Oggetto del Consiglio n. 3453 del 21 marzo 2024 - Resoconto
OBJET N° 3453/XVI - Rejet de motion: "Travail de sensibilisation sur l'assassinat d'Émile Chanoux et organisation de rencontres avec les jeunes afin de rappeler ou faire connaître sa figure".
Bertin (Presidente) - Punto n. 47. Consigliere Lavy, ha facoltà di intervenire.
Lavy (LEGA VDA) - Le 18 mai, c'est une journée importante pour la Vallée d'Aoste et pour tous les Valdôtains: la mort d'Émile Chanoux est l'une des dates les plus émouvantes de notre histoire; l'assassinat du Valdôtain que, plus que d'autres, aurait pu donner une destinée différente à notre terre.
Probablement, si Émile Chanoux était encore en vie aujourd'hui, il serait déçu de la situation actuelle en Vallée d'Aoste, mais aussi en Italie et en Europe. Une Vallée d'Aoste de moins en moins valdôtaine, toujours plus italienne, pour modalités et mentalité; on a encore sûrement des cellules de résistance, mais elles sont toujours plus faibles, nos villages souffrent le dépeuplement, beaucoup de nos petites communes sont dans une profonde crise sociale.
Le climat général est toujours moins attentif aux figures de notre histoire, on l'a vu il y a quelques semaines: la figure du martyre des Valdôtains est également mise discussion, en donnant évidence à un aspect de la vie de Chanoux, qui est réel, parce que c'est vrai que Chanoux était inscrit au Parti National Fasciste, mais en donnant une connotation qui n'est pas correcte.
Mais l'aspect le plus grave, ce ne sont pas les mots dits sur Chanoux; l'aspect le plus le plus grave ce sont les applaudissements, qui témoignent une profonde ignorance du contexte, de l'histoire et de la personne. C'est pour cette motivation aussi qu'on doit faire un travail énorme de sensibilisation, à commencer sur nos jeunes, mais sur toute la communauté.
Il y a 80 ans du meurtre d'Émile Chanoux, qu'on connaît encore très, très peu. Qui a ordonné son homicide? On ne le sait pas! Sur cette page d'histoire, trop souvent on n'a pas eu d'attention et personnellement je n'arrive pas à comprendre pourquoi. Un suicide et un homicide ce ne sont pas la même chose. Aujourd'hui, avec le grand travail, par exemple, de Patrizio Vichi, on est sûrs que c'était un homicide. Sur cet aspect, c'est une obligation morale, de chercher à faire la clarté, même après 80 ans.
La pensée de Chanoux est extraordinaire, surtout si on lit ses écrits de la jeunesse, on lit des réflexions très actuelles, d'une flamme qui brûlait dans son cœur; Chanoux avait compris que c'était nécessaire d'avoir de bons Valdôtains, et lui, dans son époque, il avait très bien compris l'âme des Valdôtains, la mentalité des Valdôtains et, en effet, il écrivit: " Oh oui, l'âme du Valdôtain est bonne, elle est bien honnête, bien forte, bien courageuse, mais elle est quelquefois bien sujette aussi à pourrir, pourrir misérablement et hideusement quand il est mise en contact avec quelque pourriture.
Et alors il s'expliqua pourquoi il y avait bien de mal dans la vie valdôtaine d'aujourd'hui, il s'expliqua pourquoi l'on voyait quelquefois, oh! rarement, parmi les Valdôtains des meurtriers et des concubins, des lâches adorateurs de la brute et des plus lâches adorateurs du puissant. Il s'expliqua pourquoi le Valdôtain a connu la plus dégradante misère après la plus ignoble richesse".
Et pour rendre les Valdôtains meilleurs, c'était nécessaire de former des bons Valdôtains à l'école. Le fascisme avait aboli les écoles de hameau, il avait voulu l'invasion de nos petites communautés, de maîtres et maîtresses italiennes, le maestrine, pour italianiser, pour coloniser nos villages, et c'est alors qu'il déclara: " La vraie civilisation est dans le peuple qui travaille et s'instruit, dans les quelques écoles où l'on étudie pour savoir, dans les églises et quelques cénacles de savants où l'on raisonne guidés par une foi qui guide et une charité qui enflamme. Et soyez sûrs que la civilisation du XXe siècle est bien une barbarie élégante, cette civilisation qui apparaît et n'agit que pour faire le mal et détruire pour ne rien reconstruire et qui appelle cela avoir élargi les cercles des connaissances, parce qu'elle a couvert de décombres une grande surface de terrain. Et alors une envie terrible lui vint de crier à tous les instituteurs valdôtains : 'Sauvez, sauvez la jeunesse de la débauche et il n'y a qu'un seul moyen pour la sauver: couver dans leurs petites âmes les germes de l'amour de leur pays natal.'"
Amour du pays natal, la clé pour avoir des bons Valdôtains qui doivent pouvoir investir dans leur patrie; Valdôtains que, hier comme aujourd'hui, partent pour l'étranger pour étudier ou travailler. Il y a un siècle, on partait aussi parce que la Vallée d'Aoste était beaucoup pauvre et elle n'offrait pas des bonnes possibilités de vie. Aujourd'hui aussi, on voit un phénomène semblable, pour chercher des nouvelles opportunités, et sur ceux qui partaient, les émigrés, Chanoux disait: " Pourquoi votre voix est-elle toujours la première et la plus forte à dire aux valdôtains leurs devoirs? Certes, c'est parce que vous vous sentez plus valdôtains que ceux qui sont restés à la maison. Ô émigrés, Ô émigrés, vous êtes la partie la plus laborieuse et la plus économe du peuple valdôtain! Vous êtes la partie vitale et agissante de la patrie, éparpillée dans le monde, vous êtes la force toujours jeune du peuple valdôtain qui ne vieillit jamais. Honneur à vous qui faites grande et riche et belle la Vallée d'Aoste. Par vous elle est connue et aimée au loin, par vous son nom est prononcé dans tous les coins du globe, par vous elle est respectée dans toutes les capitales du monde, par vos vertus et votre œuvre, elle est honorée partout.
L'aspect le plus important pour Chanoux était celui du maintien de l'orgueil de se sentir valdôtain et pour être orgueilleux, c'est nécessaire d'avoir des contenus, d'idées, d'idéaux. Chanoux se concentrait sur la langue, sur les eaux, sur les industries, sur l'agriculture, sur l'organisation administrative interne de la Vallée d'Aoste; tous des thèmes importants pour éviter la sécheresse morale. Il dénonça: "On dirait que bien d'âmes valdôtaines sont arides comme nos collines exposées au midi, dures autant, incapables de produire sans le continuel ménagement de l'eau bienfaisante. Elles ne donnent qu'autant qu'on leur donne. Tel sera le peuple valdôtain de demain. Incapable de produire, incapable de vivre et surtout incapable de penser".
C'est aussi notre œuvre ici, dans cette Salle, celle de continuer à faire penser les Valdôtains, le peuple valdôtain, pour lui garantir un futur. C'est donc dans le cadre de la loi qui célèbre le 80e anniversaire de la Résistance, de la libération et de l'autonomie de la Vallée d'Aoste, qu'on doit souligner l'importance de la figure de Chanoux.
Je voudrais qu'on comprenne le sens de cette initiative: réaffirmer le centralisme dans l'action politique mais aussi sociale, de tout Valdôtain, de la figure d'Émile Chanoux. C'est un acte de force, j'espère qu'on ne tombe pas sur: "Et bien, on est déjà en train d'organiser... On a déjà prévu... On fera".
Je sais que sûrement des initiatives ont été déjà prévues pour rappeler Chanoux, mais cette motion sert à donner un signal très fort.
Je connais aussi bien le discours sur l'autonomie scolaire, pour ce qui concerne les activités dans les écoles; une solution, si on la veut, on peut la trouver avec aussi l'Université de la Vallée d'Aoste et les sociétés savantes. Parce que rappeler Chanoux dans les écoles pour nos jeunes, dans les villages pour nos paysans, dans nos communautés, dans la ville, ce sera le plus beau signal pour lui rendre justice; rappeler Chanoux pas seulement pour avoir été le chef de la Résistance valdôtaine, pour avoir travaillé pour une Vallée d'Aoste libre, pour l'Italie fédérale, une Europe des peuples, pour avoir payé avec sa vie ses positions. Rappeler Chanoux tout simplement parce qu'il était un Valdôtain, un vrai Valdôtain; ne laissons pas que le mot valdôtain devienne vide. Rappelons nos exemples: c'est celui-ci le sens de cette motion.
Presidente - La discussione generale è aperta. Consigliere Lucianaz ha facoltà di intervenire.
Lucianaz (RV) - On ne peut pas recueillir l'appel d'un jeune valdôtain comme le collègue Lavy et ne pas dire deux mots sur un esprit tellement prégnant. Donc, merci, Lavy, pour ce que vous avez dit. Moi aussi je veux faire quelques considérations, comme on parle d'Émile Chanoux, à 80 ans de sa mort.
Les Valdôtains ont toujours dit "l'an pendullo" ou l'appendu: ils n'ont jamais cru à la version de la police italienne et de la magistrature italienne. Même Federico Chabod, même Alexandre Passerin d'Entrèves étaient convaincus que ce n'était pas un suicide, et ils l'ont même écrit, il suffit de lire ce qu'ils ont écrit.
Alors, Émile Chanoux a été arrêté à 40 mètres des bancs du Gouvernement, ici à la croisée de via Marconi, juste à côté de chez lui, donc à 40 mètres d'où il y a la chaire du Président du Conseil; Émile Chanoux le 18 mai a été arrêté, frappé, incarcéré, il est mort cette nuit même. Les versions sont contrastantes, mais c'est sûr que les Valdôtains n'ont jamais cru à la version officielle et c'est vrai qu'il a été enterré dans le silence totale, personne ne devait savoir qu'il était enterré au cimetière d'Aoste.
Ce que je veux dire avant de parler encore d'histoire, c'est que Chanoux n'était pas un cas isolé, le Chanoux politique, le Chanoux homme de science politique. Je vous lis ce qu'écrivait, dans la même période, quelqu'un qui est devenu très important dans le monde académique. Il écrivait à propos du fédéralisme, en italien, bien sûr, il était de Turin: "Il federalismo è il principio più profondamente innovatore dell'età contemporanea, come tale o investe tutta intera la società civile e la trasforma al di sopra e al di sotto degli Stati nazionali, e allora non vi è ragione di sottilizzare sulla differenza tra federalismo europeo e federalismo statale". Il écrivait encore :"O si dissolve lo stato unitario nelle autonomie, o altrimenti la federazione europea è inattuabile; o si avvia la politica europea fuori dal pantano della politica del prestigio nazionale, o altrimenti il principio autonomistico rimane lettera morta, ed è assurdo far progetti intorno all'autonomia di questo o di quella Regione; federalismo internazionale e federalismo statale sono due processi assolutamente interdipendenti". Norberto Bobbio.
Norberto Bobbio parlait souvent même de Carlo Cattaneo que, sûrement, Émile Chanoux avait lu et connu. Deux mots même sur Cattaneo, quand même, il faut le rappeler quand on parle d'Émile Chanoux: "Il nome di Cattaneo - disait Bobbio - é legato alla storia del Risorgimento, alla fortuna o meglio alla sfortuna del federalismo. La scelta federalista nasceva in Cattaneo dalla convinzione secondo cui lo Stato unitario non può che essere autoritario, non può che soffocare le autonomie, le libere iniziative. L'unica reale garanzia della libertà è data dovuta alla pluralità. La massima aspirazione di Cattaneo è proprio quella di richiamare tutte le componenti territoriali di ogni nazione che sta sorgendo, riprendendo addirittura la tradizione municipalistica dell'Italia dei secoli precedenti".
