XIII Législature

Composition

Histoire XIIIe Législature (2008-2013)

Le 25 mai 2008 se tiennent les élections pour le renouvellement du Conseil de la Vallée, sur la base de la nouvelle loi électorale régionale approuvée en 2007, qui a introduit des nouveautés substantielles, tout en assurant le système proportionnel de barrage. Parmi ces changements, on rappelle la possibilité de souscrire des programmes électoraux communs à plusieurs listes, même si l’on continue à voter la liste ; l’égalité des chances dans la composition des listes, en prévoyant que toute liste de candidats comprenne au moins 20 pour cent de candidats de chaque genre.


Sept listes sont en lice, avec 245 candidats, et trois programmes, dont deux sont communs à plusieurs listes – un programme est l’expression des forces autonomistes (Union Valdôtaine, Stella Alpina et Fédération Autonomiste) tandis que l’autre est représentatif du centre gauche (Arcobaleno, Partito Democratico et Vallée d’Aoste Vive/Renouveau Valdôtain) – et un programme est individuel (Il Popolo della Libertà).


La tournée électorale confirme l’alliance autonomiste sortante: Union Valdôtaine, Fédération Autonomiste et Stella Alpina remportent la nette majorité en obtenant 64.94% des consensus, c’est-à-dire 45.520 voix.
En termes de représentation au sein du Conseil régional, pour l’alliance le succès électoral se traduit en 23 sièges sur les 35 disponibles, dont 17 vont à l’Union Valdôtaine, allant se confirmer la force politique de référence dans le panorama valdôtain ; 4 sièges sont attribués à la Stella Alpina et 2 à la Fédération Autonomiste.


Les forces de la coalition du centre gauche – Partito Democratico, Arcobaleno Vallée d’Aoste e VdA Vive-Renouveau – remportent 27,39% des voix (20.131 ), tandis que Il Popolo della Libertà arrive à 10,65% (7.826 voix).


Pour ce qui est de la répartition des sièges aux forces de la minorité, Vallée d’Aoste Vive-Renouveau valdôtain gagne 5 sièges, Il Popolo della Libertà 4, Partito Democratico 3, alors que l’Arcobaleno n’obtient pas le droit de représentation et il n’aura pas de place sur les bancs de l’Assemblée régionale.
Les Conseillers élus sont les suivants: Union Valdôtaine: Augusto Rollandin (13.907), Giuseppe Isabellon (5.161), Aurelio Marguerettaz (4.050), Laurent Viérin (3.968), Albert Lanièce (3.360), Alberto Cerise (2.994), Luciano Caveri (2.782), Emily Rini (2.556), Ennio Pastoret (2.292), Andrea Rosset (1.944), Mauro Bieler (1.914), Salvatore Agostino (1.763), Alberto Crétaz (1.740), Manuela Zublena (1.725), Hélène Impérial (1.697), Carlo Norbiato (1.694), Diego Empereur (1.664). Stella Alpina: Marco Viérin (3.191), André Lanièce (2.184), Dario Comé (1.660), Francesco Salzone (1.578). Fédération Autonomiste: Claudio Lavoyer (1.390) et Leonardo La Torre (1.238). Il Popolo della Libertà: Massimo Lattanzi (1.595), Enrico Tibaldi (1.408), Alberto Zucchi (993), Cleto Benin (916). Vallée d'Aoste Vive/Renouveau Valdôtain: Roberto Louvin (3.972), Albert Chatrian (1.519), Giuseppe Cerise (1.115), Patrizia Morelli (1.023), Alberto Bertin (923). Partito Democratico: Raimondo Donzel (1.442), Carmela Fontana (988), Gianni Rigo (860).

Début juillet, le 26e Gouvernement régional est formé: le Président de la Région, en vertu, entre autres, de l’important succès personnel, est Augusto Rollandin (UV) ; son exécutif est composé de Giuseppe Isabellon (UV) Assesseur à l’agriculture et aux ressources naturelles; Ennio Pastoret (UV) Assesseur aux activités productives; Claudio Lavoyer (FA) Assesseur au budget, aux finances et au patrimoine; Laurent Viérin (UV) Assesseur à l’instruction publique et à la culture; Marco Viérin (SA) Assesseur aux ouvrages publics, à la protection des sols et au logement public; Albert Lanièce (UV) Assesseur à la santé, au bien-être et aux politiques sociales; Manuela Zublena (UV) Assesseur au territoire et à l’environnement; Aurelio Marguerettaz (UV) Assesseur au tourisme, aux sports, au commerce et aux transports.
Alberto Cerise (UV) est le Président du Conseil régional, tandis que les membres du Bureau du Conseil sont André Lanièce (SA) et Albert Chatrian (Vda Vive/RV), Vice-présidents respectivement pour la majorité et l’opposition; Emily Rini (UV) et Enrico Tibaldi (PdL), Conseillers secrétaires, expression respectivement de la majorité et de la minorité.


