Resoconto integrale del dibattito dell'aula

Oggetto del Consiglio n. 6 del 30 giugno 1998 - Resoconto

SÉANCE DU 30 JUIN 1998 (MATIN)

OBJET N° 6/XI Déclarations du nouveau Président du Conseil.

Louvin (Président) Mesdames les Conseillères, Messieurs les Conseillers, honorable Député, je tiens tout d'abord à vous remercier sincèrement pour la confiance que vous venez de m'accorder en ce début de la XIème législature du Conseil de la Vallée.

Les fonctions de direction de notre Assemblée, jadis remplies par Federico Chabod, par Vittorino Bondaz, Joseph Bréan, Enrico Pareyson, Joseph Filliétroz, Oreste Marcoz, Giuseppe Montesano, Severino Caveri e Edoardo Bich, pour ne citer que ceux qui ne sont plus parmi nous, sont une responsabilité dont je m'efforcerai d'être digne.

Je m'emploierai à exercer à l'aide de vous tous, avec la plus haute impartialité, les attributions de direction de ce Conseil et des garanties institutionnelles prévues par le Statut régional et par le Règlement du Conseil de la Vallée.

Qu'il me soit permis en ce moment d'adresser des sentiments de considération et de reconnaissance à l'égard de mon prédécesseur, le Président François Stévenin, qui a marqué d'une empreinte vive par son dynamisme, sa profonde humanité et sa chaleureuse sympathie la législature qui vient de s'achever. A lui nous sommes tous redevables d'avoir assuré à ce Conseil une ouverture de plus en plus large vers la société valdôtaine, ainsi qu'un remarquable rayonnement extérieur.

Il ne m'appartient pas de tenir en ce moment de longues allocutions. Qu'il me soit, cependant, permis de rappeler simplement quelques-uns des soucis qui devraient être prioritaires en ce moment.

Il faudra d'abord que cette Assemblée, et chacun de nous, gardent un sens très marqué du rôle d'interprète authentique de la volonté du Peuple valdôtain, auquel nous sommes appelés.

La désaffection envers la vie politique qui se manifeste visiblement de nos jours, surtout parmi nos jeunes, ne sera pas irréversible si nous saurons être à l'écoute de nos gens, des besoins de notre communauté et surtout des couches les plus démunies et les plus faibles.

Cette salle n'aura pas à héberger - j'espère - des discussions byzantines et incompréhensibles au grand public. Nous souhaitons qu'elle soit au centre d'une confrontation politique comprise et claire aux yeux et aux oreilles des Valdôtains.

Il s'agira donc de parler mais aussi de savoir écouter et de bien comprendre les instances et les exigences de nos gens.

Je m'adresse à ce propos à la presse et aux organes d'information dans l'espoir qu'ils sachent répercuter sur l'opinion publique la substance des travaux de cette Assemblée, sans amplifier outre mesure les inévitables conflits et en assurant une communication correcte et permanente entre notre assise et l'ensemble de la communauté valdôtaine.

Aidez-nous à faire de cette institution une maison transparente et ouverte, un foyer politique où chacun de nous dans le respect des diversités d'opinion puisse trouver sa place et agir sans discrimination.

Quant à la défense de notre autonomie, de l'identité politique du Val d'Aoste et des prérogatives de nos institutions, nous en sommes tous directement et collégialement responsables.

Dans le contexte de forte évolution et de concurrence de plus en plus poussée entre toutes les régions de notre continent, ce rôle des gardiens du particularisme constitutionnel valdôtain est à assumer de façon moderne, intelligente, ouverte vis-à-vis des autorités nationales comme à l'égard des institutions de l'Union Européenne.

Notre autonomie doit s'enrichir d'apports nouveaux, devenir patrimoine commun de tous les Valdôtains. Dans le respect des rôles différents et complémentaires le Parlement et le Gouvernement de notre Vallée serviront l'ensemble des intérêts du Pays d'Aoste, dans un souci permanent de justice et de solidarité.

En regardant vers l'extérieur cette Assemblée aura à maintenir et à renforcer les liens traditionnels d'amitié et de collaboration avec les instances homologues des régions frontalières, des régions italiennes et notamment celles qui, à l'instar de la nôtre, défendent une autonomie spéciale, ainsi qu'avec les parlements des pays qui font partie, tout comme nous, du vaste espace francophone.

Chers collègues, je fais appel à votre indulgence et je demande d'excuser les gaffes et les erreurs inévitables que j'accomplirai surtout pendant les premières semaines dans l'exercice de cette nouvelle tâche.

Grâce à l'aide de vous tous, j'espère d'apprendre aussi rapidement que possible.

Et maintenant, chers collègues, continuons nos travaux, une journée intense nous attend. Bon travail à chacune et à chacun d'entre vous.