Malheureusement, le Risorgimento a démontré un autre visage.
Sur les positions de Chanoux, quant à la Dichiarazione delle popolazioni alpine, je ne reviens pas, on a longtemps parlé de ça les mois passés, et donc je crois que tous les Valdôtains sont au courant de ce qu'il pensait et de ce qu'il rêvait. Je vais dire seulement, je vais rappeler deux passages de quelqu'un qui n'était pas Valdôtain, mais qui a écrit quelque chose frappant sur Émilie Chanoux, et c'est le chef de la province fasciste d'Aoste de l'époque, le jour après sa mort, il a écrit: "Chanoux era un tipico rappresentante della tradizionale mentalità di una non trascurabile parte della borghesia valdostana, mentalità che, in stato latente, durante i 20 anni di fascismo, è tutt'altro che scomparsa, anzi, si manifesta con Chanoux in modo concreto e assume forme e contorni più netti. La concezione democratica dello Stato, secondo una struttura costituzionale, di tipo cantonale, sulle orme della Costituzione elvetica, sembra assecondare l'aspirazione di una parte del ceto intellettuale della popolazione valdostana, gelosa dalle proprie tradizioni, della propria lingua, dei propri usi e costumi, per cui costituiscono un'unità etnica che si differenzia notevolmente dalle altre popolazioni della stessa provincia - on parlait della provincia di Aosta, justement - non altrimenti può spiegarsi la parte attiva assunta dallo stesso Chabod, che con Binel nel fenomeno ribellistico, nel quale essi vedevano certamente l'occasione propizia per la disintegrazione dello stato totalitario fascista, e la possibilità, in un secondo tempo, della realizzazione delle loro concezioni politiche." C'est Bruno Stefanini, chef du fascisme en Vallée d'Aoste en 1944 qui écrit ces mots.
Donc, il n'y a pas grand-chose à ajouter là, ce ne sont pas des maquisards qui ont tracé ces caractères.
Je veux encore rappeler que Chanoux ne voulait pas de sang, il avait toujours demandé aux bandes des maquisards de ne pas faire des actions frappantes contre un adversaire qui était énormément plus armé et plus fort que ces jeunes, qui se cachaient dans les bois, dans les montagnes valdôtaines.
Mais, le 18 mai, non pardon, un mois avant sa mort, le 18 avril, s'est passé le premier grand fait de sang en Basse Vallée: un groupe de maquisards, le 18 avril, attaque la Guardia nazionale repubblicana, à Champérioux, au sommet de la Mongiovetta; l'action termine avec la mort du jeune lieutenant Baschiera.
Avant, il n'y avait pas eu des grands faits, sauf la question de Arcesa et du Col de Joux. Ce qui est marrant, c'est que le jour de son enterrement, de ce jeune lieutenant fasciste, Bruno Baschiera, à Aoste, après la messe, des milliers de personnes assistaient au discours du chef de la province, alors Carnazzi Augusto, mais également avait pris la parole un antifasciste de longue date comme Camilla Restellini, femme de Giovanni Bassanesi, qui, au nom du parti socialiste, avait tranquillement exprimé ses idées; je répète, en 1944.
Le 22 avril, 4 jours après, le long de la route de Castel Verrès, à Ponte San Martino, comme l'on disait à l'époque, il y a eu une attaque à la camionnette de la Guardia Nazionale Repubblicana, qui causa 4 morts et 18 blessés; et voilà qu'à partir de là, la réaction fasciste s'est déclenchée, mais encore la nuit entre le 30 avril le 1er mai à Verrès, se déclencha une véritable bataille armée. Je cite des rapports des Carabiniers: "I reparti tedeschi si scontrano con 400 comunisti in camicia rossa che riuscirono a sabotare la linea ferroviaria, mentre nelle stesse ore un gruppo di banditi uccise il commissario prefettizio di Valtournenche". Ça s'est passé le 1er mai 1944.
Trois jours avant, les miliciens fascistes sont montés au village de Charvensod et ce fut la première représailles féroce des fascistes; le 28 mai, ils ont arrêté des jeunes, ils ont crevé leurs crous et il les ont fusillés là, devant toute la population. Voilà qu'à partir de ce jour-là, le fascisme s'est mis contre le peuple valdôtain. La Repubblica sociale, la première République italienne, la Repubblica sociale italiana, a pris la décision de se mettre contre le peuple, et voilà que, à partir de 1944, là, les Valdôtains ont tourné le dos à ce régime et jamais, jamais à Charvensod on oubliera ce qu'ont fait ces terribles et cruels assassins.
J'ai plein de choses notées, je ne continue pas, je crois d'avoir dit quelque chose d'intéressant. Je rappelle seulement la pensée de Chanoux. Après le 25 juillet 1943, le Val d'Aoste libre, le journal Val d'Aoste libre, reporte ce que Chanoux racontait à ses camarades: " La devise action autonomiste ouverte, actions séparatiste cachée", il y a d'autres versions bien sûr, on n'est pas convaincu que Chanoux était en faveur de l'annexion à la France, au moins, il y a jamais eu des écrits qui l'écrivent; plutôt, il était sensible à la formation d'un canton annexé, de quelques façons, à la Confédération Suisse, le vrai rêve qu'il envisageait pour l'Europe entière; mais, ce que c'est sûr, c'est que son message est encore extrêmement actuel, extrêmement actuel et c'est vrai que, comme vient de le dire le collègue Lavy, l'école valdôtaine devrait faire connaître mieux ses espoirs, ses écrits, bien sûr, et sa vie: c'est la vie d'un vrai martyr.
Presidente - Consigliere Di Marco, ha facoltà di intervenire.
Di Marco (PA) - Fa piacere per chi, come me, è un convinto autonomista, poter parlare in quest'Aula della figura umana e politica di Émile Chanoux, che è stato senza dubbio il padre dell'autonomia valdostana e uno dei martiri più illustri della nostra gloriosa Resistenza.
Fa piacere perché credo che il suo pensiero, ancora attuale, debba costituire una continua fonte d'ispirazione per chi ha a cuore il benessere della collettività valdostana e voglia perseguire l'alto obiettivo di difendere l'identità, i particolarismi e le prerogative di questa nostra piccola Regione montana transfrontaliera, ricca di storia e di tradizioni.
Fa piacere inoltre che questa sollecitazione arrivi proprio dai colleghi che fanno parte dello schieramento di centro-destra, a cui appartiene anche colui che, in tempi recenti, si è reso autore di affermazioni prive di costrutto riguardanti Chanoux, con cui si cercava di insinuare dubbi velenosi circa la sua militanza antifascista.
Con l'occasione, lasciatemi esprimere il mio personale apprezzamento e quello di Pour l'Autonomie per le posizioni espresse a seguito di tali dichiarazioni da buona parte delle segreterie dei partiti e movimenti politici valdostani, nonché da lei, collega Lavy.
Passando quindi a trattare l'impegno richiesto con questa mozione, non posso che dirmi d'accordo sull'importanza di educare le giovani generazioni alla conoscenza della vita e delle idee di questo nostro illustre concittadino, ma, allo stesso modo, ritengo che nel corso del tempo l'Assessorato competente abbia dato prova di grande sensibilità verso questa materia e abbia dimostrato come la determinazione d'agire in tal senso sia un impegno che non è mai venuto meno, bensì è stato costantemente rinnovato con forza crescente, via via che gli anni ci allontanavano da quegli eventi.
Se la preoccupazione dei proponenti è quella che non si faccia abbastanza nell'ambito di una ricorrenza così importante, non mi sento di condividerla. Al netto della valutazione che è sempre possibile fare di più e di meglio, sono infatti sicuro che da parte di quest'Amministrazione vi sia la massima volontà di organizzare, partecipare e supportare iniziative varie e diverse, che abbiano come finalità quella di promuovere il ricordo di Émile Chanoux, illustrandone il pensiero e le azioni, come anche il percorso di vita e le circostanze della tragica morte, e che siano dirette ai più giovani per la loro memoria e informazione, ma anche a tutta la comunità valdostana che ha conservato immutato il suo affetto e la sua riconoscenza verso quest'uomo, in cui si incarnano i valori più profondi della nostra identità regionale.
Permettetemi però di ricordarvi che la figura di Émile Chanoux non si rispolvera solo in occasione di singole ricorrenze, bensì deve essere coltivata, onorata e anche difesa, come purtroppo gli ultimi avvenimenti hanno dimostrato, ogni giorno di ogni anno, perché patrimonio della nostra Regione e punto di riferimento indelebile della nostra storia, come testimoniano le sue parole ispirate, impresse nella parete di quest'Aula.
Presidente - Siamo in discussione generale. Consigliere Marguerettaz, ha facoltà di intervenire.
Marguerettaz (UV) - Direi che ci sia poco da aggiungere rispetto a tutta una serie di affermazioni. Senz'altro, Chanoux è uno dei padri della nostra autonomia e sicuramente è un simbolo. E, come spesso accade, i simboli sono oggetto di attacchi; si attaccano i simboli, si attaccano i simboli dall'estrema destra, ma si attaccano i simboli anche dall'estrema sinistra.
Si mette in discussione la figura di Chanoux e a volte si cerca di approfondire, si cerca di fare un'analisi che potrebbe non essere neanche rilevante; non per sminuire, ma è poi così importante capire se Chanoux è stato ucciso o si è suicidato?
Io mi sono confrontato con persone che hanno approfondito e mi hanno parlato del testo della pubblicazione "Lassù i rumori del mondo non arrivano" di Paolo Di Martino, che, alla fine, non era in grado di concludere, ma rispetto a questo tema dice: "Se il suicidio fosse un atto eroico per evitare di tradire, di essere torturato e di dare delle informazioni sui suoi colleghi, amici della Resistenza. Chi siamo noi per poter giudicare? ".
In questi giorni si dà una grande evidenza ad un libro che è stato scritto da Walter Veltroni, "La condanna", e parla, in modo romanzato, di un linciaggio di una persona che andava in tribunale a testimoniare contro una figura fascista che si era macchiata di tutta una serie di responsabilità e il popolo, cosiddetto popolo sovrano, senza sentire ragioni è intervenuto e, nonostante ci fossero state delle persone che sono intervenute a sua difesa (effettivamente poche, un carabiniere e un tranviere con la tessera del Partito Comunista), è stato quasi torturato, linciato e ucciso.
Allora vedete, in quegli anni gli argomenti e le situazioni erano veramente complesse e certe scorciatoie, certi giudizi fatti con superficialità potrebbero essere evitati.
Ora, sembrerebbe che nell'ultimo libro, Leo Sandro Di Tommaso e Patrizio Vichi, "Émile Chanoux. Non fu suicidio" - pubblicazione sicuramente da attribuire a persone non necessariamente autonomiste, non da annoverare nelle schiere autonomiste - avrebbero in qualche modo dato una rappresentazione scientifica del fatto che Chanoux è stato ucciso; ma le cose che ho detto prima, in qualche modo, dobbiamo tenerle da conto.
Dobbiamo evitare che le speculazioni politiche si attacchino ai simboli.
Ora, ritengo che la Fondazione Chanoux sia nella condizione di fare tutte le iniziative che sono da ritenersi utili, e nell'ambito dell'ottantesimo della sua morte credo sia proprio il suo compito; immaginare di avere il Consiglio regionale che si inserisce in questo percorso credo sia un di più. Ciò non di meno, credo siamo nella condizione di poter dare delle indicazioni.
Nel 2006, il Consiglio della Regione, il Consiglio Valle, come io amo chiamarlo, ha pubblicato un testo che oggi non è più disponibile, è esaurito, "Le origini dello Statuto speciale", "Les origines du Statut spécial" e questo testo è una suggestione che uno può fare al Governo, fa alla Fondazione, secondo me potrebbe essere rieditato e arricchito proprio con gli scritti di Chanoux, in particolare "Federalismo e autonomie" che, in questo testo, non ci sono.