Parmi les nouveautés de ce début de législature, il y a le choix d’attribuer la Présidence de deux Commissions du Conseil à des représentants des oppositions. La première Commission permanente «Institutions et autonomie» est présidée par le Conseiller Alberto Zucchi (PdL), alors que les travaux de la cinquième Commission permanente «Services sociaux» sont conduits par le Conseiller Gianni Rigo (PD).


Depuis l’installation de la XIIIe Législature, le nouveau critère d’inéligibilité introduit par la loi électorale régionale de 2007 est l’objet d’une diatribe politique et légale, caractérisée par l’activation d’une série de recours impliquant trois Conseillers. Au mois de septembre, la Cour d’appel de Turin a déclaré l’inéligibilité de deux représentants de l’Union Valdôtaine, Albert Lanièce e Carlo Norbiato, et a rejeté le recours envers l’ancien Président de la Région, Luciano Caveri, qui va donc maintenir son siège au sein du Conseil régional. Le recours envers leur éligibilité avait été promu par quatre citoyens, à savoir Gino Bortoli de Renouveau Valdôtain, Mario Vietti de Vallée d'Aoste Vive, Leonardo Tamone du Comité de Valdôtains et Paolo Louvin de Vallée d’Aoste Vive.Les appelants contestaient à Lanièce et Caveri les démissions manquées des charges de président respectivement de la Fondation Istituto musicale et de la Fondation Forte di Bard. Différent le cas de Norbiato, occupant la charge de légal représentant de la société ‘Kinesitherapyc Center' d’Aoste, qui avait stipulé un contrat avec l’Unité sanitaire locale de la Vallée d’Aoste. A Norbiato et Lanièce succèderont Piero Prola et Gabriele Maquignaz. Suite à cette disposition, le Président de la Région, Augusto Rollandin, a été chargé par interim de la fonction d’Assesseur à la santé, au bien-être et aux politiques sociales.


Au cours de la première réunion du Conseil d’octobre, avec seulement 16 voix favorables, 14 contraires, un bulletin blanc et quatre nuls, l’Assemblée régionale de la Vallée d’Aoste repousse la proposition du Président de la Région d’élire Albert Lanièce en tant qu’Assesseur régional technique à la santé, au bien-être et aux politiques sociales. A l’occasion de la réunion successive, c’est le même Lanièce qui est élu, sans coups de théâtre cette fois-ci, à la charge d’Assesseur technique à la santé, au bien-être et aux politiques sociales.


Durant l’été 2008, le Gouvernement définit les organes de direction des plus importantes sociétés participées et contrôlées régionale. Le nouveau Président de la Compagnie valdôtaine des eaux (CVA) est Roberto Trisoldi, 52 ans, d’Aoste, dirigeant de Finaosta. Ladite société gère les installations de production hydroélectrique acquises en 2001 de l’Enel par la Région autonome Vallée d’Aoste, qui détient 100% de la propriété par les biais de la participée Finaosta. Au mois d’août, Luca Frigerio, 39 ans, est le nouveau administrateur unique de la Casino de la Vallée spa, société contrôlée au 99% par la Région.


A octobre, le Conseil régional approuve à l’unanimité une résolution par laquelle toutes les forces politiques revendiquent, pour la Vallée d’Aoste, un siège au Parlement européen. Le mécanisme de la liaison avec une liste nationale prévu pour les listes des minorités linguistiques ne satisfait pas la Vallée d’Aoste, vu que le seuil des cinquante mille préférences prévu pour substituer le dernier des élus de la liste alliée est impossible à atteindre à cause du nombre réduit d’ayants droit de vote de la région.


L’année 2009 débute par l’approbation à l’unanimité des mesures extraordinaires anti-crise en faveur des familles et des entreprises. Mesures, celles-ci, qui seront reconduites, voire étendues, au cours de toute la Législature. Le projet de loi introduit un certain nombre de dispositions afin de faire face à la situation de crise économique et financière et de soutenir le pouvoir d'achat des revenus, de promouvoir le développement économique et de renforcer la compétitivité du système productif régional.


