouté; nous n'avons pas oublié les mots que vous aviez prononcés dans cette salle - c'était à l'occasion du budget - sur une nécessité qui est et sera toujours présente, d'écouter les différentes raisons. Nous avons ensuite recherché l'unité. C'était notre premier reflexe, c'était probablement un reflexe largement partagé. Nous avons recherché l'unité la plus large possible, face à la nécessité de terminer un travail et d'assurer la conclusion positive de cette législature, en approfondissant l'analyse, en reprenant patiemment et très honnêtement le dialogue.

Deux thèses se sont cependant confrontées. Deux thèses qui ont été, là aussi, sous les yeux de tout le monde, énoncées par les forces politiques faisant appel à une tentative de maintien d'un cadre de majorité. Deux thèses que l'on peut synthétiser ainsi: d'une part une continuité qui n'est pas un clonage, mais le maintien de la substance et de l'identité de l'équipe, et une autre, respectable, c'est à dire une solution de continuité, qui devait faire appel au renouveau, peut-être du programme, certainement des hommes. Tels étaient les v?ux énoncés par un parti de cette majorité. Les mots sont des drapeaux, ils sont des symboles, autour desquels chaque force politique, de même que l'opinion publique se range et chacun de nous a essayé de donner un sens accompli à ces mots. Des pourparlers intenses ont eu lieu, la journée d'hier a été une longue journée de médiation. Une médiation qui ne doit pas être interprétée comme la recherche désespérée d'un compromis, mais comme la tentative de rapprocher des visions différentes, trop différentes pour pouvoir aboutir à un résultat. Nous avons essayé de comprendre, nous avons essayé de tempérer. Nous n'avons pas pu obtenir une convergence claire et dépourvue d'ambiguïté autour d'un même parcours. Nous avons essayé, nous avons tout essayé, nous avons loyalement essayé.

La fin de la journée d'hier a marqué un désaccord sur le fond, sur la manière de résoudre cette crise, sur son issue. Une décision s'imposait à ce moment-là: la décision d'aller de l'avant, la décision d'être responsables. Comme premier groupe politique de cette Assemblée ayant pro quota la plus grande partie de cette responsabilité, nous avons décidé d'aller de l'avant. Nous sommes moins nombreux qu'avant, mais nous sommes tout de même plus du 60 pour cent de cette Assemblée. Il y a des majorités dans d'autres parlements, qui se réjouiraient d'avoir de tels numéros. Certes, aux petits nombres de cette Assemblée cela peut paraître plus drôle, on peut avoir le sentiment d'avoir une chemise moins large et confortable qu'avant. Toujours est-il que vingt et un conseillers de cette Assemblée se sont ralliés à un même projet: "non sono scampoli di maggioranza"! C'est une nouvelle majorité autour d'un même programme, qui est celui poursuivi dans les années précédentes. Nous serons plus ordonnés, nous serons moins chamailleurs que la majorité n'a pu l'être dans le passé, toujours est-il, je suis certain, que cela permettra un bon fonctionnement à nos institutions.

Nous nous devions de présenter, aujourd'hui, à la Vallée d'Aoste - qui nous regarde de cette tribune, qui nous écoute à l'extérieur, qui est à l'attente de nos décisions - nous nous devions de lui donner un gouvernement. Nos alliés, les Démocrates de gauche et les Réformistes, ont été fermes dans le propos d'accompagner l'"Union Valdôtaine", en considérant nos affinités et en ayant bien clair - et reconnu réciproquement - les différences d'inspiration politique de chacun, mais surtout nous avons trouvé un même esprit, nous avons trouvé en ce moment une même sensibilité. Nous fondons notre action commune - je le redis - une action qui n'aura que la durée de six mois, notre action commune et forte sur une base solide: le programme souscrit entre nos forces en 1998 et en 2001. Nous sommes conscients que d'autres forces politiques y avaient contribué, en donnant à son temps une contribution importante d'idées, de fantaisie, de volonté; tel demeure en tout cas aujourd'hui notre dessin. Nous nous devons de poursuivre donc la marche, parce que nous avons des urgences. La première est d'assurer le fonctionnement mais aussi la réputation de cette Région et des institutions qui sont en jeu. Tout le monde, toute notre collectivité regarde à nous, à notre institution, à la communauté dans son ensemble qui a été - presque tous les collègues y sont revenus ce matin - attaquée par la presse; quelques articles en particulier ont blessé cette communauté. Même si l'auteur d'un article ayant paru sur la presse nationale porte le nom de "Stella", je crois qu'il s'agit d'une étoile qui ne brille ni par son honnêteté intellectuelle, ni par sa connaissance en la matière. En le lisant, cependant, et en ayant eu - je crois - les mêmes reflexes que vous tous, j'ai eu à l'esprit un sermon de Monseigneur Blanchet, qui avait eu la hardiesse dans le temps de comparer la Sainte Vierge à une vache, en lui reconnaissant une nature généreuse et nourricière. Si quelqu'un a cru et peut-être a voulu nous blesser en évoquant une identité entre la communauté valdôtaine, ses institutions et un milieu agricole non transparent, je crois qu'il n'a pas touché les bonnes cordes.