Con questa discussione io credo che si possano mettere sul tavolo degli strumenti agli studiosi, alle scuole e a chi voglia approfondire il pensiero di Chanoux, ma soprattutto il pensiero di Chanoux nel percorso della Regione autonoma Valle d'Aosta, del suo Statuto e della sua autonomia.
Presidente - Assessore Caveri, ne ha facoltà.
Caveri (AV-VdA Unie) - "Céleste, mé n'i pa prédzà".
C'est la dernière phrase d'Émile Chanoux à sa femme et, au fond, à ses deux enfants, à l'occasion de la dernière visite avant sa mort.
Je suis parfaitement d'accord sur le fait qu'il n'y a pas de doute historique, ce qui a été dit après sa mort, ça faisait partie d'une espèce de sceneggiata, qui a permis même aux assassins d'Émile Chanoux d'avoir un jugement très tiède lors du procès.
Je pense que Émile Chanoux doit être rappelé d'abord sans rhétorique, il n'y a rien de pire que la rhétorique autour d'une personnalité très simple, très humble, très sympathique.
Mon père l'a connu, il m'a raconté de ses journées à Pila, où se retrouvait un peu la bourgeoisie d'Aoste, pour discuter, pour parler; évidemment, les jeunes écoutaient toujours Émile Chanoux et c'est ce qui s'est passé dans ce cercle des jeunes, qui était la jeune Vallée d'Aoste. Donc, je pense que l'occasion de rappeler Émile Chanoux est justement l'occasion pour rappeler ceux qui, dès le commencement du fascisme, s'étaient démontrés anti fascistes. Quand on va un peu regarder tout ce qui s'est passé dans la période avant les années 40, avant l'entrée en guerre, il faut reconnaître qu'il y avait une grande partie de la société valdôtaine qui avait cédé à la fascination du fascisme et, heureusement, qu'il y a eu un groupe très convaincu, qu'il a eu, disons, une partie de la société valdôtaine, de l'église aussi, qui a su contrecarrer la logique de la dictature.
D'altra parte, credo che questo sia il messaggio: si può essere nazionalisti sovranisti oggi e predicare il federalismo? La risposta è certamente no, perché è proprio il messaggio di Chanoux, che era molto equidistante, anche nel suo epistolario. Lo era rispetto al comunismo che si affermava in una logica dittatoriale, così come il fascismo abbracciato al nazismo, che poi è quello che ha portato alla sua morte. Con la fondazione della Repubblica di Salò, dopo l'8 settembre, ci fu un progressivo peggioramento della situazione in quanto molti Valdostani che erano rimasti titubanti e tiepidi di fronte ad un regime liberticida vi si avvicinarono.
Il pensiero di Chanoux ci aiuta anche ad evitare i rischi del revisionismo storico e del negazionismo, perché questi sono due fantasmi che continuano ad agitarsi anche e non solo nell'attuale società italiana, una specie di nostalgia.
Chissà quante cose buone aveva fatto il fascismo che sono poi state oscurate; un revisionismo non buono della Resistenza, perché per fortuna ci sono stati storici che bisogna leggere, perché bisogna affrontare con coraggio anche le difficoltà che ci furono nel corso della lotta di liberazione, le contraddizioni.
Per fortuna, la storia avanza sulle gambe degli uomini, e quindi è del tutto evidente che non tutto è buono e non tutto è cattivo ma la dittatura - e questo emerge con chiarezza dagli scritti di Chanoux - non deve essere trasformata in una specie di santino utile per tutti gli usi, perché era un uomo di profondissima cultura, di grande fede, ma soprattutto era un maestro per i giovani valdostani dell'epoca, assieme ad altre personalità, e forse il messaggio, che trasuda anche dagli interventi che sono stati fatti fino ad oggi, è un messaggio di approfondire di più la conoscenza della storia valdostana.
Molto spesso, noi autonomisti veniamo rimproverati di avere costruito una specie di mitologia, una ricostruzione fatta di simbolistiche, ma questo fa parte di tutti i popoli, popoli piccoli e popoli grandi, noi siamo sicuramente un popolo piccolo, ed è giusto che, in qualche maniera, siamo fieri di alcuni passaggi storici. La conoscenza della storia non è un elemento banale o un elemento da banalizzare, ed è vero che dobbiamo sforzarci di più a far capire che cosa è stata la storia contemporanea, qual è stato l'abisso in cui la Valle d'Aosta cadde e la disperazione della morte di Chanoux, questo far scomparire il suo corpo perché non ci fossero manifestazioni, questa negazione del ruolo di Chanoux, che c'è stata anche nel secondo dopoguerra, perché se noi andiamo a vedere la pubblicistica degli anni '50-'60, non è che tutti avessero in Chanoux un punto di riferimento, ed è per quello che dico che non deve diventare un santino o un'icona, perché non tutti nella discussione politica del secondo dopoguerra avevano ancora capito il ruolo capitale che aveva giocato.
È bene quindi che anche in Consiglio regionale, dove spesso affrontiamo dei temi secondari o banali, ricordiamo una stella polare che è quella del principio della libertà, e anche questo particolarismo del messaggio federalista, messaggio purtroppo fino ad oggi perdente, sia in una dimensione italiana che in una dimensione europea ma Il flambeau, che viene evocato nella frase alle mie spalle, deve restare in qualche maniera sempre acceso, ricordando il sacrificio estremo del martire valdostano.
Presidente - Consigliere Baccega.
Baccega (FI) - Grazie Presidente. Volevo ringraziare il collega Lavy per aver presentato questa mozione al Consiglio regionale e volevo lasciare anche una testimonianza da un'altra forza di centro-destra che è Forza Italia: una forza moderata, che comunque guarda sempre con grande attenzione a quelli che sono i principi del federalismo, della libertà, eccetera. Quindi, guardando la figura di Émile Chanoux, abbiamo più volte sottolineato gli aspetti, i valori e quanto questo martire della libertà ha messo in campo per far sì che la Regione autonoma della Valle d'Aosta diventasse quello che è.
C'è un aspetto estremamente importante che in questa mozione ci fa dare ancora più motivazione, che è quello che riguarda "organiser des rencontres avec les étudiants des écoles de tous les niveaux pour en illustrer la vie, la mort, l'oeuvre, la pensée".
C'è bisogno, c'è fame di sapere, noi lo riscontriamo con il nostro gruppo giovani, dove ci confrontiamo mensilmente, c'è la voglia di apprendere, c'è la voglia di entrare nel merito di percorsi del passato che comunque hanno bisogno di essere conosciuti, e questo è sicuramente importante.
Noi ovviamente prendiamo le distanze da certi discorsi irriverenti che sono stati fatti e continueremo il nostro percorso, la nostra azione e collaboreremo nella misura in cui potremmo dare sostegno anche alla diffusione del pensiero di Émile Chanoux e di coloro che hanno combattuto il fascismo.
Guardando ai miei nonni, che non ci sono più da tanto, ricordo che uno mi disse, quando io ero un piccolo bambino: "Mauro, mi hanno fatto bere l'olio di ricino". E questo non lo dimenticherò mai.
Presidente - Consigliera Erika Guichardaz, ha facoltà di intervenire.
Guichardaz E. (PCP) - Entro anch'io nel dibattito su quello che credo tutti noi riconosciamo come uno dei martiri della Resistenza, di cui credo nessuno di noi in questa sala non riconosca la figura di vero antifascista. E riprendendo anche alcune delle cose riportate dall'assessore Caveri, ci tengo a precisare che, proprio in quella Resistenza, una delle bande comuniste decise di prendere il nome proprio di banda Émile Chanoux, proprio per dimostrare quel legame che Émile Chanoux è riuscito a costruire anche con persone che avevano ideologie diverse dalla sua, che erano diversi da lui, legame che c'è stato anche con un altro martire della Resistenza che è spesso poco ricordato, morto qualche giorno prima di Émile Chanoux, in un attacco a Covalou: quindi parliamo di un altro Émile famoso, Émile Lexer.
Poi ci sono tanti altri che non sono dei martiri, ma che sono stati comandanti partigiani, come Giuseppe Ferdinando Cavagnet (Plik), Bono Badery, Ernesto Menabreaz, lo stesso Cesare Dujany, persone che sono state antifasciste, hanno portato il loro contributo e che spesso non vengono ricordate.
Nello spirito di quando abbiamo presentato la legge sull'80°, c'era proprio la volontà di ricordare tutti loro, di ricordare quindi la famosa partigiana combattente morta, come Aurora Vuillerminaz, ma non dimenticare ad esempio un'altra partigiana morta come la Gechele a La Morgnettaz, questo perché, anche quando si ricostruisce la storia, spesso qualcuno viene dimenticato.
Credo che la Regione, in questo senso, soprattutto rispetto alla figura di Chanoux, abbia fatto moltissimo: l'ha fatto già nel 1994 quando ha deciso di far nascere una fondazione, che ha proprio lo spirito di diffondere e attualizzare il pensiero chanousiano, quindi troviamo moltissimi volumi, moltissime pubblicazioni, tanti incontri proprio dedicati da parte della Fondation Chanoux al martire della Resistenza.
Credo poi che non sia corretto dire che sono decenni che si parla di una versione suicida; io sinceramente non ho mai provato entusiasmo a capire come è morto Émile Chanoux, per me è molto più importante sapere cosa ha fatto Émile Chanoux da vivo, cosa ha lasciato Émile Chanoux a tutti noi e, sinceramente, l'ha detto anche il collega Marguerettaz, anche fosse, non cambia assolutamente il giudizio che io do di Émile Chanoux.
Sinceramente, proprio questa vicenda, io nemmeno la tratterei, perché a distanza di tanto tempo credo sia veramente poco importante andare a cercare le motivazioni, andare a cercare di scovare il perché e il per come: andiamo invece ad attualizzare e a cercare quanto di positivo possiamo ritrovare in Émile Chanoux.
Come dicevo, lo spirito della legge sull'80° per me era quello di far conoscere la Resistenza e di far conoscere la storia tutta della Resistenza in Valle d'Aosta, cosa che si sta facendo da questi primi mesi e che continuerà fino al 2028. Quindi noi comunque questa mozione non l'avremmo votata proprio per le motivazioni che ho detto poc'anzi.
Presidente - Consigliere Perron, a lei la parola.
Perron (LEGA VDA) - Esprimerò alcune considerazioni di ordine storico. Ovviamente voterò a favore di questa mozione, pur se nella mia brevissima e sintetica trattazione ribadirò che all'interno del nostro movimento, la Lega, ci sono posizioni anche differenti su alcuni temi.
Veniamo al primo punto che voglio trattare, che è quello più propriamente storico, e chiedo perdono se parlerò in prima persona, è inelegante, ma semplicemente farò riferimento a quelli che sono stati i miei studi.
In questo caso, venendo alla questione della famosa tessera fascista di Émile Chanoux, sappiamo benissimo le dichiarazioni che sono state fatte eccetera; da quanto risulta - quantomeno, ormai è 15 anni fa che io ho fatto la mia tesi e quindi potrebbe essere cambiato qualcosa -, ma, da quanto risulta, negli anni '30, le persone che il mondo fascista in Valle vedeva come più pericolose e che non avevano in qualche modo la tessera risultano essere il giovane Severino Caveri, l'abbé Petigat - che poi rientrò in qualche modo rientrò in linea a metà degli anni '30 con il giornale "Écho de la Vallée d'Aoste" e Monsignor Stévenin.
Queste sono le personalità che all'epoca della mia tesi - non so se dopo ci siano state novità - risultavano quelle che il fascismo valdostano vedeva come le più pericolose.