Au mois d’avril, la tentative de relancer la Casino de la Vallée Spa passe à travers un nouveau Plan approuvé par le Conseil de la Vallée sur proposition du Gouvernement régional. Le Plan s’inspire à celui qui avait déjà été approuvé en 2005, en l’adaptant aux nouvelles stratégies de l’entreprise conséquentes à l’évolution du marché du jeu, et surtout à l’achat de la part de la Région du Grand-Hôtel Billia et des nombreuses propriétés qui ‘bouclaient’ la maison de jeu. Le plan de développement comprend trois phases et s’associe au plan industriel de la maison de jeu et au projet de requalification du Grand-Hotel Billia. L’intervention prévoit un investissement de 43 millions 850 mille euros, dont la réalisation du nouveau bâtiment pour la salle des manifestations (11 millions 850 mille euros); l’agrandissement du côté sud du Casino pour permettre l’élargissement de la salle des jeux américains (8 million et demi) ; la réalisation de la nouvelle salle polyfonctionnelle (8 millions) et la centrale thermique unique (7 millions et demi), ainsi que le restyling et l’extension des aires de jeu.


Toujours au mois d’avril, la société financière Finaosta est transformée par une loi régionale de société à capital mixte à société in house, dont la Région devient l’unique actionnaire. Ladite transformation comporte un coût de quelque 42 millions d’euros qui servent pour l’acquisition du capital entier et la liquidation des partenaires détenant 22% de l’actionnariat.
Le 21 mai est célébré le 60e anniversaire de la première séance du Conseil de la Vallée, élu à la suite des consultations régionales du 24 avril 1949. A la cérémonie ont participé deux Conseillers qui ont pris part à ladite séance: Cesare Dujany et Augusto Valleise.


Aux élections européennes du mois de juin, la Vallée d’Aoste ne réussit pas à obtenir un siège pour son représentant au Parlement européen. La coalition Vallée d’Aoste, composée des trois forces régionalistes au gouvernement régional (apparentée au PdL), remporte 20.686 voix (37,1%); la liste Autonomie, Liberté, Démocratie (apparentée à l’IDV) 10.320 voix (18,5%); Il Popolo della Libertà 8.103 voix (14,5%); le Partito Democratico 7.161 voix (12,8%); la Lega Nord 2.445 voix (4,4%); Di Pietro IDV 2.297 voix (4,1%); Rifondazione Comunista-Sinistra Europea 1.270 voix (2,3%); Lista Marco Pannella-Emma Bonino 1.109 voix (2,0%); UDC 1.093 voix (2,0%); Sinistra e Libertà 455 voix (0,8%); Partito Comunista dei Lavoratori 296 voix (0,5%); Fiamma Tricolore 197 voix (0,4%); La Destra-Mpa-Pensionati 140 voix (0,2%); Forza Nuova 131 voix (0,2%); Liberal Democratici-Maie 56 voix (0,1%).
Les 21 et 22 juin 2009, les italiens sont appelés à s’exprimer sur trois questions référendaires en matière électorale : pour la Chambre des députés, la proposition est d’abroger la possibilité pour un même candidat de présenter sa propre candidature en plusieurs circonscriptions, alors que pour les deux branches du Parlement, on propose l’abrogation de la liaison entre les listes et l’attribution du prix de majorité à une coalition de listes. Le quorum n’est pas atteint et en Vallée d’Aoste le pourcentage de votants s’atteste à 16%.


Un tournant historique au sein de la maison de jeu de Saint-Vincent se produit à partir du mois de juillet : les Valdôtains aussi peuvent jouer, même si seulement aux slot-machines et aux tournois de poker texas hold'em.
A juillet, le Pape fait son retour en Vallée d’Aoste. Benoit XVI séjourne à Les Combes d’Introd du 13 au 27: il s’agit de la troisième vacance de Pape Ratzinger dans notre région, après celles de 2005 et 2006.
L’un des événements sportifs parmi les plus suivis et importants après les Jeux Olympiques, fait son retour en Vallée d’Aoste 50 ans après sa dernière apparition : c’est le Tour de France, la “Grande Boucle”, la compétition cycliste la plus fameuse au monde, qui va transiter pour 88 kilomètres sur les routes valdôtaines. A l’occasion, on rend hommage au gagnant de la première édition de la Grande Boucle (1903), le valdôtain, originaire di Arvier, Maurice Garin.
Toujours à juillet, le Conseil régional introduit dans son règlement un nouveau institut de contrôle de l’activité du Gouvernement: le question time, une interrogation à réponse immédiate consistant dans la possibilité de la part des Conseillers de formuler une seule question, simple, concise et sans commentaire, portant sur un sujet d’importance générale, caractérisé par son urgence ou par son actualité politique particulière.
À la fin du mois, la Cour de Cassation rejette le recours de l’Assesseur technique à la santé, au bien-être et aux politiques sociales, Albert Lanièce, déjà déclaré inéligible de la Cour d’Appel en tant que Conseiller régional.