Je crois que nous avons tous la sensibilité pour comprendre ce qui est réellement notre communauté et que les quelques dérapages qui ont eu lieu, ici comme ailleurs, ne sont pas le fondement de notre société valdôtaine. Nous nous devions aussi de démontrer la solidité de cette institution, de sa capacité de se renouveler sans secousses et sans solution de continuité.

Nous prendrons le temps dans les jours prochains de revenir sur la leçon de ces jours, la leçon qui est celle de la force ou de la fragilité de notre système politique, en particulier touché au vif dans cette crise par un problème complexe sur la nature intriquée des pouvoirs présidentiels. Une nature intriquée, dont nous connaissons l'origine et nous sommes conscients de la particularité qui plonge ses racines dans une année, 1945, où l'essor de cette Vallée se jouait de façon déterminante; une situation intriquée dont découle certainement une partie des problèmes que nous avons connus en ces jours. Cela ne doit pas cependant nous faire pencher - comme quelqu'un vient de le faire - pour une solution de diminution, de renonce aux pouvoirs qui nous ont été octroyés sur la base d'un bras de fer, qui avait eu lieu entre la Vallée d'Aoste et l'Etat central, au moment où ce dernier était en train de retrouver ses fondements institutionnels et où nous-mêmes, nous étions en train d'asseoir nos institutions.

Nous devons réfléchir non pas sur la nécessité de garder ces pouvoirs à la Région valdôtaine - comme je crois quelqu'un voudrait faire - allant dans la direction de renoncer à certains de ses pouvoirs, mais sur la façon dont nous pouvons séparer par moment et par nécessité, qui n'est pas toujours nécessité extrême, mais qui peut également être nécessité provisoire, les pouvoirs préfectoraux de la personne du Président.

L'idée autour de laquelle il s'agira de réfléchir dans ces mois prochains et dans la législature qui suivra celle-ci, sera basée sur la meilleure organisation, sur l'agencement de ces pouvoirs par rapport à la personne du Président et sur leur délégabilité successive. Je tiens également à préciser, puisque nous sommes sur le terrain institutionnel et juridique, encore un fait qui s'est produit au cours de cette crise, et autour duquel je pense avec beaucoup de sensibilité la plupart d'entre nous ainsi que le Président intéressé n'ont pas voulu se prononcer directement. Je parle de la légitimité d'appliquer au Président de la Région l'instrument de suspension de ses pouvoirs, pouvoirs qui reviennent à un organe élu de notre Région. Tout tourne évidemment autour de la question et de l'interprétation d'une idée d'organe élu au suffrage universel. Il s'agit, là, à mon sens, d'une discrimination grave sur le plan constitutionnel et législatif. Je parle de la norme, je ne parle pas de l'action. Il s'agit d'une discrimination grave au détriment de notre Région, qui voit son Président dans la condition d'être soumis à des actes de suspension, par rapport aux autres régions où le Président, élu directement par le peuple, peut se valoir d'un bouclier que notre Président n'a pas.

Vous avez parlé tantôt, Conseiller Tibaldi, d'un traitement privilégié qui aurait été réservé au Président Viérin, vous l'avez fait par d'autres sous-entendus: je dis que le traitement n'a pas été exactement privilégié par rapport à celui de quelques gouverneurs, par rapport auxquels des graves actions judiciaires ont été entamées et qui ont pu se valoir de ce privilège. Ce sont des considérations que nous faisons sereinement, nous aurons le temps d'y revenir. Nous émettons quand même un v?u: que le législateur national, qui a le pouvoir de le faire s'agissant de matière pénale, tire rapidement au clair cette question. Si vous pouvez faire quelque chose dans ce sens, dans le bon sens bien entendu, n'hésitez pas à le faire! La Magistrature fait son travail, nous le respectons. Notre travail aussi est à respecter, l'autonomie de ce Conseil, l'autonomie du Gouvernement, que j'espère vous allez élire dans sa globalité au cours de cette journée, doit être respectée aussi. Nous demandons simplement à ?uvrer en sérénité, en évitant le climat de suspicion que de plusieurs côtés a été alimenté en ces jours par une indigne spéculation. Il "venticello della calunnia" souffle toujours. Nous demandons une justice juste, une justice rapide, pour donner à nos collègues - j'emploie le pluriel - aujourd'hui atteints par ces démarches de la Justice, la possibilité de voir leur honneur entièrement restauré. Et encore, puisque nous sommes sur ce terrain, je veux dire, m'adressant en particulier au Conseiller Fiou, dans sa qualité de Président de la Commission d'enquête que ce Conseil a voulu instituer, que le futur Gouvernement aura soin de donner un appui sérieux, concret, continuel à l'action de cette Commission d'enquête, un appui sans réserves. Cela, bien entendu, pour les deux objectifs qu'elle s'est donnés: l'objectif d'éclaircir la situation et l'objectif de nous indiquer les meilleures procédures, pour l'intérêt de notre Administration.