Chiaramente la storia non si può giudicare con gli occhi del presente, è veramente un atteggiamento che definisco senza problemi stupido, non si può guardare ad un'epoca storica con gli occhi di oggi.
È chiaro che Chanoux se ha avuto la tessera... in quel periodo ce l'avevano praticamente tutti, chi era contro il regime era già emigrato in Francia, e molti di loro, alcuni di loro, poi rientrarono a combattere ad esempio nella guerra civile spagnola, contro gli stessi italiani che qua erano fascisti che furono mandati là; quindi ci furono valdostani che nella guerra civile spagnola 1936-1939 combatterono dalle due parti contrapposte.
Non è una sorpresa, quindi, questo: anche se aveva la tessera, non va ad inficiare assolutamente nulla di quello che successe successivamente, quindi non si può fare discorsi così semplicistici. Questo è un punto.
Il secondo: ma le posizioni di cui anche oggi si dibatte a livello politico, storiografico eccetera, anche qua, non ci inventiamo proprio niente di nuovo.
All'indomani dell'8 settembre, e poi di tutti i rivolgimenti che videro la Valle d'Aosta protagonista, che riuscì ad ottenere l'autonomia, c'erano fondamentalmente tre posizioni: quella di Émile Chanoux, che avrebbe voluto una confederazione o il passaggio della Valle d'Aosta per un'annessione alla Svizzera, diventare un ennesimo cantone svizzero, ma da questo punto di vista - e l'ho letto la settimana scorsa da uno storico che sa il fatto suo, cioè Nicco, nel suo libro "Le parcours de l'Autonomie", sono andato a riprendermelo e testimonia che quella posizione fu rigettata dalla Svizzera, cioè la Valle d'Aosta - mi conferma il collega Lucianaz che è preciso su queste cose io mi occupo di tante cose e alcune me le perdo -, ma su questo quella posizione fu in qualche modo rigettata: la Svizzera non volle intervenire in queste faccende.
Rimaneva l'altra posizione, cioè la Francia annessionista, che voleva entrare nell'annessionismo francese.
Ricordo però ai colleghi che chiaramente la Francia è famosa per il suo centralismo, non so come sarebbe andata se fossimo andati da quella parte.
Resta invece la posizione, che è poi quella che abbiamo avuto, che è stata presa e che da parte nostra è una parte della Lega, cioè si rifà alla storiografia liberale, l'ho già detto tempo fa, che vede la Valle d'Aosta inserita legittimamente nella Nazione italiana, a partire dalla fedeltà ai Savoia dal 1500 fino poi allo Stato nazionale che è in qualche modo emanazione del mondo dei Savoia, perché chiaramente l'Italia è un'annessione e poi la creazione dello Stato nazionale nel 1860 è partita dal Regno Sabaudo.
C'è quindi quest'altra corrente, Federico Chabod in questo caso - anche lì andate a riprendervi il testo di Nicco -, e chiaramente c'è un motivo ben preciso: la Valle d'Aosta fu capace di giocare il suo assetto idroelettrico, costruito anche durante il fascismo, soprattutto durante il fascismo, e non deve essere un problema dirlo, perché quello certamente lo fece di positivo e non va nascosto, chiaramente, ma fu capace di giocarsi questa forza dell'idroelettrico per le industrie di Milano, di Torino, Chanoux lo dice apertamente, che altrimenti non avrebbero potuto approvvigionarsi; quindi la Valle d'Aosta ha avuto la capacità, con la sua classe dirigente, in questo caso quella che poi ha "vinto" la partita che è quella di Chabod, di giocarsi con l'Italia una sua autonomia forte, dai connotati forti, di cui godiamo ancora oggi, e che chiunque metta in dubbio, è chiaramente folle, possiamo dirlo.
Questa è la ricostruzione. Noi stiamo discutendo di posizioni che sono sempre esistite, nessuno si inventa nulla di nuovo.
Potremmo aggiungerne una quarta, di coloro che si dichiarano indipendentisti oggi, che si rifanno all'Arpitania, quella è un'altra posizione; io rilevo soltanto che quando si parla di popoli e nazioni, dobbiamo stare attenti, perché il processo di costituzione nazionale è avvenuto a partire dal Risorgimento, è un concetto ottocentesco, quindi non si può parlare di nazione valdostana. Se ne parlò a partire dal 1931, è vero, ma non c'è stata nella storia. Quando la Valle d'Aosta era inserita nel Ducato di Savoia, non eravamo solo noi, erano altri Stati insieme, che non si possono chiamare Stati perché siamo ancora nel periodo del 1500, non erano Stati nazionali, quindi su questo anche bisogna stare parecchio attenti.
Se noi oggi vogliamo pensare ad una Valle d'Aosta che riesce a staccarsi dagli Stati nazionali, buona fortuna signori miei, buona fortuna: è pura utopia, a meno che, quando potrà succedere, presumibilmente ci fosse una grande guerra - e tutti facciamo le corna ovviamente - ma con i processi delle grandi guerre, con le dissoluzioni di Stati o imperi, la Prima Guerra Mondiale vide la dissoluzioni degli imperi, allora sì che i territori possono essere ridistribuiti, ma diciamo che per ora possiamo considerarlo tranquillamente tra il novero delle ipotesi meno probabili.
Se qualcuno politicamente se la vuole giocare, lo faccia pure, ognuno è libero di giocarsi la posizione che vuole, ma dall'altra parte si becca poi delle critiche precise su questo.
In ultimo, veniamo al tema che viene sollevato, e qui vedo chiaramente una frecciata verso la nostra posizione, la posizione della Lega attuale per Salvini premier, è chiaro. Molti dicono: "Ecco, la Lega è identitaria in Europa, quindi non è in realtà federalista, perché se è identitaria in Europa, sta giocando a favore dello Stato nazione, e lo Stato nazione a noi non piace, perché noi siamo per un'autonomia".
Qui c'è un problema e, secondo me, un errore. Noi dobbiamo considerare la posizione del partito cui mi onoro di appartenere, identitaria, che vuole una posizione in cui gli Stati nazionali in Europa mantengono le proprie prerogative, quindi non cedono competenze ad un livello superiore che è quello europeo, in questo caso; quindi vogliamo un'Europa che sia meno federale, più confederale, che lasci più spazio alle Nazioni.
A sua volta, sono le Nazioni, e qui c'è il primo articolo della Lega per Salvini premier che dice esattamente questo, cioè si fa la battaglia per ottenere un'Italia che sia di tipo federale, articolo 1, e con le autonomie differenziate la Lega ha portato a casa quest'obiettivo storico, coerentemente con la sua visione.
Questo è. Non possiamo essere accusati di centralismo di quel tipo sul livello europeo, vogliamo che le prerogative rimangano agli Stati nazionali, i quali potranno essere federali, e la nostra posizione è perfettamente coerente.
In questo caso voterò assolutamente volentieri la mozione iscritta dal collega Lavy perché le posizioni diciamo filo-Chanoux di quel tipo o le posizioni più filo-Chabod di quest'altro tipo nella Lega possono tranquillamente coesistere, e lo dimostriamo con un voto che chiaramente sarà positivo per tutti quanti.
Presidente - Siamo in discussione generale. Se nessun altro si prenota, chiudo la discussione generale. Non vedo prenotazioni: la discussione generale è chiusa.
Per il Governo, replica l'assessore Jean-Pierre Guichardaz.
Guichardaz J. (FP-PD) - Intervengo in replica, anche essendo la mozione attribuita al sottoscritto.
Credo che sia una mozione che merita una discussione sicuramente importante ed approfondita, considerato tra l'altro che quest'anno ricorre l'80° della morte di Émile Chanoux e sappiamo che il tempo è purtroppo un elemento che tende ad affievolire il ricordo, tende ad affievolire la memoria, ad aumentare la dimenticanza, quindi penso che anche i dibattiti come questi, come questo che è stato proposto oggi, servano, e a me ha fatto molto piacere ascoltare i colleghi che mi pare abbiano affrontato l'argomento con un certo pragmatismo, devo dire, e anche con una certa capacità anche retorica.
Credo che la memoria e i ricordi servano proprio a creare quegli anticorpi e quei vaccini che, in qualche modo, servono a non dimenticare ciò che fu, e ciò che regimi totalitari, che purtroppo hanno visto nel corso della storia una loro presenza, adesso a prescindere dalla collocazione destra, sinistra, regimi totalitari, sono regimi totalitari quelli che sopprimono nel sangue la discussione, le libertà di pensiero, di esposizione, la libertà di poter anche solo dire ciò che si pensa, che sostanzialmente è ciò che stiamo facendo qui.
Penso quindi che un dibattito come questo sia utile veramente a rigenerare la memoria, perché purtroppo è proprio nella natura umana - quasi una patologia, io credo -, dimenticare per ripetere; lo vediamo oggi in diverse situazioni che sono anche molto vicine a noi, si leggono delle similitudini rispetto a ciò che fu 80 anni fa.
La questione Chanoux: io oggi ho sentito il collega Marguerettaz che in maniera molto chiara ha detto un po' il pensiero mio. Io penso che non sia importante arrivare - e non si arriverà mai, credo -, ad un esito finale, arrivare a capire se Chanoux si suicidò, se Chanoux fu ucciso dai nazifascisti quel 18 maggio, la notte tra il 18 e il 19 maggio. Non dimenticate che era stato rinchiuso in carcere insieme a Lino Binel e Lino Binel poi raccontò una sua versione anche interessante, che vi invito a leggere, e lo voglio dire chiaro: quello fu, a prescindere dalla causa di morte, un omicidio di regime. Quello fu un omicidio di regime a tutti gli effetti e fu fatto in seguito a delle violenze; poi, che sia stata tortura o non sia stata tortura... ma furono delle violenze perpetrate a danno di Émile Chanoux con l'obiettivo, come diceva giustamente il collega Marguerettaz, di estirpare in qualche modo una confessione che potesse poi pregiudicare un processo anche che era il processo della Resistenza che stava andando avanti con l'aiuto di Chanoux. Perché voi non dimenticatevi che Chanoux nel 43-44 fu addirittura tesoriere del sistema anche di alimentazione di queste cosiddette formazioni partigiane, poi che fossero legate al regime comunista o che fossero più legate alla parte cattolica, comunque l'obiettivo in quel momento era quello di eliminare e di andare verso la conclusione di un'esperienza che sì, all'inizio probabilmente fu un'esperienza anche condivisa da molti italiani, da molti valdostani.
Credo quindi che vada ricondotta - e questa è l'occasione, forse, la sollecitazione del collega Lavy e di tutti coloro che sono intervenuti -, che vada fatta un'analisi anche storica che credo, dopo 80 anni, possa essere affrontata probabilmente senza il timore di scalzare dei miti di cui oggi forse non abbiamo più neanche tanto bisogno; però non è possibile credo immaginare e pensare che davanti ad una ricostruzione così maldestra e dovrei dire pénible, penosa, che ho ascoltato qualche tempo fa da parte di un esponente di Fratelli d'Italia, da cui anche loro stessi e il segretario hanno preso le distanze.
Io non penso che dopo una boutade di questo genere, così anche poco circostanziata da un punto di vista storico, si debba immediatamente, un Consiglio regionale, un sistema, le scuole, le sociétés savantes, chi più ne ha, più ne metta, lavorare per una ricostruzione ed una riabilitazione della figura di Chanoux, altrimenti la daremmo vinta ad una persona, come il buon omissis, che avrebbe raggiunto poi di fatto, alla fine, il risultato, cioè avrebbe portato comunque questo dibattito in Consiglio regionale. Oggi si è fatto secondo me con un approccio laico, devo dire, con un approccio intelligente, ma se noi seguissimo un po' questa linea, questa volontà di riabilitare in qualche modo una storia che è stata completamente rivista ed è stata semplificata, poi alla fine faremmo probabilmente qualcosa che non è opportuno.