L’an 2010 démarre sous le signe d'un tournant historique: les Valdôtains ne recevront plus les «bons d’essence», l'exonération fiscale née comme une mesure compensatoire pour la non-application de la zone franche prévue par le Statut spécial. Une partie des recettes d'accises permettra de financer le «bon de chauffage», une contribution complémentaires aux coûts de chauffage domestique qui sera attribué aux familles résidantes sur ??la base de leur revenu.


En février, une nouvelle entité politique qui rassemble les mouvements Vallée d'Aoste Vive, Renouveau et Verdi alternativi voit le jour : Alpe, qui est l’acronyme de Autonomie, liberté, participation, écologie. Son premier coordinateur est Carlo Perrin, ancien Président de la Région et ancien unioniste. À la suite de cet acte, le groupe au sein du Conseil modifie son nom de Vallée d'Aoste Vive/Renouveau en Alpe.


Au mois d’avril, le Président de la cinquième Commission «Services sociaux», Gianni Rigo du Parti démocrate, démissionne. Les raisons qui sous-tendent cette décision résident dans la nouvelle situation politique suite à l'accord entre l'Union Valdôtaine et Il Popolo della Libertà pour les élections communales d’Aoste de 2010 ; accord qui avait déjà été expérimenté à l’occasion des consultations européennes avec l’apparentement à la liste du PdL.

Le 23 mai, les habitants de 68 communes valdôtains retournent aux urnes pour les élections administratives. A Aoste la coalition entre les forces autonomistes (Union Valdôtaine, Stella Alpina et Fédération autonomiste), la Lega Nord et il Popolo della Libertà, qui soutient Giordano Bruno, syndic, Alberto Follien, vice-syndic, gagne avec 59% des voix. L’alliance entre Alpe, Verdi alternativi et Federazione della sinistra s’atteste à 26.5% des consensus alors que le groupement formé par le Partito Democratico et Italia dei Valori obtient 13.7% des voix. La majorité peut compter sur 19 sièges (8 à l’UV, 6 à Stella Alpina, 3 au PdL et 2 à la FA). Sur les bancs de l’opposition on trouve 6 élus de l’Alpe, 3 du PD et 1 de Sinistra per la Città. Après 15 ans de gouvernement avec les Democratici di Sinistra d’abord et le Partito Democratico ensuite, l'Union Valdôtaine et les autres forces autonomistes tournent vers le centre-droit, et sont élues à la tête du chef-lieu régional.


En juin, le Conseiller Gabriele Maquignaz (UV) est nommé Président de la cinquième Conseil permanente «Services sociaux», en remplaçant Gianni Rigo (Pd).


En juillet, le Président de la Fédération de Russie, Dmitrij Medvedev, fait un court séjour de vacances en Vallée d’Aoste, au cours duquel il rencontre les représentants des Institutions régionales.


Le 7 septembre, au cours de la traditionnelle Fête de la Vallée d'Aoste, dédiée aux victimes du tremblement de terre dans les Abruzzes en signe de solidarité, ont reçu les honneurs de «Chevalier de l'autonomie» Clément Alliod, enseignant et directeur d'école, ainsi qu’infatigable promoteur de la culture walser, Anna Cisero, courageux partisan, et Oreste Maquignaz, médecin de montagne du Breuil et parmi les personnages les plus appréciés par la communauté de Valtournenche. Le nouveau «Amis de la Vallée d'Aoste» sont Evelina Christillin, originaire d’Issime et ancien Président du TOROC, le Comité qui a organisé les Jeux olympiques d'hiver de Turin en 2006, Luigi Roth, manager de premier plan de la scène nationale, et Gianfranco Bini, estimé photographe et auteur du livre historique «Lassù gli ultimi».
Au mois de septembre, en outre, le Conseil des ministres approuve quatre dispositions d'application, qui ont trait à la création d'une section de la Cour des comptes en Vallée d'Aoste, à la régionalisation du transport ferroviaire, au logement public et au transfert de fonctions liées à la médecine et la santé en prison.


