Objet du Conseil n. 168 du 30 décembre 1949 - Verbale

OGGETTO N. 168/49 - CONCESSIONE DI SUSSIDI ALLE SCUOLE MATERNE (ASILI INFANTILI DELLA VALLE) PER INTEGRAZIONE ASSEGNI MENSILI ALLE INSEGNANTI - APPROVAZIONE ED IMPEGNO DI SPESA PER L'ANNO 1949-1950.

Il Presidente, Avv. Dott. BONDAZ, dichiara aperta la discussione sulla seguente relazione della Divisione Istruzione Pubblica, riguardante la proposta di concessione di sussidi alle Scuole Materne (Asili Infantili) della Valle, relazione che è stata distribuita ai Signori Consiglieri unitamente all'ordine del giorno delle adunanze consiliari delli 29 e 30 dicembre 1949:

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"Dans la vaste organisation de l'école, l'Asile a, on peut dire, l'importance qu'ont les fondements dans un édifice. Quand ceux-ci sont solides, la construction se poursuit avec assurance; mais, si à la base il y a des lacunes, l'édifice s'en ressentira toujours.

Dans nos familles du peuple, l'enfant, à la première étape de son existence, est souvent abandonné à lui même... C'est un arbrisseau dont on néglige parfois de couper les pousses inutiles ou nuisibles. Il se meut dans une atmosphère, où manque souvent l'élément vital à son développement harmonique.

Or l'enfant peut trouver dans 1'Asile les éléments nécessaires à la formation de sa physionomie physique, intellectuelle et morale. C'est dans 1'Asile que les principes d'une bonne vie sociale et morale trouvent déjà leur application.

I. - Horaire.

L'enfant est d'abord soumis à un horaire: celui-ci, tout en ayant une grande élasticité d'adaptation, fait subir à l'enfant, sans trop de contrainte, un assujettissement de chaque jour qui l'incline à la discipline et oblige au respect des principes d'hygiène et de propreté, parfois négligés dans bien des familles, où n'existe ni le souci, ni l'occasion d'envoyer les enfants à l'Asile.

II.- Vie de société.

A l'Asile, l'enfant s'habitue à vivre en société... dans une société en germe comme son âge; mais où il est contraint d'obéir à une autorité plus exigeante que celle de la famille.

Son intelligence s'ouvre alors aux premières impressions de l'observation et aux conceptions matérielles; la mémoire se forme à l'effort, l'intelligence se développe, la main s'exerce.

La bonne tenue, les manières polies, le chant, les jeux, la gaieté, l'entrain, lui rendent le milieu sympathique, tandis que, comme une douce rosée, les premières manifestations religieuses et civiles éveillent en lui le sentiment du surnaturel et de la nature qui forgera sa conscience, son cœur, son âme, et l'initiera tout doucement à la vie.

III. - Collaboration entre école et famille.

Les parents jouissent des premiers succès de leurs enfants et ils prennent un vif intérêt à suivre leurs petits progrès dès cette époque préscolaire; et c'est ainsi, que, par l'Asile, s'établit ce premier courant affectueux de compréhension, qui met l'école et la famille sur un plan de collaboration unique, principal facteur de succès dans l'éducation.

IV. - Entrée à l'école élémentaire.

L'enfant qui, au sortir de l'Asile, fait son entrée à l'école élémentaire, n'est pas un nouveau en classe. Le milieu lui est déjà familier.

Il sourit au maître avec confiance et amour, il se met au travail sans peine. Il réussit, car, n'étant plus à ses premières armes, bien des difficultés pour lui sont déjà surmontées. Il est gai, content... et l'esprit d'émulation, que l'Asile a su développer en lui, est aujourd'hui la force qui lui donne de l'élan pour réussir et vaincre.

Ainsi, bien conduit, sa capacité d'assimilation ayant été développée graduellement et efficacement, il poursuivra son cours élémentaire avec moins de fatigue et plus de satisfaction.

V. - Bienfaits de l'Asile.

Il est donc évident que l'enfant, qui commence son cours élémentaire sans cette préparation de l'école maternelle, se trouve dans une position d'infériorité très marquée vis-à-vis de ses condisciples provenant de l'Asile, et il envisagera, parfois, l'école sous des couleurs sombres et peu encourageantes.