Io credo che sicuramente si debbano trovare delle occasioni per raccontare Chanoux, raccontarlo senza infingimenti, raccontare il suo impegno, che ha intrapreso sin da giovanissimo, quando lui faceva i suoi studi al liceo. Se ben ricordo, fu il fondatore di un primo giornale, il giornale di liceo a 16 anni, in cui comunque perorava la causa del mantenimento, a seguito di un'italianizzazione che si faceva sempre più breccia, il mantenimento della lingua francese come langue maternelle, come patrimonio culturale identitario, e dopo, successivamente, l'impegno di Chanoux sempre nel cercare di valorizzare una storia ed una cultura, quella valdostana, che innegabilmente ha sempre avuto delle peculiarità e delle particolarità che davano fastidio.
Lo diceva anche il collega Perron, quando la Valle d'Aosta fu in qualche modo inserita all'interno del Regno di Sardegna, è certo che non faceva comodo mantenere certe franchises, non faceva comodo ad uno Stato che ha un'entità che era molto centralistica ,mantenere certe caratteristiche e certe peculiarità, tanto che nella storia, a fine dell'800, non è che avvenne solo con il fascismo, ma ci fu un progressivo processo di italianizzazione, con l'eliminazione delle scuole rurali, con il tentativo di portare comunque maestre, insegnanti di lingua italiana, che non capivano niente di francese e di patois, che faticosamente riuscivano anche a comunicare.
Raccontare un Émile Chanoux credo anche nelle sue fasi storiche che lo hanno visto anche indipendentista ad un certo punto, nei suoi scritti lui parla di un Etat régional, parla addirittura di un'annessione alla grande Suisse, lui sognava i 20 milioni di persone che potessero in un contesto similare, da un punto di vista linguistico e storico, che potessero in qualche modo aggregarsi intorno ad un'unica entità.
Poi credo che pragmaticamente Chanoux poi ha fatto anche lui un processo in cui ha capito probabilmente che certe rivendicazioni potevano forse trovare più risposta nello Stato italiano, con tutti gli eventi e le questioni di cui sappiamo, quindi con tutto un lavorio che poi fu intrapreso da Chabod e poi successivamente da Lussu (caso strano, poi il relatore della nostra autonomia non fu un valdostano, ma fu un sardo).
Credo che questa discussione in qualche modo debba andare avanti e la riabilitazione della figura di Chanoux, contro chi dice che Chanoux è stato fascistissimo, un fascista, e lascia intendere che lo fu fino in fondo, credo dica di un'ignoranza sostanziale della storia; basterebbe leggere solo la premessa della dichiarazione dei rappresentanti delle popolazioni alpine, solo il "constatando".
Questa fu la sua dichiarazione a morte per quanto mi riguarda, perché lui, Ernest Page e Chabod da fuori, perché non fu presente, dicevano che "i 20 anni di malgoverno livellatore e accentratore hanno avuto per le nostre Valli seguenti, dolorosi e significativi risultati: oppressione politica attraverso l'opera dei suoi agenti politici amministratori, incuranti ed ignoranti di ogni tradizione locale; rovina economica; distruzione della cultura locale per la soppressione della lingua fondamentale locale".
Questa premessa, questo "constatando", che è alla base un po' della dichiarazione di Chivasso, io credo che renda giustizia completamente ad un uomo. Come forse ha detto il collega Caveri o come ha accennato anche il collega Perron, non si può fare la storia o tradurre la storia o interpretare la storia 80, 90, 100 anni dopo.
In quei momenti, vi era un'adesione verso il fascismo, anche da parte comunque del clero, che era assolutamente allineato, e Chanoux frequentava quell'ambiente perché era fortemente convinto che dovesse essere quella la strada, la strada della tradizione e anche della tradizione religiosa.
Quando il collega Lavy citava anche tutte le sue considerazioni su come dovrebbero essere i giovani valdostani, questo raccontare che dovrebbero essere forti, che dovrebbero fare figli, che la famiglia come luogo ed entità in cui si sviluppano eccetera, è chiaro che lui seguiva un'idea fortemente religiosa, che gli era stata trasmessa dalla famiglia, dalla mamma soprattutto.
Io penso che questa cosa si possa assolutamente cogliere, è stato detto dal collega Di Marco e da altri, noi abbiamo una Fondazione che nel 1994 è stata costituita con una legge regionale, che lavora proprio sulla figura di Émile Chanoux.
Io vi invito ad estrapolare gli scritti di Chanoux che sono poderosi e sono comunque una sorta anche quella di testimonianza del suo pensiero.
La Fondazione Chanoux continua a portare avanti dei progetti, continua a lavorare per raccontare Chanoux, tra l'altro in maniera molto pragmatica, perché se voi leggete l'introduzione, sulla questione per esempio del suicidio sì, suicidio no, morte violenta, tortura eccetera, anche loro ad un certo momento dicono: "Per noi questa cosa qua ha un'importanza relativa, ciò che conta è ciò che ha fatto, ciò che conta è ciò che è stato capace di trasmettere attraverso il suo vero testamento che è la dichiarazione di Chivasso".
Nelle scuole io penso che si stia lavorando: qualcuno ha citato, mettendo le mani avanti, l'autonomia scolastica eccetera; voi pensate che per esempio i percorsi chanousiani che fa l'Istituto storico della resistenza, hanno comunque ad oggi un centinaio già di adesioni; sono state proposte a dicembre di quest'anno a Valsavarenche per esempio delle giornate dove è stato invitato anche il Sindaco di Ventotene, dei parallelismi per esempio tra Ventotene e Chivasso, forse c'erano anche sia il collega Lucianaz che il collega Lavy.
Io credo che in Valle d'Aosta si lavori, le cose che ci siamo detti oggi probabilmente - e qua concludo e mi scuso se prendo ancora 30 secondi -, io penso che serviranno a chi è sensibile, a chi ascolta e a chi si fa un'idea anche di questo tema, sarà occasione anche per approfondire in maniera diversa la figura di Chanoux e soprattutto per rileggere la storia in chiave moderna, perché la storia va sempre contestualizzata prima, ma va poi letta con gli strumenti storiografici e con la storia che è passata.
Vi chiediamo di ritirare la mozione e credo che questo dibattito di oggi, in qualche modo, alla fine abbia portato al risultato che lei, collega Lavy, e i suoi colleghi, avete voluto probabilmente fissare con quest'impegnativa.
Presidente - Il Presidente della Regione ha facoltà di intervenire.
Testolin (UV) - Quelques réflexions de ma part aussi, parce que nous sommes là depuis plus d'une heure et le débat a été vraiment très intéressant, complet, avec une exposition personnalisée, avec des façons d'envisager le sujet assez particulières: qui a voulu entrer dans l'histoire, qui a voulu entrer dans l'actualité, qui a voulu donner une image complète, pas seulement d'Émile Chanoux, qui est un des trois points que j'ai annotés pour faire une petite analyse.
Evidemment, on doit contextualiser Émile Chanoux à l'intérieur d'un moment historique tout à fait particulier et, pour ce qui nous concerne, d'un point de vue général, on n'a pas de doute sur la valeur de l'homme, sur sa vie, sur ses écrits, sur tout ce qui nous a laissé. Sur sa mort, on ne s'exprime pas: ils l'ont fait des historiens, des personnes capables, sans doute, d'envisager des parcours historiques et thématiques qui peuvent nous donner quelques suggestions pour comprendre ce qui est, en effet, arrivé et ce qui s'est passé; de l'autre part, nous refusons, dans la façon la plus forte possible, le révisionnisme qui a été à la une il y a quelques mois, et ça fait plaisir, tout de même, de voir qu'il y a des situations de centre droite qui s'éloignent de ce type d'approche envers Émile Chanoux; ça nous fait plaisir, ça rend honneur au martyr valdôtain.
Il n'y a pas grand-chose à ajouter sur les évaluations qui ont été faites sur Émile Chanoux, mais parce que Émile Chanoux ce n'est pas seulement un argument d'élite, ce n'est pas un argument seulement des historiens, ce n'est pas un argument seulement des techniques ou des politiciens; va être quelque chose qui rentre dans le cœur de tous les Valdôtains, pouvant relancer cette affection envers notre Vallée, envers ses traditions, envers la possibilité de retrouver une attention à tout ce qui nous a laissé cet homme.
Le deuxième thème à mon avis à souligner est qu'est-ce qu'on a fait jusqu'à maintenant, au cours de ces 80 ans depuis sa disparition? On a travaillé dans la direction correcte, on a cherché à épanouir sa pensée, on a travaillé pour laisser aux jeunes des traces importantes afin de former l'esprit de nos jeunes?
Alors, je me retrouve dans ceux qui ont souligné le fait que, à tour de rôle, l'Administration a essayé de solliciter l'attention sur les thématiques, mais pas seulement l'Administration (on parle de l'école) et, évidemment, on pourrait faire plus. On pourrait toujours faire plus. On peut se pencher sur des arguments importants: dans des différentes occasions on a essayé de le faire, on l'a fait dans le passé et on essayera encore de relancer cette activité mais, de temps en temps, on se perd des aspects importants. Des administrations locales sont attentives à l'argument d'Émile Chanoux.
Les citations, que, de temps en temps, la politique emploie, sont là pour témoigner un intérêt jamais endormi envers la figure du martyre, et les historiens - même avec leurs diatribes et le fait qu'il y a des pensées quand même différentes - soulignent et gardent en considération l'effet que Émile Chanoux a encore aujourd'hui dans le contexte social, économique et politique de notre Région.
Mais, ce que nous faisons suffit ou on doit essayer de relancer la pensée de Émile Chanoux? Et sont ces travaux avec des instruments un peu nouveaux, non seulement dédiés - je le disais auparavant -, à l'élite, à ceux qui s'intéressent de politique, d'administration ou d'histoire; on devrait, à notre avis, essayer... et nous le ferons, même dans les manifestations et dans les moments de partage de ce 80e anniversaire de la Libération, de l'Autonomie et de la Résistance, parce que nous pensons que, parfois, on doit rendre plus simple le message et approcher peut-être dans une façon moins formelle un tas de personnes que, probablement, n'ont pas envie de suivre des débats plus techniques.
Et alors on essayera d'approcher à nouveau les jeunes avec une initiative qui recueille un peu ce que le collègue Marguerettaz a relancé et on retrouvera la possibilité d'imprimer à nouveau un livre, qui a fait objet d'une publication en 2011, qui porte le titre de "Je te raconte Émile Chanoux": un livre destiné aux enfants de 10 à 15 ans et qui, dans une façon très simple, approche la vie et le sentiment de Émile Chanoux.
Comme ça, on essayera de travailler pour épanouir cette idée, même à travers le théâtre populaire, avec des approches un peu particuliers, mais en soulignant dans cette façon toutes les possibilités d'approcher des gens qui probablement ne verraient pas dans un débat public, pour faire autre chose, et c'est là qu'on souhaite une participation chorale à ces initiatives; on a la possibilité de travailler à l'intérieur du comité pour le 80e et on devrait essayer de mettre là nos idées, de poser nos questions et de partager nos soucis, comme nous l'avons bien fait et, même en ne pas votant cette motion, je remercie tout de même monsieur Lavy pour avoir lancé la possibilité, qui a été recueillie par les collègues, d'exprimer dans ce contexte officiel et très important et de donner de nouveau vie à un parcours de valorisation d'Émile Chanoux, même dans la politique; on le fait souvent mais une fois en plus c'est quelque chose de très important.
Et alors voilà que le sujet est toujours très moderne et doit être continuellement mis à jour sur les possibilités de partager, avec le plus de monde possible, la vision et les attentes de cet homme qui sont autrement modernes et actuelles.
