Comunicati
7 marzo 2019
Au revoir Ida et merci
Da domani, 8 marzo 2019, Ida Desandré riposerà nel cimitero del suo paese, Saint-Christophe, dove era nata il 10 ottobre del 1922.
Il giorno del suo ventiduesimo compleanno Ida, arrestata dal regime fascista, saliva sul treno che l'avrebbe condotta a Ravensbruck, il primo dei lager dove fu rinchiusa.
Molti anni dopo Ida scelse di raccontare l'esperienza della deportazione.
La sua testimonianza della barbarie nazifascista, portata con coraggio, dolore e tenacia nelle scuole, nelle biblioteche, nei luoghi della memoria, non è di quelle che si possano dimenticare.
Così come noi non dimenticheremo la bella persona che era e a cui vogliamo dedicare alcune delle parole di "Nuit et brouillard" di Jean Ferrat:
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
(…)
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Au revoir Ida et merci.