La transition de la famille à la classe élémentaire est souvent trop brusque pour lui. Il pleure... Il ne veut rien savoir... Il s'obstine... Le maitre ne lui inspire que de la crainte. Il doit faire un effort de plusieurs mois pour s'adapter au nouveau milieu où il doit vivre.

Au dire des instituteurs, les notes que l'élève obtient dans la première classe, il les conserve, en général, dans les classes suivantes et les meilleurs sont, à peu d'exceptions près, en faveur des élèves qui ont fréquenté l'Asile.

Nous pouvons dire aussi que, dans la même proportion, les enfants, qui ont joui des bienfaits de l'Asile, se distinguent dans la famille et dans la société.

La bonne influence d'un petit asile pour enfance se reflète même sur le pays en général. Cela se voit au degré de civilisation que vous y rencontrez. L'enfant porte dans la famille et dans la société de bonnes habitudes, des exigences d'ordre physique, moral et religieux.

VI. - Nombre d'Ecoles Maternelles.

Nous avons dans la Vallée d'Aoste 41 salles d'Asile, dont 10 seulement ont été érigées en Corps Moral: ce sont les Asiles Mons. Jourdain d'Aoste, Blanchet de Gressan, Rigollet de Châtillon, celui d'Antey St. André, Proment de Courmayeur, Cathérine Selve de Donnas, Marquis Véronique de Fontainemore, celui de Hône, Baraing de Pont St. Martin et Marie de Savoie de Verrès.

Les salles d'asile les plus nombreuses son celles de Mons. Jourdain d'Aoste avec 260 enfants, de St. Jean Bosco d'Aoste avec 253 enfants, de Verrès avec 86 enfants, de Donnas avec 80 enfants, de St. Ours avec 78 enfants.

Le total des enfants des 41 asiles est de 1.632.

Les enfants pauvres assistés gratuitement, dans l'année scolaire 1948-1949, ont été 777.

Les conditions financières sont mauvaises pour 23 asiles; elles sont médiocres pour 18 asiles.

VII. - Conditions économiques du personnel des asiles.

Une enquête à été conduite sur les conditions économiques des institutrices des écoles maternelles. Les résultats ont démontré l'esprit de sacrifice et d'abnégation de tout ce personnel enseignant.

La preuve nous l'avons dans les chiffres suivants:

Durant l'année 1948-1949 il y a eu dans la Vallée 53 institutrices. Voici comme elles sont rétribuées:

1) 15 travaillent gratuitement;

2) 5 ont une rétribution inférieure à L. 50 par mois;

3) 9 ont une rétribution de L. 100 à L. 200 par mois;

4) 9 ont une rétribution de L. 300 à L. 600 par mois;

5) 7 ont une rétribution de L. 1.500 à L. 2.500 par mois;

6) 5 ont une rétribution de L. 3.000 à L. 4.000 par mois;

7) 3 ont une rétribution de L. 5.000 par mois.

Ces chiffres sont assez éloquents et nous dispensent d'ajouter d'autres considérations à ce sujet.

VIII. - Réalisation du programme.

Pour réaliser le programme et les idées que nous venons d'exposer, et surtout pour donner une plus grande impulsion à l'enseignement de notre langue maternelle, fondement de l'autonomie, il faut des institutrices capables, expérimentées, dévouées.

Or, nous ne pouvons prétendre un grand rendement sans une rétribution appropriée.

C'est pourquoi les institutrices qui s'adonnent à ce travail de patience, d'abnégation, méritent de pouvoir compter sur un traitement assuré, qui, tout en n'étant pas proportionné à leur travail, démontrerait la bienveillante attention de la Vallée à leur égard.