Avec cet esprit, donc, on cherchera à travailler encore plus et encore mieux, pas seulement pour le 80e mais dans les initiatives que l'administration peut mettre en marche et faire démarrer avec ses différentes structures, avec ses différents Assessorats, pour améliorer toujours ce que cette Région doit à cet homme.
Presidente - Consigliere Manfrin, ha facoltà di intervenire.
Manfrin (LEGA VDA) - Sono colpito positivamente dal dibattito che si è sviluppato e mi è venuta in mente, mentre sentivo e ascoltavo i vari interventi, una delle tante dichiarazioni che il professor Barbero, che è stato anche ospite della Valle d'Aosta, ha fatto, distinguendo e dando il giusto peso a quello che la storia ha nella società.
Il professor Barbero diceva: "Ogni volta che un regime va al potere, fa una cosa: cambia i libri di storia, cambia quelli. Non cambia quelli di geometria o di matematica o di geografia, cambia quelli di storia". E questo è il segnale di quello che un regime fa quando va al potere, e soprattutto il peso che dà un regime alla storia.
Io sono molto felice che si sia acceso anche un dibattito rispetto alla storia, e ringrazio infinitamente il collega Lavy per aver voluto introdurre quest'interessante mozione, su cui la Lega ovviamente ha un'assoluta compattezza, come ha evidenziato il collega Perron, che ringrazio per l'ottimo lavoro storico con cui ci ha voluto arricchire.
Io ho ascoltato con attenzione anche le parole dell'assessore Guichardaz, che ha ancora evocato la questione della tessera, e siccome un po' a volo d'uccello, ma in qualche maniera è uscito, ma lei ne ha parlato ancora in maniera diffusa e - ripeto - sono veramente contento del dibattito, anche storico, che questo Consiglio fa; purtroppo spesso non si parla di politica, non si parla di storia, non si parla di nulla, spesso, ad un certo punto, la politica diventa arida, invece la politica ha anche le idee e un qualcosa in cui credere. Allora è anche - secondo me - opportuno fare un piccolo inquadramento storico rispetto alla vicenda della tessera, perché è giusto fare un po' di storia, come ha anche ricordato il collega Perron.
Caso vuole che il collega Perron abbia fatto un approfondimento anche sulla guerra spagnola, quindi abbia avuto la possibilità di studiare approfonditamente, e lo ha dimostrato. Io ho fatto la mia tesi di laurea sulla storia della Destra e del MSI in Valle d'Aosta; in questa mia tesi mi sono imbattuto in quella che poi è diventata una delle notizie che sono uscite alla ribalta ultimamente e devo dire che, con una certa anche fortuna, in un archivio ho anche trovato i due rapporti della Regia Questura di Aosta e della Legione territoriale dei Carabinieri Reali di Torino che avevano appunto fatto ai tempi, sulla figura di Chanoux, con la conferma in entrambi i casi che Chanoux risultava iscritto.
In realtà, questi sono i documenti che poi furono pubblicati dal Movimento Sociale Italiano nel 1980, perché poi la vicenda si origina da lì.
Che cosa accadde (lo riporto nella mia tesi)? Venne detto allora da un servizio della RAI: "È comparso da qualche giorno nelle vie di Aosta un manifesto firmato dalla locale sezione del Movimento Sociale Italiano, Destra Nazionale, in cui vengono resi noti alcuni documenti da cui risulta che Émile Chanoux, padre dell'Autonomia e martire della Resistenza, è stato iscritto al Partito Nazionale Fascista dal 1928 al 1943, con un polemico riferimento alla frase di Chanoux recentemente scolpita sul Palazzo regionale". I missini concludono la frase: "Enfin on voi clair".
Se noi ci fermassimo a questo, prenderemmo dei documenti e diremmo: "Questi sono i documenti, questo è quello che è accaduto e ci fermiamo qui".
Il problema è che la storia va vista nella sua interezza e credo che vedere la storia nella sua interezza ci possa permettere di vedere pregi, difetti, luci e ombre, ma anche la complessità, che non è solo di una persona, ma è dell'uomo in generale e della sua famiglia.
Se è vero che la presenza di questa tessera viene riportata sia dall'indagine della Regia Questura di Aosta, sia dall'indagine della Legione territoriale Carabinieri Reali di Torino, è altrettanto vero che l'azione politica di Émile Chanoux fu evidentemente opposta ed in contrasto con i valori che il fascismo propugnava, al punto che Émile Chanoux operò in clandestinità con la Jeune Vallée d'Aoste, che aveva degli obiettivi, che aveva chiaramente dei valori, che erano diametralmente opposti rispetto a quello che il fascismo proponeva.
Allora, una persona, che vede un elemento e ne vede un altro che è di senso assolutamente contrastante, dovrebbe farsi delle domande, cioè perché una persona possiede quel tipo di tessera se poi aderisce ad associazioni che hanno un obiettivo assolutamente diverso?
A queste domande ci arrivano due elementi: uno è la dichiarazione della vedova Chanoux che disse, proprio in quell'occasione, "É vero, Émile Chanoux risulta iscritto al PNF dal 1928, ma questo è dovuto ad un eccesso di zelo del padre, che, preoccupato per il futuro del figlio, apertamente e fieramente oppositore del regime, lo iscrisse a sua insaputa. Quando successivamente la cosa venne a conoscenza di Émile", scrive la vedova, "egli si trovò nell'impossibilità di elevare una protesta, che avrebbe coinvolto inevitabilmente anche il padre. La figura di Chanoux viene comunque solo superficialmente intaccata dalle descritte polemiche, perché il suo pensiero e le sue azioni per la Resistenza e per l'Autonomia smentiscono palesemente la sua adesione al consenso di massa del ventennio nero. Se c'è invece una lezione da imparare dall'intera vicenda è che fatti e documenti marginali come questi assumono un po' di importanza e destano qualche curiosità solo perché vengono alla luce con ritardo e tra le polemiche".
È evidente che questa dichiarazione non può che chiarirci il senso di quello che viene riportato. Immaginate in quel periodo, in un periodo in cui evidentemente non c'era una libertà di pensiero, di espressione del pensiero, che non fosse chiaramente quella che andava in una direzione del regime, fare attività, addirittura, esporsi con un'attività che va contro il regime.
È di tutta evidenza che, quindi, in quell'occasione, la spiegazione della vedova Chanoux ha assolutamente senso: un genitore preoccupato dell'azione dell'attività che va contro regime, preoccupato per il futuro e il destino del figlio, decide di fare un qualcosa che lo metta al riparo, e immaginate che cosa sarebbe accaduto se Émile Chanoux avesse detto: "No, ma, guardate, mio padre mi ha iscritto a mia insaputa".
È evidente che si sarebbe aperta quantomeno un'inchiesta nel merito e si sarebbero approfonditi i motivi per cui un padre iscriveva a sua insaputa un figlio.
Qui ci viene in soccorso un altro elemento: che la data di iscrizione della tessera del PNF è quella del 21 aprile 1928 e noi non ci dobbiamo dimenticare che il 29 marzo del 1928 venne stabilito che gli iscritti al partito fascista avessero la precedenza nelle liste di collocamento lavoro e anche evidentemente in alcune posizioni di rilievo pubblico.
Allora è chiaro che questi due elementi, messi assieme, non possono che coincidere sulla lettura che è stata data dalla vedova Chanoux, che probabilmente omette anche un particolare: che un genitore avvedutamente o in maniera preconizzatrice di problemi o preoccupato per il futuro, dice: "Per evitare che mio figlio possa rimanere tagliato fuori o che mio figlio possa passare dei guai e non possa raggiungere determinate posizioni pur avendone le capacità, è giusto metterlo in regola".
Questi eventi, in realtà, sono accaduti continuamente durante il regime, tant'è vero che, allargando un po' il discorso, qualcuno probabilmente avrà sentito parlare di Ettore Muti, Ettore Muti in realtà si chiamava Muty non con la i finale ma con la y.
Il padre che lavorava all'anagrafe modificò la lettera finale del nome perché quel Muty con la y finale era troppo esotico e lo avrebbe tagliato fuori - chiaramente parliamo ancora di italianizzazione e di quello che veniva condotto ai tempi - da alcune posizioni o lo avrebbe fatto vedere in cattiva luce, ed utilizzò anche il fatto che Muti fosse scappato per combattere la Prima Guerra Mondiale, pur non avendo l'età, per cercare di inserirlo, anche qui come titolo di merito, per introdurlo al lavoro.
Questi sono tutti elementi che portano ad avvalorare quella che fu la tesi della vedova di Chanoux e che ci portano ad inquadrare nella giusta dimensione quelli che furono gli eventi che poi hanno portato anche alle polemiche che sono un po' emerse.
Rispetto invece ad una valutazione politica che io ho sentito poco fa dall'assessore Caveri, che ha ritenuto opportuno provare ad evidenziare una presunta incoerenza fra la posizione sovranista e quella federalista, credo che abbia già risposto in maniera decisamente convincente il collega Perron, ma mentre lo formulava, io, tra me e me, continuo a pensare ad una domanda che io formulo ogni volta e a cui non ottengo risposta: è forse meno degna una persona che si definisce sovranista, e quindi che desidera poter disporre pienamente della facoltà di scelta sul proprio territorio, e quindi è in contraddizione rispetto a questo, o forse è più in contraddizione una persona che si definisce autonomista, ma accetta che ci sia un'autorità, un'entità, su, al nord, fra le deliziose steppe di Bruxelles, che decide con tanto di funzionari e burocrati a tavolino quale sia la misura delle zucchine o quale sia la quantità dei lupini che si possono coltivare per metro quadro, oppure le emissioni che le automobili o le case devono avere?
Chi è che è maggiormente in contraddizione? Secondo me, è proprio chi si definisce autonomista ma si affida a questo mostro burocratico che sta a Bruxelles e che, senza conoscere nulla dei territori - lo abbiamo visto per esempio con l'Olanda, con le proteste che sono scoppiate dagli agricoltori olandesi in primis, che poi hanno contagiato tutta Europa -, quando si è detto: "Adesso imponiamo al Governo olandese di tagliare del 50% le emissioni degli allevamenti perché le mucche producono metano e quindi il metano è brutto ed inquinante e invece se ci sono delle fabbriche, le fabbriche sono green, quelle le tuteliamo un pochino di più perché va bene così".
Io credo che, fra questi due modelli, obiettivamente il modello sovranista che dice: "A casa mia decido io perché conosco il mio territorio", che è quello che peraltro abbiamo anche provato a sostenere durante la pandemia, cioè le aziende del territorio decido io quando aprirle o quando chiuderle, o forse mettermi in zona gialla, in zona rossa perché la percentuale mi dice che l'RT, che l'1% delle persone è contagiato e quindi, considerando ad esempio il Comune di Rhêmes alla stregua del Comune di Roma, forse probabilmente non avevano senso di esistere.
Rimango quindi fieramente convinto che forse si debba avere maggiore possibilità di azione e si debba avere la sovranità su quello che è il proprio territorio e non demandarla ad un ente terzo.
Presidente - Consigliera Minelli, ha facoltà di intervenire.
Minelli (PCP) - Molto brevemente, perché tanto è già stato detto, però ci tengo a fare due considerazioni soltanto.
La prima è per ribadire che condivido quanto è stato detto sia dalla collega Guichardaz che da altri colleghi che hanno parlato, cioè che personalmente non ritengo molto importante stabilire se si sia trattato, nel caso del notaio Chanoux, di un assassinio da parte del regime fascista o di un suicidio; ciò che conta è che Émile Chanoux è una vittima del fascismo, resta una vittima del fascismo, è stato ed è un antifascista.