En octobre, dans le cadre de la «Scuola per la Democrazia», organisé par le Conseil de la Vallée et l’Association Italiadecide, le Président de la Chambre, Gianfranco Fini, est en visite officielle à l’Assemblée régionale. Le même jour, le Président Fini a tenu une lectio magistralis sur le thème «Les raisons de l’autre».


Vers la fin de l'année, le Conseil régional a approuvé deux documents qui marquent un tournant historique dans l’organisation financière de la Région: l'accord pour la coordination des finances publiques dans le cadre du processus pour la mise en œuvre du fédéralisme fiscal et le schéma de disposition d’application du Statut spécial. Ces dispositions prévoient la réduction progressive du montant qui remplace la taxe sur la valeur ajoutée sur l’importation à partir de 2011 jusqu'à son abolition en 2017. Il est en outre attribué à la Région, à compter du 1er janvier 2011, la totalité du produit des impôts du Trésor public sur le revenu et sur le patrimoine perçus dans le territoire régional, les dix dixièmes sur le produit de la TVA, ainsi que les neuf dixièmes des droits d'enregistrement et de timbre, des impôts hypothécaires, des taxes sur les concessions du gouvernement et pour les concessions du détournement de l'eau publique à des fins hydroélectriques. Ils sont ensuite affectés à la Vallée la totalité des recettes de l'accise sur l'électricité, le tabac, l'essence et le gaz fournis par les installations de distribution situées dans la région; la totalité des recettes provenant des taxes sur les assurances; neuf dixièmes des droits d'accises sur l’alcool et la bière, ainsi que toutes les autres recettes fiscales du Trésor public. En février 2011, le Conseil des ministres approuve le décret législatif et la disposition d’application est intégrée dans le Statut spécial de la Vallée d’Aoste.


En 2011, à avril, une phase politique nouvelle s’ouvre au sein du Conseil régional: après une discussion approfondie et une série de rencontres, au cours de la première réunion du mois, le Président de la Région Rollandin annonce l'entrée du groupe Il Popolo della Libertà dans la majorité régionale.
À la suite de cette nouvelle situation politique, les organes du Conseil sont recomposés: la Conseillère Hélène Impérial (UV) et le Conseiller André Lanièce (SA) démissionnent respectivement de la deuxième Commission «Affaires générales» et de la troisième Commission «Essor du territoire» et sont remplacés par les Conseillers Alberto Bertin (Alpe) et Carmela Fontana (PD). Le Conseiller Enrico Tibaldi (PdL) démissionne du Bureau du Conseil et il est remplacé par Gianni Rigo (PD). Aussi le Conseiller Alberto Zucchi (PdL) démissionne de sa charge de Président de la première Commission «Institutions et autonomie», mais par la suite il est confirmé à la même fonction.
Toujours en avril, la Cour de cassation confirme l'inéligibilité au Conseil régional de Carlo Norbiato (Union Valdôtaine) auquel avait succédé Piero Prola, le premier des candidats résultats non élus lors des élections de 2008.


En mai, changement à la tête du groupe régional de l'Alpe: Patrizia Morelli est la nouvelle cheffe de groupe, tandis que Alberto Bertin est le nouveau vice-chef de groupe. Ils succèdent respectivement à Roberto Louvin et Giuseppe Cerise. La démission est justifiée «pour permettre la rotation à mi-mandat et pour encourager la croissance du groupe en termes d'expérience


Au mois de septembre, la Commission régionale des procédures référendaires et d'initiative populaire, composée des professeurs Mario Dogliani, Michele Fino et Alfonso Di Giovine, s’est réunie pour déterminer l'admissibilité de trois propositions de loi d’initiative populaire à soumettre à référendum de proposition. La Commission a délibéré d’admettre la proposition portant «Modification de la loi régionale n° 31 du 3 décembre 2007 (Nouvelles dispositions en matière de gestion des déchets)», qui se propose d’interdire la construction d'installations de traitement à chaud en Vallée d'Aoste. Par contre, les deux autres propositions (contributions aux frais engagés pour le chauffage domestique et discipline de l’initiative législative populaire, du référendum de proposition, d’abrogation et de consultation) ont été déclarés inadmissibles.
C'est ainsi que l’initiative de loi populaire a commencé son parcours pour son examen au sein de l’Assemblée : d'abord avec la collecte des signatures pour la présentation au Conseil de la proposition de loi, puis avec l'examen de la part des Commissions et, enfin, du Conseil régional. L'Assemblée la rejettera en avril 2012 avec 7 voix favorables (Alpe et PD) et 25 contraires. La proposition sera ainsi soumise à référendum de proposition. Sur la décision d'admettre la proposition de loi à un référendum de la part de la Commission des procédures référendaires ont été déposés deux recours, l'un porté par Ace-Consom Onlus et l'autre par l’Associazione nazionale imprese difesa ambiente-Anida. Les deux recours n’ont abouti à rien.