Qu'il me soit encore permis au passage de vous signaler que nous avons joui, dans ces jours, d'une attention continuelle et d'une collaboration importante de la part de nos Parlementaires. Leur attention, en particulier dans les jours de la crise qui vient de se passer, m'a été précieuse par rapport à un danger d'ingérence externe que nombreux d'entre nous ont perçu. Les vautours tournoyaient déjà, ils prenaient forme de requête d'élections anticipées ou des formes beaucoup plus dangereuses dans d'autres palais: c'est la raison pour laquelle il "colpo di spugna", que quelqu'un demande, nous trouve tout à fait contraires. C'est d'ailleurs une évocation d'une idée assez mal choisie en ce moment de la part de ceux qui l'ont formulée. Nous savons donc de pouvoir compter sur nos Parlementaires, sur leur rôle d'ambassadeurs mais aussi sur leur rôle de service vers la Vallée d'Aoste, vers son Conseil, vers son Gouvernement. Aujourd'hui une réponse est à donner, celle de constituer un nouveau Gouvernement pour la Vallée d'Aoste. Trois forces politiques ont répondu à l'appel, elles ont trouvé une base commune, elles veulent dessiner autour de cette base une frontière partagée, une frontière claire, une frontière non hostile entre la majorité et l'opposition. J'ai été sensible personnellement aux marques de confiance qui ont accompagné mon élection, dont le résultat est allé au-delà des voix des forces politiques, des groupes du Conseil qui m'ont proposé, mais en deçà de celles qui avaient anticipé une position favorable. Je tiens à dire à ces collègues, notamment aux collègues de la "Stella Alpina", qu'une frontière n'est pas un obstacle infranchissable, ce n'est pas un élément de séparation à tout jamais, mais c'est une marque de distinction claire que nous avons entre nous, pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté et d'équivoques là dessus.

Nos Conseillers et notre Conseillère sont des hommes fiables qui souhaitent former une majorité dans le seul but de penser aux besoins de nos gens, à leur bien-être, leur éducation, leur travail, à la formation, à l'emploi. Un groupe de conseillers responsables face aux urgences que nous avons encore avant la fin de la législature et qui s'appellent: achèvement de la loi n° 54, référendum, maison de jeu de Saint-Vincent, tunnel du Mont-Blanc, chemin de fer. Les personnes que je vais appeler pour s'atteler à la tâche sont connues par vous tous; ils jouissent tous de ma pleine confiance et j'en répondrai personnellement puisque nous serons une équipe soudée et solide. Nous croyons dans la collégialité, nous avons le sens profond d'un travail partagé et de la responsabilité commune. Non siamo qui per trascinarci, non facciamo le vittime! Nous ne nous préparons non plus à la traversée de l'océan ou à une expédition polaire, nous aurions l'air, à six mois de la compétition électorale, d'être comme "Tartarin de Tarascon". Nous sommes beaucoup, beaucoup plus modestes que cela, ma non saremo un "governicchio"! Non saremo un "governicchio", comme celui qui l'a précédé ne l'a pas été, lui ayant été reconnu par la droite notamment, la droite de cette droite, une stature que d'autres n'ont pas voulu reconnaître. Nous sommes des gens simples, de bon sens, auxquels le peuple valdôtain demande simplement d'être présents au moment de l'épreuve.

En cinq jours nous vous proposons un nouveau Gouvernement dans la clarté. Ce n'est pas un Gouvernement de transition, c'est un Gouvernement de fin de législature, mais puisqu'il n'est pas de transition, nessun traghettatore - j'aurais eu du mal à me voir dans ce rôle, chers collègues: "vecchio bianco per antico pelo", gridando: "Guai a voi, anime prave, non isperate mai veder lo cielo!". Non, croyez-moi, ça aurait été franchement un peu hasardé! Non, les élections sont aux portes, nous en sommes tous conscients. Dans quelques mois seulement la balle sera dans le camp du peuple électeur. La tâche de ce Gouvernement sera celle de bien administrer d'ici lors: d'ici lors, nous sommes ici, nous répondons à l'appel, un point c'est tout!

Président Je remercie le Président de la Région pour son allocution.

Je pense pouvoir interpréter le sentiment de tous de suspendre maintenant la séance, afin de permettre aussi aux groupes politiques une analyse des déclarations du Président.

La séance est levée et reprendra à 16 heures.