L'altra considerazione che vorrei fare è questa: non condivido tanto l'idea per cui la Valle d'Aosta non abbia valorizzato la figura di Émile Chanoux. È già stata ricordata da molte persone l'attività di Fondazioni, della Regione stessa, che ha pubblicato testi che parlano di Chanoux; il Presidente ha ricordato anche un volumetto che è ad uso delle scuole. Io vorrei ricordare un ente che non è stato citato in questa lunga discussione che abbiamo fatto e che è stato sicuramente importante, cioè l'Istituto Storico della Resistenza, di cui il figlio di Émile Chanoux è stato a lungo, fino al momento della sua morte, Presidente; in particolare, vorrei ricordare il lavoro importantissimo che è stato fatto da Paolo Momigliano Levi, che è il maggiore conoscitore, credo, degli scritti di Chanoux e che ha pubblicato un volume di 916 pagine che raccoglie tutti gli scritti di Émile Chanoux.
Un'opera che è costata anni di lavoro, un modo sicuramente serio di studiare e di fare divulgazione storica, e l'Istituto Storico ha anche pubblicato altre opere, sempre di Chanoux, ma anche dell'altra figura che è stata citata in Aula dal collega Perron, e cioè di Federico Chabod.
Io credo quindi che ad entrambe le figure sia stato dedicato, almeno dal punto di vista degli studi e anche della divulgazione, tempo, energie e anche pubblicazioni di qualità.
Per quello che riguarda la scuola, dicevo appunto che il Presidente ha citato un volumetto, ce ne sono altri, ci sono state nel tempo delle opere legate soprattutto all'insegnamento, alla didattica dell'educazione civica, che la Regione ha pubblicato e che sono state a lungo in uso nelle scuole valdostane. Oggi purtroppo alcune di quelle sono un po' datate e anche lì sarebbe importante rieditarle.
Ho collaborato nel 2001, sono stata anch'io coautrice di una pubblicazione dedicata alle scuole che riprendeva quattro biografie di quattro figure importanti di quel periodo della nostra storia, vale a dire Émile Chanoux, Primo Levi (che, come sappiamo, è stato arrestato in Valle d'Aosta ad Amay e poi deportato ad Auschwitz), Émile Lexert ed Ida Desandré, ed è una pubblicazione che è proprio operativa per quello che riguarda l'attività didattica, cioè mette i ragazzi in condizione di poter accedere direttamente a dei materiali ovviamente scelti, che non sono esaustivi, ma che possono davvero rappresentare un avvicinamento delle scuole a queste figure che sono estremamente importanti.
Credo che non ci sia stata una trascuratezza ma, al contrario, penso che si dovrà continuare in questo solco per far conoscere alle giovani generazioni quei personaggi, quella parte di storia di cui, bene o male, siamo tutti figli.
Presidente - Consigliere Aggravi, ha facoltà di intervenire.
Aggravi (RV) - Soltanto per fare alcune brevi considerazioni ed esprimere la posizione di Rassemblement Valdôtain sulla mozione che voteremo pour l'esprit, non tanto magari per alcuni passaggi dell'impegnativa su cui cercherei di concentrarmi almeno in senso lato, perché il dibattito è stato sicuramente molto interessante, però, oggettivamente, al di là di tutto, stiamo parlando di una mozione che ha un'impegnativa specifica e dice determinate cose.
Io penso che non sia né oggi né sia compito di quest'Aula riscrivere o scrivere dei pezzi di storia o fare anche delle valutazioni su quelli che sono stati anche percorsi e processi storici che gli stessi storici, chi si occupa di questi temi, giustamente sta ancora cercando di approfondire.
Io sono d'accordo con due passaggi che sono stati fatti nel dibattito: sono d'accordo con il collega Caveri, laddove dice che non bisogna fare della retorica, come non bisogna ridurre tutto il senso storico, tutto il percorso complesso della nostra autonomia, io direi, su una sola figura, una figura sicuramente importante e sicuramente fondamentale.
Il collega Marguerettaz ha citato una pubblicazione, come anche altri colleghi: è una pubblicazione giustamente che va aggiornata, io penso che anche la pubblicazione di "Parcours de l'autonomie" di Roberto Nicco, dove "Federalismo e autonomie" c'è e dove c'è un messaggio fondamentale che dice che la nostra autonomia non nasce durante o dopo la Seconda Guerra Mondiale, ma nasce da molto prima.
È ovvio che bisogna poi ad un certo punto dare un inizio per necessità storica, ma io penso che quest'inizio sia nato molto prima, e sono anche d'accordo sul fatto che è molto complesso, almeno io la penso così, dire oggi che cosa Chanoux o Chabod potrebbero dire di quello che siamo. Questo non possiamo saperlo, perché non sono presenti, come per noi è difficile dare giudizi oggi perché all'epoca non c'eravamo, quindi sicuramente si possono fare considerazioni politiche, ricostruzioni storiche, ma è sempre molto complicato.
Io ho ascoltato anche l'intervento dell'assessore Guichardaz e ritengo anche che ci siano dei passaggi interessanti, ho anche ascoltato il passaggio che ha fatto il Presidente Testolin dicendo, in sintesi, se ho capito bene, che è stato fatto molto, potremmo fare molto e giustamente non bisogna dire che non è stato fatto nulla. Però mi sento di fare una considerazione ed un invito, soprattutto, che c'è in parte nel secondo punto dell'impegnativa: io inviterei la Fondation Chanoux ad occuparsi un po' meno di gonnellini, cazzuole e cappucci, e magari ad occuparsi effettivamente di quello che è stato Chanoux, di quello che è stato il percorso storico.
Noi avevamo provato a presentare un ordine del giorno di approfondimento del Fonds Henri Voisin, che magari ci permetterebbe di capire un passaggio fondamentale, perché comunque sappiamo benissimo che l'annessionismo alla Francia è stato pesantemente finanziato dal Deuxième bureau e da quelle che erano delle logiche terze, anche di potenza, di quella che era una nazione sconfitta che si doveva riscattare.
Io inviterei la Fondation Chanoux, tra una presentazione di un libro ed un altro - che vanno benissimo, ma che forse hanno un po' poco a che fare con la finalità della Fondazione che, comunque, beneficia di importanti finanziamenti -, nell'ambito ovviamente dell'autonomia e della sua indipendenza, ad impegnarsi magari un pochettino di più e, perché no, a coinvolgere anche l'Ufficio di Presidenza del Consiglio.
Ben vengano, ripeto, le presentazioni di libri e anche di romanzi che parlano dell'epoca - interessante è stato "Il Ducetto" di De Nicola che, tra l'altro, ho letto, è un bellissimo romanzo -, ma che la Fondation Chanoux si occupi di questo, oggettivamente io ho dei grossi dubbi. Come anche "Cavalieri che attraversano le Alpi": ricordo la collega Minelli aveva fatto un'ottima descrizione di quella ricerca che era stata finanziata.
Occupiamoci di quella che è la problematica vera per cui questa Fondazione è nata, aiutiamola, sosteniamola e, perché no, ben venga qualsiasi tipo di pubblicazioni.
Ripeto, ho ascoltato con grande interesse le posizioni di tutti, penso che si siano dette cose anche fortemente, in realtà, collegate l'una con l'altra, anche se poi l'espressione del voto sarà diverso, però facciamolo realmente e, assessore Guichardaz, vigili sulla Fondation Chanoux, che non si dimentichi, che ogni tanto non esca dal seminato o prenda delle varianti che non le devono essere proprie.
Presidente - Consigliere Lavy, ha facoltà di intervenire.
Lavy (LEGA VDA) - J'ai voulu centrer cette motion sur la pensée, pas sur l'histoire; l'histoire a été le prétexte pour ne pas soutenir cette motion.
C'était, je crois, essentiel de donner un signal sur la figure et la pensée de Chanoux. Et bien, le signal est arrivé, mais de direction opposée à celle que je m'attendais.
L'unica questione storica che ho tirato fuori è appunto quella del suicidio-omicidio, come se, per esempio, nel caso Mattei, non contasse se sia stato un incidente o sia stato un omicidio.
Cambia, perché nell'omicidio ci sono dei mandanti, e sappiamo benissimo che Chanoux non dava fastidio solo ai fascisti, non dava fastidio solo a loro. Però è giusto, se ne occupino gli storici di questo e ora gli storici hanno approfondito la questione ed è praticamente evidente che è stato omicidio. Non cambia niente.
Si è poi parlato di intromissione del Consiglio regionale su un tema così, e quella scritta di chi è? Non lo so, togliamola, perché altrimenti è una presa in giro se si parla di intromissione su un tema così. Togliamola, punto, almeno facciamo i puristi e tiriamo di mezzo Chanoux solamente quando ci conviene.
Si è detto poi che Chanoux non deve diventare un santino. Ma chi è che organizza un congresso il 18 maggio? Me lo chiedo, chi è che organizza un congresso il 18 maggio? Non lo so, quello non è un santino? Boh, non so cosa sia, è una recomposition, un'operazione politica.
Va bene, va benissimo, non cambia niente, tanto non è un problema; c'è un bel po' di dispiacere però, perché credevo che, al di là di tutto, su una mozione così, che poteva anche essere emendata se in alcuni passaggi non era del tutto condivisibile da parte di qualcuno, sarebbe stato necessario dare un segnale su di un simbolo che viene attaccato, e che soprattutto le giovani generazioni non conoscono.
Ed è questo l'aspetto più grave: in prospettiva, i nostri giovani, una figura come quella di Émile Chanoux, non la conoscono, ed è questo l'aspetto più grave per cui si dice: "Ma di Chanoux si sta già facendo molto, si è fatto un sacco", forse anche troppo, una volta, nel passato, perché Chanoux purtroppo è sempre stato strumentalizzato da alcune parti politiche e nessuno ha mai detto che non sia stato fatto niente.
Sfido chiunque ad andare a riascoltare il mio intervento e a dire che io ho detto che non è stato fatto niente. Ci mancherebbe altro, anzi, in certe fasi è stato fatto pure troppo su Chanoux, tra cui anche il ritiro di certi libri che erano un po' scomodi.
Comunque porto al voto questa mozione però concludo con una frase di Chanoux: "Et bien jeunes hommes valdôtains, concluez. Concluez qu'il nous faut agir pour ne pas laisser devenir les valdôtains sans caractère et sans âme ".
Oggi si sono capite tante cose.
Presidente - Ci sono altri interventi o dichiarazioni di voto? Consigliere Lucianaz per dichiarazione di voto.
Lucianaz (RV) - Encore deux mots, s'il vous plaît. Mi stupisce veramente che l'Union Valdôtaine, Stella Alpina, MOUV, PD, Federalisti, Pour l'Autonomie, non sosteniate quest'iniziativa, almeno per lo spirito, ma anche oggi vi dimostrate per quello che siete, non esprimo l'aggettivo, vergogna.
Ho sentito tanto inesattezze, comincio con l'Assessore. Anche se condivido gran parte, Assessore, di quello che ha detto, però le riporto solo le dichiarazioni di Binel, interrogato il 31 maggio del 1944, quando, per non finire immagino contro il muro, ha dichiarato: "Io ho passato la notte tra il 18 e il 19 nella camera di sicurezza n. 1 attigua a quella alla n. 2, dove c'era Chanoux. Durante la notte non ho sentito alcun rumore, mi pare di ricordare che lo Chanoux avesse qualche segno o macchia in viso, ma io l'ho messo in relazione con il fatto che egli, per sfuggire all'arresto, si era buttato dalla finestra". Questa è la sua testimonianza.
Allora Chanoux indipendentista: Chanoux lo sapete meglio di me, che è stato un compromesso la Dichiarazione di Chivasso, l'ha affermato anche la vedova, Chanoux aveva posizioni ben peggiori per chi la guarda dalla parte del tricolore.