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TABLEAU DES ALLOCATIONS COMPLEMENTAIRES AUX ECOLES MATERNELLES A CHARGE DE L'ADMINISTRATION DE LA VALLEE

ECOLE MATERNELLE

Nombre d'instituteur

Total de la rétribution annuelle à la charge de la Institution (9 mois)

Total de la rétribution annuelle su la base de 5.000 lires x 9 mois

Allocations prises en charge par la Vallée

1 - Mons. Jourdain - Aoste

5

1.519

225.000

223.481

2 - St. Jean Bosco - Aoste

3

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125.000

125.000

3 - St. Ours - Aoste

1

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45.000

45.000

4 - "Blanchet" - Gressan

1

22.500

45.000

23.000

5 - Gignod

1

27.000

45.000

18.000

6 - Gignod - Variney

1

18.000

45.000

27 .000

7 - Jovençan - Cap.

1

90.000

45.000

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8 - Sarre - Cap.

1

13.500

45.000

31.500

9 - Antey St. André

1

18.000

45.000

27.000

10 - "Rigollet" - Châtillon

2

36.000

90.000

54.000

11 - St. Vincent "Crétier"

1

45.000

45.000

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12 - St. Vincent - Moron

1

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45.000

45.000

13 - Torgnon - Cap.

1

3.780

45.000

41.220

14 - Valtournanche - Cap.

1

45.000

45.000

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15 - Aymavilles - Cap.

1

9.000

45.000

36.000

16 - Arvier - Cap.

1

21.015

45.000

23.985

17 - Cogne - Cap.

1

13.500

45.000

27.500

18 - Courmayeur - Cap.

1

90.000

45.000

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19 - Introd - Cap.

1

54.000

45.000

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20 - La Salle - Cap.

1

45.000

45.000

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21 - La Salle - Derby

1

45.000

45.000

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22 - La Thuile - Cap.

1

81.000

45.000

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23 - Morgex - Cap.

1

18.000

45.000

27.000

24 - St. Pierre "Centoz"

2

36.000

90.000

54.000

25 - Villeneuve - Cap.

1

81.000

45.000

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26 - Fénis - Cap.

1

90.000

45.000

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27 - Nus - Cap.

1

27.000

45.000

18.000

28 - Quart - Cap.

1

18.000

45.000

27.000

29 - Donnaz - "C. Selve"

1

27.000

45.000

18.000

30 - Fontainemore - Cap.

1

342

45.000

44.658

31 - Hône - Cap.

1

27.000

45.000

18.000

32 - Issime - St. Jacques

1

45.000

45.000

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33 - Issime - Gaby

1

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45.000

45.000

34 - Pont Saint Martin - Cap.

1

9.000

45.000

36.000

35 - Ayas - Cap.

1

27.000

45.000

18.000

36 - Arnaz - Challancin

1

18.000

45.000

27.000

37 - Brusson - Cap.

1

21.015

45.000

23.985

38 - Challant St. Anselme

1

9.000

45.000

36.000

39 - Challant St. Victor

1

90.000

45.000

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40 - Issogne - Cap.

1

54.000

45.000

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41 - Verrès - Cap.

1

30.006

45.000

14.994

TOTAL

1.306.177

2.194.000

1.155.323

N.B. - Les Asiles, qui ne reçoivent pas d'allocation, versent déjà à leurs instituteurs respectifs - ainsi qu'on le voit sur le tableau - une rétribution supérieure ou égale à 5000 Lires par mois pour les 9 mois de l'année scolaire.

Mr. l'Assesseur BERTHET commente la relation mentionnée plus haut, mettant en évidence l'importance que les Ecoles maternelles et les Salles d'Asile ont pour le développement physique et la formation morale des enfants. Il dit que, malheureusement, à cause du manque de fonds, le fonctionnement de nombreuses écoles maternelles et salles d'asile est devenu précaire. Il fait savoir que plusieurs Conseillers régionaux, se faisant l'écho de diverses Communes où se trouvent des salles d'asile et des écoles maternelles, ont demandé l'intervention pécuniaire de l'Administration régionale. Il précise qu'actuellement, en Vallée d'Aoste, fonctionnent 41 salles d'asile, dont dix seulement sont constituées en Groupements moraux. Les enfants assistés sont au nombre de 1632. Le total des maitresses d'asile est de 53, se répartissant comme suit:

15 travaillent gratuitement;

5 ont une rétribution inférieure à 50 lires par mois;

9 ont une rétribution de 100 à 200 lires par mois;

9 ont une rétribution de 300 à 600 lires par mois;

7 ont une rétribution de 1.500 à 2.500 lires par mois;

5 ont une rétribution de 3.000 à 4.000 lires par mois;

3 ont une rétribution de 5.000 lires par mois.