Au mois d’octobre, le Président de la République, Giorgio Napolitano, a été l’invité de la troisième édition de la «Scuola per la democrazia», le cours de haute formation politique réservé aux jeunes administrateurs communaux de toutes les régions de l'Italie. Jeudi 6 octobre, le Chef de l'Etat a rencontré dans la Salle de l'Assemblée régionale les Assesseurs et les Conseillers régionaux, ainsi que les deux Parlementaires valdôtains; plus tard, dans la Salle du Palais régional, il a parlé de la question de l'autonomie comme un facteur d'identité et l'unité. Le lendemain, le Président de la République a répondu aux questions des jeunes administrateurs sur le thème de la «mise en réseau des citoyens et des gouvernements territoriaux pour améliorer la qualité de la démocratie locale».


En novembre, Don Franco Lovignana est nommé évêque d'Aoste, succédant à Monseigneur Giuseppe Anfossi, qui a quitté ses fonctions après seize années en Vallée d'Aoste. C'est la deuxième fois, depuis la guerre, que dans l'histoire de l'Eglise un valdôtain monte à l'office ecclésiastique le plus élevé du diocèse d'Aoste.
A la fin du mois, Enel Spa cède 51 % du capital de la société Deval (qui distribue l'électricité pour les usagers de la Vallée) et Vallenergie à la Compagnie Valdôtaine des Eau-CVA, pour un équivalent de 40 millions d’euro. La compagnie d'énergie valdôtaine, dont l’Administration régionale détient 100 % du capital, devient alors le seul référent actionnaire de Deval et Vallenergie, ayant déjà 49 % du capital des deux sociétés.


En décembre, la népalaise Meena Paudel et la sud-africaine Nomfundo Caroline Pilisani remportent la quatorzième édition du Prix international «La femme de l'année», organisé par le Conseil régional. Le prix « Popularité », décerné par les usagers du web, a été attribué à l'italienne Fiammetta Cappellini.


L’année 2012 a été caractérisée par une série d’événements qui ont entraîné des modifications importantes au sein des organes de l'Assemblée et des organismes institués auprès d’elle.
En janvier, la Commission spéciale pour l'examen du phénomène de l'infiltration mafieuse en Vallée d'Aoste est créée. Présidée par le Conseiller Diego Empereur (UV), est composée par les Conseillers Francesco Salzone (SA), qui en le Vice-Président, Emily Rini (UV), Alberto Bertin (Alpes), Massimo Lattanzi (PdL), Leonardo La Torre (FA) et Gianni Rigo (PD). La Conseillère Rini sera remplacée par son collègue Piero Prola (UV), suite à son élection en tant que Président du Conseil régional, et le Conseiller Claudio Lavoyer prendra la place de La Torre, après la nomination au poste d’Assesseur aux finances de ce dernier. La Commission a pour mandat d'identifier les secteurs les plus menacés de la pénétration de la mafia en Vallée d'Aoste ; d’établir des liaisons avec les organes similaires existant au Parlement italien, dans d'autres régions et au sein des collectivités locales ; d'étudier et de proposer des interventions administratives et législatives qui renforcent de manière significative la protection envers les phénomènes criminels. Son travail se conclura par un document discuté au sein du Conseil à la fin de décembre, séance dans laquelle les Commissaires ont fait la proposition visant à l’activation d’un groupe de travail régional permanent établi auprès de la Présidence de la Région et rassemblant tous ceux qui, pour différentes raisons, sont impliqués dans la lutte contre le crime organisé, afin de créer un réseau pour soutenir le travail des organismes chargés de la protection de l'ordre public.