Io non sono di quella tendenza e capisco benissimo il pensiero di Chanoux, quindi Chanoux ha avuto quella funzione di compromesso e, collega Minelli, equiparare Chanoux a Chabod, è come mettere i piselli con i porri, mi dispiace tanto, ma sono due scuole di pensiero diverse.
Per carità, riconosciamo tutto il prestigio storico e accademico di Chabod ma non mi mescoli i piselli con i porri, per favore.
La storia non si può banalizzare, mi spiace, allora se il collega Marguerettaz, il collega Testolin, il collega Lavevaz (che una volta ha rifiutato una mozione perché non si fa storia, "Non è il posto per fare storia, quest'assise", me la ricordo bene la sua espressione), passano il tempo a leggere i bilanci, io lo passo a leggere la storia e mi spiace sentir dire che non ha nessuna importanza sapere come è morto Chanoux.
Ne ha tanta perché fa storia, poi a voi non interesserà, rispetto la vostra opinione ma chi fa storia deve capire anche come uno è morto, perché ha dei significati molto diversi. Poi, voi siete liberi di pensarla come volete, io vi dico il contrario.
Dico anche che ridursi a cercare di modificare l'edizione di un libro, fare un po' di teatro, come ha suggerito il presidente Testolin ed affidarsi alla Fondation Chanoux, credendo con questo di fare tutta l'opera che invece la mozione richiede, è decisamente insufficiente, perché ricordare Chanoux come l'ispiratore dell'autonomia dello Statuto, è un altro assurdo storico.
Sicuramente Chanoux non avrebbe accettato questo Statuto, questo è poco ma sicuro, non per niente è nata l'Union Valdôtaine proprio dopo la concessione dell'autonomia nel 1945 e l'Union Valdôtaine non ha mai visto né iscritto Chanoux, altrimenti sarebbe stata tutt'altra Union Valdôtaine e voi oggi, Union Valdôtaine, mi confermate che non siete degni minimamente di quelli che hanno fondato questo partito nel settembre del 1945.
Votate quello che vi pare, è una vergogna istituzionale ed una vergogna storica. Andate per la vostra strada.
Presidente - Consigliere Cretier, ha facoltà di intervenire.
Cretier (FP-PD) - Buonasera a tutti. "È il fuoco che cova sotto la cenere", non sono parole mie, ma sono parole di Chanoux.
Abbiamo il dovere di ravvivare questa brace, con la forza della conoscenza, che bisogna nutrire giorno dopo giorno, e lo si fa sempre con fervore e passione, ma non bisogna imporsi, bisogna farsi scivolare addosso la conoscenza e la cultura senza imposizioni.
È molto difficile anche per me direttamente immergersi in quei momenti ed esprimersi, viste le espressioni che ho fatto in passato sul momento della Resistenza, su quei momenti terribili.
Ho qui un libretto di lavoro di un giovane di 19 anni che, per necessità, doveva lavorare, imposizioni, pressioni, condizionamenti e forme di difficoltà di tutti i giorni, ma il libretto riporta "Istituto nazionale fascista della previdenza sociale"; questo non vuol dire che uno era iscritto o in qualche modo aveva fatto delle scelte, era il momento storico per cui doveva in qualche modo lavorare e portare a casa uno stipendio.
Nessuna colpa, nessuna accusa, momenti difficili da vivere e in cui sopravvivere, per fortuna scritti nei libri di storia e superati.
Io credo che si stia facendo molto e si sarebbe fatto molto anche senza la mozione, poi sicuramente tutto è migliorabile.
Ravviviamo quella brace e il pensiero di Chanoux sempre, ogni giorno.
Presidente - Assessore Jean-Pierre Guichardaz, ha facoltà di intervenire.
Guichardaz J. (FP-PD) - Credo che oggi stiamo discutendo anche di questioni che richiedono, forse, un approfondimento con un po' più di calma fuori da quest'Aula.
Io non so che dichiarazione abbia letto lei, collega Lucianaz, da parte di Binel. Allora a testimonianza, verbale di istruzione sommaria 21 febbraio del 1946, questo si trova all'Archivio di Stato di Torino, Procura di Stato di Aosta, e dice: "Durante l'interrogatorio fui picchiato dal tenente Wolfart in faccia e sul corpo e, afferrato al corpo e costretto a picchiare la testa contro il muro. Il Chanoux venne interrogato dagli stessi individui che interrogarono me e nello stesso torno di tempo, non ricordo se immediatamente prima o immediatamente dopo. Non ho alcun motivo di ritenere che costui sia stato interrogato con un metodo diverso da quello adottato nei miei confronti".
Tra l'altro, lei sa bene che, all'imbrunire, Binel e Chanoux furono caricati su una camionetta e portati nella casermetta che ora è in via Frutaz, un grande edificio di quattro piani, dove alloggiava la pubblica sicurezza.
Evidentemente, in quel momento lì, i due si confrontarono; quindi, se a distanza di due anni, Binel disse ed affermò in quel verbale, che poi fu preso a riferimento nei processi successivi, processo a Mancinelli, processo alle persone implicate, in qualche modo quella fu un po' la conclusione.
Leggo ancora che "Al termine degli interrogatori, Chanoux, ammanettato e livido per i colpi subiti, e la moglie hanno la possibilità di scambiare qualche parola nei corridoi della Questura ". Questo, tra l'altro, è Ernest Page, "Émile Chanoux", su Augusta Praetoria, il 15 maggio del 45, quindi è proprio il colloquio che è riportato e virgolettato.
Il contenuto del colloquio è così riportato nell'articolo del 1945 da Ernest Page: "'On t'a frappé Émile', lui dit-elle. 'Quelques coups' répondit-il 'mais ceci n'est rien, je suis perdu, oui je suis perdu. Toi, fais courage, pense aux enfants. Je te recommande aussi papa. Je croyais bien faire, puis tu vois... Ayons confiance en Dieu, pense qu'une bombe est tombée sur notre maison. Fais courage, fais courage".
Allora, a me non sembra che il buon Chanoux sia stato trattato sicuramente non con i guanti, ma neanche che i testimoni di allora, che erano le persone più vicine, cioè l'uomo che condivise le ultime ore con Chanoux e la moglie, che penso non abbia nessun interesse a mitizzare e a raccontare un momento doloroso appena prima della morte, dichiarino delle cose che non sono tali e non possano essere.
Io penso che in quest'Aula bisognerebbe cercare anche, in qualche modo, di lasciare delle tracce che non vadano nella direzione ... Tra l'altro non riesco a capire poi di questa lettura sua qual è l'intendimento finale e che cosa intende in qualche modo concludere.
Allora, se la verità è quella sua, io le cito esattamente ciò che fu detto.
Presidente - Vuole intervenire per fatto personale? Ma sono interpretazioni della storia, non sono fatti personali. Ha la parola per un minuto, consigliere Lucianaz, un minuto.
Lucianaz (RV) - Merci monsieur le Président pour votre courtoisie.
Binel, interrogato in carcere il 31 maggio 1944, si è salvato.
Certo che era arrestato, o andava al plotone di esecuzione, o scappava in Germania. Posso leggere?
"Io sono stato arrestato il 18 maggio, quando venne arrestato il notaio Chanoux, ho rivisto un istante il Chanoux nel pomeriggio dello stesso giorno quando, dopo l'interrogatorio, ci toglievano le manette. Egli mi disse: 'io son perduto, tu non hai nulla, fatti coraggio'. Il giorno dopo, quando seppi della morte del notaio, pensai che con quelle parole aveva voluto alludere all'intenzione di sopprimersi. Egli era molto agitato. Io ho passato la notte dal 18 al 19 gennaio", non so perché è scritto così sul verbale, "nella camera di sicurezza n.1, che è attigua a quella n. 2 dove c'era Chanoux, e durante la notte non ho sentito alcun rumore. Mi pare di ricordare che lo Chanoux avesse qualche segno o macchie in viso, ma ho messo in relazione il fatto. L'avevano distrutto" e Binel notava qualche graffietto sul viso.
Queste sono testimonianze che ha raccontato la Idelma Pedron presente nella cella n. 3, che lei non cita, che era presente la notte della morte di Chanoux in cella.
Allora, si informi e poi, se siete capaci di votare questa mozione del cavolo, se la votate, riusciremo ad approfondire una volta per tutto, magari con l'ausilio di qualche storico, anche se il signor Lavevaz non vuol parlare di storia in quest'Aula.
Allora, vediamo di approfondire le cose e poi parliamo.
Presidente - Consigliere Marguerettaz.
Marguerettaz (UV) - Nel confermare ovviamente il fatto che su questa mozione ci sarà l'astensione del nostro gruppo, vorrei richiamare i ragionamenti che sono stati fatti prima e qualche considerazione.
Collega Lavy, provo ad aiutarla: c'è una differenza sostanziale tra un incidente e un omicidio, mentre, se uno lo suicidano o lo uccidono, forse la differenza è di poco conto. Ma così do un argomento, perché Lucianaz può mettersi a fare degli approfondimenti e magari ci leghiamo all'attualità.
Provi a fare uno studio, magari richiamando esperti, e capire se Navalny è morto di morte naturale o è morto con una somministrazione di veleno.
Una morte naturale casuale, cioè ti fanno vivere a - 50 gradi, ti fanno provare tutta una serie di privazioni e poi casualmente muori.
Allora, capisce che io non ho sentito nessuno, dotato di un'intelligenza normale, non parlare di un omicidio di Stato quando ha parlato della morte di Navalny; poco conta se è morto perché gli è venuto un infarto o gli hanno somministrato del veleno.
La situazione è che lo Stato fascista ha creato le condizioni perché Chanoux morisse.
Dopodiché, quando ho parlato anche della condanna del libro di Veltroni, avete ricostruito molto bene la presunta o comunque la certezza che Chanoux avesse la tessera del partito nazionale fascista, ma quello che conta non è la tessera, quello che conta è quello che uno ha fatto nella vita. Uno deve tenere conto del suo comportamento, perché davanti a te e davanti ad altri devi rendere conto non delle tessere, ma del comportamento che hai avuto e come hai contribuito all'evoluzione della tua società.
Per cui, tutta una serie di aspetti sono - per conto mio, non voglio avere la verità -sono marginali.
Noi abbiamo davanti a noi un uomo che ha sacrificato la sua vita per la sua Regione.
Presidente - Consigliere Di Marco per dichiarazione di voto.
Di Marco (PA) - Ho ascoltato attentamente più di due ore di questo dibattito, ci sono delle situazioni di chi la pensa in una maniera, chi la pensa in un'altra, ma è stato anche molto piacevole. Però, alla fine, se io devo venir qui ad ascoltare che, per quello che dico io, mi devo vergognare di quello che faccio e voto, caro Consigliere Lucianaz non lo accetto, lei non si può permettere di dire che lei è il portatore della verità e noi siamo degli imbecilli.
Io non mi devo vergognare, perché non è così.
C'è stato un dibattito, mi sembrava pacato, corretto, come sempre bisogna mettersi sul piedistallo e sentenziare. Non è lei il portatore della verità.
Io le dico adesso, ripeto e confermo che la nostra dichiarazione di voto sarà di astensione.
Presidente - Altre dichiarazioni di voto? Possiamo mettere in votazione la mozione. La votazione è aperta. La votazione è chiusa.
Presenti: 35
Favorevoli: 14
Astenuti: 21 (Barmasse, Bertin, Bertschy, Carrel, Caveri, Chatrian, Cretier, Di Marco, Grosjacques, Guichardaz Erika, Guichardaz Jean-Pierre, Jordan, Lavevaz, Malacrinò, Marguerettaz, Marzi, Minelli, Padovani, Rosaire, Sapinet, Testolin)
La mozione è respinta.