Mr. l'Assesseur Berthet fait remarquer que l'on ne peut prétendre un rendement de leur part, si on ne leur accorde pas une indemnité qui vienne rétribuer, en partie, leur tâche.

Il fait noter que de nombreux asiles et Administrations Communales, à cause de leurs budgets restreints, ne peuvent pas soutenir les charges nécessaires pour rétribuer les institutrices. Il rappelle que la Junte régionale a décidé de proposer au Conseil régional l'allocation de subventions pour les Ecoles maternelles (Salles d'asile) de la Vallée d'Aoste, pour intégration des traitements mensuels de base aux institutrices. A ce propos, il attire l'attention de MM. les Conseillers sur le tableau joint à la relation précitée.

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Mr. le Conseiller FERREIN déclare qu'il est au courant du fait que de nombreuses écoles maternelles fonctionnent durant tous les mois de l'année (servant d'écoles maternelles l'hiver et de colonies de vacances l'été). Il pense, en conséquence, qu'il est juste que le Conseil approuve l'allocation de subventions pour l'intégration des rétributions dues aux institutrices. Et cela, non pas pour neuf mois de l'année seulement, mais pour douze mois.

Il Consigliere Geom. G. NICCO ritiene che la proposta del Consigliere Col. Ferrein possa essere accolta soltanto in parte, e cioè, che debbano essere retribuite per dodici mesi all'anno soltanto quelle insegnanti che effettivamente prestano la loro opera per tutto l'anno.

Sorge discussione, in proposito, alla quale partecipano gli Assessori Dott. BERTHET, Prof. DEFFEYES, Geom. ARBANEY e Per. Ind. FOSSON ed i Consiglieri Dott. NORAT, Col. FERREIN, Sig. PERRON e Sig. VUILLERMOZ.

Mr. CAVERI, Président de la Junte, fait observer que la Junte régionale s'est préoccupée d'assurer la parité de traitement minimum tant aux maitresses d'asile diplômées qu'aux maitresses d'asile subventionnées. Il pense, donc, que la meilleure solution serait que le Conseil approuve, à la réunion de ce jour, la proposition contenue dans la relation précitée. D'ailleurs, il recommande à Mr. Berthet, Assesseur à l'Instruction Publique, d'examiner à nouveau la question et de soumettre à l'examen du Conseil, au cours d'une prochaine réunion, une autre proposition d'allocation de subventions à intégrer les rétributions dues aux institutrices, sur la base de douze mois, soit pour les maitresses d'asile que pour les maitresses des écoles subventionnées.

L'Assessore Dott. BERTHET prende atto della raccomandazione ed assicura che sottoporrà all'esame del Consiglio regionale, in altra adunanza, una nuova successiva proposta.

Il Presidente, Avv. Dott. BONDAZ, invita il Consiglio a deliberare in merito all'approvazione della spesa di Lire 1.155.323 per la concessione e la liquidazione di sussidi alle Scuole materne (Asili infantili) della Valle, ad integrazione degli assegni mensili alle insegnanti, come da proposta specificata nella relazione soprariportata.

IL CONSIGLIO

preso atto di quanto sopra riferito dall'Assessore alla Pubblica Istruzione, Dr. Berthet;

ritenuta l'opportunità della concessione di sussidi alle scuole materne (Asili Infantili) della Valle ad integrazione degli assegni mensili alle insegnanti;

ad unanimità di voti;

Delibera

di concedere e di liquidare, per l'anno scolastico 1949-1950 a favore delle sottoelencate scuole materne (Asili Infantili) della Valle d'Aosta la somma a fianco di ognuna indicata da devolversi ad integrazione degli assegni mensili alle rispettive insegnanti, per l'importo complessivo di spesa di Lire 1.155.323 (unmilione centocinquantacinquemila trecentoventitre), approvando la complessiva spesa di Lire 1.155.323, da imputarsi all'apposito istituendo articolo del bilancio 1950: "Contributi agli Asili per il pagamento delle insegnanti delle scuole materne".

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