Au début de février, la Vallée d'Aoste a un nouvel ombudsman. A occuper les fonctions de Médiateur régional, élu par le Conseil régional, est Enrico Dojot Formento, qui succède à Flavio Curto.
Dans le même mois, l'Assemblée régionale prend acte de la démission de Claudio Lavoyer (FA) de son poste d’Assesseur du budget, des finances et du patrimoine, après la publication dans les médias d’une enquête menée par la Banque d'Italie auprès d’un institut de crédit valdôtain. Le Président de la Région assume l’interim. Au mois de juillet, ce sera le Conseiller Leonardo La Torre, du même groupe politique de Lavoyer, à prendre les rênes de l’Assessorat du budget, des finances et du patrimoine.
Lundi 7 mai, s’installe le nouveau Comité régional pour la communication de la Vallée d'Aoste, présidé par l'avocat Manuela Ghillino et composé par Massimo Boccarella, Daniele Amedeo, Renato Patacchini et Carmine Sciulli.
Le 27 mai les élections communales ont lieu à Arnad, Issime et Valsavarenche.
Le mois de septembre s’annonce avec un deuil pour l'Assemblée régionale. Le Président du Conseil, Alberto Cerise, décède à l'âge de 66 ans. Docteur en sciences forestières et de l'environnement, il avait élu Conseiller régional dans la liste de l'Union Valdôtaine pour la première fois en 1998, confirmé en 2003, quand il a été nommé Assesseur du territoire, de l'environnement et des travaux publics, et en 2008, quand il a été nommé Président du Conseil.
Le 19 septembre, la Conseillère Emily Rini (UV) est élue à la plus haute charge de l'Assemblée. Le nouveau Président est nommé, par scrutin secret, avec 26 voix favorable et un bulletin blanc au premier tour de scrutin. Les groupes Alpe et PD ne prennent pas part au vote. Emily Rini est la première femme et le plus jeune Conseiller de l'histoire de l'Assemblée régionale, à partir des premières consultations régionales qui ont eu lieu en 1949, à remplir le rôle de Président du Conseil de la Vallée. À la même séance, le Conseil pourvoit à la validation de l'élection du nouveau Conseiller Renato Praduroux, premier des candidats non élus sur la liste Union Valdôtaine, et à la nomination de Salvatore Agostino (UV) en tant que Conseiller Secrétaire.
A partir de septembre, après les événements qui ont marqué fortement la dignité des Assemblées législatives régionales en Italie, le Président du Conseil Emily Rini donne un coup d’accélérateur à l’action du Conseil pour ce qui est des coûts de la politique, en participant activement à la Conférence des Parlements régionaux. Le débat est serré, deux propositions de loi sont présentées: l'une, des groupes de l'Union Valdôtaine, Stella Alpina, Il Popolo della Libertà, Fédération autonomiste et Partito Democratico et l’autre, du groupe Alpe. L'examen de la Commission se termine par l'adoption d'un nouveau texte résultant de la coordination des deux initiatives législatives, sur la base d'une série d'amendements proposés par la Présidente Rini, qui est approuvé à l'unanimité lors du dernier Conseil de l'année 2012. La loi, en vigueur depuis le 1er janvier 2013, produit des économies de plus de deux millions d'euros, intervenant tant sur les indemnités et la pension viagère des Conseillers quant sur le financement des groupes politiques du Conseil.
Au mois de novembre un référendum a lieu sur le système de la pyrogazéification pour le traitement des déchets en Vallée d’Aoste. Le taux de participation a permis d'atteindre le quorum: 50.909 citoyens ont voté, ce qui représente 48,92 % des ayants droit. Le «oui» a obtenu 47.143 électeurs, soit 94,02 %, tandis que les «non» 3.000 électeurs, ce qui équivaut à 5,98 %. Sur la base de ce résultat, la loi d'initiative populaire a été promulguée, modifiant la loi régionale n°31/2007 et introduisant l’interdiction du traitement à chaud pour la gestion des déchets en Vallée d’Aoste.
Après le référendum, le Conseil régional crée une Commission spéciale pour la révision des orientations du système de gestion des déchets. Il comprend les Conseillers Diego Empereur (UV), Francesco Salzone (Stella Alpina), Claudio Lavoyer (Fédération autonomiste), Massimo Lattanzi (PdL), Alberto Bertin (Alpe), Albert Chatrian (Alpe), Raimondo Donzel (PD). Le Conseiller de minorité Bertin est élu Président de la Commission. La Commission achèvera ses travaux à la dernière réunion de l'Assemblée législative, en avril, avec une résolution adoptée par les seules forces de la majorité : sur ce thème, les groupes politiques sont profondément partagés et ne peuvent pas trouver une synthèse entre les différentes positions. En outre, au début 2013, le Gouvernement national a contesté la loi régionale devant la Cour constitutionnelle et la Région s’est constituée devant le juge.
Le mois de décembre 2012 s’ouvre avec la démission du Conseiller Laurent Viérin des fonctions d’Assesseur à l’éducation et à la culture: le Conseil régional en prend acte au cours de la séance du 5 décembre et en même temps le Président de la Région assume l’interim de l’Assessorat. A la base de son choix, comme le Conseiller Viérin l’explique à l’Assemblée, les accusations portées contre lui par son mouvement (Union Valdôtaine) à propos de comportements incohérents et contraires à la ligne du parti sur des questions telles que le système de pyrogazéification, l’entrée dans la majorité du PdL, le manque de dialogue au sein de l'UV. Des comportements qu’il juge incompatibles, donc, avec son action de gouvernement.
Toujours en décembre, les Conseillers de la Stella Alpina-UdC-VdA communiquent le changement du nom de leur groupe : l’UdC-VdA disparaît du groupe.


Le début de l’année 2013 est marqué politiquement par la constitution d’un nouveau groupe au sein du Conseil, l’Union Valdotaine Progressiste, formé par trois Conseillers qui ont quitté l’Union Valdôtaine : Luciano Caveri, Andrea Rosset et Laurent Viérin. Le Conseiller Rosset quitte aussi la Présidence de la deuxième Commission « Affaires générales ». En même temps, le Conseiller Gabriele Maquignaz, tout en restant dans le groupe de l’UV, remet son mandat de Président de la cinquième Commission « Services sociaux ».
Suite à cette nouvelle situation politique, le Conseiller Piero Prola assume les fonctions de Vice-chef de groupe de l’UV et le Conseiller Alberto Crétaz est nommé Président de la cinquième Commission. Par la suite, l’Assesseur Leonardo La Torre s’inscrit au groupe mixte en quittant la Fédération Autonomiste et le Conseiller du PdL, Enrico Tibaldi, le suit au mois de mai 2013.


A la mi-janvier, le Conseiller Roberto Louvin (Alpe) démissionne du Conseil régional: il annonce avoir pris la décision de quitter l’Assemblée afin de pouvoir reprendre aussitôt son travail à l’Université. Au cours de son activité politique et administrative, Louvin a exercé de nombreuses fonctions, notamment Assesseur régional à l’éducation et culture (1993-1998), Président du Conseil de la Vallée (1998-2002) et Président de la Région (2002-2003). C’est à Livio Perron, Conseiller communal de Châtillon et premier des exclus de la liste Vallée d’Aoste Vive/Renouveau, de le remplacer au Conseil pendant les derniers mois de la Législature.


Au mois de février, le Conseiller Massimo Lattanzi (PdL) est nommé Président de la deuxième Commission « Affaires générales ».

A la fin du mois de février, l’Italie vote pour le renouvellement du Parlement italien. La Vallée d’Aoste élit Rudi Marguerettaz (Stella Alpina) à la Chambre des députés et Albert Lanièce (UV) au Sénat. Les deux représentent la coalition des forces politiques qui composent la majorité au sein du Conseil de la Vallée à la fin de la treizième Législature. Le 27 mars, l’Assemblée régionale prend acte des démissions d’Albert Lanièce des fonctions d’Assesseur technique à la santé et le Président de la Région assume l’interim jusqu’au terme de la Législature.


Le 29 mars, les Conseillers du PD Fontana, Donzel et Rigo annoncent le changement de leur groupe, qui devient «Partito Democratico-Sinistra VdA».


Au mois d’avril, le Conseil de la Vallée délègue le Président de la Région, Augusto Rollandin, à participer à l’élection du Président de la République italienne. Le 20 avril, pour la première fois dans l’histoire d’Italie, on réélit le Président de la République sortant, Giorgio Napolitano.


Le 8 avril, se tient la dernière réunion du Conseil de la treizième Législature.
En saluant les Conseillers, le Président du Conseil de la Vallée, Emily Rini, a évoqué «cinq années caractérisées par un débat serré, parfois très allumé dans la pluralité des opinions qui composent l’Assemblée, mais toujours emprunté au respect des rôles et des responsabilités que toute force politique, de majorité et d’opposition, exerce dans ses fonctions de représenter la communauté valdôtaine.»
La Législature a été profondément marquée par la crise économique et financière : le Conseil a entrepris le défi de l’austérité en s’engageant à conjuguer la rigueur des comptes publics avec la qualité des services offerts aux citoyens, le soutien économique aux familles et aux entreprises, la valorisation du patrimoine culturel et du paysage. En faisant face aux politiques d’assainissement de la dette publique italienne, le Conseil de la Vallée a dû soutenir une importante contraction de ses dépenses et, en même temps, a dû s’opposer à une inédite ingérence de la part de l’Etat dans sa sphère d’autogouvernement et d’autonomie garantie par le Statut spécial de la Vallée d’Aoste.